Guadeloupe-Martinique

Message par com_71 » 28 Fév 2009, 23:33

L'accord Jacques Bino et son préambule significatif de l'état des forces en présence :

a écrit :- Accord régional interprofessionnel sur les salaires en Guadeloupe (Accord Jacques Bino)
Entre les signataires soussignés :
- Pour les organisations professionnelles d'employeurs UMPEG, UCEG, CRTG, OPGSS, UNAPL ;
- Pour les organisations syndicales de salariés
CGTG, CFDT, CTU, CFTC, CGT-FO, UGTG, UNSA regroupées au sein de Liyannaj Kont Pwofitasyon (LKP),

En présence de Monsieur DESFORGES, Préfet de région Guadeloupe et sous la médiation de Messieurs BESSIERE, LOPEZ, LEMAIRE et ARCONTE Directeurs du Travail.

Préambule
- Considérant que la situation économique et sociale actuelle existant en Guadeloupe résulte de la pérennisation du modèle de l'économie de plantation.
- Considérant que cette économie s'appuie sur des rentes de situation de monopole, des abus de positions dominantes qui génèrent des injustices.
- Considérant que ces injustices touchent aussi bien les travailleurs, que les acteurs économiques endogènes.
- Considérant que ce sont autant d'obstacles au développement économique endogène et à l'épanouissement social.
- Considérant la nécessité de faire tomber tous ces obstacles en instaurant un ordre économique nouveau prônant une revalorisation du travail de chacun (chefs d'entreprise et salariés) et promouvant de nouveaux rapports sociaux.
- Considérant que les parties conviennent à ce titre de la nécessité d'une revalorisation substantielle du pouvoir d'achat par un relèvement des bas salaires selon les modalités qui suivent.
Les organisations signataires conviennent :

Article I : Objet du présent accord
En réponse aux revendications posées par les organisations syndicales de salariés CGTG, CFDT, CTU, CFTC, FO, UGTG, UNSA regroupées au sein de Liyannaj Kont Pwofitasyon (LKP), les parties signataires du présent accord interprofessionnel conviennent du dispositif suivant relatif aux salaires.

Article II : Conditions d'attribution
- Tous les salariés dont le salaire horaire de base (hors prime et accessoires de salaire) est égal au Smic et jusqu'à 1,4 Smic inclus voient leur revenu mensuel augmenter de 200 euros nets. (cf tableau prévu à l'article 3).
- Les rémunérations des salariés percevant un salaire supérieur à 1,4 Smic et inférieur à 1,6 Smic seront fixées dans le cadre de négociations de branche ou d'entreprise qui s'ouvriront sur la base d'une augmentation minimale de 6% et cela dans un délai de trente jours à compter de la signature du présent accord.
- Les rémunérations des salariés percevant un salaire supérieur à 1,6 Smic seront fixées dans le cadre de négociations de branche ou d'entreprise qui s'ouvriront sur la base d'une augmentation minimale de 3% et cela dans un délai de trente jours à compter de la signature du présent accord.
- Les salariés à temps partiel bénéficient d'une augmentation de leur revenu calculé au prorata du temps de travail.
Les dispositions ci-dessus s'appliquent sur l'ensemble du territoire de la Région Guadeloupe pour toutes les entreprises et établissements du secteur privé employant des salariés sous contrat de droit privé.
Pour l'application des dispositions arrêtées ci-dessus, les entreprises adhérentes aux organisations patronales signataires du présent accord et leurs salariés bénéficieront de la contribution de l'Etat et des collectivités locales (Région et Département) conformément à leur engagement respectif attesté par les documents joints en annexe.

Article III : Financement du dispositif

Article IV : Modalités de versement
La part employeur est versée directement par l'employeur et est exonérée des charges patronales et salariales à l'exception de la CSG et de la CRDS.
La part de l'Etat (Revenu Supplémentaire Temporaire d'Activité) et des Collectivités (Région et département) est versée directement aux salariés suivant le dispositif joint en annexe.

Article V : Clause de convertibilité
Au terme du délai des aides de l'Etat (36 mois) et des Collectivités (12 mois), l'augmentation de salaire de 200 euros nets est intégrée dans la rémunération des salariés à la charge de l'employeur sans préjudice d'éventuelles exonérations.

Article VI : Durée de l'accord
L'accord est conclu pour une durée indéterminée.

