fermeture de la fac d'Orsay

Message par gipsy » 15 Jan 2003, 22:28

a écrit :


- Communiqué de presse -  
...  
Vers une fermeture prolongée de l'Université Paris-Sud 11 en février en raison de difficultés financières relatives aux moyens de fonctionnement de l'établissement ?  
...
Lundi 16 décembre était présenté au Conseil d'Administration de l'Université Paris-Sud 11, dont le siège est à Orsay (Essonne), le Budget Primitif 2003 et la Dotation Globale de Fonctionnement attribuée par le Ministère de la Jeunesse, de l'Education Nationale et de la Recherche, bien inférieure aux besoins exprimés et réels de l'établissement.

Les problèmes budgétaires rencontrés par l'Université Paris-Sud 11 découlent non seulement d'une dotation de fonctionnement inférieure à celle prévue mais également de l'absence de prise en compte par le système normatif ministériel de la spécificité du campus d'Orsay (domaine de 250 ha qui s'étend sur 3 communes, 110 bâtiments correspondants à une surface hors œuvre de 350 000 m2, 170 ha d'espaces verts dont un bois classé de 67 ha, 20 km de route, 16 km de tuyauterie de chauffage, 13 km de canalisation d'eau,…). Au regard de l'étendue du campus, les charges induites sont de plus en plus lourdes, le coût du chauffage ayant, en 5 ans, augmenté de 45%, le prix de l'eau de 192% ! Pour l'année 2003, la prévision en fluide pour ce seul campus est de 2,356 M€.

La dotation du ministère ne couvre pas les dépenses obligatoires de l'Université, pourtant limitées aux fluides et aux engagements contractuels.

Aussi, bien qu'ayant adopté le budget primitif 2003 de l'Université, le Conseil d'Administration, devant cette situation de crise, a voté à l'unanimité (moins 1 abstention) une motion adressée au Ministère indiquant : "Si aucun moyen supplémentaire n'est accordé, l'Université Paris-Sud se verra contrainte à une fermeture prolongée en février 2003".

Cette fermeture pourrait intervenir du mardi 11 février au matin au lundi 3 mars au matin, soit durant trois semaines.
Les services de l'Université sont actuellement en train d'étudier les modalités pratiques de la fermeture des bâtiments de l'ensemble de l'Université Paris-Sud déployés sur les sites de Châtenay-Malabry, Sceaux, Kremlin-Bicêtre, Cachan, Orsay, Bures-sur-Yvette et Gif-sur-Yvette.
Cette mesure concernerait 27000 étudiants, 1800 enseignants, 1300 ingénieurs et personnels techniques, administratifs et de service (IATOS), 1200 chercheurs et 900 ingénieurs techniques et administratifs (ITA) des organismes de recherche nationaux (CNRS, INSERM, INRIA, CEA) et 80 personnels de bibliothèque universitaire, soit un total de près de 32300 personnes.

Orsay, le 19 décembre 2002
...
Contact Presse :
Brigitte Bourdon - Direction de la Communication - Université Paris-Sud 11
tél. : 01 69 15 51 05 / 06 03 04 20 85, [url=mailto:brigitte.bourdon@presidence.u-psud.fr]brigitte.bourdon@presidence.u-psud.fr[/url]  
...  
...  
 

Motion du CA de l'université Paris-Sud
Adoptée le 16/12/02 à l'unanimité (- 1 abstention)



Le conseil d'administration de l'université Paris-Sud, réuni le 16/12/02, a pris connaissance des attributions de dotation générale de fonctionnement (DGF) et d'emplois pour l'année 2003.

Alors que le manque reconnu en DGF est de 1792 k€, la « valorisation de l'attribution » n'est que de 254 k€, et l'attribution supplémentaire pour 2003 n'est que de 134 k€. En matière de fonctionnement, ce budget est porteur de difficultés accrues car l'inflation intervenue sur les services et les fluides l'emporte nettement sur l'augmentation de certains postes de recettes.

En matière de créations d'emplois IATOSS, les 7 emplois prévus ne permettent pas de faire face à l'ampleur des besoins non satisfaits (déficit reconnu pour Paris-Sud : 180 emplois).

