répression antisyndicale en Guadeloupe

Message par ravine chien » 21 Juin 2004, 13:40

Un mail que j'ai reçu

a écrit :Non à la répression antisyndicale en Guadeloupe

Nous, syndicalistes de la CGT, FO, SUD..., journalistes, réunis à la Bourse du travail de Paris le 14 juin 2004, réaffirmons notre solidarité avec les syndicalistes de l’UGTG condamnés ainsi qu’avec tous les travailleurs des DOM.
Nous affirmons que nous n’acceptons pas la répression et que si un seul syndicaliste est arrêté et emprisonné, nous agirons: délégations, manifestations, arrêt de travail.
La solidarité est la protection de chacun et de tous.
Informés ce soir par Raymond Gauthiérot le Secrétaire général de l’UGTG de la situation de répression syndicale subie par son organisation syndicale nous nous adressons au Président de la République afin que cesse la répression antisyndicale en Guadeloupe et que les conventions de l’Organisation Internationale du travail que la France a ratifiées soient respectées.

Paris le 14 juin


Les participants réunis à la Bourse du travail ont pris la décision de demander à être reçus à la présidence de la République et d’y aller en délégation pour porter les 500 premières prises de position déjà collectées. Rendez-vous de la délégation, mercredi 23 juin à 11h à l’angle de l’Avenue des Champs Elysées et de l’avenue Matignon (Métro Franklin Roosvelt).




article paru dans le CO n°901

a écrit :Soutenons les militants de l'UGTG condamnés lourdement par la justice!
La justice ne chôme pas avec les militants de l’UGTG et a prononcé de lourdes peines à l’encontre des syndicalistes. Certains risquent d’aller en prison car ils ont décidé de ne plus faire appel, les peines étant aggravées le plus souvent.13 militants sont condamnés à des peines de prison ferme ou avec sursis sans compter les amendes et les condamnations à des dommages-intérêts.
Guy Suzanon, secrétaire de l’UTC-UGTG ( fédération des travailleurs des communes) est condamné à 4 mois de prison avec sursis et 6000 euros d’amendes pour présence sur un barrage à l’occasion d’une grève des travailleurs communaux. Eddy Peter dirigeant de l’UTC-UGTG est condamné à 6 mois de prison avec sursis et 1627.50 euros d’amende pour avoir été présent sur un barrage. Michel Madassamy responsable de l’UTPP (produits pétroliers) est condamné à 3 mois de prison ferme et 7000 euros de dommages et intérêts pour avoir participé à une manifestation le 27 mai 2001 et est condamné pour dégradation en réunion. Il est par ailleurs condamné à 10 mois de prison ferme et 53.000 euros de dommages et intérêts car accusé d’avoir brisé le pare brise d’un camion de la société Texaco.
Armand Toto membre du conseil syndical de l’UGTG est quant à lui condamné à 6 mois de prison ferme et 8700 euros d’amende suite à une grève des agents de la sécurité qui concernait l’hôtel le Club Med. Il est également condamné à 4 mois de prison ferme et 9890 euros de dommages et intérêts à payer à 4 gendarmes qui ont déclaré avoir été frappés par Armand Toto.
Luciano Lendo responsable de l’UTHTR-UGTG ( les hôtels) est condamné à 4 mois de prison ferme suite à une plainte pour coups et blessures déposée par le directeur de l’hôtel Créole Beach. Elie Domota, Secrétaire Général Adjoint de l’UGTG est condamné à 2 mois de prison avec sursis pour avoir participé à une mobilisation suite à l’arrestation et la garde à vue de Raymond Gauthiérot, Secrétaire Général de l’UGTG.
D’autres militants moins connus sont licenciés et condamnés également. Ainsi Daniel Dicanot, délégué du personnel de la Sté Match a été licencié et condamné à 12 mois de prison avec sursis et 5607 euros d’amende suite au témoignage d’un chef de magasin qui l’aurait reconnu parmi les grévistes ayant occupé un magasin Ecomax. Patrice Ferge, Secrétaire Général Adjoint de l’UEC-UGTG (l’union des employés du commerce) a été condamné à 12 mois de prison avec sursis et 5607 euros d’amende toujours au motif qu’il aurait participé à l’occupation du magasin Ecomax, même peine pour Michel Molia, délégué syndical de la Sté Match, ainsi que Louis Carl, délégué du personnel de la société Ecomax qui ont été en plus licenciés.
François Montantin, délégué du personnel de la société Ecomax a été licencié et condamné à 6 mois de prison avec sursis et 5607 euros d’amende. Il aurait été reconnu parmi les grévistes ayant occupé le magasin Ecomax. Jocelyn Comuce, délégué du personnel de la Sté Ecomax, est condamné à 6 mois de prison avec sursis et 5607 euros d’amende pour avoir occupé le magasin Ecomax durant la grève.
Délice Paquion, militante gréviste de la commune du Lamentin a été condamnée à 3 mois de prison avec sursis et 300 euros d’amende pour avoir dans une bousculade heurté une urne qui s’est brisée en tombant.
L’UGTG a décidé de mobiliser ses militants pour soutenir ses camarades et appelait à un meeting le mercredi 14 avril à 19h devant le local de l’UGTG à Pointe-à-Pitre et le vendredi 16 avril à 19h devant la Poste de Basse-Terre.
Nous devons soutenir tous ces militants qui sont en réalité condamnés pour fait de grève. Remarquons le zèle avec lequel la justice condamne ces militants ! S’il s’agissait de casser l’UGTG, elle n’aurait pas fait mieux. L’UGTG est un syndicat jugé trop combatif par tout le lobby possédant et l’administration. La justice n’est jamais aussi zélée lorsqu’il s’agit de condamner des patrons. Lorsqu’un Marsolle frappe d’un coup de crosse de pistolet un militant tout en proférant des insultes racistes, il est à peine inquiété, il en est de même pour tous ceux qui détournent l’argent public. Les affaires traînent durant de nombreuses années sans résultat. Il y a donc deux poids et deux mesures. Face à un tel acharnement, les travailleurs doivent choisir leur camp et être du côté des militants qui sont inquiétés et dont certains risquent la prison ferme d’ici peu, pour fait de grève.


triste nouvelle dans le 904 de CO
a écrit :Guadeloupe
Luciano Lendo, militant combatif de l'UGTG
Luciano Lendo, militant connu et dévoué de l’UGTG est décédé le samedi 6 juin dernier dans un accident de voiture sur la route de St-François. Selon les premières informations il aurait perdu le contrôle de son véhicule. Il aurait été tué sur le coup et son passager gravement blessé.
Luciano Lendo a été l’un des dirigeants du Conseil syndical de l’UGTG, membre actif de l’Union des travailleurs de l’hôtellerie, du tourisme et de la restauration (UTHTR). Il est le frère de Charly Lendo dirigeant de la fédération UTHTR. Il travaillait à l’hôtel Manganao et était secrétaire du comité d’entreprise.
Luciano Lendo avait été condamné à plusieurs mois de prison ferme pour fait de grève par la justice de classe. Il n’avait pas encore effectué sa peine et organisait sa défense sur le terrain avec d’autres militants de l’UGTG également condamnés.
Combat Ouvrier s’associe à la peine que causent la disparition de ce jeune militant de 34 ans à toute sa famille, singulièrement à son frère, Charly , et à tous les militants de l’UGTG durement touchés.
ravine chien
 
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