Article VII : Adhésion
Toute Organisation Syndicale représentative de salariés ainsi que toute organisation patronale ou Associations d'employeurs ou des employeurs pris individuellement peuvent adhérer au présent accord dans les conditions prévues par l'article L 2261-3 du code du travail.

Article VIII : Commission paritaire de suivi et d'interprétation
Les difficultés d'application du présent accord seront soumises à une commission paritaire de suivi et d'interprétation composée de 10 représentants des Organisations Syndicales de salariés regroupées au soin de LKP et de 10 représentants des Organisations d'Employeurs et présidée alternativement par chacune des parties selon une périodicité semestrielle.
Afin de faciliter la participation des salariés aux négociations et aux réunions des instances paritaires, ils bénéficient :
- Du droit de s'absenter de leur travail, de la compensation ou maintien de leur rémunération, De l'indemnisation de leurs frais de déplacement.

Article IX : Demande d'extension
Conformément aux dispositions des articles L2261-15 et suivants du code du travail, les parties conviennent de demander l'extension du présent accord. La procédure sera engagée par l'Organisation signataire la plus diligente.

Article X Droit d'opposition
La validité de cet accord est subordonnée à l'absence d'opposition de la majorité des Organisations Syndicales de salariés représentatives dans son champ d'application. Ce droit est exprimé dans les conditions prévues à l'article L 2231-8 du code du travail.

Article XI : Dispositions diverses
Par la conclusion de cet accord interprofessionnel sur les salaires « Accord Jacques Bino » , les Organisations signataires entendent agir pour développer la négociation collective tant au niveau des branches que des entreprises.
Dans l'immédiat, dans les branches dépourvues d'accord collectif, la négociation d'un accord spécifique sur les salaires devra s'engager dans les 30 jours suivant la signature du présent accord et dans les 60 jours sur les autres thèmes (Emploi, Formation, Durée de travail, Quafication, etc.).
Les Organisations Syndicales Ouvrières et Patronales liées par des accords ou convention de branche devront se conformer aux obligations des articles L2241-1 et suivants du code du travail.

Article XII : Dépôt de l'accord
Après l'expiration du délai d'opposition visé ci-dessus, le présent accord est déposé auprès des services centraux du Ministère du Travail à Paris.

Article XIII : Date d'application
Le présent accord est applicable à compter du 1er Mars 2009.

Fait à Pointe-à-Pitre, le 26 Février 2009
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Message par com_71 » 28 Fév 2009, 23:42

Les ouvrages les plus demandés quand les librairies de Pointe-à-Pitre sont ouvertes :

(France-Antilles a écrit :Les ouvrages les plus demandés

Comprendre les confits sociaux en Guadeloupe, de Patricia Braflan-Trobo.
Mai 67, éditions Etudes Guadeloupéennes
Mai 1967, pour savoir l'histoire de la mémoire guadeloupéenne, éditions Copagua »
Confits sociaux en Guadeloupe, Paul Tomiche
Indépendance Créole, François-Xavier Guillerme
Et si Dieu n'aimait pas les Noirs, Serge Billé

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Message par com_71 » 01 Mars 2009, 00:00

Une autre information intéressante :

(France-Antilles a écrit :

RFO
LKP prend l'antenne : 30 minutes de direct

E.V. et V.D. franceantilles.fr 27.02.2009

Les locaux de RFO ont été envahis par des centaines de manifestants du collectif LKP.

Hier, à la mi-journée, les militants du LKP ont investi RFO et pris l'antenne. François-Joseph Ousselin, rédacteur en chef, revient sur cet épisode mouvementé.
Surprise aux alentours de 13 heures, hier. La mire de RFO s'efface pour laisser place à une émission, en fait une édition spéciale. C'est du moins ce qui était écrit en bas de l'écran. Le LKP a pris l'antenne. Alex Lollia l'avait annoncé lors d'une conférence de presse, le 6 février : « Si besoin, nous prendrons l'antenne ».

