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Les manifestants voulaient chahuter Raffarin
UNE PETITE CENTAINE de manifestants s'est rassemblée hier soir devant la mairie d'Argenteuil, pour exprimer son opposition à la politique du gouvernement Raffarin. Une manifestation organisée dans l'espoir de chahuter le chef du gouvernement, alors que quelques centaines de mètres plus bas, dans l'enceinte de la salle Jean-Vilar, l'UMP organisait le séminaire de son groupe parlementaire à l'Assemblée, réunissant autour du Premier ministre les ténors de la majorité. « Ils sont où, les HLM ? » Cette question résume cependant la déception qui régnait chez certains manifestants hier, qui auraient souhaité un rassemblement plus consistant.
Le parc de la mairie leur était interdit d'accès, tout comme le secteur de la salle Jean-Vilar. « Heureusement qu'il y a les anciens, ajoute une femme, parce que nous ne sommes pas très nombreux. » Parmi les absents, les hospitaliers d'Argenteuil, en nombre restreint sur le pavé, dont une délégation avait obtenu le matin un rendez-vous avec le président de la commission des Affaires sociales à l'Assemblée, Jean-Michel Dubernard. « Nous avons souligné le problème du centre hospitalier, rapporte, André Bouabdallah, du syndicat CGT de l'hôpital. Il est conscient de nos difficultés, il nous comprend. Mais le niveau de l'Ondam - objectif national de dépense d'assurance maladie - qui sera voté par l'Assemblée, sera celui décidé par Nicolas Sarkozy. Soit une hausse de 3,2 %. La Fédération hospitalière demandait + 4,8 %. La différence, ce sont des milliards en moins pour la santé. Alors, même si nous avons une aide de l'agence régionale d'hospitalisation, le problème de fond ne sera toujours pas réglé. » L'ARH doit annoncer, théoriquement avant la date butoir de jeudi, l'aide qui sera apportée au centre hospitalier Victor-Dupouy. Les CGT des bus Transports du Val-d'Oise, les militants de Lutte ouvrière ou de la LCR, les territoriaux CGT, FO étaient également présents. Le rassemblement se voulait élargi. La plupart voulaient interpeller la population sur la situation nationale et locale. « Les députés vont être amenés à se prononcer prochainement sur le projet de loi de finance. C'est un budget foncièrement inégalitaire qui multiplie les avantages aux familles aisées et les allègements d'impôts aux entreprises sans réelles contreparties », indique dans un tract distribué hier par l'union locale CGT. « A l'opposé, les prélèvements sur les salariés modestes et les retraités vont augmenter via la CSG. » Un budget jugé inacceptable.
Le parisien 29 sptembre