
Les responsables de la filière bois estiment que le plan Fret de la SNCF met leur survie en danger
Les professionnels de la filière bois (scieries, transporteurs, débardeurs) ont manifesté, mercredi 16 juin, en Bourgogne, en Aquitaine et en Dordogne, contre les nouvelles dispositions envisagées par le plan Fret SNCF 2006. Ce plan prévoit la fermeture d'environ 140 gares spécialisées dans le transit du bois sur les 207 actuellement en activité.
Par ailleurs, la SNCF annonce, pour le 1er juillet, une hausse de 18 % des tarifs dans ce secteur.
"Ces deux mesures mettent en péril l'activité de la filière bois", déclare Laurent Denormandie, président de la Fédération nationale du bois, qui regroupe 1 700 entreprises. La fermeture des gares spécialisées dans le bois se traduirait par le transfert du rail vers la route de l'équivalent de 100 000 camions par an, ce qui soulève d'autres difficultés. "Il n'est absolument pas possible du point de vue de la rentabilité économique de transporter sur de très longues distances du bois par la route",observe Laurent Denormandie.
Pour la SNCF, l'activité du transport du bois représente seulement 1,7 % du chiffre d'affaires du fret, qui s'est élevé à 1,750 milliard d'euros en 2003. "Mais ce n'est pas tant l'aspect marginal de l'activité du bois qui a conduit à revoir notre approche sur cette filière, affirme Françoise Tragin, directrice de l'unité d'affaires BMPC (bois, matériaux et produits de carrière) au fret SNCF, mais le fait que le secteur bois est responsable de 5 % des pertes du fret SNCF."
ALERTER LES ÉLUS
L'entreprise ferroviaire constate que, depuis des années, le transport du bois, hormis un doublement au lendemain de la tempête de décembre 1999, ne cesse de reculer. "La dispersion de son activité empêche toute possibilité de massification de son transport", rappelle Françoise Tragin.
"A ce jour, nous n'avons eu aucun contact avec les responsables du gouvernement. Notre seul interlocuteur reste la direction commerciale de la SNCF, regrette Laurent Denormandie. Nous allons nous retourner vers les élus locaux pour les alerter des dangers que fait courir le plan Fret SNCF tant sur le plan économique qu'environnemental."
Par ailleurs, les professionnels regrettent les retards d'application de la loi d'orientation forestière de juillet 2001. Celle-ci offre, en effet, la possibilité d'augmenter le tonnage des camions et de diminuer, ainsi, leur nombre sur la route. Mais les arrêtés départementaux prévoyant les itinéraires de circulation et la desserte des massifs forestiers n'ont toujours pas été signés par les préfets.
Dominique Buffier
Les professionnels de la filière bois (scieries, transporteurs, débardeurs) ont manifesté, mercredi 16 juin, en Bourgogne, en Aquitaine et en Dordogne, contre les nouvelles dispositions envisagées par le plan Fret SNCF 2006. Ce plan prévoit la fermeture d'environ 140 gares spécialisées dans le transit du bois sur les 207 actuellement en activité.
Par ailleurs, la SNCF annonce, pour le 1er juillet, une hausse de 18 % des tarifs dans ce secteur.
"Ces deux mesures mettent en péril l'activité de la filière bois", déclare Laurent Denormandie, président de la Fédération nationale du bois, qui regroupe 1 700 entreprises. La fermeture des gares spécialisées dans le bois se traduirait par le transfert du rail vers la route de l'équivalent de 100 000 camions par an, ce qui soulève d'autres difficultés. "Il n'est absolument pas possible du point de vue de la rentabilité économique de transporter sur de très longues distances du bois par la route",observe Laurent Denormandie.
Pour la SNCF, l'activité du transport du bois représente seulement 1,7 % du chiffre d'affaires du fret, qui s'est élevé à 1,750 milliard d'euros en 2003. "Mais ce n'est pas tant l'aspect marginal de l'activité du bois qui a conduit à revoir notre approche sur cette filière, affirme Françoise Tragin, directrice de l'unité d'affaires BMPC (bois, matériaux et produits de carrière) au fret SNCF, mais le fait que le secteur bois est responsable de 5 % des pertes du fret SNCF."
ALERTER LES ÉLUS
L'entreprise ferroviaire constate que, depuis des années, le transport du bois, hormis un doublement au lendemain de la tempête de décembre 1999, ne cesse de reculer. "La dispersion de son activité empêche toute possibilité de massification de son transport", rappelle Françoise Tragin.
"A ce jour, nous n'avons eu aucun contact avec les responsables du gouvernement. Notre seul interlocuteur reste la direction commerciale de la SNCF, regrette Laurent Denormandie. Nous allons nous retourner vers les élus locaux pour les alerter des dangers que fait courir le plan Fret SNCF tant sur le plan économique qu'environnemental."
Par ailleurs, les professionnels regrettent les retards d'application de la loi d'orientation forestière de juillet 2001. Celle-ci offre, en effet, la possibilité d'augmenter le tonnage des camions et de diminuer, ainsi, leur nombre sur la route. Mais les arrêtés départementaux prévoyant les itinéraires de circulation et la desserte des massifs forestiers n'ont toujours pas été signés par les préfets.
Dominique Buffier