Le ministère nous accorde, par ailleurs, la restitution d'un emploi de PRAG qui ne fait que compenser la reprise par le ministère d'un emploi d'assistant, ce qui ne constitue pas une création.

Cette attribution de 8 postes se traduit par une amputation de la DGF ( par rapport à la « valorisation de l'attribution ») d'un montant de 120 k€ (soit 8 fois 15 k€). Le ministère place ainsi l'université dans l'alternative absurde d'un choix entre la pénurie de crédits et la pénurie d'emplois.

La situation difficile de l'université Paris-Sud est encore aggravée par l'inadaptation des critères de financement de l'infrastructure recherche.

Dans son état actuel, l'insuffisance des subventions et des attributions d'emplois met gravement en cause le fonctionnement de l'établissement et la réalisation de ses missions de service public. Si aucun moyen supplémentaire n'est accordé, l'université Paris-Sud se verra contrainte à une fermeture prolongée en février 2003.
 



Même si la fermeture de la faculté n'est pour le moment qu'une menace de la part du CA, il n'en reste pas moins qu'il s'agit d'un scandale. Le gouvernement reprend d'une autre main ce qu'il verse au patronat. Les économies se font dans tous les secteurs qui ne sont pas lucratifs. :rocketwhore: :anim-extermin: . Les amphithéatre ne sont quasimment pas chauffés!! pire que ça, certaines résidence universitaires non plus!! :headonwall: :marteau: :gun2:

Je vous ferais remarquer que les tarifs de l'eau et de l'électricité ont monté en flèche sous le gvt Jospin et que par conséquent, il semblerait que le milieu universtaire ait fermé sa ... sous prétexte que c'était la gauche qui gouvernait. Voilà, bref bientôt on pourra même plus étudier.

Ca plus les attaques en règles dans les lycées pro avec la suppression des fonds sociaux, et sûrement d'autres que j'ignore, mais ça a tout l'air d'être quand une attaque généralisée contre l'éducation.

Commme disait le copain pour Diwan,
l'argent public, pour les services publics!
gipsy
 
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Message par pelon » 15 Jan 2003, 23:42

(gipsy @ mercredi 15 janvier 2003 à 22:28 a écrit :
a écrit :


- Communiqué de presse -  
...  
Vers une fermeture prolongée de l'Université Paris-Sud 11 en février en raison de difficultés financières relatives aux moyens de fonctionnement de l'établissement ?  
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Lundi 16 décembre était présenté au Conseil d'Administration de l'Université Paris-Sud 11, dont le siège est à Orsay (Essonne), le Budget Primitif 2003 et la Dotation Globale de Fonctionnement attribuée par le Ministère de la Jeunesse, de l'Education Nationale et de la Recherche, bien inférieure aux besoins exprimés et réels de l'établissement.

Les problèmes budgétaires rencontrés par l'Université Paris-Sud 11 découlent non seulement d'une dotation de fonctionnement inférieure à celle prévue mais également de l'absence de prise en compte par le système normatif ministériel de la spécificité du campus d'Orsay (domaine de 250 ha qui s'étend sur 3 communes, 110 bâtiments correspondants à une surface hors œuvre de 350 000 m2, 170 ha d'espaces verts dont un bois classé de 67 ha, 20 km de route, 16 km de tuyauterie de chauffage, 13 km de canalisation d'eau,…). Au regard de l'étendue du campus, les charges induites sont de plus en plus lourdes, le coût du chauffage ayant, en 5 ans, augmenté de 45%, le prix de l'eau de 192% ! Pour l'année 2003, la prévision en fluide pour ce seul campus est de 2,356 M€.

La dotation du ministère ne couvre pas les dépenses obligatoires de l'Université, pourtant limitées aux fluides et aux engagements contractuels.

Aussi, bien qu'ayant adopté le budget primitif 2003 de l'Université, le Conseil d'Administration, devant cette situation de crise, a voté à l'unanimité (moins 1 abstention) une motion adressée au Ministère indiquant : "Si aucun moyen supplémentaire n'est accordé, l'Université Paris-Sud se verra contrainte à une fermeture prolongée en février 2003".

