Incendie mortel dans un hôpital de Villejuif

Message par mael.monnier » 16 Juil 2004, 01:00

a écrit :Incendie mortel dans un hôpital de Villejuif
Une femme de 49 ans est décédée mercredi soir dans l incendie de sa chambre à l hôpital psychiatrique Paul- Guiraud de Villejuif (94). Elle est morte intoxiquée par la fumée. Dix-huit patients ont dû être évacués.

Cela reflète l'état de l'entretien des hôpitaux et du respect des conditions de sécurité...
L'hôpital date de 1889... (Source : http://www.ville-villejuif.fr/5-decouverte...paulguiraud.htm)

C'était déjà arrivé en 2002 comme l'indique la CGT de l'hôpital :
a écrit :Réunion extraordinaire CHSCT du 12 juillet 2002
Le 2 juillet dernier, un terrible incendie ravage plusieurs chambres du pavillon 19b et sinistre toute une unité ( 11 lits ).

Le drame est évité ; aucun blessé ! Cependant les pertes en matériels sont lourdes, très lourdes, et auront sans conteste un impact direct sur nos difficultés déjà pesantes dans notre établissement ! Budget, nombre de lits, conditions de travail, travaux …

Notez un peu ! Mobiliers intérieurs, peintures, revêtements de sol, fenêtres, boiseries, faux plafonds, plafonds, charpente et toiture très endommagés jusqu’au pierres de taille éclatées !!! Système de sécurité incendie, électricité hors d’usage.

Le 12 juillet suivant, les membres de la direction,  madame GUEHENEUC, en charge d’animer la réunion, monsieur MOITIE, directeur des services de soins, l’ingénieur, le responsable sécurité, des médecins, cadres et équipe soignante du service 7 se réunissent en présence des représentants du personnel au CHSCT lors d’une réunion d’urgence afin de dresser le bilan et de faire le constat d’une catastrophe évitée !

La CGT a demandé dès le 2 juillet à faire un point sur l’incendie : les circonstances, la répartition des patients du service, l’éventuelle réouverture de lits, l’organisation du travail des équipes du pavillon 19 B.

On s’interroge… vu l’ampleur des dégâts, puis tous s’accordent à féliciter l’ équipe soignante du service 7 et les agents de sécurité incendie présents le jour du sinistre pour leur professionnalisme, leur courage et efficacité aux cotés des sapeurs pompiers et auprès de nos patients.

Dans un 1er temps, il est nécessaire de faire le point sur les circonstances de l’incendie, le volume de l’alarme, l’accès pompier, les portes coupe-feu, les alarmes psy, la pénurie d’effectifs etc.

Mr CROS, responsable du service sécurité souligne que le système de sécurité incendie a joué pleinement le rôle qui lui était dévolu : détections, portes coupe feu, alarme et désenfumage ont limité ce qui aurait pu devenir un triste fait divers pour le journal de PGV ou pour un 20h00 … bref, la sécurité incendie, la réglementation en vigueur dans les établissements de soins ( à savoir : l’arrêté ministériel du 25 juin 1980 régissant les établissements recevant du public) ont bien été scrupuleusement respectées (normes des matériaux et de leurs réactions au feu).

Que resterait-il de nos locaux sans toutes ces normes de sécurité ?

Le départ de feu serait d’origine criminelle, ce qui aurait eu pour effet de démultiplier l’intensité de l’incendie.

Les médecins présents à la réunion et les collègues infirmier(e)s du pavillon 19 b soulèvent des points qui leur semblent ne pas être très adaptés à leur unité de soins : absence de ferme porte sur les chambres, points lumineux indicateur trop petits, pas assez lumineux, un signal sonore d’alarme incendie trop faible et absence d’alarme psy dans le service !

Mr CROS remet l’accent sur les normes et sur l’impossibilité de toute modification ! Mais il y aura vérification de l’intensité sonore des alarmes dans les unités de soins et les bureaux où le report se fait.

