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Le débat sur l'Europe au PS "n'augure pas bien" de 2007, estime Huchon (PS)
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Jean-Paul Huchon lors de la dernière campagne européenne, en juin 2004
PARIS (AFP) - 11/10/2004 05h59 - Le débat au PS sur la Constitution européenne "n'augure pas bien" du choix du candidat du parti a l'élection présidentielle de 2007, a jugé le président PS de la région Ile-de-France Jean-Paul Huchon dans une interview au Parisien/Aujourd'hui en France.
"Je sens bien une radicalisation des positions et de la dureté dans les rapports humains: cela n'augure pas bien du futur débat sur le choix de notre candidat en 2007", a déclaré ce partisan du "oui" à la Constitution européenne dans cette interview à paraître lundi.
Interrogé sur Laurent Fabius, chantre du non, M. Huchon répond sans le nommer: "quand on sait le danger que court aujourd'hui l'Union européenne, j'aurais souhaité que ceux qui ont exercé les plus hautes responsabilités restent fidèles à leurs choix".
Le président de la région Ile-de-France, relevant que la construction européenne est un "élément constitutif" de l'identité du PS depuis 20 ans, s'interroge, "dire non, ça veut dire quoi? Qu'on s'est tous trompés ?", égrenant les noms de François Mitterrand et des anciens Premiers ministres Pierre Mauroy, Laurent Fabius, Michel Rocard et Pierre Bérégovoy.
"Comment se mettraient d'accord demain les Villiers, Le Pen, Krivine, Laguiller, Chevènement et nos amis Fabius, Emmanuelli, Montebourg, Mélanchon ?", se demande-t-il encore, avant d'enchaîner: "ça, c'est pire que le pâté d'alouettes, c'est totalement indigeste".
Pour M. Huchon, "l'important (dans la Constitution européenne), ce sont les points d'appui démocratiques qui permettent de rebondir".
"Le oui l'emportera au PS", assure-t-il, avertissant que dans le cas contraire, le parti "ne se donnerait pas les meilleures chances de gagner" la présidentielle de 2007.
M. Huchon rejette par ailleurs tout parallèle avec le congrès de Rennes, théâtre en 1990 de luttes fraticides entre les ténors du parti pour la succession de François Mitterrand. Le PS, selon lui, "est désormais capable de s'arrêter au bord du gouffre".