Guadeloupe-Martinique

Message par com_71 » 13 Fév 2009, 10:40

Au sujet de la commémoration du 14 février :

(Combat Ouvrier 23-02-2002 a écrit :COMMÉMORATION DE LA TUERIE DU 14 FÉVRIER 1952

Comme chaque année maintenant le 14 février 1952 fut commémoré au Moule. Des militants de la CGTG, de l'UGTG , de Combat Ouvrier, le maire du Moule à l'époque des événements, Siban, participèrent à cette commémoration et prirent la parole.
Ce jour-là donc, la soldatesque coloniale assassinait quatre personnes et en blessait quatorze autres. Elle l'a fait pour se venger, car les ouvriers agricoles en grève avaient, à Blanchet, osé mettre en déroute les CRS.
En effet, il faut savoir que les ouvriers agricoles des champs de canne à sucre qui avaient entrepris une grève générale depuis la mi-janvier, luttaient pour empêcher l'ouverture de la récolte cannière que les usiniers blancs voulaient démarrer pour un salaire de 76F/heure , alors que les ouvriers réclamaient 100F/heure.
Les patrons devaient aussi aux planteurs les ristournes sur les cannes livrées en 1950 et 1951.
C'est le gouvernement PLEVEN qui avait fixé ce salaire minimum en Guadeloupe alors que la Chambre de Commerce évaluait l'augmentation du coût de la vie entre 1938 et 1950 à plus de 187%. Les salaires ouvriers, eux n'avaient pas changé durant la même période. La grève s'est vite étendue.
L'ensemble des syndicats : la CGT, la CGTC, syndicat autonome, celui des médecins hospitaliers, le syndicat des enseignants et d'autres …, outrés par la situation se sont regroupés en cartel afin de populariser la grève.
Le conseil général présidé alors par NININE (ex maire de Petit Bourg) refusa de voter le budget du préfet si les revendications des ouvriers n'étaient pas satisfaites. Certains maires de gauche interdirent le passage dans leur commune des «chars» (les gros camions) transportant la canne. Ces soutiens aux ouvriers en lutte renforça la détermination des grévistes. Toutes les habitations sucrières (les propriétés) furent bloquées de Ste Rose à Moule en passant par Capesterre B/E, Petit Bourg, Beauport , Etc. Les CRS stationnaient dans les champs et s'affrontaient aux grévistes à coup de grenades lacrymogènes d'un côté, de conques de lambi, de bâtons et de pierre de l'autre.
Mais voilà , après la déroute des CRS à Blanchet, ils occupèrent la ville, le 11 février sillonnant les rues, invectivant et insultant les femmes. Ce siège dura jusqu'au 14 février.
Ce jour là, au petit matin , les CRS arrêtèrent un jeune Moulien du nom de Abouna, ce qui provoqua un ras le bol de la population qui érigea des barricades à la sortie du boulevard Rougé. Vers 11 heures les fusillades éclatèrent. Les CRS tirèrent sur tout ce qui bougeait sans sommation. Quatre personnes furent tuées : Constance Dulac ,Justinien Capitolin, Edouard Dernon, et François Serdot .
Cette tuerie du Moule restera gravée à tout jamais dans la mémoire collective.
A la suite de cette tuerie, le salaire horaire a été fixé par l'administration coloniale à 88F.
Soulignons qu'au cours de ces événements l'administration coloniale représentée par le préfet d'alors, VILLEGER, le gouvernement colonialiste français de René PLEVEN a choisi sans sourciller le camp des patrons.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Vérié » 13 Fév 2009, 12:36

Le cynisme et l'instinct de ckasse de Martine Aubry sont en effet saisissants ! :ph34r:

Quid des réactions de la "gauche PS", Hamon, Mélenchon ?
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Message par Wapi » 13 Fév 2009, 12:40

Mais pourquoi donc te poses-tu de telles questions ?
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Message par com_71 » 13 Fév 2009, 14:38

(com_71 @ vendredi 13 février 2009 à 10:01 a écrit : Hier Willy Angèle (MEG Mvt des Entrepreneurs Guad.) propose des miettes.

Proposition d'un accord interprofessionnel (refusé fermement jusqu'à présent) sur augmentation de 150€ pour les bas salaires
+ 1,6% sur les salaires au-dessus de 1,4 smic.

omission (importante) il s'agissait de 150€ par trimestre.
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Message par com_71 » 13 Fév 2009, 15:48

(LEMONDE.FR | 13.02.09 | 10h41 a écrit :M. Jégo: "C'est un plan global pour l'outre-mer que nous construisons"
 

Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), envoyée spéciale

La grève générale qui paralyse la Guadeloupe et la Martinique menace de s'étendre à la Réunion. Un collectif composé d'organisations syndicales, politiques et d'association a lancé, jeudi 12 février, un appel à la grève et à des manifestations le 5 mars pour des "mesures immédiates" en faveur des salaires. En Guadeloupe, les négociations ont été rompues, jeudi, par le collectif contre l'exploitation (LKP) qui a prévu une manifestation pour la journée de samedi.

