augmentation des cotis. mutualistes(10%)

[pelon]

CITATION
Lutte Ouvrière


Après les morts de la canicule, viendront ceux du manque de soins
   
 
vendredi 17 octobre 2003 19h11

Le président de la Mutualité Française vient d'annoncer que d'ici le printemps 2004 les cotisations mutualistes seraient relevées d' environ 10% du fait de tout ce que le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale reporte sur les mutuelles.
Les mesures réactionnaires du gouvernement pour résorber le déficit de la Sécu: hausse de 22% du forfait hospitalier à la charge du patient, moindre remboursement de nombreux médicaments et de la prise en charge des malades après une intervention lourde, vont représenter un milliard d'euros de dépenses supplémentaires pour les mutuelles.
De même, les assurances: les AGF ont déjà relevé leurs tarifs de 3% et AXA en prévoit une de 7 à 10%.
Les mesures gouvernementales reviennent à condamner une grande partie de la population à se soigner moins et pour beaucoup à ne plus se soigner du tout. Cela ne peut se traduire que par une augmentation des maladies, des invalidités et des décès. Le gouvernement pourra toujours dire qu'il n'avait pas prévu, comme il l'a fait pour les décès dus à la canicule.
Il faut noter que les cotisations de Sécu à la charge du patronat n'ont pratiquement pas augmenté en valeur absolue depuis toutes ces années mais, ont même diminué en pourcentages par rapport aux cotisations des salariés. La part des employeurs est passée de 55,16% des cotisations Secu en 1981 à 37,3% en 2001 et à 29,6% en septembre 2003. Et Fillon prévoit en plus une réduction de 110 euros par salarié, ce qui ferait une charge patronale réduite à 21,57 % pour le SMIC.
En 1991, les charges patronales payées à l'URSSAF représentaient 30,10% du salaire brut et, aujourd'hui, elles ne sont que de 21,57% soit 8,53% de moins. Tandis que le salarié paie 1,80 % de plus, sans compter la CSG.
Tout cela s'accompagnant de subventions, de dégrèvements d'impôts de toute sorte, non seulement pour le patronat mais pour les contribuables les plus fortunés c'est à dire les mêmes qui peuvent déduire de leur impôt sur le revenu la paie de leurs domestiques, plus une diminution de cet impôt de 3 %, qui profite le glus, de nouveau, aux revenus les plus élevés.
Ces attaques ne sont pas nouvelles car elles ont commencé et ont continué sous les différents gouvernements de droite et de gauche mais elles sont de plus en plus graves..
Le gouvernement Raffarin, par ces mesures, veut plaire, avant les élections, à la partie la plus réactionnaire de son électorat. Mais il risque de payer cher une telle campagne électorale.  
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