Cette fermeture pourrait intervenir du mardi 11 février au matin au lundi 3 mars au matin, soit durant trois semaines.
Les services de l'Université sont actuellement en train d'étudier les modalités pratiques de la fermeture des bâtiments de l'ensemble de l'Université Paris-Sud déployés sur les sites de Châtenay-Malabry, Sceaux, Kremlin-Bicêtre, Cachan, Orsay, Bures-sur-Yvette et Gif-sur-Yvette.
Cette mesure concernerait 27000 étudiants, 1800 enseignants, 1300 ingénieurs et personnels techniques, administratifs et de service (IATOS), 1200 chercheurs et 900 ingénieurs techniques et administratifs (ITA) des organismes de recherche nationaux (CNRS, INSERM, INRIA, CEA) et 80 personnels de bibliothèque universitaire, soit un total de près de 32300 personnes.

Orsay, le 19 décembre 2002
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Contact Presse :
Brigitte Bourdon - Direction de la Communication - Université Paris-Sud 11
tél. : 01 69 15 51 05 / 06 03 04 20 85, [url=mailto:brigitte.bourdon@presidence.u-psud.fr]brigitte.bourdon@presidence.u-psud.fr[/url]  
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Motion du CA de l'université Paris-Sud
Adoptée le 16/12/02 à l'unanimité (- 1 abstention)



Le conseil d'administration de l'université Paris-Sud, réuni le 16/12/02, a pris connaissance des attributions de dotation générale de fonctionnement (DGF) et d'emplois pour l'année 2003.

Alors que le manque reconnu en DGF est de 1792 k€, la « valorisation de l'attribution » n'est que de 254 k€, et l'attribution supplémentaire pour 2003 n'est que de 134 k€. En matière de fonctionnement, ce budget est porteur de difficultés accrues car l'inflation intervenue sur les services et les fluides l'emporte nettement sur l'augmentation de certains postes de recettes.

En matière de créations d'emplois IATOSS, les 7 emplois prévus ne permettent pas de faire face à l'ampleur des besoins non satisfaits (déficit reconnu pour Paris-Sud : 180 emplois).

Le ministère nous accorde, par ailleurs, la restitution d'un emploi de PRAG qui ne fait que compenser la reprise par le ministère d'un emploi d'assistant, ce qui ne constitue pas une création.

Cette attribution de 8 postes se traduit par une amputation de la DGF ( par rapport à la « valorisation de l'attribution ») d'un montant de 120 k€ (soit 8 fois 15 k€). Le ministère place ainsi l'université dans l'alternative absurde d'un choix entre la pénurie de crédits et la pénurie d'emplois.

La situation difficile de l'université Paris-Sud est encore aggravée par l'inadaptation des critères de financement de l'infrastructure recherche.

Dans son état actuel, l'insuffisance des subventions et des attributions d'emplois met gravement en cause le fonctionnement de l'établissement et la réalisation de ses missions de service public. Si aucun moyen supplémentaire n'est accordé, l'université Paris-Sud se verra contrainte à une fermeture prolongée en février 2003.
 



Même si la fermeture de la faculté n'est pour le moment qu'une menace de la part du CA, il n'en reste pas moins qu'il s'agit d'un scandale. Le gouvernement reprend d'une autre main ce qu'il verse au patronat. Les économies se font dans tous les secteurs qui ne sont pas lucratifs. :rocketwhore: :anim-extermin: . Les amphithéatre ne sont quasimment pas chauffés!! pire que ça, certaines résidence universitaires non plus!! :headonwall: :marteau: :gun2:

Je vous ferais remarquer que les tarifs de l'eau et de l'électricité ont monté en flèche sous le gvt Jospin et que par conséquent, il semblerait que le milieu universtaire ait fermé sa ... sous prétexte que c'était la gauche qui gouvernait. Voilà, bref bientôt on pourra même plus étudier.

Ca plus les attaques en règles dans les lycées pro avec la suppression des fonds sociaux, et sûrement d'autres que j'ignore, mais ça a tout l'air d'être quand une attaque généralisée contre l'éducation.

Commme disait le copain pour Diwan,
l'argent public, pour les services publics!

