AZF Douste-Blazy hué

Message par ianovka » 21 Sep 2003, 14:54

CITATION Philippe Douste-Blazy se fait huer par les victimes
NOUVELOBS.COM | 21.09.03 | 15:39

Les commémorations du deuxième anniversaire de la catastrophe, qui avait fait 30 morts et plus de 10.000 blessés à Toulouse, ont été perturbées. Le maire de la ville a été chahuté par les associations de victimes.

 
Quelques centaines de personnes se sont rassemblées dimanche matin dans un quartier sinistré de Toulouse, situé non loin de l'usine d'AZF, pour commémorer le deuxième anniversaire de l'explosion de cette usine d'engrais. Venu déposer une gerbe de fleur au "Rond-point du 21-Septembre", le maire Philippe Douste-Blazy a été pris à partie par les participants et a dû quitter précipitamment les lieux.
De leur côté, le personnel de l'usine et leurs familles se sont recueillis dans l'enceinte de l'usine d'AZF pour rendre hommage aux 30 personnes qui ont péri dans la catastrophe.
Au rond-point, les participants ont été particulièrement choqués de la présence policière et notamment celle de plusieurs cars de CRS. Nombre d'entre eux avaient déjà difficilement accepté la présence annoncée du maire et de ses conseillers municipaux à la commémoration. Dès son arrivée à 10h, celui-ci a donc été contraint à partir sous les huées.
"Nous sommes venus tous les 21 de chaque mois depuis deux ans. C'est notre lieu de recueillement, notre jardin, et nous n'acceptons pas que le maire vienne faire sa pub, sans y avoir été invité", a réagi Alain Marcom, membre du collectif "Plus jamais ça" du quartier Croix-de-Pierre.

Rabroué par la foule

Après plusieurs discours de membres d'associations de sinistrés et une minute de silence et de recueillement, les participants se sont dirigés en cortège vers les bords de la Garonne où se tient depuis vendredi un forum associatif sur les pollutions industrielles.
Plusieurs sinistrés arboraient des drapeaux aux couleurs orange, rouge et noire, symboles des catastrophes de Toulouse, de la Galice (pétrolier "Prestige") et de Bhopal (explosion de l'usine Union Carbide qui fit plus de 15.000 morts en décembre 1984 en Inde).
Pour marquer ce deuxième anniversaire de la catastrophe d'AZF qui a fait 30 morts et plus de 10.000 blessés, les cloches de la ville ont sonné à 10h17 pour marquer l'heure de l'explosion de l'usine.
Rabroué par la foule au Rond-point du 21-Septembre et essuyant sifflets et huées, M. Douste-Blazy s'est pour sa part rendu à 10h30 à une messe célébrée en hommage aux victimes de la catastrophe dans une église proche du quartier Croix-de-Pierre. AP[/quote]
"Le capital est une force internationale. Il faut, pour la vaincre, l'union internationale, la fraternité internationale des ouvriers." Lénine
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Message par ianovka » 21 Sep 2003, 14:57

CITATION
M. Douste-Blazy hué lors de la commémoration de l'explosion d'AZF
LEMONDE.FR | 21.09.03 | 15h28   •  MIS A JOUR LE 21.09.03 | 15h49

Les relations entre le député-maire de Toulouse et les associations de sinistrés sont particulièrement tendues depuis le vote, en mars 2003, d'une résolution du conseil municipal autorisant le financement de bâtiments municipaux dans les quartiers sinistrés avec le reliquat des dons versés à la mairie pour les sinistrés.
Le député-maire de Toulouse Philippe Douste-Blazy (UMP) a été violemment pris à parti dimanche 21 septembre lors de la cérémonie commémorant le deuxième anniversaire de la catastrophe de l'usine AZF.

Arrivé en voiture vers 10 heures au rond-point du 21 septembre, situé dans un quartier frappé par l'explosion du 21 septembre 2001, M.  Douste-Blazy a été accueilli par les huées d'une partie des quelque 300 personnes réunies sur place à l'appel des associations de victimes. "Dehors", "dehors les voleurs" "ouste Douste !", criaient les manifestants.

Après avoir déposé une gerbe à la mémoire des 30 morts et des milliers de blessés provoqués par l'explosion et s'être recueilli quelques secondes face à des manifestants qui lui tournaient ostensiblement le dos, le maire de Toulouse a précipitamment quitté le rond-point, dans la bousculade, sans prononcer l'allocution qui était prévue ni observer de minute de silence.

"Nous étions venus ici pour un moment de recueillement et de partage et nous sommes accueillis par les CRS. C'est une honte !", a déploré, très en colère, le président de l'association des sinistrés du 21 septembre, Frédéric Arrou, pointant du doigt la quinzaine de véhicules de CRS déployés à quelques dizaines de mètres du lieu de la cérémonie.

"Nous ne sommes ni des voyous, ni des casseurs", a renchéri Michel Lasserre, qui préside une association regroupant artisans et commerçants sinistrés. "Cela montre dans quel mépris nous tient la municipalité".

"C'EST L'EXTRÊME-GAUCHE"

"Je regrette avec tous les Toulousains qu'une poignée de trente personnes n'ait pas eu la dignité de se recueillir à la mémoire des morts", a ensuite déclaré Philippe Douste-Blazy. Et de poursuivre : "Toutes les personnes présentes ont été choquées par ce manque de dignité. (...) Je pense que 99,9 % des Toulousains, au-delà de tout clivage, se recueillent ensemble, à la mémoire des morts et des victimes. C'est ce que nous faisons pendant toute la journée dans un climat de sérénité".

"C'est l'extrême-gauche qui manipule le désespoir des gens", a pour sa part commenté un des adjoints au maire, Jean-Luc Moudenc, en faisant allusion à l'appartenance politique de plusieurs représentants des sinistrés.

Les relations entre M. Douste-Blazy et les associations de sinistrés sont particulièrement tendues depuis le vote, en mars 2003, d'une résolution du conseil municipal autorisant le financement de bâtiments municipaux dans les quartiers sinistrés avec le reliquat, d'un montant de 3,873 millions d'euros, des dons versés à la mairie pour les sinistrés.

Face au tollé des associations, pour qui de nombreuses victimes n'ont toujours pas été indemnisées correctement, le maire a suspendu cette délibération en juin. Mais l'affaire a laissé des traces. "Je ne supporte pas que ces gens fassent semblant d'être de notre côté alors qu'ils sont responsables de la situation", a estimé Jean-François Grelier, ancien responsable de l'ex-collectif des "sans-fenêtres".


A quelques centaines de mètres du rond-point, les familles des salariés d'AZF victimes de la catastrophe se sont réunies, comme l'an dernier, sur le site de l'usine dévastée, à l'écart des autres sinistrés.

Avec AFP[/quote]
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Message par faupatronim » 22 Sep 2003, 10:18

CITATION (La dépêche du midi @ 22 septembre 2003)
TOULOUSE - ANNIVERSAIRE - DÉPÔT DE GERBE AU PAS DE COURSE - « INVITÉE » CONTROVERSÉE : UNE DEMI-COMPAGNIE DE CRS

AZF : une cérémonie sous les huées


Drôle de cérémonie du souvenir hier matin à Toulouse, pour le second anniversaire de la catastrophe de l'usine AZF. Le député-maire Philippe Douste-Blazy n'est resté que deux à trois minutes sur place, juste le temps de déposer une gerbe, solidement encadré par les membres de son équipe municipale, sous les huées de plusieurs dizaines de personnes.

Les associations de sinistrés voyaient déjà d'un mauvais œil « l'appropriation » par la mairie de leur cérémonie commémorative. Depuis deux ans, chaque 21 du mois, elles organisent en effet une manifestation au carrefour formé par les routes de Seysses et de Muret, au lieudit la Pointe. Ce lieu de recueillement, avec son petit jardin central, elles se le sont appropriées. A leur demande, la mairie l'a d'ailleurs appelé carrefour du « 21 septembre 2001 ».

