chômeurs en fin de droits

Message par tridon » 20 Fév 2010, 23:21


Chômeurs en fin de droits : une catastrophe sociale

Quatre organisations de chômeurs, AC !, APEIS, MNCP et CGT chômeurs, appellent à une journée d'action le 26 février, jour où le Medef et les syndicats devraient se rencontrer pour discuter de la situation du million de chômeurs qui arriveront en fin de droits en 2010, d'après les chiffres de Pôle emploi.

Dans un communiqué ces organisations affirment : « Il n'est pas possible qu'il y ait toute une partie de la population sans moyens d'existence. » Et en effet c'est ce qui va arriver à la majorité de ce million de personnes, qui ne toucheront plus un centime des caisses de chômage auxquelles ils avaient cotisé quand ils travaillaient. Toujours d'après Pôle emploi, 62 % de ce million de chômeurs en fin de droits - soit environ 600 000 personnes - n'auront droit ni au RSA ni à l'allocation de solidarité sociale (ASS) et se retrouveront sans aucune ressource ! En effet les conditions d'attribution du RSA et de l'ASS sont restrictives, le RSA tenant compte par exemple des revenus du conjoint, des prestations familiales et des aides au logement, et l'ASS n'étant accordée qu'à ceux qui peuvent justifier de cinq années de travail dans les dix années passées avant la perte de leur emploi...

Ces 600 000 et leurs familles n'auront plus aucune ressource. Mais les ressources des 400 000 qui toucheront le RSA ou l'ASS seront dérisoires car ils devront se contenter d'environ 450 euros par mois pour une personne seule, ce qui ne permet absolument pas de vivre décemment.

Le 25 mars, lors de son show télévisé, Sarkozy avait versé des larmes de crocodile sur le sort de ces chômeurs. Ce n'est pas avec ça qu'ils feront bouillir la marmite.

Cédric DUVAL




Cet article du dernier LO me laisse sur ma faim, comme presque tous les articles consacrés au chômage.

En général ces articles se contentent en effet de dire qu'il faut interdire les licenciements.
C'est bien, mais quelles propositions sont avancées par rapport à ceux qui sont virés, ou qui n'ont jamais eu d'emploi ?

Eh bien, je pense qu'il ne faut pas avoir peur sur ce terrain, SURTOUT sur ce terrain, d'adopter une attitude maximaliste, articulée autour de revendications du type :
. maintien du salaire pour les chômeurs ayant travaillé.
. le smic pour tous ceux qui recherchent un emploi.
. pas de limitation de durée pour les droits au chômage.

Et d'ajouter :
. C'est à l'Etat et aux patrons, responsables du chômage, de prendre sur les profits pour assurer l'indemnisation des chômeurs.

Un tel discours a l'avantage de trancher avec le "chacun pour soi" qui se mène aujourd'hui dans les boîtes frappées par les licenciements (combien pour partir ?), et à l'émiettement des "catégories" de chômeurs (âge, durée de cotisations).

ll pourrait permettre aussi de donner un objectif unitaire de lutte à tous les travailleurs menacés par le chômage.

Il affirmerait que ce n'est pas à chacun, isolément, de se débrouiller pour survivre, mais à la société de prendre en charge ce problème.
Et si elle ne le veut pas -parce qu'elle n'envisage pas d'abandonner les profits des possédants- il faut s'en débarrasser !

tridon
 
Message(s) : 0
Inscription : 11 Déc 2008, 01:09

Message par Crockette » 22 Fév 2010, 14:28

tu as raison tridon mais un problème se cache derrière cela :

certains syndicats négocient avec le medef des conditions de plus en plus dures pour être chomeur indemnisé...sur une durée longue; le but étant pour le medef de basculer leplus vite possible des chomeurs vers des régimes d'indemnités qui puisent dans les caisse spubliques et non sur les comptes "anciennement assedic".

de toute façon à la fin c'ets encore les travailleurs qui se font rouler. encore un signe de la domination du medef.

Crockette
 

Message par jedi69 » 25 Fév 2010, 20:43

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?


(tridon @ samedi 20 février 2010 à 22:21 a écrit :
Cet article du dernier LO me laisse sur ma faim, comme presque tous les articles consacrés au chômage.

En général ces articles se contentent en effet de dire qu'il faut interdire les licenciements.
C'est bien, mais quelles propositions sont avancées par rapport à ceux qui sont virés, ou qui n'ont jamais eu d'emploi ?


Ce sur quoi on compte, c'est surtout les luttes, la légitime défense des travailleurs.

C'est comme ça qu'on pourra :

-Interdire Les licenciements

par contre ça :

(tridon @ samedi 20 février 2010 à 22:21 a écrit :
. maintien du salaire pour les chômeurs ayant travaillé.
. le smic pour tous ceux qui recherchent un emploi.
. pas de limitation de durée pour les droits au chômage.

