
SNRT-CGT SNJ-CGT CFDT FO CFTC SNJ CGC SUD
Radio France
_____________________________________
LA PRÉCARITÉ VERSION MERMET
La valse des collaborateurs continue dans l'équipe de Daniel
Mermet. Il y a quelques mois, c'était son assistante, Joëlle Levert, la énième d'une longue série de collaborateurs épuisés, psychologiquement à bout, qui était débarquée.
Aujourd'hui, c'est au tour de Claire Hauter et Thierry Scharf,
deux reporters permanents de l'émission, d'être sanctionnés pour
cause de "fonctionnarisation" et "manque de rendement" (ou bien pour
avoir soutenu Joëlle Levert?)
Tous deux se sont vu signifier en juin dernier que leur contrat
de grille ne serait pas renouvelé à la rentrée.
Pour justifier cette décision, Daniel Mermet leur a tenu un discours digne
des patrons les plus brutaux : dorénavant ils seraient payés à la pige ce
qui les stimulerait et les ferait travailler plus vite et plus efficacement.
Selon lui, en substance, les reporters au contrat s'avachiraient,
relâcheraient leurs efforts et prendraient en otage le reste de
l'équipe en les démoralisant par leur manque d'ardeur à la tâche. En
s'organisant mieux, ils pourraient produire davantage.
Cela n'a pas empêché le même Daniel Mermet de rediffuser à la
rentrée dans son émission des reportages de ces deux "fonctionnaires", sans mentionner, bien sûr, le sort qui leur a été réservé!
Claire Hauter et Thierry Scharf ont refusé, comme le droit du travail les y
autorise, ce changement de contrat imposé autoritairement alors
qu'ils travaillaient depuis plusieurs années pour cette émission
exigeante, sans compter leurs heures.
Le comportement de Daniel Mermet est d'autant plus inadmissible, que ce
producteur connaît très bien les conséquences désastreuses de
la précarité puisqu'il les dénonce, à juste titre, dans ses émissions. Mais
il y a visiblement un fossé entre ses dénonciations et ses pratiques.
Pratiques qui profitent largement aux directions de France
Inter et de Radio France!
Pour toutes ces raisons, mais surtout pour le respect des salariés et notre
lutte sans faille contre la précarité, nous refusons le double jeu de la
direction et de Daniel Mermet.
Nous refusons le licenciement de deux collègues qui ne demandent qu'à
exercer leur métier!
Et pour un prochain numéro de l'émission, nous proposons un excellent thème de reportage: la précarité à "Là bas si j'y suis".
Pour tout contact à propos des salariés de Mermet licenciés de
Radio-France pour avoir refusé de casser leur contrat et de repasser en
piges (après 13 ans de bons et loyaux services!): [url=mailto:precairesdelabas@yahoo.fr]precairesdelabas@yahoo.fr[/url]
Paris, le 22 septembre 2004.
Radio France
_____________________________________
LA PRÉCARITÉ VERSION MERMET
La valse des collaborateurs continue dans l'équipe de Daniel
Mermet. Il y a quelques mois, c'était son assistante, Joëlle Levert, la énième d'une longue série de collaborateurs épuisés, psychologiquement à bout, qui était débarquée.
Aujourd'hui, c'est au tour de Claire Hauter et Thierry Scharf,
deux reporters permanents de l'émission, d'être sanctionnés pour
cause de "fonctionnarisation" et "manque de rendement" (ou bien pour
avoir soutenu Joëlle Levert?)
Tous deux se sont vu signifier en juin dernier que leur contrat
de grille ne serait pas renouvelé à la rentrée.
Pour justifier cette décision, Daniel Mermet leur a tenu un discours digne
des patrons les plus brutaux : dorénavant ils seraient payés à la pige ce
qui les stimulerait et les ferait travailler plus vite et plus efficacement.
Selon lui, en substance, les reporters au contrat s'avachiraient,
relâcheraient leurs efforts et prendraient en otage le reste de
l'équipe en les démoralisant par leur manque d'ardeur à la tâche. En
s'organisant mieux, ils pourraient produire davantage.
Cela n'a pas empêché le même Daniel Mermet de rediffuser à la
rentrée dans son émission des reportages de ces deux "fonctionnaires", sans mentionner, bien sûr, le sort qui leur a été réservé!
Claire Hauter et Thierry Scharf ont refusé, comme le droit du travail les y
autorise, ce changement de contrat imposé autoritairement alors
qu'ils travaillaient depuis plusieurs années pour cette émission
exigeante, sans compter leurs heures.
Le comportement de Daniel Mermet est d'autant plus inadmissible, que ce
producteur connaît très bien les conséquences désastreuses de
la précarité puisqu'il les dénonce, à juste titre, dans ses émissions. Mais
il y a visiblement un fossé entre ses dénonciations et ses pratiques.
Pratiques qui profitent largement aux directions de France
Inter et de Radio France!
Pour toutes ces raisons, mais surtout pour le respect des salariés et notre
lutte sans faille contre la précarité, nous refusons le double jeu de la
direction et de Daniel Mermet.
Nous refusons le licenciement de deux collègues qui ne demandent qu'à
exercer leur métier!
Et pour un prochain numéro de l'émission, nous proposons un excellent thème de reportage: la précarité à "Là bas si j'y suis".
Pour tout contact à propos des salariés de Mermet licenciés de
Radio-France pour avoir refusé de casser leur contrat et de repasser en
piges (après 13 ans de bons et loyaux services!): [url=mailto:precairesdelabas@yahoo.fr]precairesdelabas@yahoo.fr[/url]
Paris, le 22 septembre 2004.