Mme GUEHENEUC et Mr MOITIE demandent un effort tout particulier sur la vigilance auprès des patients (cigarettes, briquets) et demande à monsieur CROS de trouver des solutions pour sensibiliser le personnel aux formations incendie et aux exercices d’évacuations. La CGT rappelle que les patients ne peuvent pas être fouillés systématiquement et les questions de sécurité ne se posent pas uniquement pour les allumettes et les briquets mais également pour les produits illicites ( alcool, drogue etc.), les armes. La vigilance doit être permanente, il serait intéressant d’avoir une réflexion plus globale .

MR CROS fait remarquer une faible participation des personnels lors des formations extincteurs, souvent organisée entre mai et octobre. La planification sera revue afin que davantage d’agents puissent y participer. Les collègues de nuit sont également intéressés à ces formations et exercices..

MR ANDRE NOEL, cadre supérieur de santé, parle du manque d’effectif et veut bien entendre toute bonne résolution, mais souligne que rien ne se fera sans embauche de personnel supplémentaire.

La CGT dénonce le manque d’effectif quotidien, le nombre de lits insuffisant, des conditions d’hospitalisation précaires et une nouvelle amputation de 11 lits ( une autre info : une chambre d’isolement a pris feu dans l’autre aile du pavillon 19 !!!).

La CGT fait aussi part de ses inquiétudes concernant l’organisation des équipes du service 7 (transfert de personnel vers d’autres équipes et structures).

Les patients hospitalisés au pavillon 19 B ont été dispatchés en interne, soit dans l’autre pavillon du service 7 soit dans les structures extra-hospitalières qui accueillent et hospitalisent la nuit les patients (l’orientation clinique) ou en externe (autres services).

La perte même temporaire de lits joue sur la capacité globale des lits de l’établissement. La direction parle d’une réflexion permanente à ce sujet même avec les tutelles (DDASS, Agence régionale de l’hospitalisation).

Au service 7, au vu des statistiques des dernières années, 3 voire 4 patients devront en permanence être hospitalisés dans les autres services à compter de septembre. La question des lits devra être traitée !

Mme GUEHENEUC recentre le débat sur le constat du sinistre du 2 juillet et sur les points que l’on pourrait améliorer en matière de sécurité !

Plusieurs questions sont posées :

    * les ergo serves destinés à la distribution des repas encombrent quotidiennement les issues de secours faisant courir un grave danger de panique et d’écrasement en cas de feu.

La CGT constate que de nombreux services ne disposent pas de locaux suffisants pour stocker les ergo serves, les cartons. Là encore, une réflexion globale sur PGV doit pouvoir améliorer l’organisation !

    * Alimentation suffisante en eau sur les bouches incendie et accès pompiers toujours bien dégagés. Les parois accessibles sont en nombre suffisant d’après la réglementation ( 2 façades).

MR ATIYEH ne néglige pas quelques aménagements supplémentaires mais en respectant scrupuleusement la réglementation !

    * problème de serrures parfois montées à l’envers ! (une vérification systématique s’impose )

La CGT réclame des délais précis au sujet des travaux de réfection du pavillon sinistré ainsi que sur la construction du pôle d’accueil, d’un poste de sécurité incendie digne de ce nom, ce qui permettrait aux agents de sécurité d’avoir des reports d’alarme.

La procédure d’appels d’offres est fastidieuse, l’ampleur des travaux nécessite de faire appel à de nombreuses sociétés différentes. Les délais restent très flous !!!

On peut imaginer le pire en ce qui concerne nos revendications, nos conditions de travails, nos acquis … lorsque l’on voit que même pour la sécurité des personnels et des patients, pour les risques parfois encourus par beaucoup d’entre eux au CH PAUL GUIRAUD, il reste tant à faire !

La CGT demande quelle prise en charge a été proposée aux personnels afin qu’ils puissent faire face au traumatisme dans les meilleures conditions possibles. Monsieur CROS dit qu’ il est resté environ 1 /2 heure avec les personnels !