Ils l'ont fait…

Récit de cette matinée mouvementée à RFO Guadeloupe par François-Joseph Ousselin, rédacteur en chef  : « Alex Lollia et plusieurs centaines de personnes sont arrivés à la station et ont réclamé que Jean-Philippe Pascal (directeur régional) contacte le directeur général de RFO, à Paris. Ils exigeaient, non pas qu'il suspende le projet de diffusion des émissions des stations depuis Paris, mais qu'il l'arrête sans autre discussion. Il leur a répondu qu'il ne pouvait pas s'engager sur la voie d'un arrêt d'un projet qui conditionne l'avenir de RFO. C'est un projet trop global pour qu'il puisse répondre à cela. »
Une réponse inacceptable pour le LKP : « Ils ont estimé que comme le directeur général ne prononçait pas le mot “arrêt”, qu'ils n'avaient plus à discuter avec lui et qu'ils allaient envahir la station et occuper l'antenne jusqu'à plus soif. »

« Les couloirs ont été envahis »

La réaction est immédiate : « A ce moment-là, les couloirs ont été envahis par les personnes qui étaient jusqu'à présent dans les jardins de RFO. Ils n'ont pas occupé l'antenne, je pense, à cause ou grâce à une intervention d'Elie Domota. Il n'était pas là au début. Il n'a pas pris part aux discussions. Après une rencontre avec Jean-Philippe, il est intervenu pour raisonner ceux qui étaient là, leur faire admettre qu'ils ne pouvaient pas prendre d'assaut l'antenne de RFO, qu'à la limite, ils pourraient demander un temps d'expression. »

Une discussion s'engage : « Ils ont exigé de parler sans contradicteur. Nous avons eu un long débat. J'ai expliqué à Jean-Philippe que ce n'était pas un exercice journalistique. Mais, malgré tout, j'ai accepté de le faire pour deux raisons principales : c'était la condition pour qu'ils évacuent le bâtiment et je ne voulais pas que les journalistes de ma rédaction présentent une telle chose. J'ai décidé de le faire moi-même. Cela ne consistait pas à faire un exercice journalistique, mais à donner la parole aux gens sur le sujet dont ils voulaient parler. »

« Deux fois, jamais »

Une fois, mais pas deux : « Ils avaient une deuxième revendication : celle de faire une émission ce soir (hier soir, NDLR). J'ai dit à Jean-Philippe Pascal que si nous avons la liberté d'exercer notre métier, c'est-à-dire, si nous pouvons faire un journal ce soir, nous pouvons très bien envisager une émission —c'est notre boulot — si nous sommes libres de nos conditions de travail. Ils ont dit qu'ils voulaient bien une émission, mais avec eux et eux seuls, pas de contradiction. Ils auraient exprimé leurs desiderata, leur point de vue sans autre forme de réplique. J'ai dit à Jean-Philippe que je ne participerai pas à ça. Une fois, c'est bon. Deux fois, jamais. Jean-Philippe a pris la décision, semble t-il, dans l'après-midi, à partir du moment où c'était une émission à géométrie non variable, qu'elle n'aurait pas lieu. Il le leur a annoncé et depuis il y a une discussion à bâtons rompus à RFO. »
Hier soir, vers 20 heures, François-Joseph Ousselin ne savait pas exactement ce qui se passait à la station. Sur le canal de RFO, pas d'émission, plus de mire… Un écran noir.

Réactions

Lurel : « inacceptable »


Le président du conseil régional de Guadeloupe, Victorin Lurel, a qualifié hier soir d’inacceptable l’envahissement par le LKP des locaux de RFO. « J’estime que c’est une atteinte grave à la liberté de la presse et à la liberté d’opinion », a-t-il déclaré, à la sortie de la réunion d’élus de l’Outre-mer à Matignon. « Je tiens à ce principe démocratique. Tant que le LKP respecte ça, il n’y a rien à dire au mouvement, donc il faut qu’ils se reprennent », a-t-il ajouté. « J’espère que c’est juste un dérapage ».

MAM condamne l’envahissement de RFO

Le ministre de l’Intérieur et de l’Outre-mer, Michèle Alliot-Marie, a demandé que  « chacun fasse preuve de sérénité et de sens des responsabilités pour que les négociations aboutissent », et a condamné avec la plus grande fermeté l’envahissement des locaux de RFO Guadeloupe par des militants du LKP.
« Cette pression à l’égard des salariés de RFO, écrit Mme Alliot-Marie, est une forme d’intimidation totalement inacceptable. Elle ne peut que nuire à l’objectif partagé par tous d’un retour à des conditions de vie et d’activité normales pour tous les Guadeloupéens ».
Le ministre promet en outre que « cet envahissement donnera lieu à des poursuites judiciaires ».