Et d'ajouter :
. C'est à l'Etat et aux patrons, responsables du chômage, de prendre sur les profits pour assurer l'indemnisation des chômeurs.


:33:

On reste dans le cadre du capitalisme, sous le pouvoir du patronat, ça le remet pas en cause ... Il faudra aller bien plus loin, les patrons peuvent nous donner de la main gauche, et reprendre le double, bien plus(grâce à la productivité des technologies et des sciences) de la main droite.

"Chômage à durée indéterminée" :33:

Non. Pour Lutte Ouvrière c'est plutôt par les luttes comme à Total, Ikéa, les aéroports allant vers un grand mouvement d'ensemble qu'on pourra imposer :

-Le partage du travail entre tous
-Le contrôle des comptes financiers des entreprises, de l'état par les travailleurs, la population.

Avec le partage du travail entre tous, ça veut dire embaucher tous les chômeurs, au lieu de se tuer au travail, de travailler pour 10(au nom de la productivité, de la rentabilité au profit des capitalistes), on travaille tous ... dans l'agriculture, l'industrie, les bureaux, la distribution, les logements, les transports, les communications, les services publiques, tout les secteurs de l'économie, tous les secteurs de la société, jusqu'aux loisirs et vacances ...

Avec le contrôle des finances des entreprises, de l'état, on met la main sur les millions, les milliards, le nerf de la guerre, c'est comme ça que la population, les travailleurs vont voir exactement qu'il y a de l'argent à investir pour l'emploie

Avec le contrôle des finances des entreprises, de l'état, c'est ça qui va financer l'embauche des millions nouveaux travailleurs, c'est ça qui va financer la hausse des salaires, des retraites, la baisse du temps de travail par exemple, les transports en commun gratuit autre exemple ... etc, etc.

Avec le contrôle des finances, on pourra contrôler les prix, baisser les prix et élever le niveau de vie.

L'emploi, le travail, l'argent, les finances, les richesses ... c'est par là qu'on va commencer à s'en prendre à la propriété privée, au secret industriel, au secret financier, au secret commerciale, au secret d'état, au secret militaire, c'est notre moyen de pression, le moyen de remettre en cause le capitalisme. L'argent, les millions, les milliards s'immiscent par tous les pores de l'humanité, faut qu'on aille vers sa domination, sa maitrise, de la transparence des comptes financiers faut qu'on passe au contrôle, faut qu'on passe au pouvoir ...

Le but final c'est de mettre au musée l'argent comme la machine les premières machines à vapeur.

"Chômage à durée indéterminée", dans le cadre du capitalisme c'est ce qui nous attends malheureusement ... sous le contrôle des travailleurs, mieux sous le pouvoir des travailleurs, on peut travailler tous, travailler moins, gagner plus, on peut transformer ça rapidement en loisirs, vacances, temps libres de plus en plus grand, dominant, abondant ...

A+


jedi69
 
Message(s) : 3
Inscription : 04 Avr 2006, 19:15

Message par tridon » 26 Fév 2010, 01:39

Lutte Ouvrière n°2169 du 26 février 2010


a écrit :Chômeurs en fin de droits : patronat et gouvernement d'accord pour ne rien faire

Les négociations entre patrons, syndicats et gouvernement concernant les chômeurs en fin de droits se poursuivent sans aboutir.

Les chiffres du Pôle emploi estiment à un million en 2010 le nombre de chômeurs qui perdront leur droit à toute allocation chômage, et 600 000 d'entre eux ne percevront aucune allocation de remplacement, ni l'allocation spécifique de solidarité (ASS) ni le RSA. Rien du tout.

Face à cette catastrophe sociale annoncée, patronat et gouvernement font mine de s'agiter. Le Medef par exemple parle de possibilité de « versement d'un revenu de remplacement dans le cadre d'actions de formation ou de contrats aidés ». Mais c'est avec beaucoup de restrictions : cette possibilité serait limitée dans le temps et réservée à certaines catégories de chômeurs de longue durée. Autrement dit, le Medef veut bien s'engager, en puisant au passage dans les caisses de l'Unedic, mais pas pour longtemps, et pour pas cher. Pour les représentants du patronat, il n'est pas question d'augmenter les cotisations patronales.

Le gouvernement lui aussi s'empresse... de ne rien faire. Son seul engagement concerne les seniors au chômage qui ne peuvent pas partir en retraite, malgré tous leurs trimestres de cotisation, simplement parce qu'ils n'ont pas 60 ans. Laurent Wauquiez a annoncé un accord « de principe » pour reconduire « exceptionnellement » l'allocation équivalent retraite (AER). On ne peut pas dire que ce serait un effort extraordinaire, d'autant qu'il s'agit d'une simple restitution, puisque cette allocation avait été supprimée fin décembre 2009. Et seulement 25 000 à 30 000 seniors au chômage seraient concernés par le rétablissement de cette allocation.