De passage en Martinique avant son retour à Paris où il devait participer, vendredi, à un conseil des ministres consacré aux Antilles, Yves Jego, secrétaire d'Etat à l'outre-mer a formulé 39 propositions pour tenter de "sortir de cette crise sociale". Dans un entretien au Parisien vendredi, Martine Aubry, première secrétaire du PS, "craint que le sentiment de ras-le-bol des Guadeloupéens et Martiniquais se diffuse ici (…) Il faut tout faire pour que ça n'arrive pas."

Les négociations sociales sont rompues en Guadeloupe. Vous remplacer par des médiateurs, était-ce une si bonne idée?

Elles ne sont pas rompues. On est dans un jeu où chacun manie le rapport de forces, c'est classique. Les médiateurs font un travail formidable. Il faut maintenant que le patronat mette ses propositions sur la table. Ce n'est pas moi qui aurais pu jouer ce rôle. J'ai permis que les gens s'assoient autour d'une table. Les négociations par branches, ce n'est pas le travail du ministre.

Avez-vous fait en Guadeloupe des promesses que vous n'avez pas pu tenir, notamment sur les salaires?

Je n'ai jamais fait de promesses sur les salaires et je défie quiconque de trouver un écrit ou un enregistrement qui prouverait le contraire. Une loi de développement de l'outre-mer va arriver au Parlement, destinée à conforter l'économie. Voilà qui relève de l'Etat. Mes seules interventions ont porté sur l'évolution de ce texte. Je constate qu'il n'y a que le Parti socialiste pour dire que les augmentations de salaire aux Antilles devraient être assurées par l'Etat.

Le mouvement social a gagné en Martinique et bientôt à la Réunion. N'y a-t-il pas un problème de méthode?

Le monde traverse une crise économique grave et les territoires éloignés de la métropole vivent cette crise de façon encore plus aiguë. Je n'en suis pas surpris. Nous avons d'emblée prévu que les mesures du gouvernement pour les Antilles s'appliqueraient à tous les territoires. C'est un plan global pour l'outre-mer que nous sommes en train de construire.

Ce ne sont pas des techniciens, voyant les choses depuis Paris, qui peuvent le bâtir. J'ai fait remonter vers la métropole les demandes venant du terrain. C'est là qu'il faut aller pour apporter des réponses appropriées. L'augmentation du revenu de solidarité active, par exemple, c'est une réponse pragmatique que je n'aurais peut-être pas proposée si je n'étais pas allé sur place une semaine. Il faut partir du local pour construire un plan global, et pas le contraire. C'est cela la méthode.

Plusieurs députés demandent le report de l'examen de la loi sur le développement de l'outre-mer promis pour le 10 mars. Que leur répondez-vous?

Ils se trompent. L'économie va mal. Si l'on reporte aux calendes grecques cet outil efficace que sont les zones franches globales portées par cette future loi, on aura fait exactement le contraire de ce qui est bon pour l'économie et de ce qu'attendent les entreprises.

Faudrait-il donner une plus grande autonomie à l'outre-mer?

On voit bien, au travers des difficultés de sociétés déchirées qu'il ne s'agit pas seulement d'une crise sociale, mais plutôt sociétale. Il serait utile que les élus locaux réfléchissent à ce sujet pour qu'à l'avenir, il n'y ait pas besoin de la venue d'un ministre, pour que les syndicats, les salariés et le patronat puissent se parler et négocier.

Le patronat en Guadeloupe vient tout juste de formuler des propositions dont une prime trimestrielle de pouvoir d'achat de 150 euros net exonérée. Qu'en pensez-vous?

Quand on est en crise, après vingt-deux jours de blocage, je ne veux pas croire que tous les partenaires n'ont pas quelque chose à proposer. Le gouvernement l'a fait, les collectivités locales aussi. Il faut que les organisations patronales proposent quelque chose au regard des problèmes. Il semble que les premières propositions de leur part viennent d'arriver. C'est le début du processus.

Total vient d'annoncer des bénéfices record 2008 alors que se développe une polémique en Guadeloupe sur le rôle de sa filiale dans le coût de l'essence…


Quand on désespère de voir certaines entreprises françaises en difficulté, on devrait se réjouir d'en voir une prospérer. Je souhaite que toute la transparence soit faite sur les mécanismes de constitution des prix du carburant outre-mer et le gouvernement a désigné en décembre, à ma demande, une mission d'enquête à cet effet. Tout le système doit être mis à plat et expliqué. Nous devons répondre à la demande de l'opinion qui veut savoir comment se forment les prix et éventuellement s'il y a des dérives, les sanctionner.

