
UOIF : "On ne défendra pas les filles qui décident, malgré tout, de porter le hidjab
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Breze (UOIF): L'enlèvement de Français en Irak "fait de nous des otages"
PARIS, 30 août (AFP) © 2004 AFP
L'enlèvement de deux journalistes français par un groupe islamique en Irak "fait de nous des otages" estime le président de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), Lhaj Thami Breze, dans un entretien à paraître mardi dans Le Parisien.
"Je souhaite que personne ne fasse l'amalgame avec les musulmans de France. Cet événement fait de nous des otages: nous avons presque honte de sortir dans la rue. Je prie sans cesse depuis deux jours, pour que les deux journalistes soient libérés", déclare M. Breze au quotidien.
L'"Armée islamique en Irak", qui a revendiqué l'enlèvement de Georges Malbrunot et Christian Chesnot, avait réclamé samedi soir l'annulation dans les 48 heures par Paris de la loi sur le voile islamique, dans un communiqué diffusé samedi soir par la télévision satellitaire qatariote Al-Jazira.
"Même si la France est en train de reconnaître l'islam, beaucoup de musulmans se sentent stigmatisés. (...) Nous voulons jouer l'apaisement, surtout pas le rapport de force. Beaucoup de jeunes filles sont déboussolées, partagées entre leurs convictions religieuses et la volonté de poursuivre leur scolarité normalement", explique-t-il.
"C'est pourquoi nous leur conseillons de ne pas porter le foulard. Rien d'ostensible, comme le stipule le texte. Elles ne doivent pas défier la République", poursuit-il.
Le président de l'UOIF, qui rappelle que son organisation était "contre l'idée d'une loi", affirme que maintenant que la loi a été votée, elle "doit être respectée", tout en demandant aux chefs d'établissement "d'être justes".
"On ne défendra pas les filles qui décident, malgré tout, de porter le hidjab", précise-t-il.
Lundi soir, les deux otages ont appelé leurs compatriotes à manifester contre la loi d'interdiction du voile à l'école publique, dans une vidéo diffusée lundi soir par Al-Jazira qui a annoncé la prolongation de l'ultimatum de 24 heures.
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Breze (UOIF): L'enlèvement de Français en Irak "fait de nous des otages"
PARIS, 30 août (AFP) © 2004 AFP
L'enlèvement de deux journalistes français par un groupe islamique en Irak "fait de nous des otages" estime le président de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), Lhaj Thami Breze, dans un entretien à paraître mardi dans Le Parisien.
"Je souhaite que personne ne fasse l'amalgame avec les musulmans de France. Cet événement fait de nous des otages: nous avons presque honte de sortir dans la rue. Je prie sans cesse depuis deux jours, pour que les deux journalistes soient libérés", déclare M. Breze au quotidien.
L'"Armée islamique en Irak", qui a revendiqué l'enlèvement de Georges Malbrunot et Christian Chesnot, avait réclamé samedi soir l'annulation dans les 48 heures par Paris de la loi sur le voile islamique, dans un communiqué diffusé samedi soir par la télévision satellitaire qatariote Al-Jazira.
"Même si la France est en train de reconnaître l'islam, beaucoup de musulmans se sentent stigmatisés. (...) Nous voulons jouer l'apaisement, surtout pas le rapport de force. Beaucoup de jeunes filles sont déboussolées, partagées entre leurs convictions religieuses et la volonté de poursuivre leur scolarité normalement", explique-t-il.
"C'est pourquoi nous leur conseillons de ne pas porter le foulard. Rien d'ostensible, comme le stipule le texte. Elles ne doivent pas défier la République", poursuit-il.
Le président de l'UOIF, qui rappelle que son organisation était "contre l'idée d'une loi", affirme que maintenant que la loi a été votée, elle "doit être respectée", tout en demandant aux chefs d'établissement "d'être justes".
"On ne défendra pas les filles qui décident, malgré tout, de porter le hidjab", précise-t-il.
Lundi soir, les deux otages ont appelé leurs compatriotes à manifester contre la loi d'interdiction du voile à l'école publique, dans une vidéo diffusée lundi soir par Al-Jazira qui a annoncé la prolongation de l'ultimatum de 24 heures.