Le "Pascal-Paoli" pris d'assaut

Message par Puig Antich » 09 Oct 2005, 15:20

(lenzo a écrit :Toutefois dans une lutte un trotskiste va moins jouer à la dénonciation publique de la CGT, (même si la CGT pose problème) qu'à intervenir en entrainant ses camarades dans ce qu'ils veulent faire : popularisation du mouvement, blocages, expressions diverses...Il s'agit de renforcer la lutte et il vaut effectivement mieux essayer de s'organiser de façon indépendante de permanents trop perméables à la politique gouvernementale



C'est justement l'investissement effectif et actif dans la lutte à tous les instants qui permet la crédibilité nécessaire à la dénonciation de la direction syndicale, et à sa substitution par une direction choisie par les travailleurs. Les deux aspects ne s'opposent pas.




Pour revenir sur l'intervention de Zelda sur la question de savoir si les marins sont oui ou non critiques de la politique cégétiste, je ne pense pas que la réponse soit aussi évidente :
1 - si les travailleurs de la SNCM étaient complétement suivistes de la direction CGT, la grève n'aurait jamais été si loin, et je pense qu'elle se serait arrété avec les 33%.
2 - si la base CGT était complétement suiviste de la direction, Thibaut ne se serait jamais fait hué à Marseille en 2003
3 éme facteur : la bureaucratie moyenne CGT est hostile à la haute bureaucratie, certes en partie pour des raisons politiciennes, mais aussi car se reflète là, complétement déformée, une lutte contre la destruction totale du syndicat comme outil de lutte de classe, tendance incarnée par Thibaut


Sans oublier de militer à la base, et particulièrement en direction des non-syndiqués, il faut je pense garder à l'esprit ces données pour se forger une politique.
Puig Antich
 
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Message par Puig Antich » 09 Oct 2005, 15:53

a écrit :Vers une reprise de l'activité au Port, mais point mort à la SNCM



MARSEILLE (AFP) - Le travail devrait reprendre lundi sur le port autonome de Marseille (PAM), à l'exception notable des terminaux pétroliers, mais le conflit à la SNCM perdure, à la veille d'un conseil d'administration décisif sur l'avenir de la compagnie publique.

La principale avancée, acquise samedi, concerne le mouvement des personnels CGT du PAM, qui ont suspendu leur grève entamée le 27 septembre en raison des "menaces de privatisation" pesant, selon eux, sur le 4e port européen.


"Aujourd'hui, dans les bassins, les gens s'emploient à être opérationnels pour lundi matin, sauf pour la pétrochimie ou des discussions sont prévues aujourd'hui ou lundi", a déclaré dimanche à l'AFP le secrétaire général adjoint de la CGT du PAM, Pascal Galeoté.

Seuls les bassins Est - c'est-à-dire ceux de Marseille-même - et le terminal conteneurs de Fos ont voté samedi, en assemblée générale, la suspension du mouvement. Le personnel des terminaux pétro-chimiques névralgiques de Fos et Lavera est encore en grève, réclamant "une prime de reprise de 300 euros promise par le directeur général du port" pour cesser le mouvement.


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"Il s'agit bien d'une suspension et non d'un arrêt de la grève", a souligné M. Galeoté, précisant que les "négociations ne sont pas terminées". "Mais nous sommes très inquiets de la situation dans laquelle pourrait se retrouver le port si nous devions continuer le mouvement", alors que les cris d'alarme sur les conséquences du conflit se sont multipliés.

Jeudi, le Medef avait chiffré à 125 millions d'euros les pertes depuis le début des conflits du PAM et de la SNCM et estimé que 1.100 personnes étaient au chômage technique.


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Sur France Inter dimanche, le premier adjoint au maire de Marseille, Renaud Muselier (UMP), a même jugé que l'image de Marseille avait "fait un bon en arrière de près de 10 ans".

Si l'activité du PAM semble en voie de reprise, la SNCM demeure en revanche dans l'impasse après 20 jours de conflit. Le secrétaire général de la CGT (majoritaire dans la compagnie publique), Bernard Thibault, a d'ailleurs repris ce terme d'"impasse", dans une lettre au Premier ministre Dominique de Villepin, lui demandant "avec solennité" de "renouer sans attendre le dialogue".