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Message par com_71 » 01 Mars 2009, 10:36

(LeMonde.fr avec AFP 07h30 a écrit :

Le préfet de Guadeloupe appelle à la fin de la grève générale

Le préfet de Guadeloupe, Nicolas Desforges a "solennellement" appelé, samedi 28 février, à la fin de la grève générale en Guadeloupe dès lundi, estimant que l'essentiel des revendications du LKP avait été satisfait, et que la poursuite du mouvement serait "autodestructrice". Un appel jugé "tout à fait cavalier et irrespectueux" par le leader du LKP, Elie Domota, qui n'a pas indiqué les suites qu'il entendait y donner.

"Seule la signature du protocole de fin de conflit entraînera son arrêt", avait indiqué peu avant l'un de ses lieutenants Gaby Clavier. Mais selon le préfet, "l'essentiel" des revendications du LKP est "acquis" et notamment la plus "emblématique", portant sur la hausse de 200 euros des bas salaires. "Le retour à la vie normale à laquelle les Guadeloupéens aspirent s'impose désormais", a-t-il déclaré à la presse. La rentrée des classes doit se faire "normalement" lundi a ajouté M. Desforges, estimant que les enfants guadeloupéens ne devaient pas être pris en "otages". Outre l'accord salarial, M. Desforges a estimé qu'une "bonne dizaine" des 19 autres revendications importantes du LKP étaient satisfaites, notamment la baisse des prix de l'essence et de 100 produits de base ainsi que le gel des loyers.

Un suspect mis en examen pour la mort du syndicaliste Jacques Bino

Un suspect de 35 ans a été mis en examen, samedi 28 février, pour meurtre et tentative de meurtre et écroué dans le cadre de l'enquête sur la mort du syndicaliste Jacques Bino, tué par balle dans la nuit du 17 au 18 février à Pointe-à-Pitre. Il a déjà été condamné à trois reprises pour violences. Quatre autres personnes, âgées de 30 à 39 ans, ont également été mises en examen mais laissées libres sous contrôle judiciaire strict.

LA BALLE POURRAIT SE TROUVER DANS LE CAMP DU GOUVERNEMENT

Mais l'accord sur les salaires est au coeur d'un véritable imbroglio. Le Medef et plusieurs autres organisations patronales majoritaires, représentant notamment le secteur clé du tourisme, refusent toujours de le signer, campant sur leur propre proposition. Les médiateurs du gouvernement, dont la mission s'achève, ont eux-même reconnu samedi "la faiblesse" de cet accord partiel.  Faute d'un déblocage du dialogue dans l'île, la balle pourrait se trouver rapidement dans le camp du gouvernement. M. Domota a déjà annoncé son intention de demander au ministère du travail, qui en a la faculté, d'étendre à toutes les entreprises de Guadeloupe l'application de l'accord.

Le président du Medef Guadeloupe Willy Angèle a douté dimanche que l'accord soit étendu à toutes les entreprises. "On est encore en République française, ce serait vraiment extraordinaire d'étendre un accord signé par des organisations professionnelles largement minoritaires, dont une ou deux affiliées au LKP". Sans attendre l'appel à la fin de la grève, de plus en plus de commerces lèvent leurs rideaux un peu partout dans l'île. Toutes les stations service sont désormais ouvertes.

En Martinique, néanmoins, on fait encore la queue à la pompe. L'annonce d'une réouverture progressive vendredi après-midi a provoqué une ruée dans les stations. Celles-ci devraient toutes êtres opérationnelles mardi. A Fort-de-France, bloquée depuis le 5 février, les négociations ont repris dans l'après-midi. L'accord, qui paraissait jeudi à portée de main, met plus de temps que prévu à se dessiner.


(le point.fr 9h a écrit :Guadeloupe : le préfet appelle à la fin de la grève, le LKP résiste

Malgré l'appel du préfet de Guadeloupe à la fin de la grève, le LKP ne compte pas se faire dicter sa conduite et souhaite que le gouvernement étende à l'ensemble des entreprises l'accord sur les salaires signé avec une minorité du patronat

La situation est on ne peut plus confuse dimanche en Guadeloupe dimanche. L'État a "solennellement" appelé samedi soir à la fin de la grève générale dès lundi, estimant que l'essentiel des revendications du LKP avait été satisfait, et que la poursuite du mouvement serait "autodestructrice". Le leader du LKP Élie Domota a immédiatement répliqué que cet appel, par la voix du préfet Nicolas Desforges, était "tout à fait cavalier et irrespectueux" sans toutefois indiquer quelle suite il entendait y donner. "Seule la signature du protocole de fin de conflit entraînera son arrêt", avait pour sa part indiqué peu avant l'un de ses lieutenants Gaby Clavier.

