Grève chez Goodyear Dunlop

Message par jedi69 » 26 Juil 2008, 10:11

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?


Ça date de quand cette signature et cette exclusion ?

Sinon l'article parle des signatures ... mais elles sont tellement minoritaires, elles ne sont pas représentatives. Peut être que l'info de ces quelques signatures CGTistes date d'un moment, ou c'est tellement récent qu'on a pas des infos sûr ... ça fait peut faire partie de la campagne de dénigrement ...


En tout cas ça fait plaisir la vidéo des municipales :

http://www.audiovideo-lo.org/spip.php?article16

A+
jedi69
 
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Message par Vérié » 26 Juil 2008, 10:21

(jedi69 @ samedi 26 juillet 2008 à 11:11 a écrit :
Sinon l'article parle des signatures ... mais elles sont tellement minoritaires, elles ne sont pas représentatives. Peut être que l'info de ces quelques signatures CGTistes date d'un moment, ou c'est tellement récent qu'on a pas des infos sûr ... ça fait peut faire partie de la campagne de dénigrement ...



Ce n'est pas dans la meme usine ! C'est dans l'usine de pneus Dunlop "d'en face" toute proche. Les deux usines appartiennent désormais au meme groupe. Goodyear a repris Dunlop et emploie les memes méthodes dans les deux usines évidemment. Donc, maintenant, Goodyear menace de n'investir que dans l'usine où l'accord a été signé par la CGT. (Désavoué semble-t-il par un certain nombre de militants.)
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Message par Vérié » 26 Juil 2008, 10:25

Voici l'article de Rouge, qui n'évoque pas non plus la deuxième usine. Faute d'infos de terrain ?

a écrit :
Le chantage ne passera pas

Rouge n° 2262, 24/07/2008 Réagir à cet article

Alors que les salariés de Goodyear, à Amiens, se battent contre les 402 licenciements annoncés, Olivier Besancenot est venu à leur rencontre, mercredi 16 juillet.



La direction de Goodyear, entreprise multinationale qui a réalisé 17 millions d’euros de bénéfices en 2007, a récemment annoncé 402 licenciements, en septembre, à Amiens nord. Cette décision sent la vengeance patronale, après le refus d’une majorité d’ouvriers d’accepter le plan de passage aux 4x8 concocté par Goodyear afin d’augmenter ses profits et de diminuer les effectifs du groupe (lire Rouge n°2260 du 10 juillet). Après six jours de grève pour protester contre un accord signé le 4 juillet par des syndicats ultraminoritaires, la CGT, soutenue par SUD, a fait valoir son droit d’opposition. Car quel que soit le choix des salariés – accepter ou refuser le plan de la direction –, celle-ci avait prévu de supprimer des postes (entre 450 et 500, selon les syndicats, en cas de passage aux 4x8).

C’est donc avec des salariés et des syndicalistes CGT et SUD très remontés qu’Olivier Besancenot a discuté, pendant plus d’une heure, devant les portes de l’usine gardée par des vigiles. Embauchés pour empêcher l’entrée de salariés des autres établissements du groupe, ils assurent aussi la protection de cadres dirigeants n’osant pas se promener seuls de peur d’être pris à partie par les ouvriers en colère.

À Olivier Besancenot, qui leur apportait le soutien de la LCR, les salariés ont dit la honte d’appartenir à une société qui broie les individus pour enrichir une minorité, qui criminalise le combat syndical. « Lutter pour garder son emploi, c’est un délit dans ce pays où on évacue des sans-papiers alors qu’ils ont travaillé en France pendant des années. » Ils ont rappelé que les salaires des dix plus hauts dirigeants de l’entreprise avaient doublé en un an. Ils ont décrit les difficiles conditions de travail, le sacrifice de la vie de famille, les efforts fournis pour « préserver l’avenir » : « 30 ans sur une machine à faire des pneus, quand tu sors de tes huit heures au travail, t’es lobotomisé. » Mais aussi la volonté de ne pas plier devant la morgue patronale et la complicité des pouvoirs publics, de défendre l’emploi, de faire payer les patrons. Et d’appeler les autres salariés et les confédérations syndicales à organiser la convergence des luttes avec la conscience qu’isolées, les mobilisations sont plus difficiles.

