
(Source : http://www.ladepechedelaube.org/)(La Dépêche de l'Aube du 15 juillet 2004 a écrit : “Comment je suis devenu communiste”
Ce fut pour moi un long parcours.
Tout d'abord une conscience précoce de la valeur du travail de toute chose.
Vers 12 -13 ans mon père me traduisait en mois de son salaire, tous les gros achats. Ce fut ma première référence marxiste, qui m'éclaire toujours d'ailleurs.
Autant vous dire que nous étions fermement à gauche, pas socialiste, mon père ouvrier puis cadre, s'en est toujours méfié.
À 24 ans, j'adhère au PSU, au législatives de 1978 je suis candidat suppléant. J'y militerai jusqu'à sa dissolution vers 89. Parallèlement, je suis syndiqué à la CFDT. L autogestion socialiste, me semblait alors, l'alternative à la vision communiste, qui elle, m'effrayait alors par son centralisme, qui n'avait rien de démocratique à mon avis.
Dans les années 90 après avoir soutenu le jeune parti VERT qui s'apparentait le plus à la philosophie de l'ex-PSU, puis m'en détachant à cause d'un manque de crédibilité à défendre le travail, je ne trouvais aucun parti vraiment à mon goût. Je me mis en veille de militance politique me consacrant surtout au syndicalisme avec la CFDT.
Comme quelqu'un qui ne veut pas voir la réalité en face, il m'a fallu 10 ans pour me rendre compte que de concession en concession, il ne m'était plus possible de suivre la CFDT dans ses positionnements. Donc ce fut la CGT en septembre 2003, comme une évidence, mes collègues syndiqués CGT étaient les seuls à avoir des positions claires, en accord avec mes convictions.
Je crois que mon adhésion au PCF vient de là, au lieu de rester fidèle à une organisation, je suis resté fidèle à mes convictions. Quant à mes réticences antérieures à l'encontre du Parti, elles n'ont plus lieu d'être : j'étais séduit par l'énorme effort de changement démocratique et d'ouverture, mené par tous les communistes, mais surtout emmenés par une femme d'exception, d'une grande probité, qui a fait un travail remarquable au service du sport et de la jeunesse, lorsqu'elle était ministre : Marie- Georges BUFFET. Ajouté à cela l'excellence des articles de l'huma Hebdo, que j'ai commencé à acheter par curiosité. Je me suis dit ensuite : j'ai enfin trouvé " mon journal " et, depuis 5 mois, je ne manque pas un numéro. C'est en lisant l'Huma que je me suis " converti ", le seul parti politique anti-libéral, c'est le PCF, " alors je veux en être " ! Depuis le 22 mai, je suis communiste, à ceux qui me renvoient au passé " soviétique " du parti, je leur réponds qu'on ne reproche pas sans arrêt aux Chrétiens l'Inquisition, l'alliance du sabre et du goupillon dans la colonisation, ou le silence de l'église face au nazisme.
Alors à 51 ans, je suis communiste et content de l'être, j'assume tout le passé de ce parti le plus glorieux (et il le fut) et le moins glorieux (il n'a aucun sang sur les mains), comme une aventure humaine qui avance, plus riche de ses erreurs pour l'intérêt de l'avenir de l'homme.
Car c'est bien cela dont il s'agit, créer une société plus humaine.
Steve BONNVIE
Toujours pareil le PCF ! :altharion:
La pourriture ne s'est pas encore transformée en compost tellement il y a de déchêts qui sont en train de se décomposer à l'intérieur... :sygus:
La perle : "je suis communiste et content de l'être, j'assume tout le passé de ce parti le plus glorieux (et il le fut) et le moins glorieux (il n'a aucun sang sur les mains)"
C'est évident tout de même... Le PCF n'est aucunement impliqué dans le massacre de Sétif en 1945, n'est aucunement impliqué dans une politique stalinienne de répression contre les militants trotskystes, libertaires et autres, n'a jamais cautionné l'Etat bourgeois de droite ou de gauche pour réprimer les grèves... :altharion:
Ce qui fache : "je suis communiste, à ceux qui me renvoient au passé " soviétique " du parti, je leur réponds qu'on ne reproche pas sans arrêt aux Chrétiens l'Inquisition, l'alliance du sabre et du goupillon dans la colonisation, ou le silence de l'église face au nazisme."
