Une (re)lecture utile par les temps qui courent, l'article de "Lutte de Classe" n° 137 été 2011 : Le plan secret de Varin chez PSA : comment la bourgeoisie concocte ses attaques contre la classe ouvrière.
ici
a écrit :Moscovici: «L’Etat n’est pas privé de leviers d’action pour PSA»
Le ministre de l’Economie et des Finances, Pierre Moscovici, a répété dimanche que le plan de 8000 suppressions de postes de PSA Peugeot Citroën n'était «pas acceptable» et a renvoyé à l’annonce le 25 juillet du plan du gouvernement pour «toute la filière» automobile.
«Le plan soumis au Comité central d’entreprise n’est pas acceptable en l'état, il faut en améliorer considérablement la qualité», a-t-il déclaré au cours du Grand Rendez-Vous Europe1/iTélé/Le Parisien, reprenant les termes exacts du président François Hollande la veille.
Refusant de donner tout détail sur ce que pourrait comporter le plan automobile du gouvernement qui sera présenté en conseil des ministres le 25 juillet, M. Moscovici a cependant souligné que «ce ne serait pas un "plan Peugeot" mais un plan pour toute la filière, PSA, Renault et la sous-traitance», précisant dans la foulée: «En tenant compte des règles européennes». «Nous ne sommes pas démunis», a-t-il assuré.
«Il faut faire en sorte d’avoir des mesures structurelles pour garantir la pérennité de la filière», a ajouté M. Moscovici, «il y a la nécessité de conforter cette filière qui fera en sorte de soutenir les constructeurs mais aussi les équipementiers et la sous-traitance». Revenant sur le plan de suppressions d’emploi chez PSA, il a assuré qu'«en aucun cas, nous ne nous attendions à ce qu’il y ait ce plan maintenant», affirmant que l’entreprise avait «choisi de différer pendant la campagne électorale».
«Il a des plans sociaux qui ont été différés, c’est l'évidence. Nous avons un héritage très dur, un déficit de confiance des acteurs et aussi un déficit de compétitivité, et nous sommes en train de solder cet héritage», a-t-il souligné.
Le plan de PSA «est sur la table mais il faut en connaître tous les tenants et aboutissants sur toutes les dimensions, économiques et sociales. L’Etat n’est pas privé de leviers d’action, comme l’usage ou pas du chômage partiel, nous sommes là pour trouver des solutions», a ajouté le ministre.
«François Hollande a la volonté politique de faire en sorte que le nombre d’emplois supprimés soit réduit et qu’il n’y ait pas de licenciement», a-t-il rappelé.
Quant au site d’Aulnay (Seine-Saint-Denis), dont PSA a annoncé la fermeture, M. Moscovici a une fois de plus répété les propos de François Hollande: «il sera réindustrialisé» sans se prononcer sur le maintien ou non du centre de production Peugeot.
Pierre Moscovici a souligné que le gouvernement allait «discuter avec Philippe Varin», en allusion au fait que le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, reçoit mercredi le président du directoire de PSA.
Il a également fait une allusion à la famille Peugeot: «Ce sont des gens discrets mais on les connaît, je préfère qu’il y ait un actionnariat français et familial», a-t-il indiqué.
(com_71 @ vendredi 13 juillet 2012 à 17:31 a écrit :(du côté de la direction Peugeot a écrit :Ces syndicalistes [de LO] sont extrêmement difficiles, tout ce qu'ils veulent, c'est la casse, comme le souhaitait la CGT du site Continental de Clairvoix», désormais fermé, souligne une source interne...
La fermeture de Continental mise sur le compte de la CGT. Ils mentent comme ils respirent. Et ce n'est que le début...
J'ajouterais même qu'il faut être de sacrés salopards pour oser déclarer cela, mais, bon, ces gens là osent tout, en paroles et en actes, dans une période ou la classe ouvrière à la tête dans le sac.
