Publié : 05 Nov 2004, 12:53CODE FEMINISME
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Les femmes solidaires en congrès à Paris
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Les islamistes ont eu leur forum au FSE de Londres. Mais c `est à
Paris que les féministes se réunissaient les 22 et 23 octobre dernier
pour un autre monde, sous la bannière ?
Laïcité, mixité, égalité pour les droits des femmes ?. 300 déléguées
venues de toute la France se sont retrouvées pendant trois jours pour
discuter, échanger, proposer et décider autour de cinq axes
essentiels : le développement du mouvement, la laïcité, la place des
femmes dans la société, la solidarité internationale et les violences
faites aux femmes. Une cinquantaine de femmes de la planète (désolée,
on n `a pas réussi à toucher les extraterrestres) ont pu témoigner,
mais aussi partager leurs combats et leurs espoirs.
Chérifa Rakkad, présidente de l `association des victimes du
terrorisme, a raconté le travail d `accompagnement juridique et
psychologique accompli depuis plusieurs années auprès des victimes et
familles de victimes à Blida, tandis que Ouradi Chouaki, présidente
de l `association, Tharwa N `fadhma N `Soumeur, a rappelé la
nécessité d `abroger le code de la famille dans le cadre de la
coordination « Vingt ans barakat » Madjiguène Cissé, qui, après
quatre ans de combat à Paris au sein de la coordination des sans-
papiers, a créé en Afrique le Réseau des femmes pour le développement
durable en Afrique, exposait le projet fantastique de la cité des
femmes à Dakar. Nadezda Radovic, journaliste et écrivaine, témoignait
de son engagement, en Serbie, contre Milosevic et les trafiqueurs de
femmes et d `enfants, qui occupent les postes les plus prestigieux au
gouvernement. Marie-Immaculé Ingabiré, rwandaise, rappelait le devoir
de mémoire et la nécessité de dénoncer encore et toujours les
horreurs du génocide ` Tandis que Malgarzata Ksiezoplska, de la
Fédération polonaise pour les femmes et le planning familial
rappelait les attaques contre les droits des femmes en Pologne, sous
la pression de l `Eglise catholique.
Catherine Mabille, d `Avocat sans frontières, a rappelé la nécessité
de rester mobilisées auprès des femmes qui, au Nigeria, continuent à
être condamnées à mort par lapidation pour avoir eu des relations
sexuelles en dehors du mariage.
Un grand moment d `émotion marqué, aussi, par le message de Leyla
Zana, députée kurde libérée après dix ans de prison en Turquie, ou le
témoignage des femmes palestiniennes aujourd`hui entourées d `un mur
de 700 kilomètres de long `
Toutes les déléguées se sont prononcées contre l `actuelle
Constitution européenne, qui omet de citer parmi les valeurs
fondamentales de l `Europe l `égalité homme-femme, et admet les
institutions religieuses comme des interlocuteurs privilégiés de
l `Union européenne.
Une autre Europe est en effet nécessaire pour que progressent les
droits des femmes. Et ce n `est assurément pas à Londres qu `elle se
préparait.
Elise Thiébaut
www.femmes-solidaires.org
www.clara-magazine.fr
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Les femmes solidaires en congrès à Paris
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Les islamistes ont eu leur forum au FSE de Londres. Mais c `est à
Paris que les féministes se réunissaient les 22 et 23 octobre dernier
pour un autre monde, sous la bannière ?
Laïcité, mixité, égalité pour les droits des femmes ?. 300 déléguées
venues de toute la France se sont retrouvées pendant trois jours pour
discuter, échanger, proposer et décider autour de cinq axes
essentiels : le développement du mouvement, la laïcité, la place des
femmes dans la société, la solidarité internationale et les violences
faites aux femmes. Une cinquantaine de femmes de la planète (désolée,
on n `a pas réussi à toucher les extraterrestres) ont pu témoigner,
mais aussi partager leurs combats et leurs espoirs.
Chérifa Rakkad, présidente de l `association des victimes du
terrorisme, a raconté le travail d `accompagnement juridique et
psychologique accompli depuis plusieurs années auprès des victimes et
familles de victimes à Blida, tandis que Ouradi Chouaki, présidente
de l `association, Tharwa N `fadhma N `Soumeur, a rappelé la
nécessité d `abroger le code de la famille dans le cadre de la
coordination « Vingt ans barakat » Madjiguène Cissé, qui, après
quatre ans de combat à Paris au sein de la coordination des sans-
papiers, a créé en Afrique le Réseau des femmes pour le développement
durable en Afrique, exposait le projet fantastique de la cité des
femmes à Dakar. Nadezda Radovic, journaliste et écrivaine, témoignait
de son engagement, en Serbie, contre Milosevic et les trafiqueurs de
femmes et d `enfants, qui occupent les postes les plus prestigieux au
gouvernement. Marie-Immaculé Ingabiré, rwandaise, rappelait le devoir
de mémoire et la nécessité de dénoncer encore et toujours les
horreurs du génocide ` Tandis que Malgarzata Ksiezoplska, de la
Fédération polonaise pour les femmes et le planning familial
rappelait les attaques contre les droits des femmes en Pologne, sous
la pression de l `Eglise catholique.
Catherine Mabille, d `Avocat sans frontières, a rappelé la nécessité
de rester mobilisées auprès des femmes qui, au Nigeria, continuent à
être condamnées à mort par lapidation pour avoir eu des relations
sexuelles en dehors du mariage.
Un grand moment d `émotion marqué, aussi, par le message de Leyla
Zana, députée kurde libérée après dix ans de prison en Turquie, ou le
témoignage des femmes palestiniennes aujourd`hui entourées d `un mur
de 700 kilomètres de long `
Toutes les déléguées se sont prononcées contre l `actuelle
Constitution européenne, qui omet de citer parmi les valeurs
fondamentales de l `Europe l `égalité homme-femme, et admet les
institutions religieuses comme des interlocuteurs privilégiés de
l `Union européenne.
Une autre Europe est en effet nécessaire pour que progressent les
droits des femmes. Et ce n `est assurément pas à Londres qu `elle se
préparait.
Elise Thiébaut
www.femmes-solidaires.org
www.clara-magazine.fr