Propos recueillis par Béatrice Gurrey
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Message par Vérié » 13 Fév 2009, 16:23

(Wapi @ vendredi 13 février 2009 à 12:40 a écrit : Mais pourquoi donc te poses-tu de telles questions ?

Pure curiosité, car il est clair que ni Hamon ni Méluche n'ont une grande influence sur la lutte de classes...

Je ne sais pas si vous avez écouté l'émission spéciale de France Inter ce matin. On sentait nettement l'inquiétude des politiciens locaux, gauche-droite confondue, qui trouvaient que ça va trop loin, que ce n'est plus seulement de la "revendication" etc.
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Message par pelon » 13 Fév 2009, 16:24

a écrit :
La Réunion: appel du collectif syndical à une grève générale le 5 mars

Il y a 19 heures

SAINT-DENIS-DE-LA REUNION (AFP)
Le Collectif des organisations syndicales, politiques et associatives de la Réunion a appelé jeudi à une journée de grève générale et de manifestation le 5 mars.

Le Collectif a arrêté une liste de quatre "mesures immédiates" pour lesquelles il compte "mobiliser la population", notamment une hausse de 200 euros nets des salaires , a indiqué à l'AFP l'un de ses porte-parole.

Composé de 25 organisations (contre 13 lors de sa constitution mardi), le Collectif rassemble les principaux syndicats de l'île (CGTR, CFDT,CFTC, FO, FSU, UNSA), les partis de gauche (PCR, PS, NPA, LO, Parti de gauche) ainsi que des associations (dont ATTAC et Agir contre le chômage).

Sa première revendication porte sur "une augmentation de 200 euros nets sur les salaires, les minimas sociaux, les retraites et les bourses étudiantes". Il réclame également une "baisse de 20% des produits de consommation courante", un "gel des loyers sociaux" et, enfin, une "baisse de 5 euros sur la bouteille de gaz".

Avec 750.000 habitants, la Réunion est le plus peuplé des quatre départements d'outre-mer.

"Dans un premier temps, notre préoccupation sera de mobiliser la population sur ces revendications" a déclaré un porte-parole du Collectif, Eric Sorret, qui a qualifié de "véritable succès" la constitution de cette plate-forme.

"Ce qui nous fédère c'est notre opposition à la politique actuelle du gouvernement. Nous allons créer un rapport de forces" a-t-il ajouté.

Le collectif va se réunir à nouveau dimanche pour "arrêter d'autres revendications sur les questions de l'emploi, du logement, des services publics et de l'agriculture" a-t-il dit. Il compte demander "rapidement" une audience au préfet et va rencontrer les parlementaires insulaires pour tenter de faire modifier le contenu du projet de loi-programme du secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, Yves Jégo. Le collectif entend aussi "interpeller prochainement les responsables de la grande distribution sur les prix" a déclaré M. Sorret.

L'annonce du collectif réunionnais intervient alors que la Guadeloupe et la Martinique connaissent une grève générale contre "la vie chère" qui paralyse l'activité de ces deux îles.
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Message par com_71 » 13 Fév 2009, 16:33

(Vérié @ vendredi 13 février 2009 à 16:23 a écrit :

Je ne sais pas si vous avez écouté l'émission spéciale de France Inter ce matin. On sentait nettement l'inquiétude des politiciens locaux, gauche-droite confondue, qui trouvaient que ça va trop loin, que ce n'est plus seulement de la "revendication" etc.

Concernant Victorin Lurel, président du Conseil général (apparenté PS), c'est pas vraiment une nouveauté.
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Message par com_71 » 13 Fév 2009, 16:40

Sinon, sans confirmation encore sur le site de LO :

a écrit :Communiqué unitaire : Soutien aux travailleurs de Guadeloupe, Martinique, Guyane et de la Réunion.

Depuis plus de trois semaines, les travailleurs de Guadeloupe  sont  en grève générale unitaire et illimitée. Depuis, la grève générale s’étend  à la  Martinique, à  la Guyane et  à la Réunion. Ils se battent contre la vie chère, les bas salaires, les licenciements et le chômage, pour leur dignité.

Leur combat  est le  nôtre, il est exemplaire. 
Après le succès des grandes mobilisations du 29 janvier et avant celle du 19 mars, nous devons apporter toute notre solidarité aux Guadeloupéens, Martiniquais ; Guyanais et Réunionnais qui proclament avec la même force que ce n'est pas au peuple de payer la crise !   
Le combat des  salariés de Guadeloupe, de Martinique, de Guyane et de la Réunion est le nôtre.

Tous ensemble, Solidarité !