« Mais tout se serait bien passé, raconte Martine Michard, porte-parole du collectif « Plus jamais ça ici et ailleurs », s'il n'y avait eu les CRS ».

Lorsque les sinistrés sont arrivés sur les lieux de la commémoration, ils ont en effet constaté la présence d'une quinzaine de cars de CRS stationnés à deux pas du carrefour sur la route de Seysses.

Alors les commentaires sont allés bon train. » Les prenait-on pour des voyous, tous ces gens qui avaient souffert parfois dans leur chair de l'explosion AZF et qui tous n'ont pas encore été dédommagés ? ».

Devant plusieurs dizaines de journalistes de la presse écrite, parlée et télévisée, les responsables d'associations et de simples membres, ont dit leur surprise, leur colère, leur désespoir. Et le ton a monté.

Prudemment, les élus toulousains sont restés sur le trottoir dans l'attente de leur chef de file évidemment alerté depuis longtemps sur l'évolution de la situation.

Lorsque le député-maire est arrivé, il a été accueilli d'emblée par des huées, des sifflets et bientôt des insultes. » Dehors, dehors les voleurs ! », « Ouste-Douste ! », « Votre présence est un scandale ! ».

Crispé mais sans se démonter, Philippe Douste-Blazy a pris la gerbe tendue par ses collègues du conseil municipal et l'a déposée près de la plaque scellée dans « le petit jardin du souvenir ».

Il s'est ensuite dirigé vers sa voiture sans prononcer l'allocution qu'il avait préparée pour la circonstance, pour se rendre à la messe concélébrée par Mgr Marcus dans l'église fraîchement réparée et rénovée de la paroisse Saint-François Xavier, à quelques dizaines de mètres du rond point de la Croix-de-Pierre.

Pendant ce temps, les représentants de diverses associations de sinistrés et de syndicats déposaient leurs gerbes et prenaient la parole pour dire leur émotion et pour rappeler leur combat depuis deux ans. En cortège et à pied, les participants se sont ensuite rendus à la prairie des Filtres où se tenait depuis trois jours le forum du citoyen averti et résistant organisé par le collectif « Plus jamais ça, ici et ailleurs ».

En tout cas, l'incident d'hier marque le climat tendu qui prévaut toujours dans les quartiers sinistrés.


Jean-Michel LAMOTTE




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« C'est la faute à l'extrême-gauche »

Au sortir de la messe célébrée dans l'église Saint-François Xavier, Philippe Douste-Blazy a déclaré qu'il avait reçu le réconfort de nombreux Toulousains. »Beaucoup de gens m'ont dit qu'ils étaient horrifiés, choqués par ce qui s'était passé devant la stèle du rond point du 21-Septembre 2001. C'est aussi ce que regretteront 99,99% des Toulousains. Il n'y avait en effet qu'une poignée de vingt-cinq personnes qui a manifesté, en ne respectant donc pas les morts d'AZF.

Je condamne fortement le comportement inadmissible et choquant des responsables des partis d'extrême-gauche qui sont à l'origine d'agissements aussi méprisables».

Ce dernier argument avait déjà été énoncé par son adjoint, Jean-Luc Moudenc, après le dépôt de gerbes. »C'est l'extrême gauche qui manipule le désespoir des gens»avait-il dit.




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Les raisons de la colère

Philippe Douste-Blazy voit dans le dérapage d'hier une manipulation des partis d'extrême-gauche. Les participants invoquent quant à eux, dans un premier temps, la présence des CRS.

A ce sujet, le directeur de cabinet du préfet nous a indiqué hier soir que la préfecture avait préféré prendre des précautions pour parer à d'éventuels risques de troubles publics. « Mais il n'y avait qu'une demi-compagnie de CRS… et ils ne sont pas intervenus. Quand on ne prend pas de précautions, on nous le reproche aussi ! ». Interrogé à ce sujet le matin même, le député-maire avait dit qu'il n'était pas au courant de la venue des CRS. » Ce n'est pas moi qui les avait invités ! ».


« Il s'accapare notre jardin et les dons »

Les raisons de la tension qui règne depuis longtemps entre les associations de sinistrés et la mairie sont nombreuses. Martine Michard, porte parole du collectif « Plus jamais ça » avance d'abord le fait que la mairie veut s'approprier leur jardin du souvenir, leur carrefour. » Nous sommes choqués chaque fois qu'un châtelain vient l'occuper sans rien nous demander » explique-t-elle.

Mais l'autre raison est moins anecdotique. Les associations n'ont pas admis le fait que la mairie veuille faire réparer des bâtiments communaux avec les dons faits aux sinistrés, alors que certains n'ont pas encore été indemnisés. Une délibération qui avait été prise au printemps et qui a été gelée sur intervention des associations.




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Le discours que n'a pu lire Douste-Blazy

Extraits du discours que Philippe Douste-Blazy avait préparé pour la commémoration d'hier.

Bientôt un monument

« Un monument viendra bientôt ajouter au rond point du 21-Septembre le corps de la mémoire ».

indemnisation

« L'indemnisation des victimes reste une priorité de la municipalité. L'objectif de la commission réunissant élus municipaux et associations de sinistrés est de ne laisser personne sur le bord du chemin, l'objectif étant d'assurer la meilleure indemnisation possible à tous les sinistrés et répondre à tous les cas de détresse personnelle ».


cicatrices urbaines

« Sur la tragédie d'il y a deux ans nous devons construire un nouveau destin. C 'est l'engagement prioritaire de la municipalité : les cicatrices urbaines de l'explosion disparaissent enfin de notre paysage, tous les équipements communaux sont réparés, les grands équipements sportifs et culturels peuvent à nouveau être utilisés. Le Palais des Sports sera reconstruit au même endroit ; la tour d'AZF, mémoire douloureuse, permanente et pathétique du drame est en cours de démolition ».

rebond économique

« Le rebond économique de l'après AZF est amorcé : avec la création de la Cité des Biotechnologies, celle d'une cancéropôle, ainsi qu'avec l'aboutissement de plusieurs projets autour desquels nous nous retrouverons bientôt ».





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Humeur

Avait-on vraiment besoin d'envoyer les forces de l'ordre en faction, hier matin au Rond-Point du 21-Septembre ? Face à quelle menace? En prévention de qui et de quoi ? Si cette discutable décision d'imposer une présence policière (trop visible et de toute façon intempestive) ne s'était pas appliquée dans un temps aussi solennel et émouvant pour Toulouse que celui de la journée du souvenir d'AZF, on pourrait en rire.

Car considérer que ce rassemblement voué au recueillement devait être accompagné de mesures d'ordinaire réservées aux émeutes, avouons que c'est lancer le bouchon de la précaution un peu loin.

À moins que l'on ait estimé, dans on ne sait quel cercle toulousain hautement décideur (et donc réputé bien renseigné), que les gens qui allaient venir se recueillir étaient eux-mêmes (ou leurs proches et amis), assimilables à de dangereux délinquants. On pourra chercher longtemps ce qui a motivé ce déploiement excessif de "sécurité", deux ans après un triste jour où celle qu'une ville entière était en droit d'attendre, a dramatiquement fait défaut. Tout cela est fort dommage, surtout quand on sait que cette matinée devait être l'occasion de sceller une heureuse et indispensable réconciliation entre salariés et sinistrés. Il y a des fautes qui sont pires que des erreurs mais on espère tout de même que ce fâcheux incident ne soit pas le révélateur de rapports méfiants et soupçonneux que l'autorité entendrait désormais entretenir avec « la France d'en bas ». Fût-elle en colère.

Jean-Jacques ROUCH.
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faupatronim
 
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Message par faupatronim » 24 Sep 2003, 10:21

CITATION (La dépêche du midi @ 24 septembre 2003)
AZF : les réactions après le clash du 21

Le rond-point du 21-Septembre devait être un lieu de recueillement, dimanche, pour toutes les victimes d'AZF. Plusieurs familles endeuillées avaient prévu de se retrouver là pour penser à leurs proches disparus. Mais la présence sur les lieux de quinze cars de CRS a mis le feu au poudre, Philippe Douste-Blazy essuyant ensuite les foudres d'une trentaine de sinistrés en colère.

Il n'y a pas eu de discours donc pour le maire de Toulouse. Mais pire que ça, il reste le goût amer laissé par un rendez-vous manqué. Un impair qui suscite aujourd'hui encore de nombreuses réactions.




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Géraldine MacKie: « Les victimes ne sont pas là pour servir de vitrine à un parti »

-La présidente de l'association Vivre après l'explosion de l'AZF ne décolère pas depuis dimanche : « Je regrette infiniment tous ces débordements de toute part. Je trouve surtout lamentable de ne pas avoir pu me recueillir en paix avec ma famille. Les victimes ne sont pas une vitrine pour un parti politique. Nous ne sommes pas non plus des révolutionnaires. Nous voulons simplement l'application de nos droits. Je ne comprends pas cette polémique. On peut bien ne pas être d'accord sans pour autant en faire une affaire politique. En tout cas moi, j'en ai marre qu'on me récupère à droite à gauche, marre de cette pression qui ne sert qu'à diviser les gens. Je constate qu'on a eu un gouvernement de gauche, maintenant un gouvernement de droite, et qu'on a eu les mêmes problèmes avec les deux. Je suis écœurée de tout ça. Ce qui s'est passé est complètement indigne. ça ne respecte pas les familles endeuillées. On apporte quoi comme signe de réconfort et de partage comme ça ? Pour moi, c'est une douleur de plus de voir cette incapacité à se rassembler en tant qu'êtres humains. »




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AZF - Mémoire et solidarité : « C'est la mémoire des morts qui a été bafouée »

-L'association AZF - Mémoire et solidarité qui regroupe beaucoup d'anciens salariés exprime son désapointement : « La cérémonie à l'usine a été marquée par une profonde dignité et permis de rendre un hommage émouvant à toutes les victimes de la catastrophe. Au même moment, dans les rues de Toulouse, la cérémonie organisée par la municipalité et certaines associations de sinistrés tournait à la confusion. Sur fond de conflits d'intérêts et de règlements de comptes politiques c'est la mémoire des morts que l'on prétendait défendre qui était bafouée. Le pacte passé il y a deux ans entre ceux qui ont provoqué la fermeture d'usines, la suppression de milliers d'emplois et la mise en cause de l'honneur des salariés d'AZF trouve dans la confusion et l'indignité un aboutissement pitoyable. Notre association est aujourd'hui plus déterminée que jamais à tout mettre en œuvre dans la recherche de la vérité sur la catastrophe du 21 septembre, pour défendre l'honneur des salariés injustement attaqués tout en préservant le respect légitime dû à tous les sinistrés.




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Plus jamais ça : « Ne pas entrer par effraction dans un lieu de mémoire »

-Le collectif Plus jamais ça rappelle que « le rond-point du 21 septembre a été choisi par les associations de sinistrés dès le mois d'octobre 2001 comme LEUR lieu de commémoration. Elles y manifestent leur présence chaque mois depuis, les 21, de 10 heures à 11 heures. Les victimes de l'explosion d'AZF ne sont pas des employés municipaux bénévoles chargés d'entretenir des plates-bandes que leur maire piétinera une fois par an.

Tout comme l'entrée d'AZF est le lieu de mémoire des salariés de la chimie, le rond-point du 21 septembre est le lieu des sinistrés riverains. Ce n'est pas le lieu de la mairie. Or, il est d'usage, dans la civilisation, de demander à être invité et non pas à entrer par effraction dans un lieu de mémoire.Nous avons reçu le 17 septembre un appel téléphonique du Conseil général qui nous demandait quelle serait notre réaction s'il déposait une gerbe également. Il leur a été répondu que nous ne considérions pas cette démarche comme opportune. Il s'est donc abstenu de toute manœuvre de récupération. Et il semble qu'il ait agi sagement. »




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PS : « Accuser une extrême gauche revancharde relève du canular »

-Yvette Benanyoun-Nakache, Madeleine Dupuis, Robert Gély, Jean-Jacques Mirassou, Thierry Suaud, conseillers municipaux socialistes : « Rejeter la responsabilité de cet incident sur une extrême gauche revancharde relève du canular, car s'il y a bien un responsable, c'est bien Philippe Douste-Blazy qui a privilégié, une nouvelle fois, sa propre publicité en cautionnant la présence inopportune de CRS venus sécuriser son champ médiatique. Au-delà des effets de manche, Philippe Douste-Blazy est incapable de rassembler les Toulousains sous le signe de la fraternité. Il n'a pas su faire converger les initiatives des salariés sinistrés et celles des associations de sinistrés. Il n'a pas su pousser la loi Bachelot pour la réduction des risques industriels dans un sens plus favorable aux victimes et aux salariés d'usines Seveso. »




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Gauche municipale (hors PS et MDC) : « Le signe d'un malaise »

-« Le fait que Philippe Douste-Blazy et son équipe soient conspués par les habitants des quartiers sinistrés est bien le signe du malaise existant entre eux et les dirigeants de la ville de Toulouse. Fallait-il 15 cars de CRS pour rencontrer les victimes, s'interroge une partie de l'opposition municipale. Les délinquants sont ceux qui ont fait des économies sur la sécurité, qui ont toléré les activités à risque dans le secret, sans informations, sans exercices d'alerte, et ce n'est pas la loi Bachelot sur les risques industriels qui évitera la reproduction de tels scénarios de catastrophe. La gestion des conséquences de l'explosion du 21 septembre est humainement un scandale et techniquement un échec. Les atermoiements pour l'utilisation des dons doivent cesser. Enfin, notre ville doit, conformément à son engagement en conseil municipal, porter plainte contre Total pour les destructions et la mise en danger de ses habitants. C'est à ce prix seulement que la confiance pourra renaître. »




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«Claudie Fontès (PCF): « Une insulte à la douleur»

-Claudie Fontès est conseillère municipale communiste : « Comme tous les sinistrés présents, j'ai été choquée par la présence de plusieurs cars de CRS. Cette présence a été ressentie comme une véritable provocation, une insulte à leur douleur toujours vivace, alors même qu'ils étaient déjà exaspérés par la démarche de la mairie pour utiliser le reliquat des dons, à d'autres fins qu'à l'atténuation de leur souffrance. La mairie et les pouvoirs publics portent l'entière responsabilité des réactions d'indignation qui se sont alors produites Ils auraient pu engager une véritable concertation afin d'associer tous les Toulousains à ce moment de recueillement. »




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LCR 100% à gauche : « La tentative de rapt de l'argent des sinistrés est un scandale »

-Pour la Ligue communistre révolutionnaire 100 % à gauche : « Le maire de Toulouse a déclaré que ceux qui l'on sifflé étaient d'extrême gauche. Si Douste-Blazy venait plus souvent dans les quartiers populaires, il aurait pu reconnaître de nombreux habitants non encartés, ulcérés par la présence policière et par la récupération que la mairie essaie de mettre en œuvre à toutes les initiatives pour AZF Personne n'a oublié les CRS empêchant l'entrée des associations de sinistrés sur la place du capitole, le 21 septembre 2002. S'il n'était pas d'un autre monde, celui de la France d'en haut, il saurait que la tentative de rapt de l'argent des sinistrés scandalise le plupart des personnes concernées, quelles que soient leurs opinions politiques. »

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