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Message Publié : 24 Mars 2004, 13:09
par ianovka
Jean-François Mattei parle
d'"euthanasie fœtale"

NOUVELOBS.COM | 24.03.04 | 13:01

Le Mouvement français pour le planning familial s'insurge contre une préface écrite par le ministre de la Santé dans laquelle il qualifie l'interruption médicalisée de grossesse d'"euthanasie fœtale". Le livre en question, "Un enfant pour l'éternité", a été écrit par une femme qui a mis au monde un bébé qu'elle savait condamné.


Le Mouvement français pour le planning familial (MFPF) a reproché, mercredi 24 mars, au ministre de la Santé, Jean-François Mattei, d'avoir écrit la préface du livre d'Isabelle de Mézerac, "Un enfant pour l'éternité", dans laquelle il dénonce "l'euthanasie fœtale".
"Vous exprimez clairement que la vie doit être protégée de sa conception à son terme naturel, vous parlez 'd'euthanasie fœtale'", déplore le MFPF dans un communiqué.
Isabelle de Mézerac a mis au monde, en février 2002, un bébé qu'elle savait atteint d'une maladie fatale et qui n'a survécu qu'une heure après sa naissance. Elle explique son choix dans "Un enfant pour l'éternité" (Editions du Rocher).
"M. Mattei, au nom de qui parlez-vous ? (...) Vous êtes actuellement ministre de la Santé et vos écrits ou paroles ont une portée nationale", souligne le MFPF.

"Nous toutes et tous"

"Vous êtes censé nous représenter toutes et tous, et surtout rappeler la loi sans équivoque", ajoute le MFPF, pour qui "la jurisprudence dit, sans équivoque, que l'embryon n'a pas le statut juridique d'une personne humaine, que le statut d'enfant apparaît à la naissance".
"Non M. Mattei, toutes les femmes ne se sentent pas mères dès que l'ovocyte a rencontré un spermatozoïde", poursuit le Planning familial. "Il n'existe pas d'instinct maternel tout comme il n'existe pas d'ailleurs d'instinct paternel", estime le MFPF.
"Votre silence et la résistance à recevoir les associations qui s'occupent sur le terrain des droits des femmes et particulièrement de leur santé prennent alors leur sens: pour vous, il est incontestable, et la lecture de votre préface le confirme, que les femmes n'existent que si elles sont mères", s'indigne le MFPF.
"Nous voyons mal dans ces conditions comment vous pouvez continuer à gérer la santé publique", conclut-il.