De pire en pire, ce n'est pas un mais deux sites qui sont dans le collimateur de la direction. C'est dire si la bagarre qui s'annonce sera d'importance pour tous les travailleurs de ce pays. Que les grévistes l'emportent, et ça deviendra une lutte exemplaire prouvant qu'il est possible de maintenir l'emploi et de faire ravaler sa morgue au patronat !
En tous cas, je vais mettre des sous de côté pour la caisse de grève

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La CGT accuse PSA Peugeot-Citroën de vouloir fermer deux sites employant 6.200 salariés
La CGT a affirmé ce jeudi que le constructeur automobile PSA Peugeot Citroën prévoyait de fermer deux sites employant 6.200 personnes d'ici 2014, dont celui d'Aulnay-sous-Bois, la direction répliquant que la fermeture de l'usine de Seine-Saint-Denis n'était pas "d'actualité".
S'appuyant sur un document interne du groupe, la CGT a affirmé au cours d'une conférence de presse que PSA prévoyait de fermer son site d'Aulnay "courant 2014" et celui de Sevelnord (Nord) en 2013. Le document, daté du 23 août 2010, situe "la fenêtre d'annonce possible, dans le calendrier électoral français, au deuxième semestre 2012", soit après l'élection présidentielle.
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La direction a aussitôt répondu que la fermeture du site d'Aulnay n'était "pas un sujet d'actualité", affirmant que le document interne, vieux de près d'un an, n'avait pas valeur de décision.
Dans un communiqué titré "Mise au point concernant le site d'Aulnay", la direction ajoute qu'elle entend convoquer "un Comité central d'Entreprise (CCE) exceptionnel dans les prochains jours pour une mise au point sur le sujet". Elle devait recevoir les syndicats jeudi après-midi.
Selon le groupe, la note citée par la CGT "est un document préparatoire (...) sur la compétitivité industrielle à long terme du groupe en Europe".
"Anticiper sur ces sujets dans le contexte de crise qui était celui de l'industrie automobile à l'été 2010 était, et reste, du devoir de la direction générale", fait valoir PSA en affirmant que les questions de compétitivité faisaient "l'objet d'échanges réguliers" avec les partenaires sociaux.
"Au cours du dernier CCE du 26 mai, l'ensemble de ces sujets a été abordé et la CGT n'a posé aucune question", a encore affirmé la direction. Au cours de la conférence de presse de la CGT, premier syndicat chez PSA, Bruno Lemerle, représentant au CCE et au comité de groupe européen, a reproché à la direction de leur avoir "menti depuis des années". "On va demander des comptes", a-t-il prévenu. Jean-Pierre Mercier, délégué syndical à Aulnay, a dénoncé un "plan scandaleux, révoltant".
Le député Jean-Pierre Brard (apparenté communiste), élu de Seine-Saint-Denis, a pris de son côté la parole en fin de matinée dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale pour "alerter" ses collègues sur la "note interne", induisant, selon lui, la suppression à terme de "15.000 emplois", y compris les emplois induits.
"Voilà un grand groupe français qui se vantait de produire plus que Renault dans l'hexagone et qui est en train de détruire des milliers d'emplois !", a-t-il dénoncé.
Le site d'Aulnay produit la Citroën C3, véhicule le plus vendu de la gamme Citroën. Selon des salariés interrogés à la mi-journée par l'AFP, l'information concernant la fermeture de l'usine, avait beaucoup circulé depuis la veille.