Pour le préfet, "l'essentiel" des revendications du LKP est "acquis" et notamment la plus "emblématique", portant sur la hausse de 200 euros des bas salaires. "Le retour à la vie normale à laquelle les Guadeloupéens aspirent s'impose désormais", a-t-il estimé. La rentrée des classes doit se faire "normalement" lundi a ajouté Nicolas Desforges, estimant que les enfants guadeloupéens ne devaient pas être pris en "otages". Outre l'accord salarial, le préfet a estimé qu'une "bonne dizaine" des 19 autres revendications importantes du LKP étaient satisfaites, notamment la baisse des prix de l'essence et de 100 produits de base ainsi que le gel des loyers.

Mais l'accord sur les salaires est au coeur d'un véritable imbroglio. Le Medef et plusieurs autres organisations patronales majoritaires, représentant notamment le secteur clé du tourisme, refusent toujours de le signer, campant sur leur propre proposition. Les médiateurs du gouvernement, dont la mission s'achève, ont d'ailleurs eux-mêmes reconnu samedi "la faiblesse" de cet accord partiel.

De nombreux commerces lèvent leur rideau

Faute d'un déblocage du dialogue dans l'île, la balle pourrait se trouver rapidement dans le camp du gouvernement. Élie Domota a déjà annoncé son intention de demander au ministère du Travail, qui en a la faculté, d'étendre à toutes les entreprises de Guadeloupe l'application de l'accord. Le président du Medef Guadeloupe Willy Angèle a douté dimanche que l'accord soit étendu à toutes les entreprises. "On est encore en République française, ce serait vraiment extraordinaire d'étendre un accord signé par des organisations professionnelles largement minoritaires, dont une ou deux affiliées au LKP", a-t-il argumenté.

Sans attendre l'appel à la fin de la grève, de plus en plus de commerces lèvent leurs rideaux un peu partout dans l'île. Toutes les stations-service sont désormais ouvertes. Par ailleurs, en Martinique on fait encore la queue à la pompe. L'annonce d'une réouverture progressive vendredi après-midi a provoqué une ruée dans les stations. Celles-ci devraient toutes être opérationnelles mardi. À Fort-de-France, bloquée depuis le 5 février, les négociations ont repris dans l'après-midi. L'accord, qui paraissait jeudi à portée de main, met plus de temps que prévu à se dessiner. À Paris, plusieurs milliers de personnes (3.500 selon la police, 4.000 selon les organisateurs) se sont réunies en soutien "au peuple des Antilles" à l'appel du CollectifDom.


Il s'agit d'une assez longue conférence de presse (3/4 d'heure ?) donnée hier par le préfet et les deux médiateurs sur le départ. Le compte-rendu du Point occulte les développements du préfet selon lequel l'extension de l'accord aux entreprises non-signataires serait parfaitement légal et soumis à une décision du ministre du Travail pouvant intervenir dans un délai maximum de 6 mois après consultation d'une commission ad-hoc. Des "délais légaux incompressibles" "imposant" un délai minimum de l'ordre d'un mois.

Egalement de la part du préfet, sur un ton neutre, évocation d'une déclaration du LKP selon laquelle ils se feraient fort d'obtenir des signatures d'organisations patronales non-signataires à ce stade.
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Message par com_71 » 01 Mars 2009, 15:17

(lepoint.fr (avec agence) 14h 45 a écrit :En Martinique, les grévistes obtiennent 200 euros mais en réclament 250

Les négociations sur une hausse des salaires en Martinique ont à nouveau achoppé dans la nuit de samedi à dimanche sur place. L'Etat, les collectivités, le patronat et les syndicats se sont donnés rendez-vous lundi.

Fort-de-France, dont le centre était toujours quadrillé par les forces de sécurité, a connu une nuit calme qui n'a pourtant pas permis aux parties de s'entendre lors de ce nouveau round de treize heures de discussions. "Rendez-vous lundi à 15 h 00 (heure locale, NDLR)", a indiqué le préfet Ange Mancini, après une dernière séance plénière infructueuse.

