Ps et constitution européenne

Message par pelon » 11 Oct 2003, 11:27

CITATION
Les minoritaires du PS contre le projet de Constitution européenne
LEMONDE.FR | 11.10.03 | 12h13  •  MIS A JOUR LE 11.10.03 | 12h04
L'ensemble des courants minoritaires du Parti socialiste a déposé devant le Conseil national du parti réuni samedi, un texte disant "non" au projet actuel de Constitution européenne.
Baptisé "en attendant, c'est non", le texte réunissant les trois courants minoritaires du PS a été mis au point par le Nouveau Parti socialiste (NPS) d'Arnaud Montebourg et Vincent Peillon, et Nouveau Monde, le courant anti-libéral de Henri Emmanuelli. Il a reçu le soutien de Marc Dolez, le premier secrétaire de la puissante fédération du Nord, a précisé celui-ci à l'AFP. M. Dolez avait réuni 5% des votes au Congrès de Dijon sur une motion axée sur la nécessité de "rendre la parole aux militants". A eux trois, 35% des adhérents du Parti sont représentés.

Selon le document, "les carences de l'état actuel de la construction européenne (...) et le projet de Constitution, après les ratés de l'élargissement, font courir à l'Europe un risque profond en l'entraînant dans une crise qu'elle ne saura maitriser et en favorisant les replis nationalistes qui prospèrent sur ce terreau malsain et préparent d'autres terreurs".

Les signataires estiment que le projet élaboré par la Convention européenne sous l'autorité de Valéry Giscard d'Estaing "consacre le triomphe constitutionnel de l'économie de marché libérale", et "aggrave la confusion des pouvoirs, organisant l'impuissance politique".

"Nous ne pouvons accepter" un tel projet qui "consacre pour longtemps le modèle libéral", a déclaré Marc Dolez. Ce texte entre en concurrence avec celui soumis au CN par la direction et intitulé "Pour l'Europe, les exigences des socialistes".

Pour sa part, le premier secrétaire François Hollande s'est déclaré "surpris que le Président de la République comme le Premier ministre n'expriment rien en termes de volonté européenne et considèrent qu'il n'y a rien à négocier parce qu'il y aurait tout à perdre" au cours de la Conférence intergouvernementale qui débat à Rome du projet de Constitution.

"Il est de l'interêt européen de la France de fixer un certain nombre de principes, de fixer ces priorités et de les faire partager", a-t-il dit.

"Les socialistes sont euro-volontaristes, c'est-à-dire qu'ils veulent que la future Constitution européenne soit le meilleur cadre possible pour la grande Europe", a poursuivi M. Hollande. "Il faut aussi qu'on puisse aussi avoir un autre rêve, celui d'une Europe beaucoup plus solidaire, beaucoup plus forte sur le plan politique, beaucoup plus ferme à l'égard notamment des Etats-Unis et de la mondialisation libérale".

De son côté, l'ancien ministre de l'économie et des finances, Dominique Strauss-Kahn, a proposé samedi l'organisation d'"un référendum interne, le même jour, commun à tous les militants socialistes de l'Union" sur le projet de Constitution européenne.

Avec AFP

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pelon
 
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Message par tk2003 » 11 Oct 2003, 16:44

et dans le monde :