Il est nécessaire de tirer expérience de ce qui est survenu :

    * Revoir les procédures d’évacuation (parcours, choix des issues de secours en fonction de la situation, listing des patients,)

    * Développer la formation et les exercices incendie

    * S ‘assurer que l’affichage des consignes est correct ( mises à jour régulières, etc.)

    * Réflexion globale sur les alarmes psy, : pourquoi ne pas les installer dans les unités de soins, et elles seront activées ou non sous la responsabilité du chef de service, après débats dans les services et décision du CHSCT.

    * Réflexion autour de l’installation de ferme porte

Plus particulièrement, au service 7 :

Au sujet des travaux :

Réflexion sur l’installation de 2 lits supplémentaires, de l’agrandissement de la rotonde

Les mesures d’urgence suivantes seront mises en place : assurer la sécurité des pavillons voisins, détection incendie provisoire installée au 19 B ouest

La réouverture du 19 B ne pourra pas s’effectuer avant 6 mois (temps de l’expertise, procédure d’assurance, demande de devis, travaux , etc.)

Au sujet de l’équipe :

Une partie de l’équipe doit être redéployée vers les structures extra ( centre de crise, CHTN), une prochaine réunion institutionnelle étudiera les modalités pour de nouvelles organisations de travail.

Au sujet de l’alarme psy :

En 1994, le médecin chef de l’époque et l’équipe avait choisi de ne pas avoir d’alarme, cette position mérite d’être rediscutée en conseil de service.

Pour la CGT

Frédéric GRATIAS, Claire GARNIER POLLART

(Source : http://cgtpgv.free.fr/tracts/chsct.html)
mael.monnier
 
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Message par mael.monnier » 16 Juil 2004, 01:24

Toujours sur le site de la CGT (http://cgtpgv.free.fr/tracts/tracts.html) de cet hôpital, on en apprend beaucoup encore :
a écrit :
Paul Guiraud, des projets de travaux nombreux…

mais peu de réalisations !!

Des conditions de travail et des conditions de soins souvent scandaleuses !!



Henri Colin, les services 6, 8 etc., la reprographie, la construction d’un pôle accueil, sécurité, standard et accueil-admissions des patients une nouvelle crèche, un salon coiffure-esthétique, le service des vaguemestres, des améliorations dans de nombreux pavillons, dans le magasin-fournitures, le foyer des infirmières, les chambres d’isolement etc. et bien sûr des bons de travaux en attente !

Notre établissement s’est engagé dans les instances Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail, Comité Technique d’Etablissement et Conseil d’Administration à effectuer ces travaux qui vont d’une simple rénovation à une totale reconstruction. Mais, là, les choses se corsent : les calendriers ne sont jamais respectés pour cause de procédures administratives lourdes et compliquées, pour des appels d’offre (travaux dont le montant est supérieur à 300 000 francs) qui sont parfois mal évalués (cahier des charges incomplet, coût sous-estimé etc., ou encore qui ne trouvent pas facilement d’entreprises candidates (recherche du prix le moins élevé et les le privé veut dégager une marge financière –profit).

Dernièrement, à la une, Henri Colin. Le CHSCT est intervenu à plusieurs reprises. Suite à une visite de l’UMD (unité pour malades difficiles), les membres CGT et SUD du CHSCT ont adressé à la direction un rapport complet en juin 2002. Sans suite ! En septembre, enfin travaux urgents, ponctuels et indispensables sont lancés ! Mais, il n’y a pas que ça ! ! Il est nécessaire de mettre à plat l’ensemble des difficultés matérielles rencontrées par les personnels et les patients car il y a à dire ! Tous les services sont laissés à l’abandon !

Tous les services sont eux-aussi confrontés

à des problèmes d’ordre matériel !

Ce n’est pas une simple question d’organisation ou de réorganisation.

Ce n’est ni la faute de nos collègues ASH et AES du pôle nettoyage, ni celle des services techniques si l’entretien des locaux, les travaux laissent à désirer !! Comme la direction le laisse entendre ! Ne nous divisons pas.

Les exemples sont nombreux :

n D’autres zones de soins à Colin restent vétustes.

Certes, le projet est de reconstruire une nouvelle UMD ( en 2003-2004) correspondant à un service de soins humanisé, avec une architecture appropriée à des prises en charge correctes. Le problème de budget est en passe d’être réglé : le ministère a alloué via le FIMHO une subvention de 984 179, 74 euros (subvention très éloignée de la demande faite par PGV) sur un budget de 3 435 000 euros (et seulement pour la 1ère phase)! Le reste du budget de la rénovation de Colin est à la charge de PGV ; n’oublions pas qu’Henri Colin a une compétence nationale !Il n’est pas normal que ce soit à PGV de supporter une si grande partie du coût du projet !

n A Henri Colin, comme ailleurs à PGV, se posent la question de prises en charge des patients démunis, en situation de détresse, de précarité, qui rencontrent des problèmes d’hygiène, d’incurie.

Suite à des décisions des gouvernements, l’hôpital n’a plus à fournir les produits d’hygiène (forfait journalier, et en psychiatrie, comme à l’hôpital général, le patient hospitalisé doit se procurer par lui-même shampooing, savon etc.). Mais , l’hygiène, apprendre ou réapprendre à prendre soin de soi fait partie du soin. Actuellement, chaque service bricole, or, la direction doit prendre en considération ces problèmes !

n A Henri Colin, comme dans les autres services, les pavillons d’hospitalisation ne sont pas les seuls à être vétustes, les bâtiments administratifs ont eux-aussi besoin de rénovation !

Il y a une différence entre un simple coup de peinture (comme cela a été le cas dans la cuisine des personnels administratifs de Colin) et une rénovation. N’opposons pas les besoins de travaux !

n Nombre d’agents ont passé commande de meubles et matériels

et les mois passent, ils ne voient rien, arriver, alors que d’autres , eux, réceptionnent dans des délais très courts ce qu’ils ont commandés ! Quelles sont les règles, les circuits « officieux » à utiliser ? Un exemple, parmi d’autres, au pôle social, à Henri colin, pas d’armoire pour les archives mais des cartons au sol ! Pourtant, la commande d’armoire a été faite depuis de très nombreux mois ! Au foyer des infirmières, les stores, les fenêtres sont toujours très vétustes. Chacun pourra se reconnaître à travers ces exemples !

    * Le ménage n’est pas fait régulièrement dans de nombreux endroits.

Le nombre d’ASH, d’AES n’est pas suffisant pour faire face à l’augmentation de la charge de travail (les normes et procédures sont plus exigeantes et demandent plus de temps mais ce n’est jamais pris en compte pour calculer l’effectif), la mise en place des 35 heures, dans ces catégories comme dans les autres s’est faite sans embauches, les agents partent en formation, conformément à leur droit, et tant mieux pour eux, mais ils ne sont pas remplacés , le travail pas entièrement fait!

Il serait temps qu’à PGV, on se préoccupe de ces problèmes quotidiens qui nuisent aux conditions de travail. Ce n’est pas le rôle de la secrétaire, de l’assistante sociale d’assurer l’entretien de leurs bureaux, cette tâche relève des fonctions des ASH et des AES . Il faut embaucher pour ce travail ! Et l’ensemble des tâches doit être prise en compte : entretien des locaux, course au magasin fourniture, à la reprographie ! Et qu’on ne nous dise pas que ce n’est pas possible d’embaucher des ASH, AES ; dans ce secteur, il n’y a pas pénurie de candidats !

n Autre services, autres problèmes.

Au service 6 ,

certes, le projet de construction d’un nouveau bâtiment est accepté. Mais, là encore, quid du calendrier ! Le permis de construire a été rejeté, les plans sont à revoir pour répondre à certaines normes (accessibilité etc.). Et en attendant, les 2 pavillons du service 6, ont besoin de travaux et pas des moindres pour rendre plus acceptables les conditions de travail des personnels les conditions d’hospitalisation des patients. Dans un des pavillons, les sanitaires, les parties communes nécessitent quelques aménagements. Dans l’autre pavillon, les sanitaires doivent être entièrement refaits. Il est honteux d’accueillir les patients dans de telles conditions !

Et le budget ? Le FIMHO a refusé l’attribution d’une subvention ! Les instances doivent rapidement décidé si oui ou non une nouvelle demande est déposée ou si on se débrouille (autofinancement , où trouver ou prendre l’argent : économies sur le personnel, les fournitures, recherche de subventions auprès des collectivités locales, recherche de dons ?), si on attend encore quelques années ?

Et au magasin fourniture,

la fuite qui était responsable des odeurs si nauséabondes que le service a dû fermer 2 jours, n’est pas encore tout à fait réparée, malgré les nombreuses interventions d’une entreprise privée. Restera à installer par la suite un système d’extraction-ventilation ! Le délai. Personne ne sait ! Il faut tout de même souligner que la direction est convaincue que le privé travaille mieux et avec un coût moindre que les services techniques de l’hôpital , or cette fois ci comme d’autres, le privé ne fait pas de miracle !

Le privé n’a jamais fait la démonstration d’une qualité supérieure à un prix moins élevé. Le seul intérêt visé est d’augmenter le budget investissement tout en diminuant celui du personnel !

n Des bons de travaux sont en attente

Ce peut être pour une fuite d’eau, un système de portes qui ne fonctionne pas (comme à Colin malgré l’investissement dans un portique , censé détecter les métaux, très très coûteux !). Aux services techniques, un ingénieur, un seul adjoint technique, des contremaîtres principaux ou non, des maîtres ouvriers principaux ou non, des ouvriers spécialisés, qualifiés…Rien ne va plus ! Chacun se débrouille au mieux ! N’importe qui fait n’importe quoi ! Pas de définition des rôles de chacun ! Des difficultés d’organisation, l’absence d’une volonté institutionnelle pour donner les moyens de travailler aux agents, tout est fait pour que les services techniques ne puissent pas répondre aux demandes d’intervention ! Des problèmes pour assurer le suivi des bons (entre ceux qui n’arrivent pas, ceux qui s’amoncellent et les autres etc.) ! Qui définit l’urgence ? Des problèmes pour évaluer et répartir le travail à faire, pour savoir si les collègues techniques peuvent faire le travail ou s’il faut recourir à une entreprise privée ! Des problèmes pour suivre et réceptionner les travaux ! L’avis de nos collègues n’est pas pris en compte ; or si on les écoutait davantage, nombre de bévues aurait pu être évité ! A plusieurs reprises, ils ont prouvé que leurs dires étaient judicieux ! Il est fait de plus en plus appel au privé et de plus en plus , les techniques assurent la maintenance et les réparations suite à l’intervention des entreprises ( pas assez de pente dans les douches d’où la stagnation des eaux usées, mauvaise installation électrique, chambre d’isolement pas aux normes comme celle du service 15, etc.) Et pendant ce temps là, nos collègues n’ont pas le temps pour les travaux d’entretien, assurer les dépannages etc.

Une anecdote : 6 chambres ont été refaites à Colin, 3 par les services techniques de l’hôpital et 3 autres par le privé. Pourquoi un tel choix ? Pourquoi nos services techniques n’ont-ils pas refaits l’ensemble des chambres ? Nul ne le sait, enfin, la direction ne dit rien ! Et puis, pourquoi avoir attendu une telle dégradation des locaux ?



n Le personnel qui travaille au quotidien n’a pas vraiment son mot à dire.

Peu de services organisent réunions de service, de conseils de service, de réunions d’expression directes ( peu d’entre eux se sont renouvelés contrairement à ce que prévoient les textes !) ! C’est dans de telles réunions institutionnelles que les personnels devraient participer à la définition des priorités des besoins.