Oui j'avais eu cette info par un étudiant d'Orsay. Cela me parait dingue.
pelon
 
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Message par gipsy » 16 Jan 2003, 17:45

Je rajouterais l'article paru dans le LO de cette semaine:

a écrit :Université Paris-Sud (Orsay): universités sans crédit

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Juste avant les fêtes de fin d'année, le président de l'Université Paris-Sud a envoyé un courrier à l'ensemble du personnel pour l'informer que, " si aucun moyen supplémentaire n'est accordé, l'Université Paris-Sud se verra contrainte à une fermeture prolongée en février 2003 ". Il ajoutait que " les bâtiments de l'ensemble de l'université pourraient être fermés du mardi 11 février au matin au lundi 3 mars 2003 au matin ".

Autant dire que ce message n'est pas passé inaperçu, d'autant moins que la presse et la télévision régionale s'en sont rapidement fait l'écho.

Comment en est-on arrivé là ? Les dirigeants de l'université incriminent, pêle-mêle, l'augmentation du prix de l'eau, du gaz, de l'électricité, les dépenses de sécurité pour les travaux de remise aux normes des bâtiments, la mise en place d'une équipe de sécurité incendie, les contrats de nettoyage, de gardiennage, d'entretien, d'enlèvement des déchets, et même - et ce n'est sans doute pas innocent - le coût de la restauration des personnels...

Il n'y a pourtant rien là-dedans d'extraordinaire ! 3 000 enseignants et chercheurs ainsi que 2 300 personnels techniques et administratifs travaillent dans les laboratoires et les services, et assurent la formation de 27 000 étudiants... Il faut bien leur fournir les moyens de travailler, les chauffer, assurer leur sécurité, leur permettre de prendre leurs repas sur place. N'importe qui peut comprendre ça mais, semble-t-il, pas l'État. Depuis des années, les réductions de crédits produisent des effets dévastateurs.

Les remèdes imaginés par les dirigeants de l'université sont donc la fermeture. Celle-ci permettrait, d'après son président, d'économiser un million d'euros. Elle comporterait aussi la suppression de certains travaux et des économies sur les heures d'enseignement et les dépenses liées à la pédagogie... En clair, au nom de ce qu'ils considèrent comme une saine gestion, c'est aux étudiants et au personnel qu'ils envisagent de faire payer la facture.

Pour le moment, dans les laboratoires, l'incrédulité domine. La plupart des employés n'imaginent pas que l'on puisse mettre 5 300 personnes en chômage technique et priver de cours 27 000 étudiants. Il s'agit à leurs yeux d'un coup de bluff dans le cadre d'une négociation avec le ministère... Peut-être. Il n'empêche que les problèmes de moyens pour assurer le service d'enseignement et de recherche existent bel et bien.

Certains syndicats sont tentés de mettre ces difficultés sur le dos de ce qu'ils appellent la " spécificité du Campus d'Orsay ", qui s'étend sur des kilomètres carrés. Mais l'insuffisance des crédits concerne toute la recherche (moins 100 millions d'euros cette année), toute l'Éducation nationale et même tous les services publics. Et c'est bien tous ensemble, qu'il faudra se battre pour y remédier.

gipsy
 
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Message par emma-louise » 16 Jan 2003, 18:00

28 janvier grèves dans EN fonçons!!!!!
emma-louise
 
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Message par gipsy » 28 Jan 2003, 16:26

a écrit : 28 janvier grèves dans EN fonçons!!!!!


Eh ben figure toi que comme à son habitude, le corps professoral universitaire n'a pas daigné se rendre à cette manifestation, notamment le milieu prof d'Orsay, qui avait pourtant là l'occasion de se défendre face à la baisse permante de crédits accordés au domaine de la recherche, de personnels...!!!(Il n'y avait sur le campus que les techniciens pour se soucier de tout ça)

Mais non , décidemment les universitaires préfèrent mettre sur pieds une vieille mise en scène médiatique, qui finalement n'a porté aucun fruit. Ah les bonnes vieilles illusions du pacifisme des intellectuels petit bourgeois!!!! :headonwall: :headonwall: :06:

:speech: :speech: :speech: :drink: :beer: :speech: :speech: :speech: :speech: :speech:
gipsy
 
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