Verts franciliens: union avec le PS

[Louis]

PARIS (AFP) - Les Verts d'Ile-de-France, soit près de 25% des militants Verts nationaux, ont décidé samedi qu'ils se présenteraient dès le premier tour des régionales sur une liste d'union avec le PS, lors d'une assemblée générale à Paris.

Selon certains responsables Verts, cette décision pourrait avoir un effet d'entraînement sur les Verts des régions qui ne se sont pas prononcées ou sont en négociation avec le PS, soit une dizaine de régions. Plusieurs, notamment le Languedoc-Rousillon, deuxième en nombre de militants, doivent se décider au cours du week-end. Jean-Paul Huchon, président de la région et candidat à sa succession, se "félicite profondément de la volonté unitaire de leurs partenaires Verts". Le débat a été animé, avec les huées des uns et les applaudissements des autres. Trois motions se présentaient aux suffrages : une pour l'autonomie au premier tour, une pour l'alliance sous conditions dès le premier tour avec le PS, une pour l'alliance avec le PS. Les socialistes franciliens avaient fait aux Verts des propositions alléchantes : 25% des postes éligibles sur la liste, soit en cas de victoire de la gauche une trentaine d'élus (14 actuellement) et probablement un vice-président de plus, et un programme "très écologisé", de l'aveu même des partisans de l'autonomie. Au premier tour, la motion "autonomie" a obtenu 47,1% des voix, les deux autres respectivement 19,6% et 33,3%. Entre les deux tours ces deux motions se sont unies sur un texte commun. Intitulée "faire de l'Ile-de-France la première éco-région d'Europe", ce texte souligne qu'il ne s'agit "aucunement d'un chèque en blanc" au PS et propose de négocier avec lui un "contrat de mandature" qui, outre les éléments déjà acceptés par le PS, inclut des points en suspens comme la recherche de solutions alternatives à un troisième aéroport en Ile-de-France et des têtes de liste Vertes dans deux départements. Ce texte a obtenu 52,2%, et la motion autonomie 47,8%. "C'est un revers politique", a reconnu Gilles Lemaire, secrétaire national qui avait fait campagne pour l'autonomie. Il a assuré qu'il allait "(se) battre pour que cette liste d'union fasse le meilleur score possible". Pour Denis Baupin, à la tête des partisans de l'union, "les Verts ont fait le choix de la responsabilité pour empêcher Jean-François Copé, le candidat de l'UMP, de remettre en question les projets mis en oeuvre par la majorité de gauche à la région, notamment le tramway". "Notre union sera exigeante", a dit le député de Paris Yves Cochet (pro-union), qui s'est réjoui que les Verts soient reconnus par le PS comme la "deuxième force" en Ile-de-France. Alain Lipietz (pro-autonomie) a reconnu le "coup très fort" du PS. Il a estimé aussi que des électeurs Verts risquaient de se tourner vers la liste LO-LCR, qui pourrait dépasser les 10% nécessaires pour se maintenir au deuxième tour. Yves Contassot (pro-autonomie), soulignait que le vote avait été très différent entre les militants parisiens et ceux des banlieues. "Les Verts des banlieues ont voté pour l'union parce qu'ils ont besoin du soutien du PS pour les cantonales", indiquait l'élu de Paris. A la veille du dernier congrès, en novembre 2002, la majorité actuelle du parti dépassait largement les 50% en IDF. Mais selon les militants, le vote de samedi, loin de définir une recomposition des courants, n'était représentatif que de données particulières à cet enjeu. Les Verts ont choisi leurs porte-parole pour les régionales, Jean-Felix Bernard, président du groupe Verts au conseil régional sortant, et Anne Souyris, militante parisienne.

[pelon]

Entre le PS et LO-LCR, il n'y a plus rien, comme aurait dit Malraux.

[emma-louise]

:w00t: Un morceau de PCF ???? :23: