Guadeloupe-Martinique

Message par tridon » 07 Mars 2009, 11:59

A propos de combat ouvrier, j'aimerais que quelqu'un m'éclaire sur un point qui me parait des plus étrange.

Pourquoi, lors d'un grand meeting comme celui de vendredi à la mutu, qui comportait naturellement une intervention sur la Guadeloupe :
. ne trouve-t-on pas un camarade de combat ouvrier pour faire cette intervention
(imagine-t-on la grève de Citroen racontée par un prof ?)
. ne pas parler de l'intervention des militants de CO sur place (à noter aussi l'absence complète d'analyse ou de position sur le LKP).
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Message par com_71 » 07 Mars 2009, 12:32

Le groupe Combat Ouvrier est un groupe ayant le centre de ses activités aux Antilles. Il était présent notamment par sa presse vendue à la table de presse.

a écrit :ne pas parler de l'intervention des militants de CO sur place (à noter aussi l'absence complète d'analyse ou de position sur le LKP)

Il y a des organisations d'extrême gauche qui ne cultivent pas l'esprit de boutique.
Quant à une "analyse" du LKP quel intérêt dans un meeting ? Surtout quand aucune dissension n'apparaît sur le terrain. LO a déjà écrit que l'ossature en était l'UGTG et la CGTG... et n'a pas jugé utile d'en dire plus, visiblement.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Vérié » 07 Mars 2009, 14:23

Bon, on peut comprendre que, tactiquement, ce ne soit pas le moment d'analyser le LKP. En revanche, il est en effet étonnant que la parole n'ait pas été donnée à uèn militant de CO. A moins qu'il n'en reste plus un seul en France métro ? :33:
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Message par com_71 » 07 Mars 2009, 16:22

Martinique, le compte-rendu du 6.3.2009, par Louis Maugée de la CGTM.

http://www.cgt-martinique.fr/iso_album/clip_audio.wav
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Message par com_71 » 07 Mars 2009, 17:34

(france antilles 6 3 2009 a écrit :Deux gendarmes sur le toit enflamment les esprits

Coup de chaud jeudi matin à la préfecture. Dans un contexte à fleur de peau, la présence de deux gendarmes armés sur le toit de la préfecture a fait bondir la foule comme un seul homme.

Au moment où les négociations reprenaient entre « le collectif du 5 février, les collectivités et les organisations professionnelles », cette image lourde de symboles a scandalisé les manifestants. Alertés par les grévistes à l'extérieur, les membres du Collectif, alors en plénière, ont aussitôt demandé des explications au préfet Ange Mancini.
Celui-ci a qualifié l'initiative des deux gendarmes de « personnelle » et d' « inadmissible ». « Je peux dire très clairement et très officiellement qu'aucune instruction n'a été donnée en ce sens pour que des gendarmes occupent le toit de la préfecture », a-t-il certifié. Avant de préciser avoir demandé au colonel de la gendarmerie « des explications très précises sur ce comportement ».
Cet « incident » a entraîné une suspension de séance en fin de matinée. Le collectif, Ghislaine Joachim-Arnaud en tête, a vérifié par lui-même que les gendarmes étaient descendus. « C'est une quasi bavure et c'est pour le moins maladroit », a de son côté estimé Philippe Pierre-Charles, militant CDMT. Suite à ce contretemps malvenu, les travaux ont repris sur le dossier de l'agriculture.



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Message par com_71 » 07 Mars 2009, 17:40

(France-Antilles Martinique 07.03.2009 a écrit :ETAT DE SIEGE hier à Fort-de-France

Le ton est monté hier à Fort-de-France. Différents incidents ont éclaté entre les partisans du collectif et les membres d'une délégation de socio-professionnels organisés en convoi.
Objectif premier de ce convoi, qui regroupait des salariés et des patrons de différents secteurs d'activité (dont l'agriculture), demander au préfet d'imposer la réouverture des zones d'activité, bloquées depuis le 5 février et la fin de la grève.
Pas décidé à laisser ce convoi accéder à la préfecture, le collectif a commencé par ériger des barrages aux principales entrées de la capitale.
Face à la tension, toutes les négociations ont été suspendues à la préfecture. Le collectif refuse en effet de discuter, considérant que le convoi est une provocation.
Un sérieux accrochage a ensuite eu lieu sur la rocade au niveau du radar de Trénelle et après 15 heures, des échauffourées ont éclaté entre les Terres-Sainville et Trénelle-Citron. Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz-lacrymogènes.
Les violences ont ensuite gagné le reste de la capitale et en particulier la place François Mitterrand ou un tracteur, érigé en barrage a été incendié.
Quittant la préfecture, Michel Monrose a estimé qu'il s'agit « d'événements graves » qui tombent particulièrement mal parce que « « le collectif était prêt à lever les blocages » . Selon lui, il s'agit d'une provocation des chefs d'entreprises et des planteurs.

