Pour Sud j'en sais rien.
Mais si la FSU appelle, c'est vraiment du bout des lèvres : il n'y a rien sur leur site internet, ni sur celui du snes, ils n'ont même pas envoyé un mail à leurs adhérents (et pourtant, ils sont très fort pour nous tenir instantanément au courant de toutes leurs rencontres avec les ministres, faire signer des pétitions virtuelles etc..).
Voila leur mode d'action du moment : "appeler sans le faire savoir" ! Un appel confidentiel à définition des initiés ...
C'est l'étape d'après "appeler sans chercher à mobiliser". De mieux en mieux.
En fait je n'ai vu qu'un article de l'Huma qui y faisait une vague allusion...
a écrit : Emploi Les syndicats contre le plan Villepin
Le gouvernement reçoit les syndicats sur son plan emploi, mais après avoir annoncé les mesures et décidé de légiférer par ordonnances.
L’émoi suscité par la création du « contrat nouvelle embauche », qui va inaugurer pour les entreprises de moins de 10 salariés la période d’essai de deux ans, a contraint le gouvernement à consulter les syndicats. Hier, Jean-Louis Borloo, ministre de l’Emploi, et son ministre délégué, Gérard Larcher, ont successivement reçu la CFTC et deux organisations patronales, l’UPA et le MEDEF. Aujourd’hui, le couple ministériel discute avec FO, la CFE-CGC, la CGT, la CFDT et la CGPME qui représente le patronat des petites entreprises. L’UNSA et l’UNAPL (professions libérales) sont attendues la semaine prochaine. Reste à savoir si ce tour de table peut infléchir le plan pour l’emploi du premier ministre. Non seulement, aucune des préconisations syndicales émises avant les annonces gouvernementales n’a été retenue, mais Dominique de Villepin a déjà décidé de légiférer par ordonnances, ce qui non seulement squeeze la représentation nationale, mais aussi les partenaires sociaux sur un sujet qui est directement de leur ressort.
Hier, dans un entretien à la Tribune, Gérard Larcher a établi la règle du jeu, confirmant d’ailleurs que tout va se jouer pendant les congés d’été. Selon lui, il y aura un second cycle de rencontres, avant une réunion de la Commission nationale conventions et accords où siègent les partenaires sociaux. Tout devrait être bouclé mi-juillet. Alors qu’un certain nombre de syndicats grognent sur la durée de la période d’essai, Gérard Larcher confirme les deux ans et axe les rencontres sur les contreparties salariales.
En précisant tout de même que l’employeur devra pouvoir mettre fin au contrat pendant ces deux ans « sans formalités trop lourdes ». Les patrons garderont le loisir de mettre fin au contrat pendant les deux ans, mais ils devront prévenir avec un préavis. Le salarié pourrait prétendre aux indemnités chômage ! Les partenaires sociaux commencent à avoir l’habitude des tactiques gouvernementales qui consistent à annoncer le maximum pour ensuite concéder le minimum.
Alors que les organisations patronales applaudissent aux assouplissements proposés du contrat de travail, il n’en va pas de même pour les syndicats de salariés. Parmi les problèmes soulevés, figurent le « contrat nouvelle embauche », qui malmène l’emploi stable dans les très petites entreprises, l’extension du chèque emploi, qui réinstaure le travail à la tâche, le renforcement du dispositif des exonérations de cotisations patronales de Sécurité sociale sans aucune contrepartie et l’obligation pour les chômeurs et les jeunes, moyennant une prime de 1 000 euros, d’accepter n’importe quel travail.
La convention entre l’État, l’UNEDIC et l’ANPE sur de nouvelles modalités d’accompagnement des chômeurs, qui prévoyait en avril dernier de renforcer les sanctions à l’encontre de chômeurs et avait été repoussée à cause du référendum, sera signée dans le courant de l’été pour être applicable en septembre, a indiqué hier Gérard Larcher.
La CGT, qui considère que le gouvernement n’a en rien « pris la mesure des exigences sociales qui se sont exprimées dans les mobilisations de ces derniers mois et dans le vote référendaire du 29 mai », a déjà appelé à une journée de mobilisation le 21 juin prochain pour l’emploi, les salaires, la protection sociale et les services publics. À Paris, une manifestation aura lieu en début d’après- midi. La première organisation syndicale avait d’ailleurs prévenu d’un conflit si le gouvernement touchait au Code du travail, ce qui est le cas.
Mais, à l’exception de la FSU, aucune autre organisation ne s’est jusqu’alors associée à cette action. FO et l’UNSA la jugent prématurée, indiquant se préparer pour les 100 jours de Villepin. La CFE-CGC, comme à son habitude, stigmatise son caractère « fourre-tout ». La CFDT a jugé « cavalière » l’annonce solitaire de Bernard Thibault et, comme la CFTC, choisit à ce stade le dialogue.
Paule Masson
Si Martxoa a des infos plus précises ...