Guadeloupe-Martinique

[com_71]

Ce qui est sûr c'est que rien ne se débloque et ça s'aggrave (ex manque de sang)."

A ce sujet, la situation a été rétablie après l'organisation hier à Pointe-à-Pitre, en commun par le LKP et l'organisme local de transfusion, d'une session de don de sang, à laquelle la population a largement répondu.

Il est à noter que dans ce mouvement, tant à la Martinique qu'en Guadeloupe, les grévistes et leurs représentants sont amenés à assurer, parfois mais pas toujours en liaison avec les services de la préfecture, les tâches nécessaires à la vie quotidienne en période de grève : organisations de ventes directes des agriculteurs à la population, avec contrôle des prix pratiqués, service d'ordre aux abords des pompes à essence, ravitaillement minimum en gaz des petits points de distribution, service minimum à l'abattoir, ramassage des ordures, etc...

[com_71]

Guadeloupe, Martinique, Guyane : le gouvernement doit satisfaire les revendications des travailleurs et de leurs organisations contre la vie chère !

Paris le jeudi 12 février 2009

Informé de la déclaration de Jocelyn Lapitre, mandaté par le collectif de 49 organisations Liyannaj Kont Pwofitasyon (LKP) lors de sa conférence de presse du mercredi 10 février, le POI réaffirme son soutien aux revendications de la population.

Le POI s’associe à son indignation et à sa colère, après le départ précipité du secrétaire d’Etat Yves Jego alors que les négociations avançaient vers des réponses positives, notamment l’augmentation de 200 euros pour les salaires jusqu’à 1,6 Smic, et 3 % pour ceux compris entre 1,6 Smic et le plafond de la Sécurité sociale. Le préaccord sur 31 des 32 revendications formulées par le collectif semble, en effet, remis en cause après le voyage en métropole de M. Jego.

Le POI estime que la détermination de la population laborieuse de Guadeloupe à poursuivre la grève générale jusqu’à l’obtention d’une réponse positive du patronat et de l’autorité de l’Etat français est totalement légitime.

Le POI apporte son soutien aux travailleurs et à leurs organisations de Guadeloupe ainsi qu’à ceux de Martinique et de Guyane engagés dans le même mouvement pour la satisfaction de leurs revendications contre la vie chère.

Les secrétaires nationaux du POI

Claude Jenet, Gérard Schivardi, Jean Markun, Daniel Gluckstein

[Wapi]

Jégo est l'invité du journal de France 2, dans quelques instants.

[com_71]

FRANCE, Paris. vendredi 13 février 2009.  -

Après avoir été pendant 23 jours, totalement « muet » sur la crise qui touche la Guadeloupe, le Président de la République française, a enfin consenti à dire « quelque chose ». Nous publions ci dessous, le communiqué de l'Élysée. Après son premier ministre, c’est au tour de N. Sarkozy pour essayer de gagner du temps, de faire mine d’ignorer le caractère explosif de la situation en Guadeloupe et dans les dernières colonies. N. Sarkozy, aussi irresponsable que ses ministres, propose, en quelque sorte de gérer cette crise… dans quelques mois.

La crise sociale en Guadeloupe et en Martinique révèle un malaise que nous avons pris très au sérieux dès les premiers jours. La question du pouvoir d’achat aux Antilles est au cœur des difficultés de nos compatriotes qui, eux aussi, subissent, de plein fouet, les conséquences de la crise financière.

Dès le début du conflit, j’ai demandé au Premier Ministre, François FILLON et au secrétaire d’Etat en charge de l’Outre-mer, Yves JEGO, d’être très à l’écoute des revendications exprimées par le collectif d’associations et de syndicats. Le déplacement d’Yves JEGO -- que je remercie de ce qu’il a fait -- a permis d’élaborer une plateforme de mesures qui pourront être mises en œuvre immédiatement dès la fin du conflit. Je demande à chaque ministre de participer pleinement à cet effort.
Je crois, aujourd’hui, que nul ne peut contester l’effort de l’Etat et les mesures prises pour garantir une plus grande transparence des prix et une amélioration du pouvoir d’achat en outre-mer

Le développement que j’appelle de mes vœux doit s’accompagner d’une meilleure répartition des richesses. Il ne peut y avoir une société à deux vitesses où une catégorie sociale progresse alors qu’une autre stagnerait et resterait dépendante des prestations sociales. La question de la meilleure répartition des richesses concerne la France entière et sera abordée, à Paris, avec les partenaires sociaux, le 18 février prochain. Elle revêt une importance toute particulière en Outre-mer.

