(tridon @ samedi 20 février 2010 à 22:21 a écrit :
Cet article du dernier LO me laisse sur ma faim, comme presque tous les articles consacrés au chômage.
En général ces articles se contentent en effet de dire qu'il faut interdire les licenciements.
C'est bien, mais quelles propositions sont avancées par rapport à ceux qui sont virés, ou qui n'ont jamais eu d'emploi ?
(tridon @ samedi 20 février 2010 à 22:21 a écrit :
. maintien du salaire pour les chômeurs ayant travaillé.
. le smic pour tous ceux qui recherchent un emploi.
. pas de limitation de durée pour les droits au chômage.
Et d'ajouter :
. C'est à l'Etat et aux patrons, responsables du chômage, de prendre sur les profits pour assurer l'indemnisation des chômeurs.
a écrit :Chômeurs en fin de droits : patronat et gouvernement d'accord pour ne rien faire
Les négociations entre patrons, syndicats et gouvernement concernant les chômeurs en fin de droits se poursuivent sans aboutir.
Les chiffres du Pôle emploi estiment à un million en 2010 le nombre de chômeurs qui perdront leur droit à toute allocation chômage, et 600 000 d'entre eux ne percevront aucune allocation de remplacement, ni l'allocation spécifique de solidarité (ASS) ni le RSA. Rien du tout.
Face à cette catastrophe sociale annoncée, patronat et gouvernement font mine de s'agiter. Le Medef par exemple parle de possibilité de « versement d'un revenu de remplacement dans le cadre d'actions de formation ou de contrats aidés ». Mais c'est avec beaucoup de restrictions : cette possibilité serait limitée dans le temps et réservée à certaines catégories de chômeurs de longue durée. Autrement dit, le Medef veut bien s'engager, en puisant au passage dans les caisses de l'Unedic, mais pas pour longtemps, et pour pas cher. Pour les représentants du patronat, il n'est pas question d'augmenter les cotisations patronales.
Le gouvernement lui aussi s'empresse... de ne rien faire. Son seul engagement concerne les seniors au chômage qui ne peuvent pas partir en retraite, malgré tous leurs trimestres de cotisation, simplement parce qu'ils n'ont pas 60 ans. Laurent Wauquiez a annoncé un accord « de principe » pour reconduire « exceptionnellement » l'allocation équivalent retraite (AER). On ne peut pas dire que ce serait un effort extraordinaire, d'autant qu'il s'agit d'une simple restitution, puisque cette allocation avait été supprimée fin décembre 2009. Et seulement 25 000 à 30 000 seniors au chômage seraient concernés par le rétablissement de cette allocation.
Le Medef et le gouvernement font semblant de se préoccuper du problème, mais ils ne veulent pas mettre la main à la poche. Pendant ce temps, des centaines de milliers de familles sont plongées dans la pauvreté parce que les mêmes, patrons et gouvernement, recourent systématiquement à des emplois précaires, à des plans de licenciements, à des fermetures d'entreprises à tout va, au non-remplacement des départs.
Ceux qui provoquent la ruine sociale se lavent les mains quant à ses conséquences.
Bertrand GORDES
(volia @ vendredi 26 février 2010 à 13:33 a écrit : Cet article parle d'un sujet précis. C'est un article d'actualité.
Sinon, sur le chômage, ce que dit LO c'est : Embauche et répartition du travail entre tous, sans perte de salaires.
Justement, j'oppose une formule creuse, "de principe" : partage du travail entre tous, que le mouvement ouvrier n'a jamais réussi (tenté ?) à appliquer, à une mesure d'URGENCE, d'ACTUALITE : maintien des revenus pour les "fins de droits",sans condition de durée.
Partager le travail ? Ca ne veut rien dire, par exemple, pour l'ouvrière du textile dont le secteur est en train de disparaître...
Interdire les licenciements ? On voit que même dans les boîtes les plus combatives, comme Continental, l'objectif est d'obtenir...de meilleurs indemnités de licenciement.
Un plan d'urgence se doit de répondre aux problèmes que la classe ouvrière se pose EN CE MOMENT.
Or, aujourd'hui, une partie de plus en plus importante des travailleurs connait non seulement le chômage, mais la paupérisation au travers de ce que je n'hésite pas à appeler la "précarité du chômage".
Jedi69 me reproche de rester dans le cadre du capitalisme. Quel scoop !
Ca fait un bon siècle que les marxistes font la différence (et la dialectique) entre luttes économiques et politiques.
Mais je préfère en effet de vraies luttes pour des objectifs immédiats de défense des intérêts des travailleurs et chômeurs à des formules ronflantes et sans effet.
Une campagne axée sur ces objectifs aurait de plus l'avantage de trancher avec le consensus droite-gauche et de peser sur les confédérations syndicales, toujours à la recherche d'un nouvel arrangement...sur le dos des chômeurs.
- tridon
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- Inscription : 11 Déc 2008, 01:09
(Tridon a écrit :
Partager le travail ? Ca ne veut rien dire, par exemple, pour l'ouvrière du textile dont le secteur est en train de disparaître...
(Tridon a écrit :
Interdire les licenciements ? On voit que même dans les boîtes les plus combatives, comme Continental, l'objectif est d'obtenir...de meilleurs indemnités de licenciement.
(Tridon a écrit :
Mais je préfère en effet de vraies luttes pour des objectifs immédiats de défense des intérêts des travailleurs et chômeurs à des formules ronflantes et sans effet.
(tridon @ vendredi 26 février 2010 à 16:24 a écrit :(volia @ vendredi 26 février 2010 à 13:33 a écrit : Cet article parle d'un sujet précis. C'est un article d'actualité.
Sinon, sur le chômage, ce que dit LO c'est : Embauche et répartition du travail entre tous, sans perte de salaires.
Justement, j'oppose une formule creuse, "de principe" : partage du travail entre tous, que le mouvement ouvrier n'a jamais réussi (tenté ?) à appliquer, à une mesure d'URGENCE, d'ACTUALITE : maintien des revenus pour les "fins de droits",sans condition de durée.
Partager le travail ? Ca ne veut rien dire, par exemple, pour l'ouvrière du textile dont le secteur est en train de disparaître...
Interdire les licenciements ? On voit que même dans les boîtes les plus combatives, comme Continental, l'objectif est d'obtenir...de meilleurs indemnités de licenciement.
Un plan d'urgence se doit de répondre aux problèmes que la classe ouvrière se pose EN CE MOMENT.
Or, aujourd'hui, une partie de plus en plus importante des travailleurs connait non seulement le chômage, mais la paupérisation au travers de ce que je n'hésite pas à appeler la "précarité du chômage".
Jedi69 me reproche de rester dans le cadre du capitalisme. Quel scoop !
Ca fait un bon siècle que les marxistes font la différence (et la dialectique) entre luttes économiques et politiques.
Mais je préfère en effet de vraies luttes pour des objectifs immédiats de défense des intérêts des travailleurs et chômeurs à des formules ronflantes et sans effet.
Une campagne axée sur ces objectifs aurait de plus l'avantage de trancher avec le consensus droite-gauche et de peser sur les confédérations syndicales, toujours à la recherche d'un nouvel arrangement...sur le dos des chômeurs.
(shadoko @ vendredi 26 février 2010 à 17:34 a écrit :(Tridon a écrit :
Interdire les licenciements ? On voit que même dans les boîtes les plus combatives, comme Continental, l'objectif est d'obtenir...de meilleurs indemnités de licenciement.
Je ne vois vraiment pas pourquoi il est plus utopique de demander l'interdiction des licenciements que l'indemnisation des chômeurs sans condition de durée.
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