Toutes et tous Lundi 16 février dans la rue à 18h  Place de Clichy

Appel signé par : Alternative Démocratie Socialisme (ADS), Alter-Ekolo, Alternative Libertaire (AL), Association des Communistes Unitaires, Coordination Nationale des Collectifs Unitaires pour une alternative au libéralisme (CNCU), La Fédération, Les Alternatifs, Lutte Ouvrière (LO), Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), Parti communiste des ouvriers de France (PCOF), Parti de Gauche (PG)
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Message par com_71 » 13 Fév 2009, 16:56

(Puig Antich @ vendredi 13 février 2009 à 10:12 a écrit : J'ai reçu ça cette nuit. Des infos ?


a écrit :*URGENCE AVANT MASSACRE GUADELOUPE*
> > *dimanche 8 février 2009 (15h44) **

infos de Guadeloupe : 4000 militaires/gendarmes/CRS sont arrivés samedi  07
février 2009 - 22:29 par soutien ...


(Rue 89 16h a écrit :4000 policiers en Guadeloupe ? Non, 175 gendarmes mobiles


Blogs et forums font état de l'envoi de renforts massifs dans les Caraïbes, allant jusqu'à parler de 17 Airbus de policiers...

Plusieurs internautes se sont scandalisés de notre "silence" sur l'arrivée de 4000 policiers en Guadeloupe. Plusieurs blogs et forums font effectivement état d'un débarquement massif des forces de l'ordre en Guadeloupe et en Martinique:

"17 Airbus ont débarqué depuis début janvier, avec près de 4000 militaires/gendarmes/CRS, armés jusquaux dents. Des chars dassauts, des munitions, des cercueils en plastique, des vivres ont également été acheminés en même temps que ces forces de répression.

"Ce tel dispositif de guerre coûte 3 millions deuros par jour au contribuable français. Les Guadeloupéens auraient préféré que cet argent serve à résoudre quelques uns des 146 points de la plateforme de revendications.

Ce message, le plus fréquemment posté, est légèrement exagéré puisque ce ne sont "4000 policiers/militaires/CRS" qui ont été envoyés en renforts en Guadeloupe mais 175 gendarmes mobiles en Guadeloupe et autant en Martinique.

Le 24 janvier dernier, un premier escadron de gendarmes mobiles a été appelé en renforts en Guadeloupe. Un second a suivi le 28 janvier. Mission: rétablir l'ordre public et sécuriser les stations d'essence. Réquisitionnées depuis le début du conflit, certaines stations d'essence ont réouvert leurs portes sous escorte.

De source policière, on explique que les mouvements de rotation des escadrons permanents ont pu créer la confusion:

"Deux escadrons de gendarmes mobiles assurent la sécurité du département en permanence. Mais les gendarmes tournent tous les trois mois. Dans les dernières semaines, il y a eu une rotation.

"Le chiffre absurde de 4000 gendarmes en renfort vient sans doute de là. En tout, il y a 300 gendarmes mobiles sur l'ensemble de la Guadeloupe."

Christophe, riverain de Rue89, travaille près d'une caserne:

"On a vu pas mal de flics très pâles comme le disent certains articles. Par contre je travaille à coté de la caserne qui reçoit les gendarmes mobiles et je n'ai rien vu d'anormal. Ce qui est sûr c'est que rien ne se débloque et ça s'aggrave (ex manque de sang)."

Catherine vit également en Guadeloupe et considère aussi qu'il s'agit d'une rumeur:

"De lintox pour envenimer la situation qui est déjà difficile? Ce matin, quand Yves Jégo est parti en Martinique, mon mari qui partait lui aussi pour cette destination a vu un avion dAir France rempli de gendarmes laccompagner. Jusquici, rien que de très normal.

"Les gendarmes ont lordre de ne rien faire, de ne pas bouger. Ils sont présents pour que tout se passe bien aux abords des stations dessence réquisitionnées. Ils prennent des photos qui ont confirmé que cest une dizaine de personnes virulentes et leur entourage qui bloquent tout."

En Martinique, deux escadrons de gendarmes mobiles ont été envoyés jeudi 12 février en renfort aux deux escadrons permanents du département. Là encore, nul cercueil en plastique n'a été chargé dans les avions.

D'où vient cette rumeur? Beaucoup estiment qu'il s'agit d'une tentative d'exacerbation des tensions déjà explosives sur place.

Du côté de l'UGTG (Union Générale des Travailleurs de Guadeloupe), on soupçonne les autorités de laisser fuiter des rumeurs pour effrayer et démobiliser les manifestants:

"On n'a pas peur, on connaît ce type de procédés. Mais si c'est la vérité, alors l'Etat français se trompe lourdement sur ses cibles."

Lesquelles autorités s'en défendent. Un haut responsable souligne que l'héritage historique guadeloupéen tend à renforcer cette défiance à l'égard de la police. En 1967, après des manifestations réclamant la hausse des salaires, 87 personnes sont mortes après une violente intervention policière.

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