La direction du PS ne souhaite pas

Message par Louis » 13 Oct 2003, 23:17

PARIS (AFP) - Le débat sur l'attitude du PS à l'égard de l'extrême gauche aux régionales a refait surface lundi mais a tourné court, après la proposition du chef de file des Socialistes en Languedoc-Roussillon de lui faire une place au 2e tour.

Le PS "réfléchit" à cette suggestion, qui n'est "pas inintéressante", du maire de Montpellier Georges Frèche, a déclaré son porte-parole, Julien Dray.


Le premier secrétaire du parti, François Hollande, interrogé par l'AFP quelques heures plus tard, a essayé de mettre un terme aux spéculations. Selon lui, "le Languedoc-Roussillon est un cas particulier. Nous n'avons pas de volonté nationale d'entrer dans une telle stratégie".

Lutte ouvrière (LO) et la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) ont, de toute façon, sèchement décliné toute forme de présence sur des listes de gauche.

M. Frèche souhaite réunir sur sa liste, outre les "partenaires traditionnels" du PS, l'extrême-gauche, une force qualifiée de "nécessaire". En cas de succès, il compte lui proposer "un siège avec entière liberté de vote au Conseil régional".

A l'élection présidentielle en 2002, le total des voix des trois candidats d'extrême gauche (Arlette Laguiller, Olivier Besancenot et Daniel Gluckstein) représentait 10,44% des voix.

Seul à gauche, jusqu'à présent, le PCF examine l'hypothèse d'une alliance avec l'extrême gauche.

Les dirigeants du PS répétaient ces dernières semaines qu'ils n'avaient pas "d'exclusive" à l'égard de l'extrême gauche. "C'est celle-ci qui exclut toute alliance avec nous", expliquaient-ils à l'université d'été du PS à La Rochelle.

Dans sa tribune à Libération lundi, Lionel Jospin avait interpellé l'extrême gauche sur sa stratégie en rappelant que "le but de l'action politique reste l'exercice du pouvoir" qui, "en démocratie, se conquiert et se légitime par l'élection". Une manière de placer l'extrême gauche devant ses responsabilités: voter avec la gauche au 2e tour ou ne pas sanctionner la droite.

François Hollande s'est référé au "contexte particulier du Languedoc-Roussillon, où la droite, avec Jacques Blanc, est prête à toutes les alliances avec l'extrême droite, comme elle l'a d'ailleurs déjà fait là-bas". "Autant l'initiative de Georges Frèche n'est pas inintéressante" puisqu'elle oblige l'extrême gauche à clarifier sa position, "autant il n'y a pas de volonté nationale du PS d'entrer dans cette stratégie", a-t-il estimé.

Interrogé par l'AFP, le fabiusien Claude Bartolone s'est insurgé contre tout accord avec l'extrême-gauche.

Olivier Besancenot (LCR) a ironisé sur le "désarroi d'un PS qui s'efforce de redorer son blason à gauche par une manoeuvre politicienne". "Notre réponse est un non à toute proposition de cet ordre", a affirmé de son côté Lutte ouvrière.

"Nous avons la vérification que l'extrême gauche n'est pas dans une logique de battre la droite", a répondu François Hollande.
Louis
 
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