banane

Message par com_71 » 08 Sep 2008, 14:24

(Combat Ouvrier a écrit :Quel avenir pour la Banane des Antilles? (Guadeloupe/Martinique)

C'est très régulièrement qu'on entend parler des problèmes de la banane, et tout particulièrement de celle des Antilles. Ainsi il n'y a pas si longtemps, l'O.M.C (organisation mondiale du commerce) avait donné raison à la société NOBOA, l'un des premiers producteurs mondiaux de banane dont le siège est en Equateur, appuyée par les grands trusts US de la banane, contre la taxe de 176 € par tonne qui frappe les bananes de ces sociétés à leur entrée sur le territoire de l'Union Européenne. La Commission Européenne, soucieuse dit-elle de garantir le libre-échangisme, a alors proposé un compromis en diminuant la taxe pour la fixer à 140 . Ce qui a provoqué la colère de l'Association des producteurs européens de bananes dont le président a dénoncé «des conclusions arrêtées au mépris des décisions de ces producteurs». Les choses en sont là à l'heure où nous écrivons.
En fait il faut savoir que les bananes produites dans la communauté ne représentent que 16% de l'approvisionnement total de l'Union Européenne. Exception des 2% de Chypre, Grèce et Portugal le reste vient de 4 régions ultrapériphériques dont la Guadeloupe et la Martinique: environ 50 000 tonnes pour la Guadeloupe qui veut atteindre 80 000 très rapidement et 200 à 280 000 pour la Martinique.
Avant 2006 il existait un système très complexe d'aides à la banane des producteurs européens, ce qui a soulevé bien des contestations de la part des autres producteurs intéressés par le marché européen. Et en 2006, la Commission Européenne a proposé une réforme de ces aides. En résumé, le régime d'aide a été modifié et est désormais remplacé par une augmentation du budget alloué aux mesures POSEI (programme d'option spécifique à l'éloignement et l'insularité). Le programme POSEI deviendrait ainsi le seul instrument de soutien au marché de la banane dans les régions ultrapériphériques. Celles-ci font partie intégrante de l'U.E. Mais leurs spécificités font l'objet de traitement différencié dans différents domaines.
Un montant de 278,8 millions d' a été ajouté, destiné aux producteurs de bananes, à compter du 1er janvier 2007. A cela il faut encore ajouter toutes sortes d'aides des pouvoirs publics, Etat, Régions et Département. Ainsi par exemple, trois mois seulement après le passage de l'ouragan DEAN, la Région Guadeloupe a versé 2,5 millions d'euros aux bananiers, et l'Etat, 900 000 euros. En plus de cela, des centaines de salariés du secteur ont été pris en charge, sous la forme de stages rémunérés pendant six mois.
C'est que la banane des Antilles, à l'image de bien des secteurs de l'économie, dans l'agriculture comme les viticulteurs, la pêche, l'industrie, l'armement notamment, sans parler de bien d'autres secteurs, aurait du mal à vivre sans les subventions et aides de toutes sortes des pouvoirs publics: Etat, Régions, Départements et même villes parfois. En fait, c'est tout le système capitaliste qui est sous perfusion. La banane en fait partie.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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com_71
 
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