probable que les journalistes se bousculeront moins qu'autour des stands agricoles de la porte de versailles !
A-t-on une idée de combien se réunissent aux AG, et si ça se maintient, ou s'étend ?
Ah si seulement...
a écrit :Grève à PSA Aulnay
Automobile . La hausse de 1,6 % prévue par l’accord salarial est jugée notoirement insuffisante.
Les ouvriers de PSA Aulnay devraient poursuivre aujourd’hui la grève pour les salaires qu’ils ont entamée mercredi dernier avec l’appui de la CGT, de Sud et de la CFDT. Avec 400 grévistes, et « une très bonne ambiance », rapporte Philippe Julien, secrétaire du syndicat CGT, le mouvement a paralysé la première ligne de montage et fortement ralenti la seconde, prenant de court la direction. Les grévistes s’attendent à de fortes pressions à partir d’aujourd’hui, la direction ayant fait savoir qu’elle n’envisageait pas l’ouverture de négociations. « Elle mobilise tous ses cadres pour dissuader les salariés de cesser le travail et nous empêcher d’aller leur parler », raconte un syndicaliste.
Mercredi, PSA Peugeot Citroën a rendu public l’accord salarial 2007 qui prévoit une hausse générale de 1,6 %, très insuffisante aux yeux des grévistes. Mais c’est le succès de la grève chez Magnetto, une division de PSA devenue sous-traitant, qui a donné des idées aux salariés de PSA. Ils ont gagné 100 euros net d’augmentation (salaire et primes), 5 jours de congé et l’embauche d’intérimaires. Les grévistes de PSA réclament notamment 300 euros d’augmentation, le départ à la retraite des plus de cinquante-cinq ans, l’embauche des 700 intérimaires de l’usine. Ils ont élu un comité d’organisation de la grève, qui comprend des délégués et des salariés, et organisent deux assemblées générales par jour. Vendredi, quelque 150 grévistes se sont rendus à Survilliers pour soutenir les salariés, en grève eux aussi, de Gefco, le transporteur de PSA.
Alors que PSA explique que les revendications des grévistes lui coûteraient trop cher, Philippe Julien rappelle que le groupe « a dépensé 400 millions d’euros pour licencier les salariés de Ryton, au Royaume-Uni, et de Faurecia », et qu’il a dépensé depuis trois ans « 2,5 milliards d’euros pour le rachat et la destruction de ses actions ».
L. B.
(L'huma du 6/03 a écrit :Le ras-le-bol des ouvriers de PSA
Automobile . La grève se poursuit à Aulnay, où les salariés dénoncent le niveau de leurs salaires et leurs conditions de travail.
« J’ai accompagné des salariés au service qui s’occupe du 1 % patronal. Là, on leur a dit que leur salaire chez Peugeot était trop faible pour qu’ils bénéficient d’un logement par l’entreprise », s’indigne Bunul Onay, délégué CFDT de l’usine PSA d’Aulnay. La grève pour les salaires lancée mercredi avec la CGT, Sud et la CFDT sur les chaînes de montage du constructeur automobile se poursuit cette semaine et prend de l’ampleur. « Nous avons dépassé les 450 grévistes (sur 3 200 salariés à la production - NDLR), et fait exceptionnel, une quarantaine d’intérimaires et une vingtaine de moniteurs (le premier niveau d’encadrement) participent, ce qui montre l’ampleur du ras-le-bol », expliquait Jean-Pierre Mercier, délégué CGT, lors d’un rassemblement hier devant la porte 3 de l’usine.
300 euros net d’augmentation
« Le montage 1 est complètement bloqué, le montage 2 ne produit plus que 130 C3 par équipe, et ce sont les voitures les plus chères du monde : sur chaque poste, il y a trois techniciens ou ingénieurs, protégés par deux chefs », rigole le syndicaliste. Un de ses collègues a filmé la scène sur son téléphone portable : un paquet de blouses gris bleu autour d’une carcasse de voiture. Les grévistes demandent notamment 300 euros net d’augmentation et l’amélioration des conditions de travail.