L’économie de ces territoires a besoin d’évoluer et de s’ouvrir davantage à la concurrence. Je souhaite un vrai changement sur ce sujet. Nous sommes arrivés à améliorer les conditions de la concurrence sur les lignes aériennes ; nous devons avoir le même rôle moteur pour les autres secteurs de l’économie, même si tout ne dépend pas de l’Etat. Je souhaite que vous vous mobilisiez fortement sur ce sujet.

Nous devons cependant, face à la crise, rester lucides et conserver le sens de l’intérêt général à long terme pour les populations d’Outre-mer. Méfions-nous des fausses « bonnes idées » de court terme pour sortir du conflit qui, en réalité, ne feront que compromettre l’avenir de ces territoires. Mon ambition pour l’Outre-mer a toujours été d’assurer un développement endogène, créateur de richesse pour tous. C’est la seule façon de générer des emplois durables et de faire diminuer le chômage. Je pense à toute cette jeunesse de l’Outre-mer qui doute, qui a peur pour son avenir. Nous avons le devoir de lui redonner espoir et de lui donner la possibilité de vivre dignement du fruit de son travail.


Ce conflit montre à quel point la société antillaise a besoin de se rénover mais aussi de se retrouver et de renforcer sa cohésion sociale. Plus que jamais, l’Etat doit être juste ; il n’est au service d’aucun groupe, d’aucune catégorie sociale. Il est le garant de la cohésion nationale et de l’intérêt général. La Guadeloupe et la Martinique font partie de la France et il ne saurait y avoir, pour ces territoires, de différences dans les valeurs d’équité et d’égalité que porte la République

Au-delà de la question du pouvoir d’achat, je pense que nos compatriotes expriment aussi un problème plus profond de société. La société antillaise, riche de ses différences, a toujours eu besoin de se construire autour de son identité propre. Elle a le sentiment, aujourd’hui, qu’elle n’est pas entendue. Nous devons continuer à nous battre, tous les jours, pour que la République fasse une plus grande place à tous ceux qui incarnent la diversité de la France.

Monsieur le Premier ministre, Messieurs les Ministres, cette crise sociale aux Antilles doit nous interpeller collectivement. Elle doit vous rappeler que l’avenir de nos collectivités ultramarines n’est pas l’affaire du seul ministre en charge de l’Outre-mer. Chaque membre du gouvernement doit se sentir concerné et doit s’y impliquer personnellement. C’est pour cette raison que je souhaite que l’on mette en place, comme je m’y étais engagé pendant la campagne présidentielle, un « Conseil interministériel de l’Outre-mer », sans délai. Ce conseil se réunira, dans les prochains mois, pour faire des propositions sur la rénovation de la politique menée par l’Etat en Outre-mer.

(Caribcreole.com)

[Matrok]

J'ai reçu ça cette nuit. Des infos ?

Le réflexe quand on reçoit ce genre de courrier, c'est d'aller voir sur hoaxbuster :
http://www.hoaxbuster.com/hoaxteam/forum_c...52&idMess=75147
Je copie la conclusion :

Après vérification,

4000 militaires, ça fait pas moins de 8 Boeing 747, avec 500 gendarmes par avion, donc en classe éco, avec 20kgs de bagages. Mais je doute qu'on y fasse rentrer 500 gendarmes mobiles avec armure, bouclier, casque, rangers, matraque, fusil à lance grenades, bombe lacrymo (et je ne parle même pas de leurs effets personnels). Après, il faut encore faire rentrer les cercueils en plastique et les véhicules blindés.... Bref, il faut compter plutôt 16 Boeing qui débarqueraient un samedi à l'aéroport de Pointe-à-Pitre, plus un cargo pour les blindés, qui déchargerait sa cargaison en plein centre-ville à Pointe-à-Pitre.... Un vrai débarquement donc... quelle discrétion !
Sur la seule photo de l'évènement, on voit... une soixantaine de gendarmes !

Après, il faudrait loger et nourrir ces 4000 militaires, dans une île en grève générale depuis plus d'un mois...

Par ailleurs, l'effectif total de la gendarmerie mobile est de 123 escadrons de 120 militaires, soit 14760 en tout. Imaginons qu'on en dispose de 12000 qui ne sont pas en congés, en envoyer 4000 en Guadeloupe revient à y envoyer le tiers de l'effectif total disponible pour toute la France. Vu que la Martinique et la Réunion s'y mettent aussi, il faudrait à ce compte là la totalité de l'effectif disponible au niveau national pour les 3 îles. Le tout pendant une période relativement animée en métropole, puisqu'on a vu 2 millions de manifestants dans les rues la semaine dernière.

voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Gendarmerie_mobile

Bref, je pense que c'est une information erronée, qui a dû être lancée par des personnes qui ont probablement des intentions peu avouables derrière la tête.