Aucun rendez-vous, de fait, n'était prévu dans la journée de dimanche, ni avec la direction, ni avec des représentants de l'Etat.

"En revanche, nous serons très attentifs au conseil d'administration, où nous allons faire des contre-propositions sérieuses. Il est hors de question que l'Etat vende à la hussarde ou que nous allions au dépôt de bilan", a lancé le secrétaire général CGT des marins de Marseille, Jean-Paul Israël.

Lors du CA prévu vers 10H00 en préfecture, la CGT avancera un schéma permettant "le maintien dans le giron du service public", avec l'entrée dans le capital de la Caisse des dépôts et consignation et une augmentation de la participation de la SNCF.

"Il ne faut pas faire fuir les deux repreneurs", Butler et Connex, désignés par le gouvernement et rejetés par la CGT, a mis en garde M. Muselier, estimant que le dépôt de bilan serait alors inévitable.

La CGT de Haute-Corse a parallèlement dénoncé dimanche les "menaces" émises samedi contre ces "éventuels repreneurs privés" par les clandestins nationalistes du FLNC dit du "22 octobre". Il s'agit de "récupérer pour des objectifs bassement politiciens un conflit social pour en faire une opposition Corse-France", a jugé la CGT Haute-Corse.

Le premier adjoint de Marseille a aussi stigmatisé le "syndicalisme d'un autre temps", qui anime, selon lui, les conflits de la SNCM, du PAM et de la Régie des transport de la ville (RTM), en grève depuis mardi.

A l'appel de l'Union départementale de la CGT, 50.000 tracts seront distribués très tôt lundi, aux entrées et sorties d'autoroutes de Marseille, sur la situation dans ces entreprises et sur d'autres conflits en cours dans le département.


Il serait intéressant d'avoir les comptes-rendus d'assemblée générale, dans les secteurs qui ont repris comme dans ceux qui continuent la grève...

J'aimerais savoir en outre comment vous interprétez l'absence notable de la plupart des marins au meeting unitaire, car j'ai du mal à me faire une opinion sur ce sujet ?
Puig Antich
 
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Message par Barikad » 09 Oct 2005, 18:28

(wolf @ dimanche 9 octobre 2005 à 18:40 a écrit :
(pelon @ dimanche 9 octobre 2005 à 15:40 a écrit : Ce n'est pas la 1ère fois que nous voyons les choses de manière différente. Nous ne voulons pas géner la LCR qui est libre de mener la poltique qu'elle veut mais, d'un autre côté, permet-nous de militer comme il nous paraît juste de le faire. Evitons de boucler.

Sur ce pont particulier, je dois dire que je ne comprends pas du tout Lol.

Ily a une différence qualitative entre participer à un meeting de soutien à une grève avec tel ou tel, et s'associer à tel ou tel sur un "programme commun",qui dise son nom ou pas.

Disons en 1988, au printemps, que si il y avait eu un meeting de soutien aux Peugeot ou Snecma en grève (je ne crois pas me souvenirqu'il y en ait eu, mais c'est un exemple) qu'Arlette ait fait tribune commune avec Juquin n'aurait rien eu à voir à faire des comités commun pour soutenir une candidature à la présidentielle.

C'est substantiellement différent.

D'accor avec Wolf la dessus...
Barikad
 
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Message par Gaby » 09 Oct 2005, 18:43

(wolf @ dimanche 9 octobre 2005 à 18:40 a écrit : Le problème est: qu'est-ce qu'on dit à ce meeting: la vérité, à savoir que le barbu dont Arlette saisit le bras est sur une ligne de capitulation, ou bien des phrases douves à entendre mais qui esquivent l'essentiel du problème?

C'est de la mauvaise foi ou une myopie ? :mellow:

*edit* bon apparemment c'est moi le myope... :ermm:
Gaby
 
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Message par Jacquemart » 09 Oct 2005, 21:11

Là, c'est vraiment le pompon.
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