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Message Publié : 03 Juin 2004, 14:01
par ianovka
a écrit :
La LCR présente avec le PCF et les Verts un contre-projet sur l'assurance-maladie

LE MONDE | 03.06.04 | 14h03


Les trois formations jugent que le texte du gouvernement ouvre la voie aux assureurs privés. Ils réclament une réforme du financement.
Le projet gouvernemental de réforme de la Sécurité sociale va-t-il nourrir un front commun à la gauche du PS ? Le PCF, les Verts et la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) se sont retrouvés, mercredi 2 juin, pour présenter, dans une salle de l'Assemblée nationale, un socle de propositions communes "pour sauver l'assurance-maladie".  Les trois formations étaient réunies à l'initiative de la fondation Copernic, un club de réflexion "antilibéral", et de Catherine Mills, membre de la commission économique du PCF, à l'origine d'un appel contre la réforme de la "Sécu" qui connaît, depuis un mois, un petit succès au sein de la gauche politique et syndicale.

"C'est une heureuse surprise. Cela montre qu'indépendamment de la compétition électorale, il peut y avoir de vraies convergences sur le fond, a expliqué Willy Pelletier, de la fondation Copernic. Nos propositions démarquent un camp. Il y a ceux qui pensent qu'il faut taxer toujours davantage les ménages, les culpabiliser. Et puis il y a ceux qui veulent s'attaquer aux causes de fond" du déficit.

Un document de douze pages a été ainsi rédigé par des représentants de ces formations : Jacqueline Fraysse, députée (PCF) des Hauts-de-Seine, Maxime Gremetz (PCF, Somme) et Mme Mills ; des élus Verts, au premier rang desquels la députée de Paris, Martine Billard ; le responsable de la LCR, Dominique Mezzi ; des syndicalistes et des membres d'associations signataires de l'appel lancé par Mme Mills.

Pour les auteurs de ce contre-projet, la Sécurité sociale connaît "un vrai déficit", mais "un déficit de prévention, de cotisations patronales, de niveau des salaires et de démocratie sociale". Pour eux, le plan du ministre de la santé, Philippe Douste-Blazy, ne vise qu'à "réduire les dépenses publiques de santé", c'est-à-dire la prise en charge par le régime de base et à organiser "la montée du privé et notamment le poids des complémentaires santé". Estimant que "personne ne fera l'économie d'une réforme des modalités de financement" de la "Sécu", ils plaident pour la suppression des exonérations de cotisations patronales "qui n'ont eu aucun effet sur l'emploi", prônent le relèvement du taux de cotisation des employeurs, ainsi que de la part des salaires dans la valeur ajoutée. Ils envisagent une " modulation" du taux de cotisation des entreprises en fonction de leur comportement en matière de salaires et d'emploi. Enfin, ils réclament la suppression des ordonnances Juppé de 1996, l'abandon du plan Hôpital 2007 et l'élection des gestionnaires de la Sécurité sociale par les assurés sociaux. "Nous avons des divergences d'appréciation, par exemple sur la CSG", a reconnu Mme Fraysse, hostile à ce prélèvement, ajoutant qu'il existe "des points fondamentaux en commun, comme celui de mettre l'entreprise au cœur du financement".

Et le PS ? Son absence n'est "pas étonnante", a jugé M. Gremetz. "Tout cela renvoie à la question de fond : quelle alternative à la politique de droite aujourd'hui ?", a-t-il ajouté. Pour M. Mezzi, "beaucoup de militants socialistes peuvent se retrouver sur nos propositions. Mais le fait est que des dirigeants socialistes notoires ont défendu le plan Juppé". Mme Fraysse a regretté "le manque de courage de ceux qui, au sein du groupe socialiste, auraient pu signer l'appel de Catherine Mills" en évoquant les députés issus des courants minoritaires, NPS et Nouveau Monde.

"On n'a pas été invité. Je n'ai jamais entendu parler de cette initiative", a répliqué le député socialiste des Landes, Henri Emmanuelli, un des fondateurs de Nouveau Monde. "De toute façon, si on avait été conviés, je n'y serai personnellement pas allé, vu la configuration. J'ai un masochisme limité", indiquait-il en pointant la présence de la LCR. Du côté du courant majoritaire, Jean-Christophe Cambadélis, député de Paris et partisan de Dominique Strauss-Kahn, ironisait : "s'il n'y avait pas le PS, il n'y avait pas non plus Lutte ouvrière".

Caroline Monnot

Message Publié : 03 Juin 2004, 18:11
par mael.monnier
La prochaine fois, il y aura aussi Lutte Ouvrière et les minorités du PS si elles cessent d'être sectaires.

Message Publié : 03 Juin 2004, 18:18
par Louis
pour le ps (et ses minorités "de gôche" la présence de la lcr était un cassius belli : pas question de se pointer a une initiative ou nous étions ! quand a nos camarades de lutte ouvriere, je pense que le pc n'a pas pensé a les contacter :dry: Si sectarisme il y a, c'est plutot celui du pc dont il faudrait parler ! maintenant, aux militants de lo de dire comment ils apprécient l'initiative : a mon avis, il ne vont pas aimer.... :wacko:

Message Publié : 03 Juin 2004, 18:58
par Louis
mmm c'était un peu ironique ! :dry: Tout ce que j'ai voulu dire, c'est que reprocher a lo son sectarisme vis a vis de cette initiative était sans doute un peu unilatéral... ils auraient pu effectivement dire "si lo n'y est pas, nous n'y sommes pas non plus !" Mais ils connaissaient sans doute la réaction des camarades de lo vis a vis de ce genre d'initiative... d'ailleurs, ces camarades (par exemple, sur le forum) n'ont toujours pas fait connaitre leur position...

Message Publié : 03 Juin 2004, 19:06
par Louis
juste un point de détail :

a écrit : avoir signé tout en sachant que LO n'était pas au courant


il ne me semble pas, du moins à ma connaissance...

sinon, le reste demanderais une discussion approfondie : attend que j'ai fait ma vaiselle...

Message Publié : 03 Juin 2004, 19:47
par othar
Ben un contre-projet ça ne mange pas de pain surtout pour les dirigeants verts et PC qui se la jouent "radicale" comme s'ils n'avaient jamais été au gouvernement...avec la politique sociale que l'on sait!

Ils feraient mieux d'encourager leurs nombreux militants, sympathisants,électeurs à participer à la mobilisation actuelle!
Dans les collectifs-sécu par exemple (même si ce n'est pas la panacée) qui ne regroupent à l'heure actuel que des poignées de gens(dont des membres isolés du PC et des verts là où je suis).

La question c'est "est-ce que l'on doit privilégier les machins médiatiques" ou essayer de mobiliser? (en sachant que c'est trrèèès dur!).Voynet, Gremetz et autres vedettes, eux ils ont déjà choisi:devinez quoi???


Sur l'aspect "contre-projet",si les militants qui prêtent attention aux contre-projets utilisaient le dixième de ce temps et de cette énergie à essayer de mobiliser, on se sentirait moins seuls pour le faire...
Surtout je trouve cela illusoire...je suppose qu'il n'a échappé à personne ici que les travailleurs sont sur la défensive et avec peu de succès pour le moment...


J'aime bien rêver mais seulement la nuit. Dans la journée j'essaye de me donner des objectifs raisonnables...

Message Publié : 03 Juin 2004, 23:18
par pelon
Lo a appris cette initiative dans la presse.