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Message Publié : 18 Oct 2004, 17:14
par Valiere
L'UNION, le journal dont est extrait ce qui suitn est un journal régional du nord-est de la France. On n'a guère vu cela dit aussi clairement dans les journaux dits nationaux.
NL

http://archives.lunion.presse.fr/cgi/union...17.UNA3655.html


a écrit :Voile islamique : le Forum social européen met la France au pilori
 


Une polémique a éclaté hier à l'issue d'un séminaire du Forum social européen (FSE) consacré au voile islamique, certains orateurs accusant la France de racisme en raison de la loi sur les signes religieux à l'école, ce qui a provoqué des protestations du public.
Le débat s'est déroulé sans Tariq Ramadan, l'un des intellectuels musulmans les plus en vue en Europe, qui devait y participer au nom du Collectif des musulmans de France. Aucune explication n'a été fournie par les organisateurs sur son absence.
Pendant près de deux heures, la France s'est retrouvée particulièrement mise en cause par les intervenants en raison de l'adoption par son parlement au printemps dernier d'une loi sur la laïcité qui interdit les signes religieux à l'école publique, en particulier le hidjab (voile islamique).
Donnant le ton des débats, Milena Buyum, de l'Assemblée nationale contre le racisme (Grande-Bretagne), association co-organisatrice du débat, a affirmé que l'on assistait en Europe à « une montée du racisme et de l'islamophobie », dont cette loi française est « l'une des manifestations les plus visibles ».
« Nous voyons cette interdiction comme une attaque directe contre le droit des femmes de choisir leur façon de s'habiller », a-t-elle lancé.
« Choqué »
Cette loi « vise-t-elle à défendre la laïcité ? », a interrogé Arlene Rodrigues, de l'Assemblée pour la protection du hidjab (Grande-Bretagne), elle-même portant le hidjab. « Non, il s'agit de dictature d'Etat [.] C'est une loi injuste, totalement discriminatoire », a-t-elle asséné.
Participant également au débat, Christine Delphy, du Collectif école pour toutes et tous (France), a affirmé qu'il y avait « un traitement d'exception pour les signes de l'islam ».
Balayant les arguments des partisans de l'interdiction du voile à l'école, qui jugent qu'il est un symbole de l'oppression dont peuvent être victimes les jeunes filles, elle a affirmé que cela constituait « une bêtise d'un point de vue sociologique ».
A l'issue du débat, qui a été applaudi par certains et hué par d'autres, des membres du public, dont de nombreux Français, ont protesté contre les accusations de racisme proférées par les orateurs et le caractère non-contradictoire du débat. « Comment pouvez-vous appeler cela un débat quand, sur les sept orateurs, aucun n'est en faveur de l'interdiction » du voile dans les écoles en France, a interrogé un homme au micro. « C'est un débat caricatural », a-t-il ajouté.
« Je suis choqué par les accusations de racisme lancées contre la France », a lancé un autre.