Alstom

Message par pelon » 16 Août 2003, 10:52

Il n'y a de bon bec qu'au Québec (rien à voir avec l'article).

CITATION
L'Etat français fait une entrée massive dans le capital d'Alstom
PAR CHRISTINE OLLIVIER



PARIS - Ce n'est "ni une nationalisation de pertes", ni "de l'interventionnisme industriel" à en croire Francis Mer, le ministre français de l'Economie. M. Mer a confirmé mercredi l'entrée massive de l'Etat dans le capital d'Alstom, à hauteur de 31,5 pour cent, dans le cadre d'un vaste plan de restructuration financière qui doit encore être approuvé par Bruxelles.

Confronté à une dette de 5 milliards d'euros (environ 7,98 milliards  CAN) , le fabricant français de TGV, de paquebots et de centrales électriques a annoncé mercredi la conclusion d'un accord de financement "avec plus de 30 banques" d'un montant de 2,8 milliards d'euros (environ 4,47 milliards  CAN). Dans le cadre de ce plan financier, l'Etat participera au renforcement des fonds propres du groupe en prenant à sa charge 300 millions d'euros (environ 478,6 millions  CAN) sur les 600 millions d'euros (environ 957,2 millions  CAN) d'augmentation de capital prévus.

Dans un communiqué, Alstom précise que ce renforcement de fonds propres comportera également une augmentation de capital ouverte aux actionnaires de 300 millions d'euros et une émission d'obligations de 900 millions d'euros (environ 1,43 milliard  CAN). Le nouveau financement sera lui assuré par des prêts subordonnés garantis, d'une maturité de six ans, d'un montant de 1,3 milliard d'euros (environ 2,07 milliards  CAN).

Cet accord permettra au groupe de rembourser ses dettes arrivant à échéance au premier semestre 2004, d'augmenter ses fonds propres, mais aussi, via l'intervention de l'Etat, de restaurer la confiance pour obtenir les cautions bancaires nécessaires dans cette activité.

D'où le soulagement du p.-d.g. d'Alstom, Patrick Kron, mercredi matin: cet accord "représente une avancée majeure (...), un effort considérable de nos actionnaires, de nos banques et de l'Etat", s'est-il félicité. "En acceptant d'entrer dans le capital d'Alstom pour 300 millions d'euros", l'Etat devient "le catalyseur de la restauration de la confiance".

L'accord doit être soumis à l'approbation des actionnaires lors de l'assemblée générale extraordinaire qui se tiendra le 24 septembre. D'ici là, Paris aura notifié ce plan de restructuration financière à la Commission européenne.

Lors d'une conférence de presse, le ministre français de l'Economie et des Finances, Francis Mer, a jugé, mercredi, "probable" un accord in fine de Bruxelles. "C'est une aide à la restructuration. Je ne le conteste pas", a-t-il reconnu. Néanmoins, "il est probable que nous finirons par trouver avec la Commission un terrain d'entente", voulait-il croire. "Il n'est pas interdit aux Etats dans notre Union européenne de participer à la sauvegarde de nos entreprises dès lors que ces entreprises sont saines".

Face aux critiques, Francis Mer a qualifié l'apport de l'Etat dans cette opération de "modeste, mais symbolique". "Les sommes mises en jeu sont ridiculement faibles: 300 millions d'euros. C'est seulement 20 pour cent de l'effort fait par les banques", a-t-il souligné. Les 300 millions d'euros seront directement prélevés sur les gains issus de la vente d'une partie de Renault.

Le ministre s'est défendu de renationaliser d'un côté tout en privatisant de l'autre, chez France Télécom par exemple. Cette aide de l'Etat sera "temporaire", a-t-il souligné. L'Etat "sortira (du capital) lorsque le rétablissement du groupe sera constaté", a confirmé M. Kron.

"Il s'agit d'une aide. Loin de moi l'idée de créer un précédent, il s'agit d'une situation exceptionnelle", a insisté Francis Mer. "Notre objectif n'est pas de revenir à une politique qui n'est plus celle que nous devons développer en France".

Francis Mer a justifié sa décision par "l'intérêt supérieur de la France et de l'Europe". Une faillite d'Alstom aurait pu selon lui "déstabiliser beaucoup d'autres entreprises industrielles. Il y avait 12 milliards d'euros (environ 19,14 milliards  CAN) de risques", a-t-il souligné. Alstom emploie 110 000 salariés, dont un quart en France.

Alors que les syndicats se montraient soulagés mercredi, le Parti communiste estimait dans un communiqué que "l'intervention de l'Etat était certainement nécessaire pour éviter le naufrage du groupe avec toutes les conséquences que cela entraînerait pour l'emploi".

"Le gouvernement ne sauve pas Alstom pour éviter des licenciements qui auront lieu de toute façon mais pour éviter un séisme dans le secteur bancaire", a affirmé de son côté la porte-parole de Lutte ouvrière, Arlette Laguiller.



© La Presse Canadienne, 2003[/quote]
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