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Message Publié : 12 Oct 2004, 09:37
par faupatronim
(Libération @ mardi 12 octobre 2004 a écrit :Dix-sept ans après son leader, le numéro 2 du FN met en doute leur existence.

Chambres à gaz: Gollnisch fait son Le Pen


Par Christophe FORCARI






Chassez le naturel et Bruno Gollnisch le ramène au grand galop. Hier, lors d'une conférence de presse à Lyon, le délégué général du Front national, réagissant au rapport d'Henry Rousso sur le négationnisme au sein de l'université Lyon-III (lire ci-contre), a déclaré qu'«il n'y a plus un historien sérieux qui adhère intégralement aux conclusions du procès de Nuremberg». «Je ne remets pas en cause l'existence des camps de concentration mais, sur le nombre de morts, les historiens pourraient en discuter. Quant à l'existence des chambres à gaz, il appartient aux historiens de se déterminer», a poursuivi le numéro 2 du parti d'extrême droite et dauphin possible de Jean-Marie Le Pen, reprenant à son compte les arguments usuels des historiens négationnistes.

«Police de la pensée». Tout sauf un dérapage dans la bouche de ce professeur de langue et de civilisation japonaises, justement à Lyon-III, habitué à se prononcer en pesant ses déclarations au trébuchet. Tout à fait conscient de la portée de ses paroles, il a déclaré ne pas savoir s'il sera «chassé de [sa] chaire pour cette phrase ou mis en prison mais [il] l'assume». Pour lui, si le débat sur ce sujet tombe sous le coup d'un tabou entretenu par «une police de la pensée», c'est qu'«il y a des intérêts considérables à nier ce débat. C'est l'intérêt de l'Etat d'Israël dans les discussions sur les réparations qui sont sans fin». Il a d'ailleurs fustigé Henry Rousso, précisant qu'il s'agit d'un «historien engagé. C'est une personnalité juive, une personnalité estimable, mais sa neutralité n'est pas assurée».

Bien qu'il se défende de faire «l'apologie des crimes accomplis par le régime national-socialiste au cours de la Seconde Guerre mondiale», le député européen emboîte le pas de son patron. En 1987, sur RTL, Le Pen déclarait : «Je ne dis pas que les chambres à gaz n'ont pas existé. Je n'ai pas pu moi-même en voir. Je n'ai pas spécialement étudié la question. Mais je crois que c'est un point de détail de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale.» Dix ans plus tard, à Munich, le président du FN récidivait. «Sur un livre de 1 000 pages, les camps de concentration occupent 10 à 15 lignes. Cela s'appelle un détail», affirmait-il en présence de l'ancien SS Schönhuber. Il avait alors été condamné et déchu de son immunité de parlementaire européen.

Gollnisch n'en est pas à son coup d'essai. Dès 1991, il demandait «le respect de la liberté d'expression pour les enseignants qui exercent un regard critique sur l'histoire de la Seconde Guerre mondiale». En 1996, il avait fait l'éloge public des Français engagés sous l'uniforme nazi sur le front de l'Est pendant la Seconde Guerre mondiale. Et en avril 2002, sur RTL, le délégué général du FN avait rendu hommage aux ligues factieuses de 1934.

«Il s'est lâché.» Alors que, depuis la présidentielle, le président du FN, sous l'influence de sa fille Marine, tente de lisser son image et de se «dédiaboliser», Gollnisch joue les durs pour mieux séduire les cadres radicaux du mouvement, rétifs aux discours modernistes de Marine Le Pen, sa concurrente dans la course à la succession du chef. «Il s'est lâché, grommelle un cadre. Ça ne va pas faire remonter notre cote et encore moins la sienne, alors qu'il apparaît comme notre prochain présidentiable. Sauf peut-être auprès des copains de Jacques Bompard», le maire d'Orange, en franche opposition avec les Le Pen.

«C'est hallucinant. Ce n'est pas vraiment dans la ligne de crédibilisation et de culture de gouvernement que nous nous sommes fixée», s'énerve un proche de Marine Le Pen. Si le vieux leader tente de jouer au modéré, rappelant au passage que ses détracteurs au sein du FN, à commencer par Bompard, sont «tous [des] gens d'extrême droite» qui ne l'avaient «jamais vraiment aimé», son premier lieutenant, lui, s'honore de sa fidélité aux pires discours de l'extrême droite.


Message Publié : 12 Oct 2004, 10:17
par Nadia
Le Goldmich est prof de civilisation japonaise ??? :cry3:

Faut dire que les nationalistes japonais (avec le sinistre Koizumi qui se recueille chaque année au monument de tous les soldats morts, dont les affreux racistes, faisant ainsi son scandale annuel) sont bien nauséabonds. :bleu-vomi: