Tu ne fais que transposer le vocable marxiste dans un domaine qui n'a rien à y voir. Je peux faire pareil en cuisine, mais l'intérêt serait tout aussi limité... Je ne sais pas si ça t'a valu quelque distinction pour un travail axé autour de ce cheval de bataille, mais moi je trouve ça fumeux au possible. Et pour cause, j'ai l'avantage de connaitre le domaine autrement que par le verbiage : par la pratique. Ou pour faire sociologue de gauche à tendance marxiste, disons la praxis du sport. Blague à part, c'est essentiel. Indispensable. Et je regrette infiniment qu'à défaut d'être sportif dans tout ce que le terme a de plus noble (même sans être pro, c'est pas mon cas non plus faute de mesurer 2 mètres), tu n'aies pas donné la parole aux premiers concernés, les pratiquants. Mais bon, peut-être est-ce un ennemi de classe ?
Pardon, excuse-moi encore, mon humour à deux balles est sans doute malvenu... Il est en tout cas envahissant. C'est que je suis plié de rire en te lisant, comprends-le.
a écrit :Tout d'abord, mettons nous d'accord au moins sur une définition du sport: tout ne peut pas être considéré comme sport, certains sociologues crétins de l'INSEP définissent le sport comme "ce que les gens font quand ils disent faire du sport", belle définition mais complètement débile! Le sport ce n'est pas toutes les actvités physiques, ce ne sont pas les jeux vidéos, ce ne sont pas les échecs: le sport est comme le dit Brohm un système de pratiques physiques codifiées dont l'objectif est de désigner le meilleur concurrent ou la meilleure performance, les meilleures performances du corps humain conçu comme une puissance sans cesse perfectible.
Cette définition est une erreur, un abus de langage peut-être. Ce n'est pas l'objectif qui est décrit, c'est le moyen employé pour arriver à des fins toutes autres (qui sont plutôt de l'ordre du plaisir). Et oui, la concurrence n'est pas la fin en soit, et pire encore pour la crédibilité de ton discours, elle-même peut être vécu de façon ludique. C'est pour cela que le flou que tu entretiens fais que tes critiques s'adressent tout aussi bien aux échecs ou aux jeux vidéos. La compétition y existe, objectivant les performances et le corps humain à travers une codification et un classement. Ainsi, les joueurs d'échecs ont une note qui les poursuit toute la vie, au gré de leurs résultats. C'est pas le classement ATP du tennis... mais c'est l'exact même chose, avec les points "elo". Et ne va pas me dire que les échecs se passent du physique ou alors c'est une totale rupture avec le matérialisme...
Pourquoi tu te refuses à les critiquer ? C'est pile ton discours. Peut-être parceque les échecs ont cette réputation intellectuelle et que le sport a celle de beauf... Mais dans l'absolu, les sports collectifs ont cette dimension folle que d'avoir une dimension stratégique, en plus de nous donner la liberté... d'être un pion. Ce serait pas génial les échecs si on pouvait être une reine qui saute un cavalier (pitié pas de psychanalyse sur cette phrase) ? Ben merde, ca existe déjà, ca s'appelle le sport co'. Remplace les ouvertures par le pick&roll du basket, certes, ca fait moins intello.
Bref la définition est bidon et tu devrais étendre ta critique à tous les cadres concurrentiels. Le stade suivant est de comprendre que la concurrence peut être amusante et enrichissante, dans le cadre d'un sport bien éloigné de la vie professionnelle (bien entendu, le sport professionnel est lui un monde capitaliste qui a les défauts que l'usine, c'est juste que ton discours ne s'y intéresse pas)... Crois pas que le socialisme est la mort de l'émulation purement et simplement, ce sont juste les motifs qui changent. L'intérêt commun et l'altruisme à la place de la chasse au profit.
a écrit :A partir de cela on peut exclure toutes les pratiques physiques non codifiées, non institutionnalisées, pratiquées "librement"!
Quand je prends mon ballon et que je vais travailler mon shoot sur le panier du coin, crois-moi, je n'ai pas de chaine au pied. Pas pratique pour sauter.
a écrit :Les lieux communs sur le sport dont s'alimente richement Gaby sont ceux développées par l'idéologie dominante: le sport serait alors transhistorique, éternel, il aurait même pour certains toujours existé! Pourtant, au regard de l'histoire (pas celle du journal l'Equipe), le sport n'a pas toujours existé! Le sport est né au 19ème siècle avec la révolution industrielle et dans l'Angleterre victorienne! Il porte ainsi en lui de nombreuses caractéristiques du capitalisme! Le sport est par essence une pratique risquée selon les mots mêmes de Coubertin, fasciste et machsite notoire qu'il convient d'honorer tous les 4 ans!
Totalement bidon... Désolé, là ca m'a plus fait soupirer que rigoler. Tu dis même ensuite que le sport ne peut en être un s'il est rattaché à une religiosité quelconque... Désolé mais je vois pas le rapport dans l'équation là. Peu importe l'habillage, j'ai jamais eu l'impression en pratiquant qu'il soit indispensable que le sport soit athé. Le sport est une pratique amusante, aux exigences physiques de tout ordre, souvent organisé dans un cadre concurrentiel à des fins collectives de plaisir, et même parfois professionnellement. Le sport est partout, dans chaque pratique quasiment, à partir du moment où il y a possibilité de réussite ou d'échec (même quand tu fais la bouffe, tes perfs sont objectivées par toi ou d'autres). Apprendre à vivre avec la victoire et la défaite, ca peut même être bénin... me dis pas que c'est contre-révolutionnaire (acceptation de sa condition de vie et ce genre de logique faussement marxisantes) tant un légume l'est terriblement plus.
a écrit :L'activité physique a évidemment des bienfaits sur le corps et sur le fonctionnement des différentes fonctions de l'organisme mais surement pas le sport! La production d'endorphines dont tu parles gaby est justement une des bases de l'aliénation sportive puisqu'à partir d'un certain seuil de l'effort, l'organisme produit ces endorphines qui font ressentir le plaisir au sportif mais qui lui font aussi continuer son activité physique: c'est le second souffle dont certains parlent! Mais dans ce second souffle le sportif n'est "plus à son corps", les signaux de la souffrance n'interviennent plus, on peut aller jsuqu'au bout, se défoncer et défoncer son crops et sa santéAlors, le seuil de création d'endorphines recule progressivement, alors on augmente les doses d'netrainement, on augmente, on augmente: plus vite, plus haut, plus fort!
Tu parles de quelques déformations des mentalités à cause du capitalisme, de ce conditionnement dont je parle alors que toi tu évoques le sport comme son produit à détruire (à chaque fois que je l'écris, je fais à peu près cette tête : :altharion: ). Effectivement y'a des excès à des fins profitables, dans ce monde *professionnel*. On détruit les organismes comme on détruit la planète. Mais c'est là que s'arrête la pertinence de la critique, dans ce raisonnement sur le monde du *travail* car le sport est sujet aux mêmes défauts que toute professionnalisation quand il en devient un. On en revient aux bases marxistes et on se rend finalement compte qu'on n'avait pas besoin de se faire les sociologues de l'aliénation du dimanche matin. Le sport se portera mieux sous le socialisme, baste. On se retrouve à écrire des tartines tout ça parceque tu pars dans des délires sur l'aliénation à travers le jeu ! Evidemment ton raisonnement ne tient que si le seul sport vit la concurrence, et pas les autres jeux...
Tu entoures le tout de critiques concernant la santé et hop, une thèse. En tout cas, je rigolerai bien quand il s'agira de faire un déménagement, de porter les courses, de faire la révolution ou autre tâche ingrate, alors que toi tu traineras un sacré mal de dos, faute de sport... D'ailleurs, je risque bien de vivre plus longtemps que toi (ce serait super intéressant de savoir à quel point tu fais attention à ta santé toi qui critique avec tant de virulence les méfaits du sport sur ce point... tu fumes ? tu bois ? Moi jamais, et crois-moi, c'est pile le sujet).
a écrit :L'aliénation sportive provient à la fois de la production d'endorphines mais aussi de la logique sportive qui entrevoit le progrès comme infini! Toutes les parties du corps sont soumises à la production sportive, sont désexualisées pour permettre d'être plus rentbale corporellement!
Alors là c'est le pompon de la vulgarité, tu m'excuseras. Le progrès comme infini, déjà ca me parait plutôt optimiste... mais surtout terriblement eronné (par exemple on table sur une limite à 9sec40 pour la course du 100m). Mais surtout ce qui est choquant dans ton discours, c'est quoi, une attaque contre le droit des femmes à pratiquer le sport parceque c'est contraire à ton putain de sens esthétique ? "désexualisation", nan mais je rêve...
Voilà voilà, désolé d'avoir laissé quelques moqueries absolument inutiles. J'me suis bien marré en tout cas, comme quoi l'aliénation dont je suis victime aura permis la détente de mes muscles du visage. Roh encore ces satanés muscles, merdalors !