Chris

Bon, passons sur les "intentions peu avouables", on n'en sait rien... mais les remarques qui sont faites sont de bon sens, le contenu du mail que tu as reçu n'est pas réaliste. Ce qui n'empêche pas que le risque d'une répression sanglante est réel, l'Histoire l'a prouvé hélas.

[com_71]

Antilles: "appel unitaire" de 11 organisations de gauche

Onze organisations de gauche, notamment le NPA d'Olivier Besancenot et le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon, ont lancé un "appel unitaire" de soutien aux "travailleurs de Guadeloupe, Martinique, Guyane et de la Réunion" qui se traduira par une manifestation lundi à Paris.

Dans un communiqué vendredi, ces organisations estiment que "le combat des salariés de Guadeloupe, de Martinique, de Guyane et de la Réunion est le nôtre. Il est exemplaire".

Elles jugent que ces salariés "se battent contre la vie chère, les bas salaires, les licenciements et le chômage, pour leur dignité".

"Après le succès des grandes mobilisations du 29 janvier et avant celle du 19 mars", ces organisations veulent apporter toute leur "solidarité aux Guadeloupéens, Martiniquais, Guyanais et Réunionnais qui proclament avec la même force que ce n'est pas au peuple de payer la crise!".

Les organisations donnent rendez-vous lundi à 18h00, place Clichy à Paris, pour une manifestation, où interviendront Olivier Besancenot, Arlette Laguiller, Jean-Luc Mélenchon.

L'appel est signé par : Alternative Démocratie Socialisme (ADS), Alter-Ekolo, Alternative Libertaire (AL), Association des Communistes Unitaires, Coordination Nationale des Collectifs Unitaires pour une alternative au libéralisme (CNCU), La Fédération, Les Alternatifs, Lutte Ouvrière (LO), Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), Parti communiste des ouvriers de France (PCOF), Parti de Gauche (PG).

Le PCF a annoncé dans un communiqué qu'il participerait également au rassemblement. "Une délégation du PCF se rendra de nouveau en Guadeloupe la semaine prochaine", indique le parti dans un communiqué.

[yannalan]

J'ai reçu ça cette nuit. Des infos ?

Le réflexe quand on reçoit ce genre de courrier, c'est d'aller voir sur hoaxbuster :
http://www.hoaxbuster.com/hoaxteam/forum_c...52&idMess=75147
Je copie la conclusion :

Après vérification,

4000 militaires, ça fait pas moins de 8 Boeing 747, avec 500 gendarmes par avion, donc en classe éco, avec 20kgs de bagages. Mais je doute qu'on y fasse rentrer 500 gendarmes mobiles avec armure, bouclier, casque, rangers, matraque, fusil à lance grenades, bombe lacrymo (et je ne parle même pas de leurs effets personnels). Après, il faut encore faire rentrer les cercueils en plastique et les véhicules blindés.... Bref, il faut compter plutôt 16 Boeing qui débarqueraient un samedi à l'aéroport de Pointe-à-Pitre, plus un cargo pour les blindés, qui déchargerait sa cargaison en plein centre-ville à Pointe-à-Pitre.... Un vrai débarquement donc... quelle discrétion !
Sur la seule photo de l'évènement, on voit... une soixantaine de gendarmes !

Après, il faudrait loger et nourrir ces 4000 militaires, dans une île en grève générale depuis plus d'un mois...

Par ailleurs, l'effectif total de la gendarmerie mobile est de 123 escadrons de 120 militaires, soit 14760 en tout. Imaginons qu'on en dispose de 12000 qui ne sont pas en congés, en envoyer 4000 en Guadeloupe revient à y envoyer le tiers de l'effectif total disponible pour toute la France. Vu que la Martinique et la Réunion s'y mettent aussi, il faudrait à ce compte là la totalité de l'effectif disponible au niveau national pour les 3 îles. Le tout pendant une période relativement animée en métropole, puisqu'on a vu 2 millions de manifestants dans les rues la semaine dernière.

voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Gendarmerie_mobile

Bref, je pense que c'est une information erronée, qui a dû être lancée par des personnes qui ont probablement des intentions peu avouables derrière la tête.

Chris

Bon, passons sur les "intentions peu avouables", on n'en sait rien... mais les remarques qui sont faites sont de bon sens, le contenu du mail que tu as reçu n'est pas réaliste. Ce qui n'empêche pas que le risque d'une répression sanglante est réel, l'Histoire l'a prouvé hélas.

