Reçu par mail
a écrit :Bonsoir,
Veuillez trouver ci-joint le texte d'un courrier que le Collectif 69 de
soutien aux demandeurs d'asile et Sans-Papiers adresse au Préfet de
l'Ain.
Nous vous demandons de reprendre ce courrier, sous cette forme sous une
autre, pour l'envoyer pour votre part (individuellement ou au nom de
votre association ou parti...) à la préfecture de l'Ain.
Il n'y a plus de recours juridique possibles. Seule comptera la
pression que nous exercerons sur la Préfecture concernée.
2 numéros de fax de la préfecture de Bourg : 04 74 32 30 55 et 04 74 32
78 72
2 numéros de téléphone pour le service de la réglementation : 04 74 32
30 66 et le 04 74 32 30 68.
Merci de nous faire savoir ce que vous entreprenez à l'adresse suivante
: [url=mailto:mfrancoi@voila.fr]mfrancoi@voila.fr[/url]
Monsieur le Préfet,
Madame Keita épouse Bakary Keita, de nationalité sénégalaise, et ses
deux enfants de 7 ans et 4 ans et demi nés et scolarisés en France, ont
été arrêtés à leur domicile de Bourg-en-Bresse ce mardi 20 avril à
l'heure de leur départ pour l'école.
Ils se trouvent actuellement tous les trois au Centre de rétention de
Satolas depuis ce 20 avril, et leur rétention vient d'être prolongée
pour 15 jours.
Madame Keita est sous le coup d'un arrêté de conduite à la frontière du
1er juillet 2003, mais elle vivait en France depuis 1996 avec un mari
séjournant en France et en situation régulière depuis 20 ans.
Un dossier de regroupement familial avait été constitué mais son dépôt
non accepté.
Comment est-il possible que 2 enfants nés et scolarisés en France se
trouvent aujourd'hui enfermés dans un centre de rétention alors que le
droit n'autorise ni une telle rétention ni leur reconduite à la
frontière, et avec les traumatismes prévisibles que cela implique ?
Cette situation est totalement contraire aux droits des enfants et à
celui de la vie en famille, comme le serait l'expulsion de Madame Keita
sans ses enfants. Elle est intolérable.
Vous seul pouvez aujourd'hui décider de la libération de cette famille.
Nous vous demandons par la présente de décider d'urgence de cette
libération et d'annuler l'arrêté de conduite à la frontière de Madame Keita,
tout en vous assurant de notre détermination à faire cesser cette
situation inhumaine et inacceptable.
Nous souhaitons que vous répondiez favorablement à notre requête dont
nous vous souhaitons bonne réception.
Veuillez agréer, Monsieur le Préfet, l'expression de nos sincères
salutations.