la Municipalité de Nantes serait de gauche!

Message par Valiere » 01 Nov 2004, 11:41

a écrit :Dépêcher les forces de police contre 4 enfants en bas âge dont un bébé de 18 mois, et leurs parents, qui ont osé chercher une protection et un toit dans la Maison des Syndicats, cette décision prise par la Mairie de Nantes est :
- humainement inacceptable
- socialement injuste
- politiquement condamnable

Embarqués dans des fourgons de police, les enfants, leurs parents à Waldeck Rousseau, pour leurs signifier leur mise en garde à vue, signifie que dans la ville de Nantes, ceux et celles qui sont les plus fragilisés, qui subissent les conséquences d'un monde injuste sont traités comme des délinquants de droits communs.

Quels crimes ont-ils commis ? Aucun !

La scolarisation des enfants met en relief une intégration sociale et une volonté de respecter, dans une ville d'accueil, des devoirs de tous citoyens.

Quel est l'avenir de ces familles ?

La Préfecture, la municipalité de Nantes, vont-elles faire chorus pour offrir, comme seule solution un billet d'avion, synonyme d'expulsion et de déracinement pour ces enfants dont certains sont nés en France.

Où en est, à Nantes, le respect du droit du sol ?

Les organisations syndicales CFDT 44, CFTC 44, CGT 44, FSU 44, G10 Solidaires, appellent la population nantaise à un sursaut démocratique et humanitaire, pour imposer :
- la régularisation de ces familles
- le droit à un toit
la continuité de la scolarisation à l'école
Valiere
 
Message(s) : 0
Inscription : 07 Mars 2004, 22:35

Message par pelon » 01 Nov 2004, 11:44

Difficile de comprendre à travers ce simple texte. :dry:
pelon
 
Message(s) : 33
Inscription : 30 Août 2002, 10:35

Message par Valiere » 01 Nov 2004, 12:43

Avec ce complément, est-ce plus clair maintenant

a écrit :Tollé après une expulsion à Nantes Trois familles étrangères évacuées de la Bourse du travail par la police.Par CASINIERE Nicolas de LA jeudi 28 octobre 2004 (Liberation - 06:00) Nantes correspondance

ne expulsion inédite : hier matin, la maison des syndicats de Nantes, transformée en locaux d'hébergement d'urgence, a été investie par une trentaine de policiers, armés d'un bélier. L'expulsion de trois familles (deux algériennes et une congolaise), déboutées du droit d'asile, avait été demandée par le maire PS de Nantes, Jean-Marc Ayrault, arguant de l'occupation illégale des lieux. Les cinq parents étrangers et leurs quatre enfants, de 18 mois à 8 ans, dont deux souffrent d'asthme et de problèmes cardiaques, ont été peu après placés en garde à vue, puis remis en liberté en fin d'après-midi.«La scolarisation des enfants de ces familles met en relief une intégration sociale et une volonté de respecter, dans une ville d'accueil, des devoirs de tous citoyens. Or ceux et celles qui sont les plus fragilisés sont traités comme des délinquants de droit commun», a aussitôt dénoncé un tract intersyndical. Verts, communistes, chrétiens progressistes, libertaires, tous ont dénoncé ce geste d'une violence symbolique double, envers les familles étrangères et contre la Bourse du travail, haut lieu syndical. «La veille au soir, on négociait encore une solution avec le cabinet du maire. Depuis plusieurs jours, on s'est fait balader, jusqu'à cet ordre policier, contre toute attente», explique Frédéric Cherki, militant d'un collectif né au printemps de la solidarité de parents de jeunes enfants de primaire, qui s'étaient mobilisés pour que les enfants étrangers qu'ils fréquentent ne soient pas reconduits à la frontière.Au départ, ces familles ont été hébergées dans des locaux prêtés par le diocèse, mais ces locaux ont été réutilisés pour le plan hivernal d'hébergement d'urgence. Une famille, récemment déboutée du droit d'asile, a dû transiter par quatorze hôtels différents en trois ans. Avant d'atterrir à la maison des syndicats. «On ne peut faire que du cas par cas. C'est à la préfecture de régulariser ou non les situations», a réagi Pierre-François Parodi, directeur de cabinet de Jean-Marc Ayrault.Hier, en fin d'après-midi, en réaction à cette expulsion, le hall de la mairie de Nantes a été occupé par un groupe de 80 personnes qui demandaient à être reçues.
Valiere
 