« On a été pris dans une souricière »

Du côté du« collectif des entreprises » , Jean-François Hayot estime avoir été trahi par la préfecture. Selon lui, son mouvement avait reçu l'accord du préfet pour qu'une délégation vienne lui porter un courrier. C'est en arrivant à Sainte-Thérèse que les forces de l'ordre ont interdit l'accès de la ville à son convoi.
Poursuivant sa route pour faire demi-tour au rond-point de la DDE, il aurait ensuite été pris en traquenard sur la rocade. Des membres du collectif auraient dévié la route et obligé le convoi à emprunter les ruelles de Trénelle. « On a été pris dans une souricière, il y a des gens qui ont été tabassés et leur voiture saccagées. J'ai appelé la préfecture immédiatement. Les premiers incidents ont éclaté à 13 h 20 et les gendarmes ne sont arrivés qu'à 14 h 45! » .

« La provocation a produit des effets prévisibles »

Pour Philippe Pierre-Charles, « la provocation du grand patronat béké a produit les effets qui étaient prévisibles » . Selon lui, elle « traduit la même arrogance que l'on voit dans les négociations » . Protégé, comme les autres membres du collectif, par un cordon de manifestants afin de sortir de la préfecture hier après-midi, il estime que « l'Etat doit également répondre aux revendications qui le concernent, c'est-à-dire les minimas sociaux, les pensions de retraite pour faciliter une sortie de crise » .

« Pas question de céder aux provocations »

Devant la foule des sympathisants présente à la maison des syndicats, Michel Monrose, le président du « collectif du 5 février » est revenu sur l'embrasement, au moment où les affrontements se poursuivaient dans les rues de Fort-de-France. « Les grands patrons voulaient descendre sur la ville pour nous impressionner mais ils ont pris du fer. Ils ont été pris dans la nasse avec leurs gros camions au moment même où de notre côté, nous attaquions les négociations sur la fonction publique territoriale » . Pour lui, pas question de se démobiliser. Au contraire : « ils doivent arrêter leurs provocations. Au moment où nous sommes tout prêts de la fin du conflit, nous n'avions pas besoin de ça pour finir les négociations. Elles sont suspendues aujourd'hui car il n'est pas question de céder aux pressions. Nous appelons à un rassemblement massif demain (NDLR : aujourd'hui) dès 8 heures pour faire une démonstration de force » .

Juvénal Rémir « scandalisé »

« Il y a deux poids deux mesures dans ce pays » , tonne Juvénal Rémir, président du Codema-Modef. « Les chefs d'entreprises et les salariés qui veulent travailler n'ont pas le droit de manifester! C'est déplorable pour la démocratie car je tiens à préciser qu'il ne s'agissait absolument pas d'une provocation. Je suis très touché et attristé. Plusieurs personnes qui voulaient manifester pacifiquement ont été molestées. Il ne fallait pas en arriver aux mains! S'ils (les membres du collectif du 5 février, ndlr) veulent tuer le pays, nous allons mettre la clé sous la porte. Il est déplorable aussi que les forces de l'ordre aient tant tardé à intervenir pour assurer la sécurité des chefs d'entreprises » .
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Message par Vérié » 07 Mars 2009, 18:36

(com_71 @ samedi 7 mars 2009 à 02:27 a écrit : La direction du Novotel -adhérente au Medef - de Gosier (près de PaP) a signé le 6 3 2009 l'accord J Bino sur une augmentation de 200€. Les employés dansaient dans le hall de l'hôtel. =D>
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Message par com_71 » 07 Mars 2009, 18:41

Guadeloupe, manifestation LKP du samedi 7/3/2009 :




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Message par com_71 » 07 Mars 2009, 19:29

a écrit :L’affaire des 8 jeunes de Petit-Canal
 
Par Axelle Kaulanjan-Diamant  06.03.2009 l 15h40
 
GUADELOUPE, Petit-Canal, Vendredi 5 Mars 2009 (CaribCreole1.com) –

L’arrestation de 8 jeunes Canaliens, accusés d’avoir incendié la Maison de la citoyenneté de Petit-Canal, à la fin du mois de janvier, suscite l’émoi de la population de la petite commune rurale du Nord Grande-Terre. Emoi auquel s’associe l’indignation face à ce que les parents et le comité de soutien ad hoc qualifient d’injustice. A la demande de ces derniers, les avocats du Collectif Lyannaj Kont Pwofitasyon se sont saisis du dossier. Un meeting était organisé hier soir, à Petit-Canal.
 
Dans la nuit du 23 janvier 2009, trois jours après le début de la grève générale en Guadeloupe, la maison de la citoyenneté de Petit-Canal, ancienne demeure du précédent maire, Maximilien Vrécord, est incendiée. La veille, des jeunes, constatant que le mouvement n’était pas suivi à Petit-Canal ou encore que certains commerces augmentaient leurs prix, avaient alors décidé de bloquer les routes de la commune et de manifester leur mécontentement : des barrages sont érigés, des poubelles et des vieilles voitures, brûlées.
Coupables idéaux, tout désignés par un système qui a besoin de boucs-émissaires, huit de ces jeunes sont alors arrêtés pour l’incendie de la maison de la citoyenneté et ont été placés en détention « provisoire », depuis près d’un mois.

Une « affaire politique » ?

Si Freddy Hamlet, Dill Bédard, Romuald Norvène, Mathieu Pougin, Loïc Médard, Florien Roméo, Régis Maturin et Gonaël Vrécord avouent volontiers avoir érigé des barrages et brûlé de vieilles voitures et des poubelles, ils n’ont cessé de nier une quelconque implication dans l’incendie de la maison de la citoyenneté. Fait pour lequel ils ont été interpelés et placés en détention.

Hier soir, lors d’un meeting organisé par le comité de soutien de ceux qu’on appelle désormais « Les 8 de Petit-Canal », tout en émotions, le Mathieu Pougin, récemment libéré, ainsi que les mères d’autres jeunes emprisonnés ont expliqué le drame qu’ils vivent, la violence lors des arrestations et le mépris ouvertement affiché lors de la détention : non présentation de mandat d’arrêt, impossibilité de rendre visite, depuis un mois, au mineur emprisonné, entre autres.

Devant un parterre de 400 personnes, Mme Maturin, elle, raconte l’inefficacité de l’avocat commis d’office à son fils, alors que Mme Norvène, au bord des larmes explique ses difficultés économiques – à l’instar de Mme Maturin qui a dû débourser près de 2 000€ de frais d’avocat, comment, après avoir pris contact avec le Collectif Lyannaj Kont Pwofitasyon, elle a enfin pu trouver des avocats qui peuvent et veulent réellement défendre son fils et ses amis, gracieusement.

Le jeune Jordan Daniel, porte-parole du comité de soutien, affirme qu’après moult entretiens avec juges et policiers, il n’a pu que constater que les 8 ont été arrêtés, arbitrairement, sur les bases d’un dossier vide ne reposant que sur des suspicions, et dans lequel aucune preuve formelle de culpabilité ne figure. Alors, les 8 de Petit-Canal, boucs émissaires d’une affaire d’un «règlement de compte politique» qui les dépasse, comme le suggèrent certains Canaliens, ou martyrs de la cause, malgré eux ?

Interrogé par CaribCreole, Me Patrice Tacita, membre du collectif d’avocats du LKP, estime qu’il s’agissait là d’une « affaire politique » et que les 8 ont été « arrêtés sur un délit hypothétique ».

« Pour nous, c’est un procès politique car il apparaît, d’après notre analyse, que l’indication des infractions, telle qu’elle apparaît dans le dossier, est une indication qui cache une autre vraie indication. L’indication alléguée formelle est que ces jeunes seraient arrêtés pour avoir causé l’incendie d’un immeuble avec une substance explosive. Pour nous, le vrai motif, c’est que ces jeunes là se sont rebellés contre l’injustice, ont relayé les revendications du LKP, et on a voulu les punir de leur audace », a précisé Me Tacita.

Un déclassement tragique

Hier, durant les prises de parole, le cas des 8 de Petit-Canal a aussi été l’occasion d’évoquer la re-création du lien social, mais surtout le déclassement de toute une partie de la jeunesse guadeloupéenne. Et, singulièrement d’une jeunesse guadeloupéenne des zones rurales, telles que le Nord Grande-Terre, véritable « Tiers-Monde » de la Guadeloupe et qui accuse un très fort retard de développement. Avec 30,5% de chômeurs*, un grand nombre de familles monoparentales, Petit-Canal connaît une véritable fuite des jeunes diplômés et ne dispose que de très peu de structures de réinsertion. Un sentiment, très palpable, de « no future» amplifié par cette arrestation qui commence à prendre des airs tragiques.

Outre les amis et sympathisants des « 8 de Petit-Canal », d’autres ont tenu à apporter une caution morale à ces jeunes, « sans histoires ». Claudy Serin, professeur de mathématiques depuis plusieurs années, au collège de Petit-Canal, a témoigné son soutien aux familles mais, a aussi profité pour remettre en question le système éducatif…en faillite, selon lui.
Élie Domota, qui lui aussi avait fait le déplacement, a mis l’accent sur ce terrible déclassement et surtout sur l’importance du développement des structures de formation en rappelant que près de 1000 jeunes Guadeloupéens, sortaient, chaque année, du système scolaire, sans formation ni diplôme.

Pour l’heure, deux des huit jeunes ont été libérés. L’instruction suit son cours et les avocats mettent plus que jamais l’accent sur une « stratégie de défense juridique et politique ». Outre le classiques demandes de mise en liberté afin de préparer la défense, le comité et les avocats demandent que toute la lumière soit faite sur cette affaire et refusent que la détention ne devienne une « punition, une vengeance exemplaire et non l’exercice de la justice ».


*chiffre du dernier recensement Insee
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