Sanctionnés pour délit de pédagogie

[Valiere]

Sanctionnés pour délit de pédagogie

Alors que plusieurs rapports ont mis en doute l'efficacité des dernières réformes du ministère de l’Éducation nationale, des pressions et des sanctions continuent de s’abattre sur les enseignants en résistance.
Des sanctions non médiatiques mais d’autant plus pernicieuses ! Combien d’enseignants voient-ils ainsi leur carrière malmenée ?
Deux enseignants membres de l’ICEM sont ainsi sanctionnés :

<!--[if !supportLists]-->- <!--[endif]-->En Tarn-et-Garonne, l'Inspecteur d'Académie a demandé une évaluation du travail fourni par Ninon Bivès. Il a co-rédigé et noté le rapport d’inspection avec une note si basse qu'elle ne s'inscrit même pas dans la grille départementale de notation. Pourtant, même une lecture attentive du rapport ne donne aucun élément pouvant la justifier.

<!--[if !supportLists]-->- <!--[endif]-->En Loire-Atlantique, François Le Ménahèze, directeur d’école, qui était détaché auprès des IUFM des Pays de la Loire en tant que formateur en temps partagé, s’est vu refuser le renouvellement de ce poste dans « l’intérêt du service », mais surtout « compte tenu de sa manière de servir et notamment son refus d’appliquer les instructions nationales. »

Ces deux enseignants se consacrent à l’éducation depuis de nombreuses années et ont choisi d’enseigner à l’école publique avec un investissement reconnu. Ils ont choisi la pédagogie Freinet car pour eux, elle permet à tous les enfants quels que soient leur culture, leur milieu social, leur pays… d’apprendre, de comprendre, de créer, de s’exprimer dans le respect des valeurs que cette pédagogie porte (liberté, fraternité, égalité, dignité, compréhension, coopération… ).
Mais, depuis 2008, les réformes vont à l’encontre des principes et de la philosophie humaniste de la pédagogie Freinet. Voilà pourquoi ces deux enseignants s’y opposent en leur âme et conscience. Ils résistent et refusent d’appliquer les mesures qui vont à l’encontre de l’intérêt de l’enfant : évaluations qui discriminent et découragent, aide personnalisée qui stigmatise et exclut, temps d’enseignement qui se réduit et fatigue… Souffrance et désespérance sont le lot quotidien de nombreux enfants et de leur famille et ceci dès l’école maternelle. Comment pourront-ils se projeter dans une scolarité qui les rejettent
Ces deux enseignants ne sont pas seuls : beaucoup, malgré les instructions officielles, continuent de mettre en œuvre une pédagogie émancipatrice et accueillante pour tous les enfants.
Ces enseignants qui résistent et mettent en place d’autres pratiques, servent l’école publique et donnent toute sa valeur au mot « pédagogie ».

Écoutons-les, faisons-les connaître, valorisons leurs actions, pour qu’ils soient des fers de lance plutôt que des boucs émissaires !

Le Comité d’Animation de l’ICEM-Pédagogie Freinet

Le 30 septembre 2010

[Crockette]

bon bravo sur ton post car je vais pouvoir enfin m'exprimer sur une fait social évident :

aujourd'hui les profs et les instits soumis à une hiérarchie omniprésente et à une pression des notes (quel système infantilisant..d'ailleurs pour des personnes qui ont la confiance de l'Etat pour éduquer les enfants) pour leur déroulement de leur carrière, sont chargés de transmettre des valeurs basées sur le mérite, l'individualisation des recherches, la glorification de snotes, la stigmatisation passive des moins "doués", la sacralisation d'une seule et unique voie pour transmettre des savoirs...


bref tout l'inverse de la pédagogie FREINET !!!! qui se vouait à des études en groupe, au développement de la solidarité entre élèves, à la mise en place de coopératives, à l'écoute des attentes des élèves...etc, etc. au gout pourla recherche.

aujourd'hui nous assistons bien à la mise en place (avec l'accord passif voir carriériste d'une majorité de profs) d'une pédagogie qui repose sur la sélection des plus doués, des plus méritants au détriment (dela majorité) des autres enfants.
d'ailleurs Valière je souhaiterais bien qu'on discute sur la nature de cette pédagogie
qui s'étale partout ds l'éducation nationale..selon les cahiers pédagogiques (site tenu par des profs) aujourd'hui la pédagogie consiste à faire faire aux élèves une quantité d'exercices qui sont coupés de la réalité quotidienne..les élèves n'arrivent donc pas à voir l'utilité, le sens de ce que les profs leur demandent, encore une fois tout l'inverse d'une pédagogie à la Freinet, mais aussi tout l'inverse d'une pédagogie à la Antoine de la Garanderie oserais je dire. :33:
Un élève appredn (Carl Rogers) si et seulement si, il sait mobiliser ses capacités cognitives mais aussi affectives...les profs doivent donner envie aux élèves d'apprendre...pas seulement pour faire un métier bien payé !