Surtout, ils n'ont pas besoin d'être 4 000. Il y a déjà des gendarmes là-bas. En cas d'affrontement direct, soit ils le dispersent, soit c'est vraiment insurrectionnel et ils tiendront l'aéroport et la préfecture en attendant des renforts.
Mais on n'en est pas là.

yannalan

 

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Inscription : 15 Déc 2005, 17:37

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[com_71]

Une manifestation pour soutenir les DOM prévue à Paris

Une organisation baptisée "Collectif des originaires d'outre-mer", rassemblant en son sein syndicats et associations, a appelé, vendredi 13 février, à une manifestation réunissant "l'ensemble des citoyens" le 21 février à Paris, pour soutenir les mobilisations actuellement en cours en Guadeloupe, en Martinique et à la Réunion.

"Le combat des manifestants" est "juste", a estimé le collectif, qui comprend des syndicats comme la CGT et SUD, des associations et des artistes. Lors d'un rassemblement devant la Bourse du travail (Paris 10e) à l'appel de la CGT, Monique Vatonne, codirigeante du collectif, veut faire preuve de solidarité envers "les mouvements contre la vie chère et la suppression des inégalités entre l'Hexagone et l'outre-mer". "Ce n'est pas normal ce qui se passe là-bas", a-t-elle déclaré.

[com_71]

Tout à l'heure au JT RFO-Martinique (mais est-ce cette séquence qui sera mise en ligne demain sur leur site ?), menaces de Jego, longue intervention de Marie-Jeanne appelant le collecitif et les grévistes à la responsabilité (c-a-d au renoncement à la grève) Ghislaine Joachim Arnaud, longuement interviewée par un journaliste hostile, réaffirmant, au nom des grévistes, la légitimité du mouvement. Egalement un membre du collectif parle en détail des services que les grévistes sont amenés à assurer.

[jedi69]

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?


A ce rythme là ...

grève en Grèce, luttes dans l'éducation, les universités, mobilisation contre la guerre du gouvernement israélien, journée de mobilisation du 29 Janvier, "éruption" en Islande, grèves aux DOM-TOM, luttes à Madagascar ...

La journée du 19 Mars va se transformer en 19 février ou quelque chose dans le genre.

Chaque jour on voit les travailleurs payer la crise des capitalistes, chaque jour les gouvernement font des annonces de distribution des milliards à la bourgeoisie, chaque jour les médias font des annonces de licenciement de milliers, de millions de travailleurs à travers le monde. Que se soit dans ce bled ou un autre, les bourgeois eux même sont en train de déclencher les grèves, en train de les étendre et les durcir.

Les travailleurs suivent dans les médias l'actualité, mais surtout dans leur existence, l'offensive de la bourgeoisie, son enrichissement parasitaire, la baisse de la masse salariale, des forces productives, la baisse du pouvoir d'achat, la mise en friche des usines, de pans entier de l'industrie, de leurs sous traitants, baisse de la production.

Si le 29 janvier les travailleurs du privée(et du publique aussi bien sûr) ont amené de nouveaux contingents dans la grève, dans la lutte de manière évidente, incontestable, on peut facilement prévoir que de nouveaux contingents vont apparaitre dans les jours avenirs.

J'espère que le réformisme, le syndicalisme actuelle, pousse une nouvelle avant garde de travailleurs communistes révolutionnaire à se prendre en main, à se passionner de sa classe, du potentiel, des capacités qu'elle représente. Je sais pas si le combat mené par les travailleurs en Guadeloupe est au niveau de ce qui se passait en Mai 68, toute proportion gardé, mais c'est ce genre d'évènement qui a engendré toute une nouvelle génération de militants d'extrême gauche, trotskystes.

Oui, j'espère qu'il va poussé, et même qu'il pousse en ce moment, plein de Lénine, Trotsky, bolchéviks version 3ème millénaire aux Antilles et bien sûr à travers le monde pour renforcer nos rangs.

Sinon, pratiquement ...

Vu comment ça dure à cause du patronat qui veut pas lâcher les 200 euros, je me demande comment le LKP résous la ravitaillement alimentaire des grévistes, de la population défavorisés. En tout cas, on voit des images où la population se sert carrément gratuitement dans les magasins ... tranquillement, rien à voire avec du pillage, des émeutes ... ils doivent se mettre à gérer plus ou moins les supermarchés, les grossistes de l'alimentaire, les transports, les communications. En fait, ils touchent rapidement à tous les secteurs de l'économie ... c'est ça qui doit empêcher le pourrissement de la grève ... en plus, ils ont surement mis en commun leurs économies, ils ont une caisse de grève remplis par des collectes.

En fin, tout ça c'est peut être expliqué quelques part, je me suis pas arrêté sur tout ... en tout cas tenir plus d'1 mois en grève, sans travailler, sans salaire, avec seulement ce qu'on a mis de côté, faut vraiment être minutieux, scientifique pour tenir.


A+