a écrit :
Certains patrons békés tiennent des propos provocants auxquels ce syndicaliste répond par des termes aussi provocants - Ce n'est pas comme ça que l'on avance...
(com_71 @ dimanche 8 mars 2009 à 11:43 a écrit : un gréviste commentait hier : "Ils ont voulu soulever une grosse pierre, mais ils l'ont lachée sur leurs orteils". :roll: :roll:
(com_71 @ dimanche 8 mars 2009 à 11:50 a écrit :Le n° 1002 de combat ouvrier est (avec retard) en ligne.
http://www.combat-ouvrier.net/
(Combat Ouvrier 28/02/2009 a écrit :
La colère des jeunes de Fort de France
répond à l'arrogance et au mépris des gros patrons!
Depuis 21 jours la grève générale s'est renforcée en Martinique. Au moment où nous écrivons, des explosions de colère ont éclaté, deux nuits de suite, à Fort de France devant l'arrogance, le mépris du patronat pour les revendications des travailleurs. Divers incidents relativement graves ont eu lieu: échauffourées avec la police, voitures brulées (dont celle d'un représentant du patronat), magasins pillés, super marchés incendiés sont les résultats de ce débordement d'indignation et de colère de jeunes très déterminés.
En Guadeloupe, après 37 jours de bataille, où l'on a connu de grands rassemblements, des manifestations, des barrages, la grève générale se poursuit en Guadeloupe où il faut extirper des poches du gros patronat chaque euro d'augmentation, comme on extrait une dent. Au moment où nous écrivons la négociation en est à 180 euros qui seraient acquis!
Gros patrons et gouvernement, campés sur leurs positions depuis des semaines, refusent les augmentations de 200 et 300 euros réclamées respectivement par les travailleurs de Guadeloupe et Martinique. Pourtant, tout le monde s'accorde à reconnaître que le coût de la vie est insupportable pour la population laborieuse. Et qui est responsable de ce niveau des prix? Qui se livre à toutes sortes de trafics au travers d'un système d'import export totalement contrôlé par une toute petite minorité ayant des accointances au plus haut niveau de l'état. Ces gens là sont intouchables, ils peuvent se permettre toutes sortes de trafics illicites sans avoir aucun compte à rendre à la justice.
Qui sont-ils? C'est d'abord le lobby béké qui est à la fois propriétaire de bananeraies, de grands hôtels, de sociétés financières mais dont les membres sont aussi les principaux importateurs de quasiment tout ce que consomme les Antilles, des produits alimentaires aux produits industriels. Ils sont aussi les principaux maîtres de la grande distribution, de la vente en gros, demi-gros et détail. Ils possèdent tous les super et hyper marchés et contrôlent les petites superettes de distribution de quartier. Ils sont actionnaires dans la fabrication, l'importation et la distribution de produits pétroliers.
Mais les capitalistes békés ne sont pas les seuls profiteurs de Martinique et Guadeloupe. Total possède 50 % de la SARA; les coûts exorbitants des transports de marchandises vers les Antilles sont dus à des grosses compagnies de navigation aux mains de capitalistes français ou européens... Le pillage des consommateurs antillais a atteint un tel degré que le LKP en Guadeloupe et le Collectif du 5 Février en Martinique ont immédiatement reçu l'approbation et le soutien populaire le plus large. Lorsque les travailleurs des deux îles ont déclenché leur grève générale tous les mécontentements se sont rassemblés autour d'eux et se sont déversés massivement dans les rues. Toutes les victimes de ce système dominé par les pilleurs, les affairistes voraces et sans vergogne ont saisi l'occasion, qui leur était donnée par cette grève générale, de présenter aussi leurs propres revendications. C'est tout le peuple des opprimés, des démunis, des humiliés, des laissés pour compte qu'on a vu défilant par dizaines de milliers dans les rues de Pointe-à-Pitre et de Fort-de-France.
Les travailleurs réclament des augmentations de salaires pour faire face au coût exorbitant de la vie. Toute la population les soutient parce qu'elle se rend bien compte que le succès des travailleurs en grève est indispensable pour entrainer des améliorations pour tout le monde. C'est pourquoi malgré un combat qui dure depuis tant de jours, il n'y a ni plainte, ni encore moins de ressentiment envers les travailleurs en grève.
