par luc marchauciel » 31 Jan 2009, 10:17
Imaginons qu'à leur prochaine rencontre, les directions syndicales décident quelque chose de mieux qu'une enième journée d'action lointaine et isolée, avant la suivante du même acabit, jusqu'à épuisement des forces des grévistes et manifestants...
Imaginons qu'elles annoncent un véritable plan d'action sur une durée de un mois, à même de mobiliser un maximum et de foutre une pression terrible sur le gouvernement. Histoire d'avoir une chance de changer la donne...
Un plan de ce genre, articulé autour de l'idée d'une marche nationale sur l'Elysée, pour l'emploi, le pouvoir d'achat et les services publics. Avec une pétiition unitaire signée non pas sur internet, mais dans les moindres recoins du territoire pour être progressivement amenée vers le centre du pouvoir. Un truc qui fixe quelques objectifs clairs et atteignables (de vraies "revendications", quoi), qui puissent mobiliser l'ensemble des secteurs autour de l'idée que ce n'est pas notre crise, et que c'est aux capitalistes de la payer. Que c'est le moment de revoir la répartition des richesses en faisant que le Capital rende au Travail les points de PIB qu'il lui a volés pendant les 30 dernières années. On peut proposer une augmentation des salares et des minimas sociaux (de 300 euros pour tous ?), une interdiction des licenciements, particulièrement pour les entreprises qui font des profits, et un plan de développement des services publics (avec le retrait de splans de casse actuellement mis en oeuvre).
Les marches partiraient des extrémités du territoires et convergeraient par des manifestations régionales dans les grandes villes (Lille, Nancy, Dijon, Lyon, Clermont-Ferrand, Bordeaux, Rennes,etc.). Les étapes locales préalables seraient l'occasion de mettre en valeur les luttes spécifiques (comme celles de boîtes menacées de plans de licenciements, qu'il faut sortir de l'isolement revendicatif), et de tisser des liens entre organisations et entre secteurs pour préparer ensemble la suite...
Ensuite, une grande manifetsation nationale à Paris serait l'occasion, un dimanche par exmple, de ramener en train depuis les pôles régionaux les caisses de pétitions, et, au passage des centaines de milliers de manifestants, qui partiraient en cortège depuis les grandes gares parisiennes pour converger vers l'Elysée et y porter la parole venue du plus profond du pays. Une manifestation de 2 milions de personnes ou plus, en tous cas quelque chose de trop gros pour faire un seul cortège de République à Nation...
La, si le gouvernement n'a pas cédé, commence dès le lendemain la grève interprofessionnelle et reconductible dont les syndicats auraient déposé le préavis dès le tout début du mouvement, et qui pourait s'appuyer pour durer sur les équipes de mobilisation constituées au fur et à mesure du parcours des marches.
Bref, un plan de mobilisation croissante inscrite dans la durée et qui permette aux participants de se saisir du mouvement et de le faire vivre. C'est la seule manière d'avoir une chance de gagner.
En fonction de l'état de la mobilisation du 29 janvier, et de la profondeur de la colère qu'elle exprime, avec un soutien très majoritaire de l'ensemble de la popualtion, tout cela est parfaitement réaliste. En tous cas, infiniment plus que de croire que des journées d'actions isolées et éloignées pourraient nous faire gagner quoi que ce soit de sérieux.
Bine sûr, il est possible que les directions syndicales, ou certaines d'entre lelles, soient très réticentes à aller vers une telle perspective, qui les obligeriat à sortir de leur ron-ron habituel. Pour cela, une popularisation par la base d'un plan d'action vers la grève générale serait très utile, tout comme par exemple des initiatives convergentes en ce sens de ce qu'il reste de la gauche politique (comme une déclaration commune Bensancenot/Laguiller/Buffet/Mélanchon, par exemple).
Allez, au boulot, c'est parti...
TOUS ENSEMBLE, TOUS ENSEMBLE... GREVE GENERALE !!!