Message(s) : 0
Inscription : 07 Mars 2004, 22:35

Message par pelon » 01 Nov 2004, 19:17

(Valiere @ lundi 1 novembre 2004 à 12:43 a écrit : Avec ce complément, est-ce plus clair maintenant

Oui, on comprend maintenant de quoi il s'agit.
pelon
 
Message(s) : 33
Inscription : 30 Août 2002, 10:35

Message par Valiere » 01 Nov 2004, 19:20

Je n'avais pas fait attention car comme il s'agissait d'une info de l'Emancipation, je connaissais bien l'événement.
Valiere
 
Message(s) : 0
Inscription : 07 Mars 2004, 22:35

Message par pelon » 05 Nov 2004, 10:53

a écrit :
Nantes : Familles déboutées du droit d'asile

Le maire Jean-Marc Ayrault fait intervenir la police

À Nantes, obligées de quitter le logement qui les accueillait depuis deux mois, trois familles avec quatre jeunes enfants, déboutées du droit d'asile depuis juin, ont été mises provisoirement à l'abri par le collectif Enfants étrangers citoyens solidaires et le collectif de soutien aux sans-papiers, dans le local municipal de la Maison des syndicats.

Mercredi 27 à l'aube, la police intervenait sur ordre du maire Jean-Marc Ayrault pour "libérer des lieux publics". Deux familles d'origine algérienne ont été mises en garde à vue au commissariat central et menacées d'être mises en centre de rétention en vue de leur reconduite à la frontière. Les deux collectifs de soutien, après avoir manifesté leur indignation devant le commissariat, ont appelé pour le midi même à un rassemblement de protestation devant la mairie. Là, la centaine de personnes présentes ont décidé par un vote à main levée d'occuper la mairie jusqu'à la libération des familles.

Jean-Marc Ayrault étant absent, c'est son directeur de cabinet et l'adjointe aux affaires sociales qui durent faire face à la colère des manifestants. Le comble du cynisme fut atteint lorsque l'adjointe réaffirma "que l'ordre d'évacuation a été donné après avoir cherché en vain une solution d'hébergement provisoire"! Nombre de manifestants présents, dont l'élue municipale Lutte Ouvrière, lui ont quand même rappelé que ce ne sont pas les logements vides qui manquent à Nantes et que la mairie pourrait très bien loger ces familles, si elle le voulait. Quant au directeur de cabinet, inquiet de la tournure que prenaient les événements, il ne cessait de nous dire d'aller manifester devant la préfecture car c'est le préfet qui a le pouvoir de régulariser la situation de ces familles, et non le maire. Selon lui, Jean-Marc Ayrault était intervenu par téléphone auprès du préfet et celui-ci lui avait répondu qu'il ne traitait les dossiers que "cas par cas".

Vers 18heures, on apprenait enfin la libération des deux familles du commissariat. Elles rejoignirent les occupants de la mairie, sous les applaudissements de tous. Mais, le problème de leur logement n'étant toujours pas réglé, il fut décidé de rester sur place jusqu'à ce que la mairie trouve une solution. Le directeur de cabinet, de plus en plus énervé, nous signifia alors que, dans ce cas, les forces de l'ordre allaient venir nous évacuer car nous étions dans un lieu public. En effet, à 18h30, sous les sifflets, les cris et les slogans "Des papiers, un logement, pour tous les sans-papiers", la police procédait, sans ménagement mais non sans mal, à l'évacuation. Un appel à de nouveaux rassemblements le lendemain devant la mairie et la préfecture était alors lancé.

Toute la matinée, la mairie fut interdite au public et les entrées fermées avec surveillance policière. Le soir, à la préfecture, 200 personnes, dont des élus PC, Verts, Alternatifs (faisant partie de la majorité municipale avec Ayrault), étaient présentes pour réclamer à nouveau la régularisation des sans-papiers et un logement. Les deux familles étaient provisoirement logées par le diocèse, dont le responsable était aussi présent pour dire à la presse que cette situation ne pouvait pas durer.

Pour l'instant, la préfecture campe sur ses positions en disant: "pas de régularisation pour ces familles", qui vont dans ce cas tomber sous le coup d'une reconduite à la frontière. Une nouvelle manifestation était prévue mardi 2 novembre au soir devant la préfecture, avec l'intention d'aller en cortège à un débat organisé de longue date par la municipalité sur... "le droit d'asile"!

Correspondant local

Lutte Ouvrière n°1892 du 5 novembre 2004
pelon
 
Message(s) : 33
Inscription : 30 Août 2002, 10:35


Retour vers Presse et communiqués

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 6 invité(s)