Et on ose ensuite nous bassiner sur "la France, pays des Droits de l'Homme" ou avec des discours creux sur "l'humanisme"...
Dans Ouest-France d'aujourd'hui :
a écrit : Rennes
lundi 27 septembre 2004
Randy : la protestation gagne la rue
Une Congolaise et son garçon placés dans un centre de rétention à Rouen
Pétition, débats sur la place publique et une grande émotion. Le mouvement de soutien contre l'expulsion de Randy et de sa mère congolaise ne faiblit pas. Aujourd'hui, un rassemblement a lieu devant l'école Clemenceau où la jeune maman a été arrêtée. Le collectif demande à la préfète d'annuler l'arrêté d'expulsion.
Environ 500 Rennais ont signé, place Honoré-Commeurec, la pétition demandant l'annulation de l'arrêté d'expulsion frappant une mère congolaise, Luzeyidio Bondo, 28 ans, et son enfant de 6 ans, Randy. Le petit garçon était scolarisé depuis plus d'un an à l'école maternelle Georges-Clemenceau, dans le quartier des Champs-Manceaux. C'est justement en amenant son enfant à l'école que la maman, en situation irrégulière en France, a été interpellée par la police aux frontières (PAF). Elle a été placée avec Randy dans le centre de rétention de Rouen (Seine-Maritime) en attendant de monter dans le charter en direction de son pays d'origine.
La nouvelle de son interpellation a soulevé l'indignation des enfants, des parents d'élèves et des enseignants. Samedi après-midi, le collectif de soutien aux personnes sans papier, le MRAP, des syndicats d'enseignants et la direction de l'école ont fait signer une pétition. Plusieurs instituteurs sont venus exprimer « leur colère et leur consternation ». Une parente d'élève a reçu sur son téléphone portable des nouvelles du petit garçon. « Il ne comprend plus rien, témoigne une jeune femme. Il se demande pourquoi il ne peut plus aller à l'école. »
« Le seul bonheur... »
Le mouvement de soutien sait qu'il n'y a pas de temps à perdre. Dans quelques jours, Randy et sa maman peuvent être expulsés. C'est pourquoi dès aujourd'hui, à 16 h 30, un rassemblement est organisé devant l'école Clemenceau. Les manifestants se rendront vers 18 h devant la préfecture de région pour solliciter une entrevue avec la préfète, Bernadette Malgorn. La représentante de l'État a en effet le pouvoir d'annuler l'arrêté d'expulsion. « Mais nous nous faisons peu d'illusion, déplore une militante du collectif de soutien aux personnes sans papier. La préfète ne nous reçoit pas souvent. »
Les enseignants, présents samedi place Commeurec, ont dénoncé « l'instrumentalisation de l'école et de l'enfant contre sa mère ». Le directeur de l'école, Arnaud Lahogue ne cache pas son amertume : « Je trouve choquant que la préfète remette en cause le droit à l'éducation. Si les enfants de parents sans papier soupçonnent l'école de les dénoncer, ils ne seront plus scolarisés. C'est le seul bonheur qui leur reste. » À côté, une vieille dame, qui veut prendre part au débat, acquiesce. Un militant s'indigne : « Comment agir pour empêcher de placer une mère devant un tel dilemme : abandonner son enfant ou le renvoyer avec elle en enfer ? »
En fait, la jeune Congolaise avait prévu de laisser son enfant en France. Elle avait signé une décharge pour un placement dans une famille d'accueil. Mais Rancy est venu à Saint-Jacques-de-la-Lande [où se situe l'aéroport de Rennes, note de moi], dans les locaux de la PAF, avec l'assistance sociale. Il voulait dire au revoir à sa maman et il a craqué. Elle aussi. Et ils sont restés comme soudés. Ils n'ont pas pu se séparer. C'est ainsi qu'ils sont retrouvés tous les deux dans le centre de rétention de Rouen.
Serge LE LUYER.
(Source :
http://www.rennes.maville.com/actu/Detail....170850&idCLA=31)
Vraiment dégueulasse ! Faire cela alors que fréquemment, il y a des dépêches de presse qui annoncent des déplacements de population par craintes de violence, comme hier, des combats, des massacres, etc. Je pense que là-dessus, c'est tout le monde qui devrait réagir et non pas seulement les personnes liées à cette école, afin d'imposer la régularisation de tous les sans-papiers et le rétablissement d'un véritable droit d'asile.