Primo ce sont pas des chrétiens, ce sont des cathos (équivalent des stals). Deuxio, la politique du sabre et du goupillon n'est nullement inscrite dans la Bible. Tertio, Jésus ne s'est jamais tut face aux oppresseurs et aux traîtres. L'Inquisition n'a rien à voir avec le christianisme tout comme le stalinisme n'a rien à voir avec le communisme. Ce Monsieur Steve BONNVIE n'est donc pas plus communiste que le Pape n'est chrétien...
Dans la famille PCF, je demande le père... Pioche... Bonne pioche :
(Source : http://www.ladepechedelaube.org/archive-ma...4/771/index.htm)(La Dépêche de l'Aube du jeudi 1er juillet 2004 a écrit :Chrétiens et communiste : un livre tonifiant
Si on échoue à changer les choses, c’est en définitive qu’on ne s’y prend pas comme il faut (L Steve)
Est-il bien raisonnable de s’intéresser à des moribonds ?
Au moment où les réunions de cellule ne sont guère moins fréquentées que les nefs le dimanche, la parution du livre d'André Moine «Chrétiens et communistes dans l’histoire, construire ensemble» peut sembler anachronique.
Anachronique comme la date de sa parution, fin 2003, alors que l'auteur est mort depuis 8 ans, qu'il a rédigé son ouvrage il y a une quinzaine d'années. Faut-il croire qu'il ne se serait trouvé aucun éditeur pour assurer alors sa parution ? Il faut donc d'abord saluer l'initiative de l'association «Les amis d'André Moine» de nous en proposer la lecture. Les années passées n'en ont pas terni l'actualité ; au contraire.
Voici donc les ultimes réflexions d'un vétéran communiste, qui a passé plus de "dix ans derrière les barbelés des camps ou les barreaux des prisons" sur l'histoire des relations entre catholiques et révolutionnaires en France, sur les convergences possibles et nécessaires pour faire évoluer la société. La préface fut écrite par Pierre Pierrard, collaborateur de La Croix, professeur honoraire à l'Institut catholique de Paris, qui a également rédigé une postface actualisée.
L'ouvrage est modeste : 110 pages. Le plan en est clairement indiqué, lui conférant la présentation austère d'un manuel. Mais quelle densité !
Le questionnement central est : "Les communistes seraient-ils des chrétiens sans le savoir et sans le vouloir? Et les chrétiens fidèles au Christ seraient-ils des communistes sans le savoir et sans le vouloir ?"
Et André Moine montre les convergences entre ces frères ennemis, s'appuyant sur de nombreuses citations, depuis les évangiles jusqu'à Vatican II. Il s'agit de relier des pratiques aux parentés évidentes et d'apporter une contribution à un débat… qui reste à ouvrir. Sans minorer la politique de la main tendue de Maurice Thorez, ni les réflexions et conférences animées par Roger Garaudy à la fin des années 60, il faut constater que les relations ont été en pointillés.
"Il serait dommageable de vouloir réduire artificiellement les différences, de gommer l'identité de chacun". Il a été encore plus dommageable de laisser le champ libre aux récupérations fascisantes. Selon un sondage CSA, «le vote des catholiques reste plus marqué à droite que l'ensemble des Français, … les catholiques sont aussi plus nombreux à avoir voté Front National que la moyenne des Français" (l'Est-Eclair du 24 mars 2004).