« Les professionnels ne s’étaient presque jamais mis en grève », indique Ali, moniteur et gréviste pour la première fois en dix ans de carrière. « Mais quand on tire trop sur la corde... On ne crache pas dans la soupe, on fait des efforts et on doit mendier pendant des mois pour avoir 20 euros d’augmentation. » « Les moniteurs sont déconsidérés, on leur fait remplacer les absents sur la chaîne, on veut maintenant les utiliser pour fliquer les salariés », proteste Éric, un autre moniteur. Yacine, un opérateur : « Il y a un vrai ras-le-bol, on n’a pas d’augmentations, pas d’évolution, pas de représentation des minorités du 9-3 dans l’encadrement, de la discrimination. » C’est le succès de la grève chez Magnetto, un sous-traitant qui a accordé 100 euros d’augmentation et des jours de congé la semaine dernière à ses salariés, qui a poussé les ouvriers de PSA à cesser le travail. « On s’est dit que si c’était possible chez eux, pourquoi pas chez nous, avec tous ces bénéfices », explique Setta. « On entre ici à 1 200 euros brut, et en moyenne les salaires sont de 1 100 euros net. Qu’est-ce qu’on peut faire avec ça ? »
« on travaille trop, On souffre trop »
Devant la porte, dans le bruit des tambours et trompettes, les salariés se pressent pour raconter leur ras-le-bol. « On travaille trop, on est payé des salaires de misère, on souffre trop », explique Zied. « Sur une heure de travail, si on me chronomètre, j’aurai travaillé cinquante-neuf minutes. Ca veut dire que si je me retourne pour vous serrer la main, je coule, je ne peux plus rattraper mon retard sur la chaîne. Et pour aller aux toilettes, c’est une bagarre. » Ali Kherchaoui, élu Sud au CHSCT : « Je vois des collègues qui ont leur bouteille d’eau à deux mètres de leur poste et qui ne peuvent pas boire car ça leur ferait rater une opération. » Les salariés distribuent un dessin intitulé « Voici l’évolution chez PSA » : à 18 ans, une silhouette droite, à 25 ans, courbée, à 35 ans, avec une canne (« C’est moi, là », note Cherif), et à 45 ans, dans un fauteuil roulant. « Les cadences ? C’est simple : je suis entrée chez PSA fin 1999, et on faisait 279 voitures par équipe. Aujourd’hui, on en fait 320. Le chef vous dira : je te donne une opération en plus, mais je penserai à toi lors de l’entretien. Et quand l’entretien arrive, il ne se passe rien », explique Ahmed Berrazzel, délégué CGT.
« On tiendra, on a le temps », assure Jean-Pierre Mercier. « On veut étendre la grève sur le site et à l’extérieur, dans les autres usines de la région parisienne. »
Lucy Bateman
(Lutte Ouvrière n°2014 du 9 mars 2007 a écrit :Lutte Ouvrière n°2014 du 9 mars 2007
Dans les entreprises
Peugeot-Citroën Aulnay-sous-Bois (93) Grève pour les salaires
La grève a commencé mercredi 28 février. Au montage 2, quelques ouvriers, en début d'équipe d'après-midi, décidaient d'arrêter le travail pour le salaire et partaient en manifestation dans les ateliers. La grève a vite grossi et, à 18 heures, deux cents travailleurs les avaient rejoints. L'équipe de nuit suivait le mouvement ; la direction ne démarrant même pas les chaînes de production. Jeudi et vendredi, la production était désorganisée par la grève. Cinq cents grévistes environ manquaient sur les chaînes. Une quarantaine de travailleurs intérimaires et près de vingt moniteurs, le premier niveau d'encadrement, rejoignaient la grève.
Le ras-le-bol contre les bas salaires et les charges de travail est général. Mais, ce qui a déclenché la grève, c'est la victoire des « Magnetto ». En effet, les trois cents ouvriers de ce sous-traitant sur le site même de l'usine d'Aulnay (emboutissage des tôles) ont obtenu en quatre jours d'une grève suivie par la majorité d'entre eux, 100 euros net d'augmentation de salaires, cinq jours de congés supplémentaires, l'embauche de dix intérimaires, le paiement des jours de grève. Leur victoire a été connue le mercredi midi par un tract de la CGT ; un tract que les ouvriers de PSA lisaient et relisaient. C'était donc possible d'avoir autre chose que le 1,6 % (soit 20 euros) prévu par la direction !