Et lorsque les jeunes laissent exploser leur colère à Pointe-à-Pitre et à Fort-de-France, ils expriment les sentiments de la majorité des masses pauvres et exploitées et leur volonté de ne plus accepter sans réagir la domination d'une minorité d'exploiteurs qui profitent du travail de tous pour enrichir une poignée de profiteurs. Les jeunes expriment par là une volonté très forte de ne plus être considérés comme des étrangers, des citoyens de seconde zone dans leur propre pays. Un pays bâti à la sueur et dans les souffrances de leurs pères et de leurs ancêtres esclaves.
Ils se rendent compte à quel point est mensongère et cynique la doctrine officielle émise par le président français «travailler plus pour gagner plus»! Elle tourne en dérision la situation des exploités, car ce sont les capitalistes exploiteurs qui gagnent le plus et ce sont les exploités qui travaillent le plus. Les jeunes n'ont aucun désir d'entrer dans une telle perspective. D'autant moins que celle-ci est chaque jour plus sombre, avec l'aggravation de la crise économique mondiale. Pour eux, comme pour les travailleurs, ici et ailleurs, le choix n'est qu'entre subir et aller vers la déchéance et les souffrances ou se battre farouchement pour ne pas subir et imposer leurs propres façons d'organiser l'économie et la société.
a écrit :C'est la lutte des classes et pour une fois ce n'est pas la bourgeoise qui tient le haut du pavé. Le pavé elle le prend sur la gueule ... et c'est réjouissant.
(reuters 13h a écrit :Elie Domota dément avoir tenu des propos racistes
Elie Domota, le leader du LKP, a démenti avoir tenu des propos racistes après l'ouverture d'une enquête judiciaire pour incitation à la haine raciale visant ses propos contres certains chefs d'entreprise de Guadeloupe.
"Il ne s'agit pas du tout d'un appel à la haine raciale", a-t-il dit sur i-Télé et France info, dénonçant une "volonté affichée de faire taire le peuple guadeloupéen."
Il a précisé qu'il demanderait qu'un éventuel procès soit radiotélévisé, afin que "le monde entier" puisse constater ce qui se passe en Guadeloupe.
Le parquet de Pointe-à-Pitre a annoncé samedi avoir ouvert une enquête judiciaire, notamment pour provocation à la haine raciale et tentative d'extorsion de signature, contre Elie Domota, l'icône de la grève générale dans l'île.
Le chef de file du "collectif contre l'exploitation" avait affirmé que les entrepreneurs qui refuseraient l'accord d'augmentation de 200 euros des bas salaires devraient "quitter la Guadeloupe" et qu'il ne laisserait pas "une bande de békés rétablir l'esclavage."
Il évoquait les descendants des colons blancs accusés de contrôler l'économie des Antilles françaises.
L'enquête du parquet a été ouverte pour "provocation à la discrimination, à la haine et à la violence contre des personnes ou des catégories de personnes en raison de leur origine ou en raison de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion, visant notamment et spécifiquement les personnes désignées par le vocable Béké et les entreprises que ces personnes dirigent".
L'un des avocats du LKP, Me Patrice Tacita, a estimé que cette action judiciaire relevait de la "provocation", les propos d'Elie Domota sur les békés reflétant selon lui une "réalité historique."
"L'état de droit sera appliqué, nous sommes dans une République, nous sommes dans une démocratie", a répondu dimanche Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, sur radio J.
"Toute incitation à la violence, à la haine raciale et tout usage de la force et de la brutalité dans une République comme la nôtre est inacceptable", a-t-il ajouté.
Henri Guaino a cependant souligné qu'il y avait eu "de part et d'autre" des propos "qui ne sont pas dignes d'une République comme la nôtre et qui s'apparentent à une approche raciale des problèmes".
Le préfet de Guadeloupe Nicolas Desforges et le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre se sont aussi inquiétés des déclarations d'Elie Domota.
Frédéric Lefebvre a ainsi dénoncé les "opérations d'intimidation" menées par "des sortes de tontons macoutes du LKP en Guadeloupe", une allusion à la milice paramilitaire créée par un ancien dictateur de Haïti au début des années 1960.
Gérard Bon, édité par Grégory Blachier
(reuters 13h a écrit :L'enquête du parquet a été ouverte pour "provocation à la discrimination, à la haine et à la violence contre des personnes ou des catégories de personnes en raison de leur origine ou en raison de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion, visant notamment et spécifiquement les personnes désignées par le vocable Béké et les entreprises que ces personnes dirigent".
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