
CITATION L'absence remarquée de LO
Une question nous est souvent posée : comment la LCR, présente dès le début dans le mouvement altermondialiste, peut-elle s'allier à Lutte ouvrière, qui déserte avec application ce terrain ?.
L'altermondialisation constitue bien une divergence importante entre la LCR et Lutte ouvrière. Divergence d'analyse d'abord : pour LO, il n'y a au fond rien de bien nouveau, le capitalisme ayant porté, dès ses origines, une logique internationale. Pour la LCR, c'est une phase nouvelle qui porte à un niveau inégalé les tendances autrefois embryonnaires du capitalisme : tout devient marchandise, à l'échelle planétaire. Entreprises multinationales et institutions internationales (FMI, OMC) constituent bien une pièce maîtresse du dispositif.
Mais c'est surtout l'approche du mouvement altermondialiste qui fait problème. Pour LO, en s'en prenant à la mondialisation et non au capitalisme, le mouvement se trompe de cible. Au mieux, il reste limité à "un rêve généreux" d'humanisation du capitalisme ; au pire, il est prisonnier des tentations protectionnistes. Pour la LCR, le mouvement altermondialiste n'est évidemment pas homogène. Mais les débats passionnés qui le traversent soulèvent des questions fondamentales qui appellent - c'est notre conviction - des réponses radicales. Bien sûr, les propositions visant simplement à réguler les excès du système, ou à redonner plus de poids dans l'économie à des Etats nationaux eux-mêmes soumis au capitalisme, existent. Mais elles sont loin d'être majoritaires. Depuis Seattle se développe une critique globale du capitalisme comme système mondial, légitimant le débat sur la possibilité d'un "autre monde". C'est un contexte très favorable, dans lequel des réponses anticapitalistes et internationalistes peuvent à nouveau avoir l'écoute de dizaines de milliers d'hommes et de femmes, révoltés par la barbarie du système. A condition que les révolutionnaires abandonnent toute attitude condescendante ou frileuse. Et soient présents, comme une des composantes du mouvement, pour le construire et y mener les débats nécessaires. C'est l'approche de la LCR.
Mais quand il s'agit d'agir concrètement contre les licenciements, les privatisations, le démantèlement des services publics, les attaques contre les retraites ou la Sécurité sociale et pour une autre répartition des richesses, LO et la LCR se retrouvent souvent dans les mobilisations sociales, grèves et manifestations. Ce n'est certes pas suffisant pour bâtir une organisation commune. Mais l'accord en discussion entre la LCR et LO, pour aller ensemble aux élections régionales et européennes de 2004, peut permettre d'offrir un écho maximum à des propositions anticapitalistes radicales, qu'aucune autre liste ne défendra. Quoiqu'en pense LO, c'est aussi, dans un cadre limité (les élections), une contribution à la lutte contre la mondialisation capitaliste...
François Duval[/quote]
CITATION Pour la LCR, c'est une phase nouvelle qui porte à un niveau inégalé les tendances autrefois embryonnaires du capitalisme : tout devient marchandise, à l'échelle planétaire. Entreprises multinationales et institutions internationales (FMI, OMC) constituent bien une pièce maîtresse du dispositif.[/quote]
Faut peut-etre pas exagerer trop quand meme...
Une question nous est souvent posée : comment la LCR, présente dès le début dans le mouvement altermondialiste, peut-elle s'allier à Lutte ouvrière, qui déserte avec application ce terrain ?.
L'altermondialisation constitue bien une divergence importante entre la LCR et Lutte ouvrière. Divergence d'analyse d'abord : pour LO, il n'y a au fond rien de bien nouveau, le capitalisme ayant porté, dès ses origines, une logique internationale. Pour la LCR, c'est une phase nouvelle qui porte à un niveau inégalé les tendances autrefois embryonnaires du capitalisme : tout devient marchandise, à l'échelle planétaire. Entreprises multinationales et institutions internationales (FMI, OMC) constituent bien une pièce maîtresse du dispositif.
Mais c'est surtout l'approche du mouvement altermondialiste qui fait problème. Pour LO, en s'en prenant à la mondialisation et non au capitalisme, le mouvement se trompe de cible. Au mieux, il reste limité à "un rêve généreux" d'humanisation du capitalisme ; au pire, il est prisonnier des tentations protectionnistes. Pour la LCR, le mouvement altermondialiste n'est évidemment pas homogène. Mais les débats passionnés qui le traversent soulèvent des questions fondamentales qui appellent - c'est notre conviction - des réponses radicales. Bien sûr, les propositions visant simplement à réguler les excès du système, ou à redonner plus de poids dans l'économie à des Etats nationaux eux-mêmes soumis au capitalisme, existent. Mais elles sont loin d'être majoritaires. Depuis Seattle se développe une critique globale du capitalisme comme système mondial, légitimant le débat sur la possibilité d'un "autre monde". C'est un contexte très favorable, dans lequel des réponses anticapitalistes et internationalistes peuvent à nouveau avoir l'écoute de dizaines de milliers d'hommes et de femmes, révoltés par la barbarie du système. A condition que les révolutionnaires abandonnent toute attitude condescendante ou frileuse. Et soient présents, comme une des composantes du mouvement, pour le construire et y mener les débats nécessaires. C'est l'approche de la LCR.
Mais quand il s'agit d'agir concrètement contre les licenciements, les privatisations, le démantèlement des services publics, les attaques contre les retraites ou la Sécurité sociale et pour une autre répartition des richesses, LO et la LCR se retrouvent souvent dans les mobilisations sociales, grèves et manifestations. Ce n'est certes pas suffisant pour bâtir une organisation commune. Mais l'accord en discussion entre la LCR et LO, pour aller ensemble aux élections régionales et européennes de 2004, peut permettre d'offrir un écho maximum à des propositions anticapitalistes radicales, qu'aucune autre liste ne défendra. Quoiqu'en pense LO, c'est aussi, dans un cadre limité (les élections), une contribution à la lutte contre la mondialisation capitaliste...
François Duval[/quote]
CITATION Pour la LCR, c'est une phase nouvelle qui porte à un niveau inégalé les tendances autrefois embryonnaires du capitalisme : tout devient marchandise, à l'échelle planétaire. Entreprises multinationales et institutions internationales (FMI, OMC) constituent bien une pièce maîtresse du dispositif.[/quote]
Faut peut-etre pas exagerer trop quand meme...