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Message Publié : 11 Mai 2004, 13:22
par mael.monnier
a écrit :
Action directe
Aubron condamnée à mourir en prison ?


Hier, la juridiction régionale de la libération conditionnelle de Douai (Nord) a renvoyé sa décision concernant la demande de suspension de peine de Joëlle Aubron au 28 mai prochain. À l’origine de ce renvoi, les conclusions des rapports des deux médecins chargés d’établir un bilan sur l’état de santé de l’ancienne membre d’Action directe (AD), opérée le 16 mars dernier d’une tumeur cancéreuse au cerveau à l’hôpital de Lille et nécessitant une quarantaine de séances de radiothérapie. A priori, les magistrats souhaiteraient avoir des précisions sur les rapports des Dr Dymny et Marquet (respectivement médecin du travail et médecin légal). L’un d’eux indique ainsi que le " pronostic vital à court terme est engagé entre trois et six mois ", mais ajoute que si les conditions de détention restent correctes, la détenue peut rester en prison.

Une aberration qui revient à donner un blanc-seing à la mort de Joëlle Aubron derrière les barreaux. Et ce, en totale contradiction avec la loi Kouchner relative au droit des malades dont l’article 10 indique : " La suspension peut également être ordonnée (...) pour les condamnés dont il est établi qu’ils sont atteints d’une pathologie engageant le pronostic vital ou que leur état de santé est durablement incompatible avec le maintien en détention. " Le second expert se serait montré plus vague concernant le laps de temps qu’il reste à vivre à Joëlle Aubron qui, en février prochain, aurait pu demander l’accès à une libération conditionnelle après dix-huit années passées en détention. Comme Nathalie Ménigon, Georges Cipriani et Jean-Marc Roullain, condamnés à la perpétuité pour les meurtres du général Audran et de Georges Besse.

Si le second expert s’accorde, avec son confrère, à reconnaître - avec moins de sous-entendus cette fois-ci - que le décès prochain de Joëlle Aubron est irrémédiable, elle devra recouvrer la liberté. Pour mourir dignement. Et Me Chalanset, avocat de Nathalie Ménigon, dont trois demandes ont déjà été rejetées en dépit d’une hémiplégie invalidante, de regretter que " la défense, dans le cadre de la loi Kouchner, n’a pas le pouvoir de demander une expertise contradictoire. Il y a une liste d’experts rattachés à la juridiction, dont nous avons seulement les conclusions sans savoir ce qu’ils ont réellement examiné des dossiers médicaux. C’est très léger ! " De fait, le cancérologue et le neurologue traitants Aubron ne sont pas sollicités. Un écueil supplémentaire pour une loi dont l’application parcimonieuse est déjà assujettie à l’arbitraire.

S. B.
(Source : http://www.humanite.fr/journal/2004-05-11/2004-05-11-393468)

Message Publié : 11 Mai 2004, 17:04
par quijote
Cette décision , je la trouve abjecte ... deux poids, deux mesures : Papon d 'un côté , Menigon , Aubron de l'autre .. pouah!

Message Publié : 11 Mai 2004, 17:22
par Apfelstrudel
Avoir été un collabo de la pire espèce, ça n'empêche personne de rester haut fonctionaire pour continuer le boulot de tuerie ; ça ne suffit pas : il faut bien que la République récompense ses serviteurs les plus zélés. La légion d'honneur, ça aurait paru un peu gros, mais le faire sortir de taule, c'était bien le minimum.
Rien de commun avec le fait de s'attaquer à l'appareil d'état ou au patronat (ce que je n'approuve pas quand c'est de cette manière).

Message Publié : 12 Mai 2004, 14:14
par emma-louise
Qui sont les barbares terroristes en ce cas :cpu: