mensonge avoué pour la fausse agression

Message par Louis » 13 Juil 2004, 18:33

Agression du RER D: Marie L. a avoué avoir tout inventé

Marie L. avait été convoquée mardi par la PJ • Après la vague d'indignation provoquée par l'annonce de cette agression, supposée antisémite, policiers et magistrats avaient appelé à la prudence sur le scénario et les mobiles de l'affaire.

Par Libération.fr

mardi 13 juillet 2004 (Liberation.fr - 19:19)


elle a craqué. Marie L., 23 ans, qui affirmait avoir été la victime d'une agression antisémite vendredi dernier dans le RER D, a avoué mardi en fin de journée aux enquêteurs qu'elle avait menti. Entendue une première fois samedi au lendemain de son dépôt de plainte, la jeune femme avait été à nouveau convoquée mardi en début d'après-midi par les enquêteurs dans les locaux du SRPJ de Versailles, à Cergy, pour tenter de lever ou de confirmer les doutes et les contradictions qui ont émaillé ses déclarations.

Placée en garde à vue pour «dénonciation de délit imaginaire» vers 16h30, à l'issue de son audition, elle a finalement reconnu avoir inventé tout le scénario d'une agression antisémite. Selon une source policière citée par l'AFP, elle aurait notamment admis avoir dessiné les croix gammées sur son ventre avec l'aide de son concubin, également placé mardi en garde à vue.

Depuis lundi, des doutes de plus en plus pesants étaient apparus au fil de l'enquête. «Il y a des éléments - d'ailleurs certains ont été indiqués dans la presse - qui laissent des zones d'ombre fortes sur ses déclarations», a déclaré mardi en milieu de journée le préfet de police de Paris, Jean-Paul Proust, sur la chaîne Public Sénat. Peu avant, le ministre de la Justice Dominique Perben avait laissé entendre que la la journée de mardi serait décisive pour comprendre l'enchaînement des faits qui ont provoqué un emballement politico-médiatique autour de cette affaire. «Tous les éléments vont être passés au crible et vérifiés de mani[/QUOTE]ère systématique tout au long de cette journée», avait-il indiqué. Ces vérifications ont abouti aux aveux de la jeune femme.

«Santé mentale»
Lundi, les enquêteurs avaient déjà révélé plusieurs éléments qui suscitent l'interrogation: l'analyse des vidéos de la gare de Sarcelles n'a rien donné, pas plus que l'audition des personnels de guichets de la SNCF à qui la victime affirme avoir dénoncé l'agression, aucun témoin ne s'est manifesté malgré les appels répétés lancés par les responsables politiques et plusieurs témoignages ont semé le doute dont celui de la mère de la jeune fille qui, d'après LCI, aurait «mis en cause la santé mentale de sa fille» (Lire l'article. Mardi, une source policière citée par l'AFP a précisé que la jeune femme avait déjà porté plainte à six reprises ces dernières années, notamment pour un vol à Paris et une agression sexuelle dans le Val-de-Marne. Les enquêtes ouvertes à la suite de ces plaintes n'ont jusqu'à présent abouti à aucune arrestation.

Condamnation de Chirac et Villepin
La jeune femme avait affirmé être montée vendredi vers 9h30 dans le RER D en gare de Louvres avec sa petite fille de treize mois. Selon ses déclarations réitérées lundi lors d'un entretien d'une heure avec Nicole Guedj, la secrétaire d'Etat aux droits des victimes, six jeunes, dont quatre d'origine maghrébine, se sont emparés de son sac. En voyant sur sa pièce d'identité une adresse dans le 16e arrondissement, l'un d'eux lui aurait lancé: «Dans le 16e, il y a que des feujs (juifs, NDLR)». Ils lui auraient alors coupé des mèches de cheveux, lacéré ses vêtements, et dessiné au marqueur des croix gammées sur le ventre devant des témoins qui n'auraient pas réagi.

Samedi soir, dès cette version connue, le ministre de l'Intérieur puis le chef de l'Etat ont fait part de leur indignation. Une réaction qui avait entraîné dès dimanche les condamnations unanimes de la classe politique.

«Instrumentalisation» et «stigmatisation»
Le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP), qui s'était associé à la vague de réactions en dénonçant dimanche en début d'après-midi une «insoutenable et lâche agression antisémite publique» a déploré mardi dans un communiqué que l'affaire du RER D «ait jeté en pâture les populations des banlieues déjà stigmatisées». Il a aussi dénoncé «avec force les propos irresponsables tenus par des personnes qui ont profité de cette affabulation pour, une fois de plus, instrumentaliser l'antisémitisme contre une population déterminée, alimentant des tensions intercommunautaires».

