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Message Publié : 04 Août 2008, 16:09
par quijote
Ce vieux réac ami de Poutine , pro américain , , partisan de la répression en Tchéchenie et adepte de la peine de mort , ne m ' a jamais inspiré la moindre sympathie . Il est mort .. : bon debarras !
A part " le Pavillon des cancéreux " et " une journée d 'Ivan denissovitch " , j 'ai jamais éprouvé un gros intérêts pour tous ses écrits ...

Message Publié : 04 Août 2008, 20:31
par charpital
Une autre chose : alors que tous "les amis de la démocratie" (à la sauce impérialiste du "département d'état" américain) sont prompt a dénoncer l'antisémitisme, (imaginaire d'un Badiou ou d'un Siné) comment se fait il que pas l'un d'entre eux n'a rappelé que leur "grand ami" (j'entendait glucksmann a la radio ce matin) n'a rappelé l'antisémitisme fondamental du vieux réac grand russe ? Perte de mémoire, selectivité de celle ci ? Je me perd en conjoncture...

Sinon, je préfére les "récits de kolyma" de Valam Chalamov...

Message Publié : 05 Août 2008, 10:10
par Phileas
a écrit :Mélenchon, sénateur PS: Soljenitsyne était un homme "de droite", "gavé d'honneurs"


PARIS (AFP) - Le sénateur PS Jean-Luc Mélenchon a estimé mardi que l'écrivain russe Alexandre Soljenitsyne était un homme "de droite" qui a été "gavé d'honneurs",contrairement à d'autres "gens de gauche, des communistes en particulier" qui avaient dénoncé le goulag avant lui.
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"En Vendée, il avait expliqué que la devise de la République française était intrinsèquement perverse", a déclaré M. Mélenchon sur Canal+.

Selon lui, Soljenitsyne "appartient à la vieille tradition russe, homophobe, limite antisémite, très marquée par l'ancien temps féodal qu'il admirait beaucoup". "Je me sens très éloigné de cette tradition politique-là".

"L'univers du goulag a été dénoncé dès le début, mais il a été dénoncé par des gens de gauche, des communistes en particulier", a fait valoir cette figure de l'aile gauche du PS.

"L'apologie de Soljenitsyne, +grand penseur de la démocratie contre la stalinisme+, me fait mal au coeur parce que je pense à tous ces malheureux qui, eux, dès la première heure, ont mené leur lutte sans être gavés d'honneurs, de colifichets dorés, de résidences, de protections de toutes sortes comme l'était Soljenitsyne au seul motif qu'il était de droite", a-t-il assuré.

Message Publié : 06 Août 2008, 21:36
par Bertrand
Dans Lutte ouvrière de cette semaine

a écrit :Russie - La mort de Soljenitsyne
L'écrivain russe Alexandre Soljenitsyne vient de mourir à l'âge de 89 ans. Les autorités lui ont organisé des funérailles nationales et les « grands » de ce monde ont rivalisé de commentaires flatteurs, dont Sarkozy, Gorbatchev ou encore Poutine. Ce qui ne manque pas de sel, venant d'un ex-colonel du KGB, cette police politique qui, sous Staline et après, traqua ceux qui, tel Soljenitsyne, critiquaient le régime.

La disparition de Soljenitsyne a donné lieu à un déluge d'âneries sur fond d'un anticommunisme qui ne prend même pas la peine de se dissimuler.

Il y a ceux qui, comme son traducteur français, y voient « le cri qui a déclenché l'avalanche qui a fait tomber le régime communiste ». Rappelons que c'est Khrouchtchev qui le fit publier pour la première (et quasiment dernière) fois en URSS, en 1962. Qu'on sache, cela n'ébranla alors pas le régime. Ni ensuite, quand ses écrits furent interdits. Censure et police veillaient et, hormis de petits milieux intellectuels qui pouvaient lire, à leurs risques, des textes contestataires (en devant eux-mêmes les recopier - le fameux « samizdat »), l'immense majorité de la population n'eut malheureusement pas accès aux livres d'un Soljenitsyne, ni de nombreux autres auteurs dans son cas.

On a beau avoir ressassé que Soljenitsyne avait été le premier à dénoncer le « goulag » (l'institution dirigeant les camps), cela n'en fait pas une vérité pour autant. Cela ne témoigne que de l'inculture de certains commentateurs. Sinon de leur volonté d'occulter une vérité qui dérange : dès la fin des années Vingt en Union soviétique même, l'univers concentrationnaire et le totalitarisme staliniens furent dénoncés par Léon Trotsky et ses camarades.

Les trotskystes combattaient la dégénérescence stalinienne au nom des idéaux de la révolution d'Octobre et des acquis de la classe ouvrière que la bureaucratie stalinienne avait trahis et dénaturés. Cela, beaucoup préfèrent le taire. Et si ces gens encensent le Soljenitsyne devenu un fieffé réactionnaire, ils « oublient » que ce dernier, quand il avait 26 ans, reprocha à Staline d'avoir rompu avec la politique de Lénine. Une évidence qui lui valut d'être envoyé en camp, ce dont il tira la matière de ses premiers et plus intéressants ouvrages.

Quand Khrouchtchev lui donnait le feu vert...

Soljenitsyne devint subitement célèbre quand, sur instruction personnelle de Khrouchtchev, la revue Novy Mir publia son roman Une journée d'Ivan Denissovitch. Ce court récit de 24 heures de la vie d'un détenu s'inspirait de ce que l'auteur avait subi, comme de nombreux Soviétiques, dans les camps staliniens.