Les salariés doivent être reconnus, respectés et entendus. Qui mieux qu’eux même connaît le travail et ce qu’il faudrait faire pour en améliorer l’organisation et les conditions ?

Parce qu’il y a ce que le personnel souhaite, ce que la hiérarchie transmet et ce que l’administration prend en compte . Quel parcours du combattant !

Oui, le CHSCT a un rôle pour dénoncer,

exiger l’amélioration des conditions de travail.

C’est à l’administration de revoir l’organisation de toutes les procédures.

C’est trop facile de donner des objectifs et de dire aux agents de se débrouiller pour les atteindre.

Nous demandons à la direction à nouveau une rencontre sur l’ensemble de ces dossiers et fixer les calendriers à respecter ! Est-ce le rôle de la direction d’organiser la pénurie, de remplacer le service public par le service du fric (privé !), de laisser « pourrir » les services ?

Pourquoi ne pas demander aux administrateurs de se rendre dans les différents services pour constater par eux-mêmes nos conditions de travail difficiles et les conditions de soins dégradées !

Et, n’oublions pas que le gouvernement Raffarin prévoit un projet de loi de financement de la sécurité sociale à la baisse avec d’importantes coupes sombres !

Le 9 octobre 2002
(Source : http://cgtpgv.free.fr/tracts/travaux.html)
mael.monnier
 
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Message par mael.monnier » 25 Juil 2004, 05:38

Ce n'est pas tout à Guiraud :
- harcelèment du personnel par la direction et répression syndicale (journal n°4 de la CGT de l'hôpital)
- suppression d'emplois (selon Villejuif notre Ville, le bulletin mensuel communal : début 99, on apprenait qu'il y avait eu 125 suppressions entre début 1995 et fin 1998 compensés par seulement 70 postes arrachés par une grève fin 98, postes qui n'ont pas été entièrement pourvus ; début 2001, on apprenait qu'il y avait eu 150 suppressions entre 1995 et 2001 ; en avril 2002, Claire Garnier de la CGT dénoncait les conséquences des 35 heures, et informait que 400 embauches étaient nécessaires et que seulement 186 postes étaient prévus)
- recours à l'intérim et aux stagiaires pour faire du travail de contractuels
- recours à des contractuels pour du travail de titulaires
- recours de plus en plus fréquent au privé
- personnel technique qui répare les erreurs effectués par le privé lors des travaux
- délocalisation du personnel vers Clamart ou Boulogne
- dysfonctionnement du système informatique
- travaux de réhabilitation des bâtiments, mais pas des chambres...
- pas de personnel suffisant pour conduire les patients chez le dentiste ou d'autres spécialistes
- autistes qui sont toujours parmi les autres malades (sabotage du projet pour affecter un pavillon spécialisé pour eux par la direction) alors qu'il est prévu depuis 1990 de prendre des mesures
- service de sécurité qui assure à la fois l'admission de nuit et la surveillance, et qui recours à des stagiaires qui ne sont accompagnés que d'une seule autre personne (d'où des risques si le stagiaire est laissé seul pour une raison ou une autre)
- stagiaires pour faire le ménage...
- personnel qui traite tous types de patients...
- patients baladés d'un service à l'autre faute de lits suffisants...
- patients traités comme dans un milieu carcéral (retour aux asiles du 19e siècle) ce qui se traduit par une montée de la violence des patients, violence à laquelle doit ensuite faire face le personnel...

Le 26 juillet 2002, les membres CGT du CHSCT avaient interpellé la direction pour dénoncer les conditions de travail et notifiait qu'"en cas d'incident, d'accident, la responsabilité professionnelle des agents ne saurait être engagée".

Résultat aujourd'hui : une femme de 49 ans a été ramassée morte par terre, pavillon 20 service 8, intoxiquée par des fumées qui selon les normes de sécurité auraient du être évacuées. Cela à cause de l'irresponsabilité de la direction de l'hôpital (qui sabote les projets du personnel qui pourraient améliorer les choses, sous prétexte financier), de la DDASS du Val-de-Marne (qui a parmi ses missions le contrôle du respect des règles de sécurité, l'analyse des besoins et l'élaboration des priorités de santé publique au sein de l'Agence Régionale d'Hospitalisation - ARH), de l'ARH Ile de France, et des ministères de gauche comme de droite qui ont créé la pénurie.

La direction fait maintenant pression sur le personnel pour que rien ne filtre de l'hôpital : refus de réponses ou négation des faits... La police nationale ne veut rien communiquer... L'AFP non plus... Les sapeurs-pompiers non plus... Le pavillon 20 où s'est déclaré l'incendie a eu lieu dans un pavillon datant de la même époque et étant du même type que celui qui avait brûlé il y a deux ans en 2002 (pavillon 19B). Il apparaîtrait que les travaux prévus au service 8, qui comprend ce pavillon, n'ont pas été réalisés. Cela alors que les pavillons en question sont classés monument historique, et doivent donc recevoir des réparations lorsque c'est nécessaire (l'Etat est donc doublement coupable : premièrement vis-à-vis de la réglementation hospitalière ; et deuxièmement, vis-à-vis de la réglementation des monuments historiques).

Un drame mortel était déjà survenu en 1980 dans ce même hôpital "à cause du défaut de surveillance, du manque de personnel et de la dégradation des locaux" selon le député communiste du Val-de-Marne de l'époque, Georges Marchais, qui était intervenu à l'Assemblée Nationale pour le dénoncer (Villejuif Notre Ville, novembre 1980, n°9). En 1989, Pierre-Yves Cosnier (maire de la Ville de l'époque) dénoncait encore cette même situation, frappant plus fortement la psychiatrie que les autres secteurs : "Il faut bien mesurer la gravité du budget de la Santé tel qu'il vient d'être voté. Cela se traduire en morts supplémentaires. [...] Il va falloir que les médias se mouillent dans cette affaire : dire qu'Un tel est mort parce qu'on n'avait pas les moyens de le soigner !" (cité par Jacqueline Darmont-Gelly, Avec toute mon affection, Villejuif, 1989). Cette même année, qui était sous le règne du gouvernement Rocard, une clinique pour milliardaires était construite à Paris qui, elle, n'aurait pas à payer la TVA...

Le 27 août 1997 selon une dépêche de l'AFP, un incendie entraînait "40 évacuations". En 2002, comme le note les deux tracts CGT cités plus hauts, un incendie avait détruit 11 chambres du pavillon 19B le 2 juillet, suivi d'un incendie d'une chambre d'isolement dans le même pavillon 19B peu après, sans faire de blessés ou de morts dans les deux cas grâce à l'intervention rapide de la sécurité et des sapeurs-pompiers. En décembre 2003, un incendie s'était de nouveau déclaré, dans lequel un patient fut grièvement blessé selon une dépêche AFP du 24 décembre. Maintenant c'est une patiente morte et 18 autres évacuées. Et après ?

Maintenant avec le plan hôpital 2007, il faut s'attendre au pire : les fonds d'investissement augmentent de 30% mais la moitié des fonds d'investissement sont désormais alloués au privé, ce qui entraîne donc une baisse du côté du public au profit du privé qui peut s'en mettre plein les poches. En outre, avec "la montée en charge" de la tarification à l'activité (T2A) et la priorité "donnée aux contrats de retour à l'équilibre", on va assister à une nouvelle baisse du budget de fonctionnement des hôpitaux en Ile-de-France (selon la revue de l'ARH d'Ile-de-France de juin 2004)... Il leur faudra combien de morts sur le dos pour qu'ils réagissent ? Ces dangers publics qui sont au gouvernement seront-ils un jour condamnés ?
mael.monnier
 
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Message par mael.monnier » 13 Mars 2005, 11:56

Et les drames continuent dans cet hôpital :

a écrit :CRETEIL, 12 mars 2005 (AFP)

Employée d'un centre psychologique agressée:
pronostic réservé (Douste-Blazy)

L'état de santé de l'employée
d'un centre médico-psychologique agressée vendredi
à coups de couteau par un malade est stable, mais
le pronostic est réservé durant dix jours, a déclaré samedi
le ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy,
venu à son chevet.

"L'état de santé de la victime est actuellement stable, mais
le pronostic reste réservé
pendant une durée de dix jours
car les plaies sont profondes", a dit
à la presse M. Douste-Blazy
au cours de sa visite au CHU Henri-Mondor de Créteil (Val-de-Marne).

Les lésions ont été réparées
grâce aux interventions chirurgicales", ont ajouté
les professeurs Jérôme Loriau et Pierre-Louis Fagniez,
qui ont opéré la victime.

"Néanmoins, tant qu'elle n'a pas passé
le cap d'une dizaine de jours,
notre pronostic reste réservé.
Ajoutons qu'elle est dans l'incapacité
de s'exprimer
aujourd'hui", ont-ils précisé.

La patiente est désormais prise en charge à l'unité
de réanimation chirurgicale et traumatologique dirigée
par le professeur Jean Marty, qui a rencontré
sa famille. Janine Hermans, âgée
d'une cinquantaine d'années
et agente hospitalière au centre mé-
dico-psychologique Jean Moulin de Saint-Maur-des-Fossés
(Val-de-Marne), avait été
grièvement blessée
à coups de couteau vendredi
par un "malade" suivi
en psy-
-chiatrie.

L'agresseur,
Alain Mathon, qui avait
un dossier
psy-chia-tri-que mais
pas d'anté-cé-dents
judi-ciaires, a été in-terné
d'office à l'hôpital Paul-Guiraud de Villejuif (Val-de-Marne).
Il était suivi régulièrement
et sortait
d'une hospitalisation libre au Centre hospitalier
spécialisé
de Cadillac (Gironde),
a-t-on appris
samedi
à la Direction
départementale
des affaires
sanitaires et sociales du Val-de-Marne.

Une enquête administrative interne a été diligentée
par la Ddass, qui remettra ses conclusions
directement au ministre.

"Le problème posé
ici est celui de la violence et
de la stabilisation des
malades psychiatriques à l'exté-
-rieur de l'hôpital", a poursuivi
M. Douste-Blazy,
affirmant
que son plan
d'urgen-
-ce San-
-té
men-
tale, pré-
-senté
dé-
but fé-
vrier
un mois et
demi après
un double homicide à l'hôpital psychiatrique de Pau,
visait à le résoudre. "Nous devons être sûr que chaque malade psy-
chiatrique qui sort de la structure en sorte bien parce qu'il est stabilisé
mentalement
et non pas faute de place", a dit le mi-
nistre. Selon le professeur Fagniez,
"très souvent,
dans les hôpitaux psy-
-chiatriques, deux infirmières âgées
de 25 à 30 ans
se retrouvent
seules
la nuit
avec cinquante malades.

Et l'on n'est
jamais sûr que l'un des malades ne va pas les agresser".
Il a estimé
que le plan du mi-
nistre "peut ré-
-pondre à ce problè-
-me". Le parquet de Cré-
-teil pourrait
ouvrir une information judi-
-ciaire en dé-
-but de semai-
-ne prochai-
-ne, dont les
termes dé-
pen-
dront de l'é-
-tat de santé
de la victime, a-t-on indiqué
de source judi-
ciaire.


La vérité
de ce fait
di-vers s'ob-tient
par la
contra-posée...
dite é-
-galement fonc-tion
in-verse...

C'est un symple gymnasti-
que ( :prosterne: ) à acomplir ...










Mes pensées
affectueuses
à Alain
Mathon,
le maton
emprisonné...
mael.monnier
 
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