Le Medef et le gouvernement font semblant de se préoccuper du problème, mais ils ne veulent pas mettre la main à la poche. Pendant ce temps, des centaines de milliers de familles sont plongées dans la pauvreté parce que les mêmes, patrons et gouvernement, recourent systématiquement à des emplois précaires, à des plans de licenciements, à des fermetures d'entreprises à tout va, au non-remplacement des départs.

Ceux qui provoquent la ruine sociale se lavent les mains quant à ses conséquences.

Bertrand GORDES




L'article de LO de cette semaine confirme le précédent.
Pas la moindre revendication pour les "fins de droits" et plus généralement pour les chômeurs...

Pourquoi y-a-t-il des "fins de droits" ?
Parce que le patronat et -hélas- les syndicats s'entendent pour fixer une durée limite pour bénéficier des allocations.

Qu'est-ce qui justifie cette limite ?
Pourquoi un chômeur, à qui on ne propose pas de travail, devrait-il au terme de cette durée, basculer dans un régime de "sans ressources", c'est à dire de misère et de désespoir ?

A rebours de tous les gestionnaires et autres "partenaires sociaux" "responsables" (ils veulent la survie, l'équilibre, du système d'assurance chômage), nous devons dire que les chômeurs ne sont pas responsables de la faillite de ce système économique incapable d'assurer le "droit à l'emploi" et que, par conséquent, tout chômeur doit être indemnisé, sans limitation de durée, tant qu'il reste chômeur !
tridon
 
Message(s) : 0
Inscription : 11 Déc 2008, 01:09

Message par com_71 » 26 Fév 2010, 11:24

(tridon @ vendredi 26 février 2010 à 01:39 a écrit : nous devons dire

Pluriel de majesté ?
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
Avatar de l’utilisateur
com_71
 
Message(s) : 6419
Inscription : 12 Oct 2002, 00:14

Message par volia » 26 Fév 2010, 13:33

Cet article parle d'un sujet précis. C'est un article d'actualité.
Sinon, sur le chômage, ce que dit LO c'est : Embauche et répartition du travail entre tous, sans perte de salaires.

volia
 
Message(s) : 0
Inscription : 10 Nov 2005, 15:15

Message par tridon » 26 Fév 2010, 15:24

(volia @ vendredi 26 février 2010 à 13:33 a écrit : Cet article parle d'un sujet précis. C'est un article d'actualité.
Sinon, sur le chômage, ce que dit LO c'est : Embauche et répartition du travail entre tous, sans perte de salaires.

Justement, j'oppose une formule creuse, "de principe" : partage du travail entre tous, que le mouvement ouvrier n'a jamais réussi (tenté ?) à appliquer, à une mesure d'URGENCE, d'ACTUALITE : maintien des revenus pour les "fins de droits",sans condition de durée.

Partager le travail ? Ca ne veut rien dire, par exemple, pour l'ouvrière du textile dont le secteur est en train de disparaître...
Interdire les licenciements ? On voit que même dans les boîtes les plus combatives, comme Continental, l'objectif est d'obtenir...de meilleurs indemnités de licenciement.

Un plan d'urgence se doit de répondre aux problèmes que la classe ouvrière se pose EN CE MOMENT.
Or, aujourd'hui, une partie de plus en plus importante des travailleurs connait non seulement le chômage, mais la paupérisation au travers de ce que je n'hésite pas à appeler la "précarité du chômage".

Jedi69 me reproche de rester dans le cadre du capitalisme. Quel scoop !
Ca fait un bon siècle que les marxistes font la différence (et la dialectique) entre luttes économiques et politiques.

Mais je préfère en effet de vraies luttes pour des objectifs immédiats de défense des intérêts des travailleurs et chômeurs à des formules ronflantes et sans effet.

Une campagne axée sur ces objectifs aurait de plus l'avantage de trancher avec le consensus droite-gauche et de peser sur les confédérations syndicales, toujours à la recherche d'un nouvel arrangement...sur le dos des chômeurs.
tridon
 
Message(s) : 0
Inscription : 11 Déc 2008, 01:09

Message par shadoko » 26 Fév 2010, 16:34

Ce genre de remarque tombe complètement à plat:
(Tridon a écrit :
Partager le travail ? Ca ne veut rien dire, par exemple, pour l'ouvrière du textile dont le secteur est en train de disparaître...

On ne voit pas bien pourquoi l'ouvrière du textile ne pourrait pas partager le travail dans un autre secteur.

De même:
(Tridon a écrit :
Interdire les licenciements ? On voit que même dans les boîtes les plus combatives, comme Continental, l'objectif est d'obtenir...de meilleurs indemnités de licenciement.