[Valiere]

Je suis d'accord avec toi sur l'absence de sens de ce qui est enseigné et sur d'autres problèmes : seules les facultés intellectuelles "pures" sont sollicitées par l'enseignant.
J'ai mis ce post parce qu'il y a trente ans prenait fin un refus collectif d'inspection que j'avais lancé avec une dizaines de camarades et aujourd'hui on n'est est plus là...Le système s'est installé et dégradé

[Crockette]

ben oui...c'est comme pour les travailleurs sociaux, sur le compte de l'argent public, les employeurs les soumettent (avec la passivité des collectivité territoriales de gauche...) à des entretiens de développement des compétences, ce n'est ni plus ni moins qu'un cheval de troie (du management capitaliste étatsunien) pour obliger les travailleurs sociaux à biens se comporter avec leurs employeurs, à ne pas trop raler etc.

et comme Christophe Dejours le souligne, ce sentretiens avec le temps se transformeront en évaluation individuelle, et la compétition entre travailleurs sociaux pour leur déroulement de carrière et leur petite prime variable sera installée, un peu comme chez les profs...

Bourdieu en avait parlé, tous les espaces sociaux professionnels, politiques, économiques, institutionnels etc, sont régis et organisés pour écraser les gens sous le dogme capitaliste libérale...

tous ceux du bas de l'échelle doivent courber l'échine...face à leur hiérachie.leçon n°1.



d'un point de vue sociétal, c'ets dingue que des profs diplomés d'Etat comme des travailleurs sociaux diplomés d'Etat, doivent chaque année prouver à leur hiérarchie qu'ils sont compétents..et qu'ils méritent de bonnes notes...pour avoir leur "no-nos" à la fin de l'année; c'est aliénant et infantilisant ce système
d'ailleur spourquoi le semployeurs seraient compétents pour évaluer les compétences de "leurs" salariés ??? avec toutes les "lumières" qui a chez les profs, (philippe Meirieu par exemple) yen a pas un qui est capable de poser cette question ? :dry:

ds quel contexte les enfants sont éduqués... :headonwall:

[Gédéon Bourbaki]

y en a mare de tout' cettte notassion des élèv cé movais poure la solydaritait,en + sa empêch d'innové, alor k on songeasse à tout les fakulté dinnovement des "mauvé" elèves, surtout dans l'ortograph. Com je dis toujours au prophesseurs de ma fylle, faut pas lui mettre mauvaize notation, parse quelle est gentye, et vous la vexait. Plus tard, elle veut faire du pilotage en avion, ça sra une excellent pilote d'Airbus mêm si elle est nulle en class, parse qu elle innov en matièr de grammair et quel sé bien copéré en bonne camarade, elle sé très bien copié par exempl, laicez fair les vrés pédagogs, merde !

[Quidam]

Ce qu'ont semé Freinet et tous les instits qui ont travaillé dans son sillage n'est pas perdu. Ces idées vivent, encore. Ma petite fille a été accueillie dans le 18 ème arrondissement en CM1 par une instit qui leur a parlé du Conseil, des lois. Cette instit leur a donné à tou-te-s des fonctions ("des métiers" comme dit ma petite fille). A l'évidence l'école n'est pas que le lieu d'apprentissage et d'acquisition de savoirs plus ou moins abstraits mais aussi pour cette instit et ses élèves, un lieu où l'on vit ensemble avec toute les dimensions affectives et violentes que ça recouvre.
Pour moi l'école c'est la transformation de "graines de lits" en "citoyens".

[Faber]

y en a mare de tout' cettte notassion des élèv cé movais poure la solydaritait,en + sa empêch d'innové, alor k on songeasse à tout les fakulté dinnovement des "mauvé" elèves, surtout dans l'ortograph. Com je dis toujours au prophesseurs de ma fylle, faut pas lui mettre mauvaize notation, parse quelle est gentye, et vous la vexait. Plus tard, elle veut faire du pilotage en avion, ça sra une excellent pilote d'Airbus mêm si elle est nulle en class, parse qu elle innov en matièr de grammair et quel sé bien copéré en bonne camarade, elle sé très bien copié par exempl, laicez fair les vrés pédagogs, merde !

Amusant ce mépris de classe... Et à part cette petite saillie ridicule et (probablement) corporatiste, c'est quoi la justification pédagogique de la notation dès le CP ?

[Crockette]

gédéon Bourbaki cest du vrai foutage de gueule...

ya aucun autre commentaire à faire, sur ta condescendance de petit bourgeois qui se fou de ceux du bas de l'échelle...

comme le disait Bourdieu la violence symbolique de classe sociale s'est exprimée dans toute sa splendeur...en montrant ds ton post que ton capital culturel est largement supérieur au mien... :wavey: du moins sur la grammaire. :sleep:

[Zelda]

On se calme les Zamis ?

1) Je ne crois pas du tout que Gédéon visait Crockette, qui n'a je crois, aucun problème particulier avec l'orthographe, la grammaire et tutti quanti...

2) Si je me souviens bien, gédéon n'est pas prof du tout. C'est son droit non, d'avoir un avis en tant que parent d'élève ?

Quels que soient vos opinions (personnellement, je n'en ai pas sur le sujet), on peut discuter un peu cool ? Et si on s'engueule en tout cas, restons strictement sur le sujet et ne prêtons pas de noirs dessins à Gédéon.

[Bertrand]

Bien d'accord avec Zelda.
Je crois même que l'avis donné par Gédéon n'a pas forcément à voir avec l'orthographe.