- pedro
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- Inscription : 17 Juin 2003, 15:52
a écrit :Un sous-traitant de PSA en cessation de paiement
L'usine de sous-traitance automobile TRW, dont le principal client est PSA, s'est déclarée en cessation de paiement et va demander son placement en redressement judiciaire. 312 salariés sont sur la sellette.
L'usine de sous-traitance automobile TRW (312 salariés) implantée à Ramonchamp (Vosges) et dont le principal client est PSA, s'est déclaré en cessation de paiement et va demander à être placé en redressement judiciaire, a-t-on appris de source syndicale.
"La direction nous a annoncé ce matin que nous étions en cessation de paiement depuis juin, et qu'elle allait demander demain (mardi) à être placée en redressement judiciaire devant le tribunal de commerce d'Epinal", a indiqué à l'AFP le secrétaire du comité d'entreprise, Lionel Pavot.
Les annonces ont été faites lors d'un comité d'entreprise extraordinaire, a-t-il ajouté. L'usine TRW fabrique des pièces pour automobiles, principalement pour PSA. "Le procédé qui consiste à déposer le bilan pendant les vacances, alors qu'il n'y a pas de situation d'urgence, est inqualifiable", a dénoncé auprès de l'AFP l'avocat des salariés, Me Ralph Blindauer.
"La situation est la même depuis des années. La maison mère, qui fait des bénéfices, a simplement décidé de couper le robinet", a poursuivi l'avocat, selon qui "ça va être la guerre".
Les salariés, qui craignent un dépôt de bilan depuis plusieurs semaines, avaient organisé une grande manifestation dans la vallée vosgienne en juin, aux côtés des salariés de Cimest (groupe Plastivaloire), un autre sous-traitant automobile du secteur.
La demande de mise en redressement de ce dernier a toutefois été refusée le 22 juin par le tribunal de commerce d'Epinal, qui avait estimé que la cessation de paiement n'était "pas caractérisée". Selon Me Blindauer, "la situation est exactement la même pour TRW
a écrit :Le «patriotisme économique» de PSA à l'origine de ses difficultés, selon Varin
Dans un entretien au «Monde», le président du directoire du constructeur automobile répète également qu'il n'y aura «pas de licenciements secs».
Une partie des difficultés économiques du constructeur automobile français PSA, qui prévoit de supprimer 8 000 postes en France, sont imputables à son trop grand patriotisme économique qui l’a conduit à trop produire dans l’Hexagone, selon son président Philippe Varin.
Interrogé mardi par le journal le Monde sur le point de savoir si le «patriotisme économique» avait conduit PSA Peugeot Citroën a freiné sur certaines orientations stratégiques qui auraient été bénéfiques, Philippe Varin répond que «c’est sans doute l’un des éléments d’explication». «L’internationalisation du groupe a pris du temps», a déclaré le patron du premier constructeur automobile français, qui produit largement plus de voitures sur le territoire nationale que son concurrent Renault.
«Il n’y aura pas de licenciements secs», poursuit Philippe Varin dans cet entretien. Un document interne obtenu la semaine dernière par l’AFP indiquait cependant que si le groupe ne trouve pas suffisamment de volontaires au départ, une phase de licenciement collectif pour motif économique sera ouverte. «On proposera à chacun un emploi identifié», poursuit le patron du groupe.
Le gouvernement socialiste français, qui s’oppose au plan de suppressions de postes et à la fermeture du site d’Aulnay près de Paris, en a appelé au patriotisme économique de PSA. «Il y a, je crois, un devoir de Peugeot vis-à-vis de la nation France», a dit le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, qui recevra mercredi après-midi Philippe Varin, après avoir reçu mardi des représentants syndicaux du groupe. Arnaud Montebourg a également annoncé mardi son intention d'inviter la famille Peugeot à son ministère, pour évoquer la situation du groupe.
«Nous souhaitons, avant de prendre position, mettre tout sur la table et le faire y compris avec les actionnaires et la famille Peugeot, qui a un certain nombre de choses à nous dire», a déclaré le ministre.
«Pourquoi choisit-on encore un site en France, Aulnay, qu’on choisit de fermer, plutôt que de choisir d’autres sites en Europe, hors de France ?», a également demandé le ministre.