Le porte-parole de la LCR a rappelé qu’il « n’avait pas le bras long », mais qu’il prenait l’engagement, avec les militants de la LCR et ceux qui veulent construire un nouveau parti anticapitaliste, de relayer au niveau national la mobilisation contre ce chantage patronal. Évoquant le fait qu’aucun conseil régional, tenu par la gauche, n’a porté plainte pour essayer de récupérer les subventions versées à des entreprises qui licencient, il a rappelé que les luttes gagnantes sont celles qui « sortent de la boîte » et se mènent de manière unitaire. D’où la proposition, appréciée, que les responsables des partis de gauche et des syndicats s’engagent aussi aux côtés des Goodyear, afin de transformer leur lutte en pôle de résistance national

Vérié
 
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Message par Vérié » 26 Juil 2008, 10:30

Et l'article du Monde sur la division de la CGT. (Remi Baroux est assez fiable.)


a écrit :
Goodyear-Dunlop, deux CGT se déchirent sur fond de plan social
LE MONDE | 18.07.08 | 15h01  •  Mis à jour le 22.07.08 | 09h13
AMIENS ENVOYÉ SPÉCIALSur le parking de l'usine Goodyear à Amiens, le peintre essaye une énième fois d'effacer les slogans injurieux : "CFTC enculée", peut-on encore lire, jeudi 17 juillet, à côté d'autres noms d'oiseaux destinés au directeur de l'usine. La guerre s'est ouverte entre syndicats, et entre certains d'entre eux et la direction du groupe de pneumatiques, sur fond de plan social prévoyant plus de 400 licenciements. Un conflit qui illustre les difficultés du dossier de la représentativité syndicale dont la réforme est actuellement discutée au Parlement.


RÉACTIONS DES ABONNÉS DU MONDE.FR
David I. :
«Kamarades! C'est un problème de dialectique, toujours le cas lorsqu'il y a un présupposé dialogue entre deux CGT. Forcément l'un est "plus mieux" que l'autre! Mais attention ce n'est pas celle qui gagne les emplois qui est la "plus mieux" C'est celle qui perd les emplois! Car imaginez que tous ces gens aient un emploi et qu'il n'y ait plus de chômage qu'est-ce qu'elle deviendrait la CGT de combat qui a perdu mais qui va gagner un jour quand il n'y aura plus d'industries Hein? Allez! Alain de C
Découvrez les 19 réactions Cette guerre a aussi fracturé la CGT des deux usines amiénoises, Dunlop et Goodyear, séparées par une rue et appartenant au même groupe, Goodyear Dunlop Tires France. La première, celle de Dunlop, a signé l'accord de la direction organisant le passage aux 4 × 8heures quand la seconde, celle de Goodyear, s'y est opposée.

Vendredi, l'ancienne section CGT Dunlop devait brûler un cercueil au sigle de la confédération, ainsi que drapeaux et casquettes, à l'extérieur de l'usine. "Parce qu'on sort la CGT de l'usine", explique le responsable, Claude Dimoff, 55 ans, trente-cinq ans de maison, dont trente-deux à la CGT. Sur le cercueil en bois, on peut lire les noms de l'ensemble des élus CGT, vingt-six, exclus comme lui pour avoir signé, le 17 mars, l'accord avec la direction, avec la CFTC, la CFE-CGC et FO.

En face, chez Goodyear, c'est l'inverse. La CGT, premier syndicat comme à Dunlop, a fait jouer son droit d'opposition au même accord, paraphé ici par les seules CFTC et CFE-CGC, qui pèsent respectivement 1,8 % et 8,6 % aux élections de comité d'entreprise (CE) en 2007.

En réponse, la direction du groupe a annoncé 402 licenciements, à partir de septembre, dans l'usine qui emploie quelque 1 450 salariés. "Si on n'avait pas eu l'opposition de la CGT, on serait en train d'envoyer des avenants modifiant les contrats de travail comme chez Dunlop, d'acheter de nouvelles machines, au lieu de préparer les lettres de licenciement", affirme le PDG du groupe, Olivier Rousseau. "Un seul syndicat peut-il décider seul pour les salariés ?", s'interroge M. Rousseau, qui rend "responsable" de la situation la CGT-Goodyear, 70 % des voix aux dernières élections.

La majorité des syndicats de Goodyear dénoncent "un chantage à l'emploi". Mickaël Wamen, secrétaire de la CGT, 36 ans dont dix-sept chez Goodyear et quinze à la CGT, rappelle que "la direction avait, de toute façon, prévu la suppression de plus de 400 emplois". Dans Le Courrier picard daté du 16 juillet, M. Rousseau annonce même que "le risque se situe sur 1 000 des 1 450 emplois".