Selon Kamel Kabtane, président du Conseil régional du culte musulman de Rhône-Alpes «tout le monde, la presse comme les autorités, s'est ridiculisé en criant tout de suite à l'acte antisémite au lieu d'attendre d'avoir plus d'informations». Et de crier à la stigmatisation: «L'antisémitisme est quelque chose de très grave, mais aujourd'hui, quand on aborde ce sujet, ce sont les Musulmans qui sont visés».
Louis
 
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Message par Valiere » 14 Juil 2004, 11:17

J'ai même ici entendu parler de "racailles" à propos de jeunes ..
Valiere
 
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Message par mael.monnier » 14 Juil 2004, 14:00

Et c'est qui qui est coupable dans ces manipulations ?

a écrit :AGRESSION DANS LE RER D
Des manipulations qui desservent le combat contre l'antisémitisme et tous les racismes

Plus on avance dans l'enquête autour de l'agression du RER, plus on s'éloigne de l'acte antisémite délibéré. Le MRAP qui a réagi dès qu'il a eu connaissance de l'information, telle qu'elle a été livrée par les médias et les autorités de la République, concernant une agression antisémite supposée attribuée hâtivement à des jeunes maghrébins et africains, a formulé une condamnation sans appel devant l'énoncé des faits.

Tout en condamnant les agissements et les comportements antisémites ainsi que la montée inquiétante du nombre de passages à l'acte antisémites, le MRAP déplore que cette affaire ait jeté en pâture les populations des banlieues déjà stigmatisées. Il condamne avec force les propos irresponsables tenus par des personnes qui ont profité de cette affabulation pour, une fois de plus, instrumentaliser l'antisémitisme contre une population déterminée, alimentant ainsi des tensions intercommunautaires qui ne peuvent que desservir l'indispensable lutte contre l'antisémitisme et tous les racismes.

De la même façon, l'utilisation de la lutte contre l'antisémitisme afin d'infléchir la politique extérieure de la France au Proche-Orient, telle que formulée par des responsables politiques, affaiblit un combat nécessaire et le transforme en instrument de polémique politicienne.

En attribuant sans précaution à la population arabo-africaine une agression barbare dans le RER, quantité de responsables ont participé à une campagne de diffamation à l'égard des populations concernées.

Quand ils banalisent avec légèreté une telle diffamation stigmatisante, au motif qu'il y a eu d'autres actes de délinquance raciste commis auparavant, ils contribuent objectivement au développement du racisme en justifiant les accusations irresponsables.

Quand d'autres ciblent sans preuve une population et en concluent que les " loups sont entrés dans Paris ", ils ouvrent les vannes à toutes les dérives.

Il est inadmissible que dans leurs déclarations, leurs écrits, ou parfois sur leurs sites Internet, des responsables associatifs, politiques, et communautaires fassent systématiquement référence au " type maghrébin ou africain " des délinquants racistes, réels ou supposés.

Il est temps d'en revenir aux valeurs universelles des droits de l'homme et de dénoncer le racisme d'où qu'il vienne, sans hiérarchiser les indignations devant l'inacceptable.

Le MRAP estime que cette affaire, d'une gravité extrême, peut contribuer dangereusement à démobiliser l'opinion publique demain devant d'autres actes racistes et antisémites en contribuant à leur banalisation.

Cet épisode fâcheux et l'irresponsabilité de certains représentants associatifs, politiques ou communautaires, ne doit pas affaiblir la nécessaire vigilance contre le racisme et l'antisémitisme.

Le MRAP formule à nouveau la proposition d'une manifestation contre tous les racismes, dans l'unité de tous les républicains

Puisse cette affaire interpeller les consciences des politiques, des responsables associatifs, des leaders d'opinion, de la presse devant le danger de lancer publiquement une information qui peut servir à des manipulations de toute sorte.

Paris, le 13 juillet 2004.

Source : Liste d'information du MRAP

A propos des politiciens, on se souviendra de cette petite phrase de Pierre-Joël Bonté, tête de liste socialiste en Auvergne, qui a dit dans Libération du 29 février 2004 : «Même si c’est moralement difficile, ce serait bien que le FN franchisse la barre des 10%...» Et que penser de l'éviction de Mouloud Aounit au mépris du suffrage universel opérée par Jean-Paul Huchon (PS) du Conseil Régional d'Ile-de-France ? Et on parlera pas "du bruit et des odeurs" (Chirac)...
mael.monnier
 
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