Et pourtant, on pourrait multiplier les écrits qui vont à l'opposé de ces attitudes, depuis Jésus qui dénonce les riches et chasse les marchands du Temple. André Moine cite les travaux de la Commission sociale de l'épiscopat : "Nous sommes arrivés à la fin d'une logique : les bases sur lesquelles est bâtie notre société sont aussi celles qui ont conduit à la situation actuelle… Au nom de la dignité humaine, il nous faut changer de logique.". La bourgeoisie a fait preuve d'une intelligence (diabolique ?) en opérant un véritable détournement de valeurs. Pendant ce temps là, les humanistes athées restaient bloqués sur la dénonciation de l'Église à cause de ses collusions avec les gouvernements, et de ses attitudes obscurantistes. On passait d'un anticléricalisme justifié par un cléricalisme envahissant, à un rejet de la religion et à un athéisme militant qui coupait toute possibilité de convergences. La formule sortie de son contexte sur l'opium du peuple a malheureusement contribué à transformer le marxisme en dogme figé.
Un nouvel élan, dont témoignent entre autres les récents travaux de Lucien Seve, est donné aux réflexions sur le marxisme. Pour l'essentiel, il s'agit de lui redonner son rôle d'outil de transformation sociale, un outil à la disposition de tous, un outil qui prend forcément en compte le réel "sans addition étrangère, mais aussi sans soustraction arbitraire". Et dans le réel, il y a tous ceux qui professent l'amour du prochain, qui ont le sens du sacrifice, le souci de ne pas se renier, qui suivent finalement le même chemin, vers une même lumière de fraternité.
Dans sa conclusion, André Moine cite Albert Jacquard appelant à la coopération " … ceux qui oseront proposer une structure sociale actualisant les réflexions de MARX et Engels dans le prolongement du respect de l'homme proposé par le Christ".
Guy Cure
Le livre d'André MOINE est disponible au prix de 12 € (port compris) en s'adressant aux Amis d'André MOINE, centre culturel Paul Vaillant-Couturier, rue René Devert, 64340 BOUCAU.
Sauf indication contraire, les citations contenues dans cet article sont tirées de cet ouvrage
Cela confirme que le PCF lorsqu'il parle de communisme désigne le stalinisme, et que lorsqu'il parle des chrétiens, il parle en fait des catholiques (voir en bleu ci-dessus)... Et ils osent en plus se référer à Engels et Marx pour cautionner leur stalinisme comme le Pape se masque derrière le Christ pour cautionner l'ordre religieux existant avec ses églises et ses dogmes à la con... :bleu-vomi:
La perle de ce texte : "Il s'agit de relier des pratiques aux parentés évidentes"
On comprend mieux en lisant l'article de la Dépêche du 15 juillet plus haut... L'Inquisition d'un côté avec l'Eglise catholique, les goulags pour les prolétaires révolutionnaires de l'autre avec l'Etat stalinien ; la falsification de l'Histoire qui consiste à gommer les crimes des cathos d'un côté, et à gommer les crimes des stals de l'autre ; etc. :bleu-vomi:
Quand au passage en rouge, il montre que cathos et fachos sont effectivement très liés entre eux... D'où la nécessité de combattre le catholicisme et tout ce qui va avec pour combattre le FN...
Sinon à propos de la deuxième partie de leur texte (De "Et pourtant, on pourrait multiplier les écrits qui vont à l'opposé de ces attitudes..." jusqu'à la fin), c'est l'éternel autocritique ressortie depuis des lustres par le PCF d'un côté, et par le Vatican et ses Eglises de l'autre... comme quoi ils ont effectivement "des pratiques aux parentés évidentes"...
Je sens vraiment que je vais leur "tirer dessus à boulets rouges" (façon de parler)... Ils finiront ainsi plus vite dans les poubelles de l'Histoire et arrêteront ainsi de ralentir le cours des évènements historiques... Ils seront chassés de la vie politique comme les marchands du Temple de la vie religieuse... C'est tout ce qu'ils méritent.