a écrit :2004... année politique
Politique. Quatre élections capitales auront lieu en 2004 : les régionales et les cantonales en mars, les européennes en juin et enfin les sénatoriales en septembre. Premier tour d’horizon des enjeux.
Régionales
21 et 28 mars 2004
Réunion de la dernière chance à droite
Mardi, quelques heures après le bouclage de cette édition, une réunion au sommet doit se tenir entre l’UDF et l’UMP de Rhône-Alpes. Des deux côtés, on sait que le temps presse pour parvenir à une liste d’union. En cas de nouvel échec, Anne-Marie Comparini (UDF) a fixé un ultimatum : “Il faut que lundi 12 janvier tout soit en ordre de marche”, précise une proche. Sinon, il y aura des listes séparées. Mais à l’heure où nous bouclons, la tendance est à une liste d’union. Les deux parties n’ont que ce mot à la bouche et se sont entendues pour essayer de reconduire Anne-Marie Comparini à la présidence, avec le ministre de l’Agriculture, Hervé Gaymard (UMP), comme second.
Sauf que ça coince sérieusement sur la suite de la liste. Les exigences de chaque partie ne sont pas conciliables et il faudra bien que l’une cède à l’autre. Échaudée par cinq années de présidence sans majorité, Comparini ne veut pas, en effet, être l’otage d’un groupe UMP qui aurait plus d’élus que l’UDF. Elle exige donc la parité. “C’est comme si le PC demandait d’avoir le même nombre de sièges que le PS”, lui répond Bernard Accoyer, chargé des élections à l’UMP. Pour sortir de l’impasse, Michel Mercier a proposé “une liste composée de 45 % de candidats UDF, 45 % d’UMP et 10 % de candidats issus de la société civile choisis par les deux”. Mais cela ne satisfait toujours pas le président du groupe UMP à la Région, Emmanuel Hamelin : “Une partie de notre électorat ne l’acceptera pas, alors que l’UDF représente 25 % tout mouillés de chaud dans la Région. On laisse la présidence à l’UDF, c’est beaucoup, ça se monnaie. On n’ira pas au-delà de deux tiers d’élus UMP, un tiers d’UDF.”
Les espoirs de la gaucheÀ gauche, on se prélasse devant cette difficile union à droite, qui pourrait permettre un basculement de la région. Mais la situation n’est pas non plus définitivement clarifiée. Emmené par Jean-Jack Queyranne, le PS a réussi à s’entendre avec le PRG et le PC, les communistes acceptant même une réduction sensible de leur nombre d’élus. Les Verts ont voté le principe d’une liste autonome, ce qui – on le sait – n’a rien “d’irrévocable” chez les écolos. Certains, comme Gilles Buna ne désespère pas de faire l’union dès le premier tour : “Il y aura une initiative pour un référendum militant. Si 10 % des adhérents la signent dans la région, les Verts auront à se prononcer à nouveau sur une liste d’union.”
La gauche croit d’autant plus en sa capacité de remporter la Région qu’il est acquis que le FN sera présent au second tour et provoquera une triangulaire. Menée par Bruno Gollnisch, la formation d’extrême-droite pourrait même réaliser un très bon score. À l’opposé, l’extrême-gauche ne devrait pas jouer outre mesure les trouble-fête : elle a anéanti ses chances de franchir la barre des 10 %, qui permet de se maintenir au second tour, en partant divisée – avec d’un côté l’alliance contestée LO-LCR et de l’autre “À gauche autrement”, avec qui les bébés sectaires d’Arlette refusent toute discussion.
Ca y est, je sui un bébé sectaires.... Vive l'accord LCR LO !