Les deux premiers jours de la grève, la direction a été obligée de fermer totalement les deux montages. Ensuite, elle a réussi à en faire tourner un avec des techniciens ou des ouvriers non grévistes réquisitionnés. Mais ce n'est pas tellement efficace, même à plusieurs par poste. La plupart des ouvriers professionnels, y compris de nombreux intérimaires, refusent d'y aller. Pour la journée du vendredi, seules 140 voitures sont sorties, contre 1350 en temps ordinaire, et parmi elles, seules 24 n'avaient pas besoin de retouche !
Lundi et mardi, la grève s'est renforcée, même si certains grévistes sont restés chez eux. Ceux qui sont venus à l'usine ont participé aux assemblées. Ils ont décidé d'aller discuter par petits groupes pour entraîner d'autres ouvriers dans la grève.
La direction fait tout pour empêcher que les grévistes rencontrent ceux qui travaillent encore. Dès qu'un cortège est en vue ou entendu, elle conseille d'enfermer les ouvriers dans les salles de repos avec une rangée de chefs devant ou leur dit de quitter leur poste.
Elle répand aussi sa propagande : sur les 100 euros d'augmentation mensuelle de salaire obtenue à Magnetto, elle a commencé par mentir, disant qu'il s'agissait de 55 euros, puis, ne pouvant cacher son réel montant, elle l'a qualifié de « démesurée ». Sur la revendication des 300 euros, elle a estimé le coût à 500 millions si elle était appliquée sur le groupe, soit « trois fois l'ensemble des salaires annuels d'Aulnay ». Mais ces 300 euros appliqués à tous les salariés du groupe PSA (puisqu'elle en parle), cela ne fait que 7 % des neuf milliards de bénéfices accumulés depuis sept ans. PSA ne serait pas sur la paille avec les 8,5 milliards de bénéfices restants.
Dès le premier jour de grève, l'assemblée des grévistes s'est fixé comme revendications 300 euros net d'augmentation par mois pour tous, un salaire d'embauche minimum de 1525 euros net, l'embauche des intérimaires et le départ en retraite dès 55 ans. Elle s'est donné un comité de grève de plusieurs dizaines de membres, qui a organisé à ce jour deux visites : l'une aux travailleurs de l'entreprise de transport Gefco, filiale du groupe PSA, à Survilliers, à 15 km d'Aulnay, qui se sont mis en grève ; et une autre à Saint-Ouen (93). Les 300 grévistes d'Aulnay présents, bien accueillis, ont réussi à défiler dans l'usine aux cris de « PSA peut payer », « 1 et 2 et 300 euros pour tous ».
Correspondant LO (07.03.2007)
http://www.lutte-ouvriere-journal.org/inde...&num=2014&id=32
a écrit :Les grévistes de Citroën en visite à Poissy
Poissy - Yvelines - Plus d'une centaine de travailleurs de l'usine PSA Peugeot-Citroën d'Aulnay-sous-Bois (Seine Saint-Denis), représentant plusieurs centaines de leurs camarades en grève depuis le 28 février, sont venus jeudi 8 mars, au changement d'équipe, s'adresser à leurs collègues de l'usine de Poissy.
Leurs revendications - 300 euros net d'augmentation par mois pour tous, un salaire d'embauche minimum de 1 525 euros net, l'embauche des intérimaires, le départ en retraite dès 55 ans - ont été formulées à la suite d'un ras-le-bol d'une grande partie des ouvriers de production contre les bas salaires et les charges de travail.
La direction d'Aulnay-sous-Bois a du mal à faire sortir sa production, même en réquisitionnant des techniciens et des ouvriers non grévistes. En effet, la plupart des ouvriers professionnels, y compris des intérimaires, refusent de remplacer les opérateurs en grève.
La direction lève les bras au ciel devant la revendication salariale. Pourtant, si elle devait être appliquée à l'ensemble des salariés du groupe, elle ne représenterait que 7 % des neuf milliards de bénéfices accumulés depuis sept ans.
a écrit :social
Les grévistes de PSA veulent élargir le mouvement
AUTOMOBILE . Des salariés d’Aulnay se sont rendus à l’usine de Saint-Ouen pour étendre leur contestation. Ils réclament 300 euros d’augmentation.