Arrêté au front pour avoir critiqué Staline dans une lettre privée, Soljenitsyne écopa de huit ans d'emprisonnement. Libéré le jour de la mort du dictateur, le 5 mars 1953, on ne l'autorisa à revenir de déportation qu'en 1956, après le 20e Congrès du PC soviétique : celui de la « déstalinisation », avec le « dégel » littéraire et artistique qui l'accompagna.

Il ne s'agissait en aucun cas d'une remise en cause de la dictature, mais d'une arme aux mains d'un Khrouchtchev. Celui-ci avait été un des piliers du régime de Staline et, après sa mort, occupait la première place. Discréditer le pouvoir personnel de Staline lui permettait d'affirmer le sien. Et de rassurer la couche bureaucratique dominante qui avait, elle aussi, pâti des méthodes du « petit père des peuples ».

C'est dans ce cadre que Khrouchtchev, alors au faîte de sa puissance, fit appel à des intellectuels et écrivains, et bien des fidèles de Staline lui emboîtèrent le pas. Ainsi le romancier Ilya Ehrenbourg, inventeur du terme de « dégel », ou Tvardovski, un ex-poète officiel de Staline : dirigeant Novy Mir, il publia le premier roman de Soljenitsyne sur les instances du Kremlin. Un recueil de ses nouvelles, La maison de Matriona, sortit encore officiellement. La direction de Novy Mir inscrivit même son auteur sur la liste de ceux auxquels on pourrait décerner le prix Lénine. Mais il ne fut pas question de publier les nouveaux romans sur les camps de Soljenitsyne, Le pavillon des cancéreux et Le premier cercle. Le régime n'en avait plus besoin.

Soljenitsyne expulsé d'URSS

Sous la troïka Brejnev-Kossyguine-Podgorny, qui renversa, fin 1964, un Khrouchtchev ayant concentré trop de pouvoir à son goût, les relations du régime avec Soljenitsyne, qui réclamait le droit de s'exprimer et d'être publié, se dégradèrent encore. En 1969, il fut exclu de l'Union des écrivains. Et en 1970, c'est en tant qu'adversaire déclaré du communisme - qu'il critiquait ouvertement dans la presse d'Occident, la seule qui s'offrait à lui - qu'il reçut le prix Nobel de littérature.

Surveillé en permanence par le KGB, il échappa heureusement au sort qui guettait habituellement la poignée de contestataires d'alors, les « dissidents » - l'envoi en hôpital psychiatrique ou en camp.

À la majorité de ces « dissidents », Soljenitsyne reprochait de vouloir réformer le régime, alors que lui combattait tout ce qui, de près ou de loin, évoquait même simplement les idées de progrès.

Pendant ses dernières années en URSS, Soljenitsyne, avec ses idées réactionnaires qui correspondaient à ce que pensaient de larges couches de la bureaucratie, comme on a pu le vérifier par la suite, a bénéficié d'une relative mansuétude du régime. Sans oublier la protection de personnalités de l'intelligentsia qui purent l'héberger jusque dans leurs datchas des « villages spéciaux » réservés à la nomenklatura.

Finalement, Soljenitsyne fut arrêté, puis expulsé du pays, en février 1974. Il venait de publier L'archipel du goulag à l'étranger car, en URSS, cela lui était interdit. Installé aux États-Unis pour un exil qui allait durer vingt ans, il put librement développer le fond de ce qui était devenu sa pensée : le nationalisme russe avec son cortège de mépris, sinon de haine pour les populations non slaves de l'ex-URSS ; le rejet de toute idée de progrès (il reprochait même à l'Occident ses « niaiseries sur les droits de l'homme ») ; le mysticisme ; l'idéalisation de la Russie des tsars ; un anticommunisme viscéral ; l'amour de l'ordre... Revenu en Russie en 1994, il glorifia Poutine, ses méthodes et sa guerre en Tchétchénie.

Ce ne sont pas ses idées obscurantistes qui l'avaient fait expulser d'URSS. Mais le fait qu'il avait, par ses romans, donné une image terrible, mais réaliste, de ce que le stalinisme avait fait de l'URSS et des Soviétiques. Cela, les hommages de tout ce que la planète compte de réactionnaires à ce qu'était devenu Soljenitsyne ne peuvent le retirer à l'auteur d'Une journée d'Ivan Denissovitch, du Pavillon des cancéreux et du Premier cercle.

Pierre LAFFITTE


Message Publié : 07 Août 2008, 16:47
par clavez
a écrit :

DERNIÈRE MINUTE

La Roche sur Yon

17:02 - mercredi 06 août 2008
Funérailles de Soljenitsyne: Philippe de Villiers déplore l'absence d'officiel français

Philippe de Villiers était présent, aujourd'hui à Moscou, aux obsèques d'Alexandre Soljenitsyne. Le président du conseil général de Vendée est allé rendre "un dernier salut à l'ami personnel et au combattant qui restera dans l'histoire comme le plus grand dissident du XXe siècle, celui qui nous a débarrassés intellectuellement du communisme." L'écrivain était venu en Vendée en 1993. Le président du Mouvement pour la France déplore "qu'aucun officiel français ne se soit déplacé aux funérailles. (...) Beaucoup de Russes étaient très étonnés que le gouvernement français ne soit pas représenté."

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