Je ne vois vraiment pas pourquoi il est plus utopique de demander l'interdiction des licenciements que l'indemnisation des chômeurs sans condition de durée.

Dans les deux cas, ce sont des mesures qu'on ne peut obtenir que par des luttes qui n'ont pas commencées pour le moment.

(Tridon a écrit :
Mais je préfère en effet de vraies luttes pour des objectifs immédiats de défense des intérêts des travailleurs et chômeurs à des formules ronflantes et sans effet.

Je sais bien que c'est un réflexe, mais tu n'es pas complètement obligé de médire sur ce qu'il y a dans l'article pour dire simplement qu'on aurait pu avancer l'idée que les chômeurs doivent être indemnisés sans condition de durée, ce qui aurait effectivement parfaitement été possible.

Pour éviter de ronfler, mieux vaut se réveiller et arrêter de pinailler sur n'importe quoi.
shadoko
 
Message(s) : 2
Inscription : 17 Juin 2004, 19:35

Message par volia » 26 Fév 2010, 18:16

(tridon @ vendredi 26 février 2010 à 16:24 a écrit :
(volia @ vendredi 26 février 2010 à 13:33 a écrit : Cet article parle d'un sujet précis. C'est un article d'actualité.
Sinon, sur le chômage, ce que dit LO c'est : Embauche et répartition du travail entre tous, sans perte de salaires.

Justement, j'oppose une formule creuse, "de principe" : partage du travail entre tous, que le mouvement ouvrier n'a jamais réussi (tenté ?) à appliquer, à une mesure d'URGENCE, d'ACTUALITE : maintien des revenus pour les "fins de droits",sans condition de durée.

Partager le travail ? Ca ne veut rien dire, par exemple, pour l'ouvrière du textile dont le secteur est en train de disparaître...
Interdire les licenciements ? On voit que même dans les boîtes les plus combatives, comme Continental, l'objectif est d'obtenir...de meilleurs indemnités de licenciement.

Un plan d'urgence se doit de répondre aux problèmes que la classe ouvrière se pose EN CE MOMENT.
Or, aujourd'hui, une partie de plus en plus importante des travailleurs connait non seulement le chômage, mais la paupérisation au travers de ce que je n'hésite pas à appeler la "précarité du chômage".

Jedi69 me reproche de rester dans le cadre du capitalisme. Quel scoop !
Ca fait un bon siècle que les marxistes font la différence (et la dialectique) entre luttes économiques et politiques.

Mais je préfère en effet de vraies luttes pour des objectifs immédiats de défense des intérêts des travailleurs et chômeurs à des formules ronflantes et sans effet.

Une campagne axée sur ces objectifs aurait de plus l'avantage de trancher avec le consensus droite-gauche et de peser sur les confédérations syndicales, toujours à la recherche d'un nouvel arrangement...sur le dos des chômeurs.

Ce programme est un programme de lutte, et non pas électoral. Donc bien sûr il n'est pas applicable sans luttes des travailleurs. Mais justement, c'est ce pour quoi LO milite.
Mais LO n'a rien inventé. Ce n'est que la reprise, mis avec les mots du jour, du programme de transition de la quatrième internationale et de Trosky.

Maintenant, les histoires de programmes maximum et minimum, ça me rappelle beaucoup les discussions dans la social démocratie entre les marxistes et les réformistes. Ces derniers, on a vu où ça les a conduit.

Maintenant à donneur de leçon, donneur de leçon et demi :
LO par ses militants, par ses actes défend les intérêts immédiats des travailleurs, à sa modeste capacité. Mais dans sa propagande, LO essaye d'aller un peu au delà, de donner des perspectives plus enthousiasmantes, et de faire de la politique, justement !
volia
 
Message(s) : 0
Inscription : 10 Nov 2005, 15:15

Message par volia » 26 Fév 2010, 18:22

(shadoko @ vendredi 26 février 2010 à 17:34 a écrit :
(Tridon a écrit :
Interdire les licenciements ? On voit que même dans les boîtes les plus combatives, comme Continental, l'objectif est d'obtenir...de meilleurs indemnités de licenciement.

Je ne vois vraiment pas pourquoi il est plus utopique de demander l'interdiction des licenciements que l'indemnisation des chômeurs sans condition de durée.

Exactement.
Si un mouvement social est suffisamment important pour être en mesure d'obliger patronat et gouvernement à payer, il peut imposer plus. Notre devoir est de militer pour que les travailleurs défendent des objectifs qui aillent plus loin, qui remettent en cause la propriété privée, le contrôle des travailleurs sur l'économie et la production.

Parce que sinon, ils n'ont pas besoin de nous, ils savent mieux que nous ce qui leur est nécessaire "économiquement", au quotidien, pour survivre.

volia
 
Message(s) : 0
Inscription : 10 Nov 2005, 15:15

Suivant

Retour vers Dans le monde du travail

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 1 invité