Mardi midi, devant l’usine PSA de Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis. Les grévistes du site d’Aul- nay, sont venus à 250, déter- minés à « propager l’agita- tion » dans les autres usines du groupe, explique un délé- gué CGT. Ils sont coincés de- hors avec l’équipe de l’après- midi : la direction a fait fermer les portes et imposé une heure supplémentaire à l’équipe du matin qui devait débaucher à 13 heures. Même les délégués sont consignés, ils discutent avec les manifestants penchés à une fenêtre du premier étage. « QUAND ON PENSE AUX PROFITS QU’ILS FONT ! » « Et un, et deux, et trois cents euros », scandent les gré- vistes d’Aulnay, qui ont cessé le travail mercredi dernier. Vêtus de leur gilet fluorescent, les caristes de l’usine Gefco de Survilliers (Val-d’Oise), une filiale de PSA chargée de l’ali- mentation du groupe en pièces détachées, ont fait le déplacement. Eux aussi sont en grève depuis mercredi, « pour la même revendica- tion, 300 euros d’augmenta- tion », explique Stéphane Le Prêtre, délégué CGT. « Les gars de PSA sont venus nous soutenir la semaine dernière, on leur rend la pareille. Et alors qu’on est 21 grévistes sur 38 caristes, ici on a l’im- pression de se battre à 400. Aujourd’hui, les gens ressen- tent un ras-le-bol général, ils en ont marre de compter pour faire les courses, de faire man- ger des pâtes à leurs enfants à la fin du mois. » Un salarié brandit une fiche de paie : « 200 euros d’intéressement, 180 euros de moins que l’an sntiel dernier. Quand on pense aux profits qu’ils font ! » Tambours, trompettes, sono, il pleut, on s’abrite sous les pancartes en carton ou sous un parapluie multicolore recouvert de slogans. « À Aul- nay, ils ont sorti des centaines de cadres pour remplacer ceux qui font grève. Quand on sait qu’ils ne sont pas ca- pables de nous remplacer quand on a besoin d’aller aux toilettes, c’est honteux », s’in- digne Mohammed. « À POISSY, À POISSY ! » SCANDENT LES MANIFESTANTS Le groupe se dirige vers l’autre entrée de l’usine. Un camion sort, des manifestants se glissent à l’intérieur, et les voilà dans la place. À l’inté- rieur, la CGT avait prévu un rassemblement. Il se dissout dans la manifestation, qui va traverser l’usine en suivant la piste qui longe les ateliers. « Objectif, la prochaine usine », lance Philippe Julien, secrétaire du syndicat CGT d’Aulnay. « À Poissy, à Poissy ! » scandent les mani- festants, le poing en l’air. Aux portes des ateliers, des salariés ont quitté leur poste pour as- sister au défilé, un peu sidérés. « Avec nous, avec nous », crient les envahisseurs à grand renfort de gestes. Quelques dizaines de sala- riés rejoignent le défilé, comme Gérard, agent de maîtrise, et militant CGT, ravi d’avoir été dérangé pendant son déjeuner. « Ici, la mobilisation n’est pas facile, alors c’est encoura- geant. » Devant, les ateliers ; la maîtrise se tient bras croisés, le regard sévère. Derrière, le dé- filé ; le responsable du person- nel ferme la marche tandis qu’un salarié d’Aulnay discute avec le directeur de produc- tion. Jean-Claude Garaud, se- crétaire du syndicat CGT de Saint-Ouen : « Aujourd’hui, la question se pose pour toutes les usines du groupe. Aulnay n’obtiendra pas une augmen- tation de salaire pour tout le monde. Le mouvement se pro- page, il y a des appels à dé- brayer à Sevelnord, à Sochaux. Il faut que l’agitation se pour- suive. » Hier, Olivier Besancenot et Arlette Laguillier, les candidats LO et LCR à l’élection prési- dentielle, devaient aller à Aul- nay pour rencontrer les gré- vistes. Aujourd’hui, les salariés ont prévu de se rendre à Poissy pour y distribuer leurs tracts et rencontrer leurs collègues. Puis en début d’après-midi, c’est Marie-George Buffet, candidate de la gauche antili- bérale, qui viendra les soutenir.
Lucy Bateman
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