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Sabotages à la SNCF : huit arrestations
11/11/2008 | Mise à jour : 08:57 |
[I]Des personnes appartenant à la mouvance anarcho-autonome ont été interpellées dans le cadre de l'en[/B]Sabotages à la SNCF : huit arrestations
Des personnes appartenant à la mouvance anarcho-autonome ont été interpellées dans le cadre de l'enquête contre les actes de malveillance commis sur les voies de chemin de fer.
Les premières interpellations n'auront pas traîné dans le cadre de l'enquête sur les sabotages commis le long des voies de chemin de fer en France. Michèle Alliot-Marie annonce mardi matin que huit personnes ont été arrêtées.
Ces personnes, selon le ministère de l'Intérieur, qui ne donne que peu de détails à leur sujet, appartiendraient à «l'ultra-gauche, mouvance anarcho-autonome». Elles sont soupçonnées d'être à l'origine de la pose de fers à béton sur les caténaires des voies de chemin de fer, qui ont eu lieu à six reprises ces dernières semaines (nos photos exclusives).
L'Intérieur précise que cette opération a été conduite «en plusieurs points du territoire», grâce «au travail de renseignement effectué depuis des mois sur cette mouvance par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), et aux investigations conduites sur ce groupe par la sous-direction anti-terroriste (SDAT)». Michèle Alliot-Marie salue «services de police et de gendarmerie dont la diligence a permis l'identification et l'interpellation» de ces personnes.
Six «sabotages» en quelques semaines
Au total, six actes de malveillance ont été commis le long des voies de chemin de fer ces dernières semaines. Mis à part le dernier en date, la pose ce weekend de blocs de béton sur les rails d'une voie de TGV près de Narbonne, qu'un train a heurté à pleine vitesse, provoquant un retard d'une heure, le mode opératoire était identique : à chaque fois, les malfaiteurs utilisaient des fers à béton tordus, qu'ils fixaient sur les caténaires SNCF.
Au passage du train, ces morceaux de métal suffisaient à arracher plusieurs dizaines de mètres de câble, provoquant des retards massifs. Le week-end dernier, quatre objets de même nature ont été disposés à des endroits similaires dans l'Oise, l'Yonne, la Seine-et-Marne entraînant des retards sur la ligne TGV Paris-Lille.
La SNCF a annoncé lundi soir qu'un autre incident du même type s'était produit le 26 octobre en Moselle, à proximité de Baudrecourt. Une tige de fer à béton a été posée sur des caténaires, provoquant la dégradation de 250 mètres de caténaires. Une trentaine de TGV avaient été affectés, avec des retards allant de 5 à 40 minutes.
Un point intriguait les enquêteurs : la précision des dispositifs et la difficulté à les accrocher sur des câbles à haute tension situés à sept mètres de haut demandaient des connaissances techniques affirmées.
Les peines encourues pour ces actes de dégradations de bien public vont de trois à dix ans de prison ferme et jusqu'à 75.000 euros d'amende.