CITATION M. Hollande redoute une percée du "non" à la Constitution dans son parti
LE MONDE | 29.09.03 | 13h37
Le premier secrétaire du PS demande à Jacques Chirac de recevoir toutes les formations politiques.
La question européenne est, pour les socialistes, "identitaire". Comme d'autres, Pierre Mauroy en est convaincu. Et comme chez beaucoup de responsables du PS, l'inquiétude de l'ancien premier ministre grandit. "Si à l'issue du processus, Jacques Chirac soumet le projet de Constitution européenne aux Français, il y a de fortes chances pour que ceux-ci répondent par la négative, exprimant par ce biais leur mécontentement à l'égard du gouvernement", a déclaré M. Mauroy lors du bureau national du PS, le 23 septembre.
"Ce sera pareil pour les militants socialistes", assurait, trois jours plus tard, lors des journées parlementaires du PS à Limoges, Marie-Noëlle Lienemann, secrétaire nationale chargée des entreprises. Cette double crainte rencontre un écho particulièrement vif depuis l'échec du référendum Corse, au mois de juillet, pour lequel le PS s'était engagé en faveur du "oui".
Aussi, les partisans du projet de Constitution européenne ont-ils décidé, sans attendre les résultats de la Conférence intergouvernementale (CIG), de partir en campagne pour préparer les échéances internes. Mardi 30 septembre, un texte sur la position du PS devrait être débattu devant le bureau national avant d'être soumis, le 11 octobre, à un vote du conseil national. Puis les militants seront appelés à trancher lors d'un référendum interne promis par François Hollande. Or, chacun des responsables du parti a pu mesurer dans son entourage, au-delà des clivages et des courants, les réticences que suscite le texte. Dès lors, comment éviter que les lignes de fracture apparues sur la question européenne, au moment du Congrès de Dijon, ne s'agrandissent ? Et comment expliquer aux Français que le projet de Constitution n'est certes pas parfait mais qu'il faut quand même le voter ?
"L'ÈRE DE LA CULPABILISATION"
A Limoges, jeudi 26 septembre, au cours d'un débat consacré à l'Europe et à la mondialisation, les partisans du "oui" n'ont pas ménagé leur peine. "Il faut tenir le discours de la vérité, il faut dire ce qu'apporte la Constitution européenne qui va très au-delà de ce que les gouvernements étaient prêts à avaler, a lancé Olivier Duhamel, député européen. Si nous perdons cette bataille, les gagnants seront les souverainistes et l'empire des Etats-Unis." Bernard Poignant, autre député européen, a renchéri : "En 2003, l'ONU a été ébranlée, l'OMC a été ébranlée. Si nous ébranlons maintenant l'Europe, alors c'est tout ce qu'il y a de multilatéral que nous ébranlerons." Michel Rocard a plaidé pour cet "outil certes un peu lent, ésotérique" qu'est la construction européenne. Son plaidoyer contre "l'unilatéralisme américain" lui a fait faire ce lapsus : "il nous faut cette Constitution américaine, euh, européenne". Mais surtout, M. Rocard a adressé cette "supplique" : "n'emmerdons pas le monde avec une machine institutionnelle à laquelle les Français ne comprennent pas grand-chose".
"On peut rendre un débat constitutionnel aussi passionnant que le comte de Monte-Cristo", l'a sèchement repris Robert Badinter. Pour le sénateur PS des Hauts-de-Seine, "le choix est d'une extraordinaire simplicité : si on dit non, au-delà de l'électrochoc et de la joie des journaux américains, nous aurons la pire des solutions : l'Europe à 25 et le Traité de Nice". En émettant des doutes sur le fait que le cadre institutionnel proposé "permette de mettre en œuvre une politique de gauche", Harlem Désir, député européen proche de Julien Dray, s'est trouvé bien seul à défendre un point de vue nuancé. Présent dans la salle, Arnaud Montebourg, cofondateur du courant minoritaire Nouveau Parti socialiste (NPS) n'a soufflé mot. "On est entrés dans l'ère de la culpabilisation", s'est-il contenté d'ironiser à la sortie. Le député de Saône-et-Loire prépare cependant un texte commun avec l'autre courant minoritaire, Nouveau Monde, sur la ligne du "non" (Le Monde du 26 septembre).
Dans ce contexte, François Hollande tente une solution médiane : tout en soulignant les "avancées" du projet, il réclame que des "objectifs soient portés par les autorités françaises" lors de la CIG, notamment sur la coordination des politiques économiques, les services publics ou encore l'exception culturelle. A cette fin, le premier secrétaire du PS a demandé à Jacques Chirac de recevoir toutes les formations politiques. Vendredi, à Limoges, il s'est aussi fait l'écho de la ligne défendue par les partisans du oui : le texte n'empêche pas la création d'une Europe "d'avant-garde" qui s'engagerait dans "une démarche clairement fédérale".
"Pour l'instant sa position est parfaite, mais il faudra bien trancher. En fait, Hollande joue très gros sur cette question européenne", jugeait, à la sortie, Jean-Pierre Sueur, sénateur du Loiret.
Isabelle Mandraud
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Le ps est pour. Lo n'est pas contre.
tk2003
 
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Message par tk2003 » 11 Oct 2003, 19:22

CITATION Comment citer de tels articles ("Hollande redoute la percée du non") et dire "le PS est pour" alors qu'à l'évidence près de la moitié de ce parti est contre le projet de constitution? Ce n'est pas un compte-rendu très objectif. [/quote]

On verra bien comment ceux qui ont appelé à voter pour Maastricht se battrons contre cette constitution. Vu l'enjeu, non seulement je ne te devrais plus de bière, mais tu me devras un bistrot entier...

Alors, il y aurait de forte réticence? Tu m'étonnes. Et après? Car pour qu'il y ai une attitude différente qu'un méga oui comme pour maastricht, encore faudrait-il que les masses s'en melle. Dans ton lieu de travail, wolf, il y en a qui se préoccupe de ce que va faire le PS? A mon avis il s'en tape et les soc vont nous faire une belle campagne pour le oui.
tk2003
 
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Message par tk2003 » 11 Oct 2003, 19:30

pour ceux que ca intéresse, voici le texte du nps et de nouveau monde sur la constitution européenne, en pièce jointe.
Ce sont les mêmes qui signe ce texte pourri qui ont mis en place la réforme ECTS dans les facs et qui ont siégé dans le gouvernement de la gauche plurielle. Des gens biens quoi.

nmnps_constit
tk2003
 
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Message par tk2003 » 12 Oct 2003, 10:31

CITATION Mais toi, qui es comme moi pour le rejet de cette constitution, comment pourrais-tu ne pas te féliciter que le PS se prononce contre, même avec des arguments pourris (ils n'en n'ont pas d'autre de toute façon)? Je ne comprends pas. [/quote]

on verra bien au moment du référundum!
Quant aux arguments, oui ca compte. Si tu expliques que la constitution n'est pas assez européenne ou qu'elle est inodore, et bien oui, tu contribus à la propagande pour le oui. Si tu n'expliques pas ce qu'est vraiment cette consitution, comment mobiliser pour lui barrer la route?
tk2003
 
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