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La CGT: tirer les leçons de l'absence de "mobilisation collective"

01/09 18:56 (AFP ?)

Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault a affirmé mercredi vouloir tirer les leçons de l'absence de "mobilisation collective" au printemps dernier, en entamant une réflexion sur les "formes d'organisation" de son syndicat.Si un "grand nombre de Français" expriment une "attitude critique, voire des désaccords clairs" avec la politique gouvernementale, "ces critiques ne débouchent pas dans une action de mobilisation collective proposée par les syndicats", a noté M. Thibault lors de sa conférence de presse de rentrée."Il nous faut changer de braquet", a résumé le numéro un de la CGT, pour repartir à la conquête de "l'objectif d'un million de syndiqués", que son organisation s'était fixé et n'a pas atteint.Ainsi en septembre, les diverses fédérations de la CGT organiseront-elles "des centaines de rencontres avec les salariés, dans les entreprises, afin de discuter, de confronter les points de vues".La CGT y développera une série d'argumentaires sur le coût du travail, les salaires, les effets des lois sur les retraites et l'assurance maladie notamment, afin d'expliquer aux salariés leurs enjeux, a-t-il souligné.En outre, M. Thibault a évoqué la nécessité, pour son syndicat, de "trouver des formes d'organisation mieux adaptées aux objectifs et aux réalités des salariés", notamment par le biais d'un "redéploiement" de ses "moyens financiers et militants".La CGT doit pouvoir porter "plus efficacement" les exigences des salariés, en particulier sur le pouvoir d'achat et les délocalisations, a jugé son secrétaire général.Dans ces conditions, M. Thibault a affirmé la nécessité "d'analyser les luttes syndicales de la période récente" et la division syndicale qui s'y est affirmée, et d'"arrêter des revendications sur lesquelles les salariés sont disposés à se mobiliser".Un comité confédéral se réunira les 29 et 30 septembre pour faire le point sur cette démarche, et envisager d'autres initiatives, a précisé M. Thibault.

Esperons qu'il comprenne que quand la majorité de la base lui demande une grève générale pour sauver les retraites, et qu'il capitule devant le gouvernement parcequ'il a peur de ne plus maitriser la situation, il faut faire ce que sa base demande, sinon, effectivement elle se mobilisera plus difficilement par la suite, puisque les appareils seront là pour la stopper....
Voeux pieux ? L'avenir nous le dira, mais je resterai dubitatif devant de telle déclaration de bonne volonté ! :blink:

Effectivement, Thibaud se fout de la gueule du monde!
Des tas de témoignages montrent que les dirigeants de la CGT (et à fortiori des autres centrales syndicales) sont apparus comme des poids-mort dans les tentatives de mobilisation sur la Sécu.
Exemple: le collectif "sauvons la Sécu " du 19ème arrondissement de Paris qui relaie un appel (appel très mou d'ailleurs...) à une manif des directions syndicales.
Appel que les militants CGT dans les boîtes de l'arrondissement ne semblent pas avoir reçu! :headonwall: En tous cas, ils ne l'ont pas diffusé sur le 19ème(et ailleurs?) sauf bien sur ceux(de la LCR pour ceux que je connais) qui étaient les plus préoccuppés par le problème.

Que s'est -il passé? Mystère...

Toutes les directions syndicales ont évité toute unification et même centralisation...Ils n'ont fait qu'accompagner et que communiquer.

Valière dit :

a écrit :Toutes les directions syndicales ont évité toute unification et même centralisation...Ils n'ont fait qu'accompagner et que communiquer.

Là, Valière, c'est de la "désinformation".
De la participation de TOUTES les directions syndicales au "Haut Conseil de l'Assurance Maladie", en finissant par le sabotage des quelques rares mobilisations, en passant par l'acceptation du constat partagé du Haut Conseil, par la politique d'anti-chambre et de concertations....
Les directions syndicales, échaudées par ce qui s'était passé en mai-juin 2003, ont organisé l'absence de mobilisation ET la démobilisation.
Dire autre chose, c'est un peu participer à cette entreprise.

(eamc @ vendredi 3 septembre 2004 à 08:21 a écrit : Valière dit :

a écrit :Toutes les directions syndicales ont évité toute unification et même centralisation...Ils n'ont fait qu'accompagner et que communiquer.

Là, Valière, c'est de la "désinformation".
De la participation de TOUTES les directions syndicales au "Haut Conseil de l'Assurance Maladie", en finissant par le sabotage des quelques rares mobilisations, en passant par l'acceptation du constat partagé du Haut Conseil, par la politique d'anti-chambre et de concertations....
Les directions syndicales, échaudées par ce qui s'était passé en mai-juin 2003, ont organisé l'absence de mobilisation ET la démobilisation.
Dire autre chose, c'est un peu participer à cette entreprise.
Mais en même temps, ce n'est pas la première fois que les confédérations sabotent une mobilisation avant même qu'elle ait lieu, mais ça n'empêche pas la CGT de réunir quelques dizaines de milliers de salariés pour faire bonne figure. Là sur la sécu, c'était la démobilisation totale, moins de 10000 à la première à l'appel de l'ensemble des confédérations, à peine 3000 (6000 avec edf-gdf) avec celle du 5 juin (je suis plus tout à fait sur de la date). Je pense que l'appareil confédérale aurait préféré qu'il y ait un peu plus de monde.

C'était effectivement le 5 juin.
Et pour parler de mon UD, ni sono, ni rien d'autre n'avait été prévu. Pas de mots d'ordres, etc...
Ce n'est pas la première fois. Mais il y avait longtemps que cela n'avait pas été fait de façon aussi visible.
A+

(guévariste @ jeudi 2 septembre 2004 à 15:49 a écrit :Esperons qu'il comprenne que quand la majorité de la base lui demande une grève générale pour sauver les retraites, et qu'il capitule devant le gouvernement parce qu'il a peur de ne plus maitriser la situation, il faut faire ce que sa base demande, sinon, effectivement elle se mobilisera plus difficilement par la suite, puisque les appareils seront là pour la stopper....
Voeux pieux ? L'avenir nous le dira, mais je resterai dubitatif devant de telle déclaration de bonne volonté ! :blink:

et il croit, qu'au premier claquement de doigts, les travailleurs vont adhérer sans lui demander des comptes ; il se fout de notre figure !!!! après nous avoir pris pour des pigeons, il nous prend pour des moutons ! je plains les militants, respectables, qui vont s'y coller !!