"Aujourd'hui, nous avons obtenu que les employeurs, la préfecture et les collectivités s'engagent sur 200 euros nets mensuels pour les bas salaires jusqu'à 1,4 smic, mais notre revendication, c'est 250 euros. Il reste 50 euros à négocier", a déclaré à la presse Ghislaine Joachim-Arnaud (CGTM), membre du "Collectif du 5 février". "La grève continue, nous appelons les travailleurs, chômeurs, retraités, jeunes à être présents lundi matin à la Maison des syndicats", a-t-elle ajouté, reconnaissant qu'il "aurait été préférable de trouver une issue dans de meilleurs délais".

50 euros de plus

Les organisations patronales ont dénoncé l'attitude du collectif, qui avait travaillé toute la journée et une partie de la nuit sur la base de 200 euros, et qui "a sorti tel un lapin de son chapeau: 50 euros de plus", selon l'expression du président de la Chambre d'agriculture, Guy Ovide-Etienne. "On a frôlé l'accord", a regretté de son côté Claude Lise, sénateur (app-PS) et président du Conseil général de Martinique, qui a joué avec son homologue de la Région Alfred Marie-Jeanne les médiateurs entre patronat et syndicats. "Chaque fois qu'on approche d'un accord, de part et d'autre des gens remettent des éléments qui compliquent (la négociation), qui font de la surenchère". Claude Lise s'est dit "très inquiet" de ce nouvel échec, s'interrogeant sur l'éventualité de nouvelles "tensions" la semaine prochaine après la flambée de violence mardi et mercredi soir. "Et la crise qui perdure va entraîner une véritable catastrophe économique".

A plusieurs reprises, des textes portant la mention "accord-cadre" ont circulé. Les séances plénières, animées par le préfet Mancini, ont régulièrement été interrompues pour des conciliabules. Des syndicalistes sont descendus quelques fois informer les dizaines de manifestants qui attendaient devant les grilles de la préfecture, scandant par intermittence "Négociez !" au mégaphone.
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Message par jedi69 » 01 Mars 2009, 15:38

Wesh Les amis !!!

Bien ou bien ?


Bon, les tergiversations de la bourgeoisie, de la petite bourgeoisie sont pas encore finis, c'est pas encore un début d'application du programme de transition, ni même de la révolution mais ... c'est pas les objectifs du LKP :x )

c'est 20% d'augmentation de salaire

pour un smicard,

et on est nombreux,

c'est 2 salaires en plus sur un an ...




En Guadeloupe,

avec 6 semaines de grève,

ils gagnent 8 semaines,

+ la baisse des prix ...

+ Le paiement d'une partie ou la totalité des semaines de grève








en Martinique,

ils ont dépassés les 200 Euros

et ils ont fait moins de semaines de grève.



La Grève ça paye !!!

La Force des travailleurs :

c'est la grève !!!



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200 euros, 20%d'augmentations, c'est même pas le rattrapage de tout ce qu'on a perdu en niveau de vie, en pouvoir d'achat ces dernières années. En Mai 68, ils avaient obtenus des 30% d'augmentations ... mais je sais pas s'ils avaient négocié les prix. En même temps, c'était pas le même genre de mobilisation.

Au niveau effectif, en gardant toute proportion, c'est à peu prés pareil, 1/4 de la population en grève(En Métropole, 10 millions de grévistes sur un peu plus de 40 millions d'Habitants). Au niveau de la qualité du mouvement, j'ai l'impression que les travailleurs sont beaucoup plus intervenus dans le mouvement, il y a pas les staliniens qui les enferment dans les usines. Bon, ça va être difficile de lancer le mythe sur la jeunesse lycéenne, étudiante et les barricades parisiennes, d'enfermer les travailleuses, travailleurs antillais là dedans.

La droite essaie de monter un mythe d'indépendantistes xénophobes :halalala: , l'extrême droite veut légitimer sa préférence nationale :halalala:

C'est la crise qui a déclenché ses mobilisations des travailleurs à travers le monde ... la solidarité pour les gazaouis, la grève en Grèce, en Islande, la crise sociale et politique à Madagascar. C'est la bourgeoisie elle même qui a déclenché la crise sociale, cette effervescence au sein des travailleurs. C'est pas aux travailleurs de payer la crise, ils se protègent, ils se défendent. C'est pas encore l'embrasement. Trouver là dedans un replis identitaire, communautaires, xénophobe, il y a que la bourgeoisie, l'extrême droite, la droite à son service pour parler de ça.

La seule indépendance possible pour les travailleurs aux Antilles, aux DOM-TOM, en Palestine, pour n'importe quel peuple opprimé, c'est le socialisme, le renversement de la bourgeoisie, la destruction du capitalisme. Leur bourgeoisie ne veulent pas de l'indépendance, elles sont trop peur des exploités, des paysans, des employés, des ouvriers nouvelle génération avec un niveau de culture plus élevé que par le passé, parfois avec un niveau de vie plus élevés comme aux Antilles.

Avec la majorité communiste révolutionnaire au LKP, ils auraient pu allait encore plus loin ... c'est peut être pas finis ... en tout cas les camardes antillais vont surement avoir de nouveaux arrivant dans leurs rangs militants, dirigeants. :boxing:

A+
jedi69
 
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Message par com_71 » 01 Mars 2009, 16:15

(jedi69 @ dimanche 1 mars 2009 à 15:38 a écrit : Avec la majorité communiste révolutionnaire au LKP, ils auraient pu allait encore plus loin ... c'est peut être pas fini ...

Je me bornerai à rappeler un passage d'un post du 10.02.2009 12h 35.

a écrit :Dans les deux îles ce sont des organisations syndicales qui sont l'ossature du mouvement. Le fait que l'on trouve dans ces organisations, voire à leur direction, aux côtés d'autres militants, des militants d'extrême-gauche et des militants de la mouvance nationaliste n'a pas jusqu'à présent, nui à l'unité et à la force du mouvement.
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Message par com_71 » 01 Mars 2009, 16:30

Vers la fin du journal du 28.02.2009 sur ATV, un interview de Pierre Aliker, 103 ans, toujours en forme.

http://www.atvweb.fr/
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Message par Proculte » 01 Mars 2009, 17:16

Guadeloupe: le meurtrier présumé du syndicaliste mis en examen et écroué


Un Guadeloupéen de 35 ans, meurtrier présumé du syndicaliste Jacques Bino dans la nuit du 17 au 18 février à Pointe-à-Pitre, a été mis en examen samedi soir pour meurtre et tentative de meurtre et écroué, a annoncé le procureur de la République de Pointe-à-Pitre.

Ruddy Alexis, sans emploi régulier et déjà condamné à trois reprises pour violences et faits de violences, a également été mis en examen pour association de malfaiteurs, violences aggravées et entrave délictuelle à la circulation, a précisé le procureur, Jean-Michel Prêtre.

Selon lui, des munitions du même type et de la même marque que la balle à ailettes de type Brenneke et de calibre 12 qui a mortellement atteint le syndicaliste ont été retrouvées "en grand nombre" au domicile du tireur présumé.

"Des éléments concordants laissent à penser que celui qui a tiré était persuadé de le faire sur une voiture banalisée de patrouille de la brigade anti-criminalité" de la police, avait indiqué le procureur lors d'une conférence de presse samedi après-midi. Selon lui, des témoignages recueillis au cours de l'enquête décrivaient "une personne en train de tirer, très posément, en épaulant son arme".
Proculte
 
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Message par jedi69 » 01 Mars 2009, 17:37

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?


(com_71 @ dimanche 1 mars 2009 à 15:15 a écrit :
(jedi69 @ dimanche  1 mars 2009 à 15:38 a écrit : Avec la majorité communiste révolutionnaire au LKP, ils auraient pu allait encore plus loin ... c'est peut être pas fini ...

Je me bornerai à rappeler un passage d'un post du 10.02.2009 12h 35.

a écrit :Dans les deux îles ce sont des organisations syndicales qui sont l'ossature du mouvement. Le fait que l'on trouve dans ces organisations, voire à leur direction, aux côtés d'autres militants, des militants d'extrême-gauche et des militants de la mouvance nationaliste n'a pas jusqu'à présent, nui à l'unité et à la force du mouvement.


C'est ce que je pensais exprimer. :ermm:

Je me suis mal exprimé ça aurait été mieux : "S'il y avait eu une majorité communiste révolutionnaire ... " :emb:


A+
:wavey:
jedi69
 
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