
L'extrême gauche prédit un durcissement du climat social
Pour les formations d'extrême gauche qui ont présenté un candidat à la présidentielle, l'affaire est entendue. Le rejet (à 53,4 %) par les électriciens et gaziers du projet visant à réformer le financement de leurs retraites marque un tournant et semble un signe avant-coureur d'un durcissement du climat social.
Lundi 13 janvier, Daniel Gluckstein, le secrétaire national du Parti des travailleurs (PT), formation qui revendique 6 131 militants en 2002 dont 875 adhésions nouvelles, s'est félicité "de ce que le non ait été massif " lors de la consultation, le 9 janvier, du personnel d'EDF-GDF. " Il n'y a rien qui justifie la remise en cause du régime des retraites", a t-il indiqué.
"RISQUE DE CHAOS"
Pour M. Gluckstein, il y a désormais, en effet, "risque de chaos". "On ne passe pas impunément au-dessus des exigences de la démocratie", a-t-il déclaré, en évoquant la décision du gouvernement de mettre en place malgré tout l'accord sur les retraites et d'ouvrir le capital d'EDF. Si le cours actuel, imposé à ses yeux par "l'Europe de Maastricht", n'est pas corrigé, "notre pays peut être entraîné dans une grave crise sociale, politique, institutionnelle", a-t-il prédit. Tout en affirmant ne pas s'en réjouir."La lutte des classes n'est pas le chaos", a t-il conclu.
Lutte ouvrière (LO) a également félicité électriciens et gaziers "qui vont éclairer le chemin de la lutte" contre "toutes les atteintes aux retraites, du privé comme du public". Dans un communiqué, Arlette Laguiller, porte-parole de cette organisation, a estimé que le résultat de la consultation à EDF-GDF n'était "pas encore la déroute, mais une retraite pour le projet commun de la direction et de la quasi-totalité des syndicats – dont la CGT".Parallèllement, Mme Laguiller a fait connaître son intention de venir rencontrer, mardi 14 janvier après-midi, les salariés de Daewoo-Orion de Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle), société placée en redressement judiciaire.
La Ligue communiste révolutionnaire (LCR) a, à son tour, félicité le personnel d'EDF-GDF. Son porte-parole et ancien candidat à la présidentielle, Olivier Besancenot, avait pris parti en faveur du non avant même la tenue de la consultation. Pour la LCR, le gouvernement voudrait imposer "un décembre 1995 à l'envers". Selon cette formation, "les travailleurs des industries électriques et gazières montrent que la bataille pour la retraite à 60 ans, le droit à une retraite entière dès 37,5 ans de cotisation pour le public comme pour le privé ne fait que commencer".
Caroline Monnot
Pour les formations d'extrême gauche qui ont présenté un candidat à la présidentielle, l'affaire est entendue. Le rejet (à 53,4 %) par les électriciens et gaziers du projet visant à réformer le financement de leurs retraites marque un tournant et semble un signe avant-coureur d'un durcissement du climat social.
Lundi 13 janvier, Daniel Gluckstein, le secrétaire national du Parti des travailleurs (PT), formation qui revendique 6 131 militants en 2002 dont 875 adhésions nouvelles, s'est félicité "de ce que le non ait été massif " lors de la consultation, le 9 janvier, du personnel d'EDF-GDF. " Il n'y a rien qui justifie la remise en cause du régime des retraites", a t-il indiqué.
"RISQUE DE CHAOS"
Pour M. Gluckstein, il y a désormais, en effet, "risque de chaos". "On ne passe pas impunément au-dessus des exigences de la démocratie", a-t-il déclaré, en évoquant la décision du gouvernement de mettre en place malgré tout l'accord sur les retraites et d'ouvrir le capital d'EDF. Si le cours actuel, imposé à ses yeux par "l'Europe de Maastricht", n'est pas corrigé, "notre pays peut être entraîné dans une grave crise sociale, politique, institutionnelle", a-t-il prédit. Tout en affirmant ne pas s'en réjouir."La lutte des classes n'est pas le chaos", a t-il conclu.
Lutte ouvrière (LO) a également félicité électriciens et gaziers "qui vont éclairer le chemin de la lutte" contre "toutes les atteintes aux retraites, du privé comme du public". Dans un communiqué, Arlette Laguiller, porte-parole de cette organisation, a estimé que le résultat de la consultation à EDF-GDF n'était "pas encore la déroute, mais une retraite pour le projet commun de la direction et de la quasi-totalité des syndicats – dont la CGT".Parallèllement, Mme Laguiller a fait connaître son intention de venir rencontrer, mardi 14 janvier après-midi, les salariés de Daewoo-Orion de Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle), société placée en redressement judiciaire.
La Ligue communiste révolutionnaire (LCR) a, à son tour, félicité le personnel d'EDF-GDF. Son porte-parole et ancien candidat à la présidentielle, Olivier Besancenot, avait pris parti en faveur du non avant même la tenue de la consultation. Pour la LCR, le gouvernement voudrait imposer "un décembre 1995 à l'envers". Selon cette formation, "les travailleurs des industries électriques et gazières montrent que la bataille pour la retraite à 60 ans, le droit à une retraite entière dès 37,5 ans de cotisation pour le public comme pour le privé ne fait que commencer".
Caroline Monnot