«La citoyenneté du groupe est quelque chose de très fort qui est ancré dans son histoire. C’est une tradition de PSA, comme en atteste le comportement de l’entreprise pendant la seconde guerre mondiale», a déclaré Philippe Varin, qui a également affirmé comprendre le «choc d’une nation». «Moi même, je vis ce choc de toute l’entreprise», a-t-il affirmé, alors que l’annonce de PSA marque le premier très gros test social pour le récent gouvernement socialiste.
a écrit :PSA veut nous voler notre emploi : nous devons nous organiser !
Tract de la CGT PSA Aulnay
17/07/2012
François Hollande a reconnu que les dirigeants de PSA avaient menti pendant 12 mois. Par contre il dit que « le plan de PSA est inacceptable en l’état il faut le renégocier ». Il n’y a rien à renégocier. Le plan de PSA est inacceptable tout court. Aulnay ne doit pas fermer et nous n’accepterons aucun licenciement !
Une direction méprisante et arrogante. Jusqu’à la dernière minute, la direction nous a menti en affirmant que le 12 juillet, il n’y aurait pas d’annonce.
Le 12, le directeur a osé dire aux salariés, « je vous donne 1 heure pour téléphoner à vos familles et après vous reprenez le travail ». Il a ensuite affirmé que devant le choc, il payerait la journée. Au CE du lendemain, il est revenu sur sa parole. Les salariés du Ferrage en équipe A ont manifesté et ont obtenu le paiement de la journée pour tous.
Varin, après 12 mois de mensonges continue à mentir :
Il n’y aura pas de licenciement. Le 25 juillet, lors du CCE, les syndicats vont devoir se prononcer sur le plan de licenciements collectifs pour des motifs économiques pour Aulnay et Rennes.
1500 salariés seraient reclassés à Poissy. Comment ? La direction de Poissy vient d’annoncer 702 sureffectifs en CDI (446 ouvriers/pro + 256 ETAM) !
1500 créations d’emplois sur Aulnay. Le 93 détient le record de France du chômage. Si PSA a les moyens de créer 1500 emplois qu’il le fasse tout de suite et qu’il les donne à 1500 chômeurs du 93. Nous, on a déjà un emploi.
A Arcélor-Mittal Gandrange, sur 557 salariés, 60 ont retrouvé un emploi…
Jeudi 12 juillet, au changement d’équipe, près de 1000 salariés se sont retrouvés sur le parking où plusieurs décisions importantes ont été prises :
La lutte collective : Menée tous ensemble, c’est la seule solution pour faire reculer PSA le plus loin possible en imposant le maximum de garanties.
Le comité de préparation de lutte : Pour organiser efficacement notre lutte, il a été décidé de créer un comité où tous les syndicats qui le veulent, tous les salariés syndiqués ou non doivent trouver leur place à égalité. C’est la meilleure garantie pour que les décisions soient prises démocratiquement, devant tout le monde, en AG réunissant tous les salariés de l’usine. C’est uniquement de cette manière que chacun d’entre nous pourra réellement contrôler le déroulement de la lutte.
PSA Rennes en grève : vendredi 13, plus de 1000 salariés se sont mis en grève contre les 1400 licenciements prévus. C’est une très bonne nouvelle pour tout le monde : nous devons faire cause commune et ne pas rester chacun dans son usine.
Montebourg reçoit les syndicats de PSA : ce mardi 17 juillet à 18h, Montebourg reçoit les DSC (délégués Syndicaux Centraux) de PSA. Dans cette réunion qui ne décidera de rien, Jean-Pierre MERCIER représentera la CGT du groupe PSA.
Un compte rendu sera fait en AG dès le lendemain, mercredi.
a écrit :[...]
Pour lui, la fermeture d’Aulnay n’a "aucune conséquence, car on le sait depuis 3 ou 4 ans", admet ce patron de PME qui, du coup, a pris la décision à la même époque de se diversifier vers d’autres secteurs.
[...]
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