Dans les ateliers, le climat s'est considérablement dégradé : injures, menaces, voitures endommagées sur les parkings... On se dispute la légitimité à représenter les salariés. On se traite de mafieux d'une usine à l'autre, dans les rangs mêmes de la CGT.

Thierry Récoupé, de la CFTC Dunlop, raconte : "On a pris nos responsabilités, on a signé et on a reçu des menaces de mort." M. Dimoff évoque les mêmes tensions. A côté de lui, dans le local du CE dont il est toujours le secrétaire, Olivier Dupuis, cégétiste depuis vingt ans, se dit "écoeuré" ; "Nous sommes soutenus par le personnel de Dunlop, plus de 65 % des salariés nous ont confirmés dans nos mandats quand la CGT nous les a enlevés." "Je ne peux pas perdre mon emploi, j'ai une pension alimentaire à verser, explique M. Dupuis, il faut être réaliste."

Sur le parking Goodyear, Virgilio Mota Da Silva, responsable de SUD, deuxième syndicat de l'entreprise, reconnaît que "c'est un drame, des personnes vont perdre leur emploi". Mais, selon lui, "on ne peut pas accepter n'importe quoi à cause du chantage de la direction". Pour ce militant de SUD, 39 ans, vingt ans chez Goodyear, "si la CGT Dunlop et Dimoff avaient maintenu le cap, il n'y aurait pas eu d'accord et la direction aurait dû renégocier". "Si Wamen et la CGT Goodyear avaient négocié avec nous, on aurait obtenu beaucoup plus de contreparties", avance l'autre camp.

Le PDG du groupe, M. Rousseau, dit attendre "des syndicats prêts à comprendre les efforts nécessaires à faire de part et d'autre". Son directeur des relations sociales, Olivier Duffour, avance que, si "les salariés ont confiance dans la capacité de la CGT à les représenter, l'atterrissage en septembre risque d'être extrêmement brutal". La CGT et SUD espèrent encore. "Ou on arrive à remettre la direction autour de la table, ou on va vers de nouveaux clash", résume M. Wamen.

Rémi Barroux

Vérié
 
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Message par Crockette » 27 Juil 2008, 10:41

oui mias les demandes des patrons c'est sans fin après les 4*8, ils demanderont la semaine de 40h payée 35h, puis à la fin, le travail au forfait pour tous : 12h payé 8h et ds toute l'industrie ça va tomber sur ce shéma là...quand les syndicats remontront ils leur culotte quand ? quand nous seront retombés au 19ème siècle ?

et je parle pas encore de l'extreme précarité des CDI avec la libre séparabilité et les entretiens d enotation
Crockette
 

Message par Crockette » 02 Août 2008, 17:56

HD p10n°19854

AMIENS.
"deux nvelles sont venues de l'usine Goodyear à Amiens Nord. La direction a été déboutée de son action en justice contre cinq syndicalistes CGT qui selon elle, avaient bloqué illégalement l'usine lors d'un mvt de grève début juin.

second évènement : les conditions d'application du plan de 402 licenciements ont été étendues à l'ensemble des sites de l'entreprise. La direction impose ce plan au motif de l'opposition des salariés à la réorganisation du travail en 4*8, elle entendait le concentrer uniquement sur le site d'Amiens nord.
Mais pour ce faire, elle devait recueillir l'accord des syndicats de cette usine. Or la CGT SUD CHIMIE et la CFDT s'y sont opposés.
Conséquence : elle doit étendre l'application des critères de licenciement économique à l'ensemble des 3800 salariés des cinq établissements (Amiens Nord, Amiens SUD, Montlucon, RIOM et Ruel Malmaison). a telle déclarée ds un communiqué où elle attribue la cause de cette situation à la CGT".

Pour Michel Petit secrétaire de la FNIC CGT "on a rarement connu un tel chantage. c'est bien la direction qui décide de licencier et pas les syndicats". Et d'ajouter : "depuis de smois nous réclamons l'organisation d'une table ronde avec les pouvoirs publics qui refusent de prendre leurs responsabilités".Alors quele s402 licenciements doivent intervenir des septembre, la direction prévient qu' à terme elle menace l'ensemble de l'activité de fabrication de pneumatiques tourisme qui emploie actuelllement 1000 salariés sur 1400.
La CGT organise le 16 septembre une grande initiative interprofessionnelle devant les sites d'AMIENS en soutien aux salariés.

commentaire perso : et l'émiettement des greves ça continue...on va se retrouver presque de septembre à octobre avec une greve par semaine... :-P



Crockette
 

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