budget militaire : 32,4 milliards d'euros

Message par pelon » 05 Nov 2003, 13:25

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32,4 milliards d'euros pour la défense
LEMONDE.FR | 05.11.03 | 09h13
La défense est le deuxième budget de l'Etat après l'éducation
Les députés ont adopté dans la nuit de mardi à mercredi le budget de la défense 2004, qui s'élève à 32,4 milliards d'euros, hors pensions, en hausse de 9,2 % pour les crédits d'équipement, l'opposition ayant voté contre.

Durant les débats, la ministre de la défense, Michèle Alliot-Marie, s'est engagée à ce que chaque euro pour la défense soit utilisé au mieux. "Il faut veiller à ce que chaque euro soit le mieux utilisé", a-t-elle déclaré en présentant le deuxième budget de l'Etat derrière l'éducation et le premier budget d'investissement de l'Etat.

Le budget, pensions comprises, s'élève à 41,56 milliards d'euros. Il prévoit la livraison du sous-marin nucléaire lanceur d'engins de nouvelle génération  le Vigilant et de cinq avions de combat Rafale, la commande de missiles M51, de 44 chars AMX et de quatre frégates européennes multi-missions, ainsi que la mise en orbite des satellites Syracuse III et Hélios II.

Il fixe également les effectifs des armées à environ 455 000 personnes, dont 168 000 dans l'armée de terre.

Le ministère prévoit aussi de confier à des sociétés privées la gestion des logements des gendarmes et de ses 25 000 véhicules civils, ainsi que la fourniture d'heures de vol pour la formation initiale des pilotes d'hélicoptères.

UN BUDGET CONTESTÉ

Le responsable défense pour le groupe socialiste, Jean-Michel Boucheron, a relevé qu'au moment où le gouvernement décide d'augmenter de "plus de deux milliards d'euros" le budget de la défense, il "économise 300 millions d'euros en supprimant l'allocation spécifique de solidarité aux plus pauvres d'entre nous".

"Le contraste des chiffres crée un malaise politique, un goût amer, une gêne, d'ailleurs ressentie par quelques éléments éclairés de votre majorité", a ajouté M. Boucheron, pour qui "il faut faire attention que l'augmentation de l'effort de défense dans des périodes socialement difficiles ne crée une fracture dans l'opinion publique".

Hervé Mariton (UMP), membre du groupe des "réformateurs" de l'Assemblée nationale, a jugé début octobre que des économies étaient possibles "même dans les ministères dits sanctuarisés, comme celui de la défense". Quant au rapporteur général du budget de l'Assemblée nationale, Gilles Carrez, il  a proposé en septembre que le ministère de la défense assume le coût de ses opérations extérieures, actuellement financées en loi de finances rectificative.

En outre, aucun des sept députés de la Loire, tous de la majorité gouvernementale, n'a voté ce budget, le plan de restructuration du groupe GIAT prévoyant de supprimer près de 1 500 emplois dans ce département.

Interpellée à plusieurs reprises sur le plan de restructuration de GIAT, Mme Alliot-Marie a assuré que l'Etat jouait son rôle de client, et elle ne s'est pas prononcée sur une demande des syndicats du groupe de "désigner un médiateur pour tenter de renouer le dialogue dans l'entreprise".

A gauche, le rapporteur pour avis de la commission des affaires étrangères, Paul Quilès (PS), a critiqué l'importance des dépenses consacrées à la dissuasion nucléaire et demandé un débat national sur la doctrine nucléaire du pays.

Rappelant que la France consacre chaque année plus de 3 milliards d'euros au nucléaire militaire, M. Quilès a considéré que "la mise en œuvre des nouveaux programmes en cours n'est pas nécessaire pour respecter les grands principes de la doctrine nucléaire de la France".

Avec AFP
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pelon
 
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