Donc, brisons là et cessons de commenter à tort et à travers.
Merci.
a écrit :Manifestation
samedi 21 février 2009
Le « Collectif des originaires d’Outre-mer », qui regroupe syndicats et associations, appelle à une manifestation de soutien aux grévistes de la Guadeloupe et de la Martinique qui luttent contre la vie chère et pour la suppression des inégalités entre les Antilles et l’Hexagone.
Cette manifestation partira de la Place de la République à Paris, à 14 h.
Lutte Ouvrière appelle à y participer nombreux
(site UGTG a écrit :Réaction d’Elie DOMOTA au soulèvement des jeunes
Publié le 17 février 2009
Ce mardi, sur RFO Télé (Edition spéciale du soir), puis plus tard dans la soirée (sur la station de radio RCI), le secrétaire général de l’UGTG et porte parole du LKP, Elie DOMOTA, aura été interrogé (interpellé ?) sur les incidents du début de la soirée (commune Baie-Mahault, principalement).
A Baie-Mahault, ces émeutes survenaient moins de trois heures après l’intervention télévisée du maire de la commune, Harry CHALUS (NI), sur CANAL 10 : confiant, il y affirmait que "sa commune" était jusqu’à ce jour relativement calme et tranquille (en comparaison des autres villes de la conurbation formée avec Pointe-à-Pitre, les Abymes et le Gosier)...
Le résumé de ces interventions faites le mardi 17 février 2009 :
Partout en Guadeloupe, la jeunesse et le peuple se révoltent !
Interpellé sur cette révolté de la jeunesse guadeloupéenne, le porte-parole du LKP, Elie DOMOTA, a d’abord invité les guadeloupéens à « poursuivre, renforcer et amplifier la mobilisation, dans le calme et la discipline, sans céder aux provocations des forces de répression.
Car cela fait pratiquement un mois que ce conflit dure et d’aucuns ont fait comme s’il n’y avait aucun problème. Or, nous ne sommes pas un peuple à part, nous ne sommes pas des extra-terrestres. Les Guadeloupéens sont comme tous les peuples : dans tous les pays où il existe de telles conditions réunies, il y aurait eu depuis belle lurette des émeutes. Qu’on pense à ce qui s’est passé en Grèce, ou en France.
Les responsabilités sont clairement établies : l’incompétence de l’Etat et des élus, l’arrogance patronale ont provoqué une cristallisation depuis quatre semaines. Il y a pourtant bien un point de départ, des causes. Il faut s’attarder sur ces causes pour y remédier."
Si ils avaient respecté leurs engagements, il n’y aurait eu aucun problème ; les travailleurs auraient déjà repris leur travail depuis le 10 février. Mais visiblement, dans ce petit pays, tant que vous ne descendez pas dans la rue, si quelques ponts ne sont pas barrés, on ne vous prend pas au sérieux. Si donc les Guadeloupéens sont aujourd’hui dans la rue, c’est donc bien parce que depuis le 20 ils marchent !
Cela fait penser au viel adage :» “Quand les noirs auront faim, ils reprendront le travail.” « Et c’est ainsi que les békés du MEDEF raisonnent. Mais nous leur disons ainsi qu’à l’Etat français que nous ne sommes plus dans cette logique ! Plus rien ne sera en Guadeloupe comme avant. Nous ne reculerons pas. Nous appelons au calme, mais nous ne reculerons pas ! Nous appelons encore et toujous les Guadeloupéens à renforcer les piquets, à venir sur les piquets. Mais nous disons aussi au préfet d’arrêter d’envoyer des manblos (gardes mobiles) après les militants et sur les barrages : parce que c’est de la provocation ! S’il souhaite que les choses se passent bien, qu’il demande alors à ceux de Paris de répondre aux revendications et de faire en sorte de respecter leur engagement pris avec le LKP le 8 février dernier à la préfecture. Et là, j’ai le sentiment que l’on passe un peu vite sur cet épisode : il nous ont invité à jouer le jeu, nous ont proposé de nous enfermer dans une salle avec M. VION, M. VIAL-COLLET, M. Christophe LOUIS, M. Willy ANGELE, avec trois autres chefs d’entreprise guadeloupéens, avec M. ARCONTE (directeur délégué du travail, M. LEMAIRE (directeur régional du travail), M. GILLOT (sénateur et président du Conseil Général de Guadeloupe), avec également le secrétaire d’Etat Yves JEGO, M. DESFORGES (préfet de Guadeloupe), ainsi que les six secrétaires généraux des syndicats inter professionnels. Nous avons négocié toute la nuit et à 07H30 du matin nous sommes arrivés à un accord... »
Il a aussi invité le préfet à ne pas jouer, comme au Gosier (passages à tabac des guadeloupéens mobilisés ou pas, insultes racistes "sales nègres, sales chiens", coups de pieds).
Il a également dénoncé le pourrissement du conflit orchestré en priorité par le patronat et l’Etat : « que chacun prenne et assume ses responsabilités dans cette situation. Nous appelons au calme. Mais si chacun avait fait ce qu’il devait faire, depuis une, deux trois, quatre semaines de mobilisation, on n’en serait pas là aujourd’hui. Nous n’assumons aucune responsabilité dans la dégradation de la situation et la révolté de la jeunesse. Bien évidemment, nous ne sommes pas d’accord avec les dégradations ; mais cela était inéluctable dans une telle situation. »
Pour conclure, il a lancé demandé aux « jeunes de ce pays de ne pas mettre leur vie en danger, et de ne pas mettre celle des autres en danger non plus. Fo ba yo travay, fo ba yo fowmasyon. »
(totore @ mercredi 18 février 2009 à 19:36 a écrit :a écrit :samedi 21 février 2009
Tous à la manifestation de soutien à la lutte des travailleurs des Antilles !
En Guadeloupe, un travailleur, militant syndical de la CGTG, est mort dans la nuit du 17 au 18 février et, même si l’on ne connaît pas l’origine de la balle qui l’a frappé, c’est le gouvernement français qui en porte l’entière responsabilité. Alors que les travailleurs de l’île, rejoints par ceux de la Martinique, mènent depuis un mois une grève générale et unanime contre la vie chère, Sarkozy et Fillon ont choisi non seulement de ne donner aucune réponse à cette revendication, mais aussi de faire délibérément monter la tension en mobilisant leurs forces de police et en recherchant l’affrontement.
Le gouvernement doit immédiatement retirer ses forces de police et donner satisfaction aux revendications des travailleurs des Antilles.
Lutte Ouvrière affirme sa solidarité entière avec la lutte des travailleurs de Guadeloupe et de Martinique qui est aussi la lutte de tous les travailleurs en France et appelle à participer massivement à la manifestation de solidarité qui aura lieu à Paris, à 14 heures, de la République à la Nation.
=D> =D> =D> comme quoi il faudrait parfois que je tourne sept fois mon doigt avant de tapoter mon clavier :emb: :emb: :emb: mais vraiment là on assiste vraiment à un intoxication médiatique en règle qui a des relents de "pacification de l'Algérie française " Domota à raison de souligner le fait que les DOM demeurent bel et bien des colonies ...Alors exprimons notre solidarité , Vive le grève générale
- Zimer
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- Inscription : 10 Avr 2007, 09:38
(site de l'ugtg a écrit :Jacques BINO, militant de la CGTG, du LKP et d’Akiyo est décédé dans la nuit du mardi 17 février : il a été atteint non pas par une arme de gros calibre, mais par une arme de guerre.
A 05 Heures du matin, le préfet a appelé Elie DOMOTA pour lui donner l’information et lui affirmer que l’on ignorait d’où provenait le tir et qui avait tiré.
Dans la matinée pourtant, les services et les représentants de l’Etat mettaient clairement en cause " les jeunes "...
Jacques travaillait depuis quelque temps sur un dossier mettant en cause des personnalités ayant des fortunes mal acquises ou non déclarées...
(Jean Marie NOMERTIN @ secretaire général de la CGTG sur RFO a écrit :
Interrogé ce mercredi matin sur RFO, Jean Marie NOMERTIN, secrétaire Général de la CGTG et leader du mouvement LKP est revenu sur les conditions et les conséquences du décès du militant de la CGTG, de LKP et d’Akiyo, dans la nuit du mardi 17 février 2009.
Nous mettons en ligne une rapide retranscription de son intervention.
Nous venons de nous réunir pour analyser la situation.
Encore une fois nous adressons à la famille de Jacques BINO le courage nécessaire pour faire face à la situation.
Deuxièmement nous demandons qu’il y ait une enquête sérieuse qui soit diligentée pour connaitre effectivement les tenants et les aboutissants de cette tuerie ; même si on n’a pas encore tous les éléments, on veut explications.
Car, des rapports qui ont été faits par des camarades il y a des zones d’ombre ; donc on se pose des questions : pourquoi on met en avant tout de suite les jeunes sans avoir les éléments pour le faire.
Et, troisièmement, information importante, car Jacques BINO était un fonctionnaire [il travaillait aux Impôts], il n’était pas concerné par les deux cents euros. Et si on arrête le mouvement, on va trahir la cause qu’il a défendue. D’autant plus qu’il est membre d’Akiyo, membre aussi du LKP.
Nous réaffirmons notre mobilisation, et nous disons plus que jamais que l’Etat et le patronat portent l’entière responsabilité du décès aujourd’hui de Jacques BINO et d’autres militants qui sont arrêté et donc de la répression plus largement.
Interrogé sur ce qu’il savait de ce qui s’est passé hier soir, le leader du LKP a répondu :
Les informations que nous avons c’est que premièrement les jeunes ont lancé un appel, ont appelé la police. La police a refusé de venir en disant qu’il y a trois blessés de leur côté, qu’ils préfèrent rester à s’occuper de leur propre corps de métier.
Ensuite le SAMU et les sapeurs pompiers étaient prêts à venir, mais avec l’accord et la présence de la police. Et la police a décidé de dire tout simplement qu’il faut attendre parce qu’ils ont trois blessés. Pendant ce temps, le camarade perdait son sang et mourait...
Nous préférons pour le moment nous en tenir à cela, à ces informations qui nous ont été rapportées, mais nous disons qu’il y a beaucoup de zones d’ombre.
Et on se pose à nouveau la question de savoir pourquoi, rapidement, on a accusé les jeunes. Nous ne disons pas que ce ne sont pas des jeunes ou un autre, ce n’est pas de cela qu’il s’agit. Mais pourquoi les accuser aussi rapidement alors qu’il n’y a pas encore eu d’enquête, que rien n’a encore été fait.
Nous allons d’abord rendre visite aux parents ; c’est ce qui nous importe le plus. Mais le fait que Jacques était au combat depuis le premier jour, que depuis qu’il est au syndicat il est toujours mobilisé, toujours présent en permanence, nous fait dire que arrêter la lutte aujourd’hui, ce serait capituler et serait contraire à ses idées.
Nous venons de prendre la décision avec les camarades réunis de continuer la lutte afin d’imposer au patronat et à l’Etat ce qu’ils ont refusé de faire depuis tantôt, depuis le 20 janvier.
Jacques malheureusement a payé le prix, mais nous disons que l’Etat et le patronat portent l’entière responsabilité de la situation.
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