:halalala: :halalala: :halalala: :halalala: :halalala:a écrit :Arlette & Co jouent les purs de la révolution pour contrer Besancenot
A Lutte ouvrière, une fraction favorable aux discussions avec le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) de Besancenot risque l’exclusion.
Hors d’un parti communiste ouvrier et révolutionnaire, point de salut ! Arlette Laguiller, porte-parole de Lutte ouvrière, n’a cessé de marteler ce message durant les trois jours de la fête de l’organisation trotskiste, le week-end de la Pentecôte. LO s’accroche à ses fondamentaux alors qu’elle traverse une période difficile. Pour la formation d’extrême gauche, pas question d’aller fricoter avec le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) d’Olivier Besancenot. «Pour le moment, nous attendons de voir ce que va donner ce parti et sur quoi il entend se battre», constate Arlette Laguiller, qui a livré sa dernière bataille présidentielle en 2007.
Après la percée électorale (4,08 %) du candidat de la LCR et le revers de sa concurrente trotskiste avec seulement 1,33 % des suffrages, Lutte ouvrière se retrouve marginalisée. «Nous sommes un parti de militants et ce ne sont pas ces résultats électoraux qui vont nous faire reculer», assure l’égérie de LO.
Crispation. «La tentation du repli voire de la bunkerisation existe», nuance un membre de la direction de LO. Premier signe de cette crispation, la décision de suspendre de toutes les instances de direction du parti, les membres de la fraction l’Etincelle à l’existence reconnue depuis 1996. Elle ne dispose plus de la tribune qui lui était accordée dans le journal du parti. A l’origine de cette sanction, les critiques émises par l’Etincelle contre la présence de militants LO sur des listes d’union de la gauche pour les dernières élections municipales. Un choix de la direction mal vécu en interne. «Après être passée derrière la LCR, LO voulait à tout prix avoir des élus. Cette alliance de fait avec le PS est en rupture totale avec les positions traditionnelles de LO. A une période ou, en plus, les socialistes lorgnent de plus en plus ouvertement vers la droite», constate Jacques Morand, un des animateurs de ce courant. Les membres de l’Etincelle se montrent plutôt partisans de discussions avec le NPA. Bien que critiques sur la démarche, ils participent au comité national d’observation. Leur sort sera scellé lors du prochain congrès de LO en décembre prochain. «L’exclusion n’est pas impossible. Même si au sein de LO beaucoup s’y opposeront», reconnaît Jacques Morand. «Les réserves de LO vis-à-vis du NPA sont d’autant moins compréhensibles qu’en 1995, après son bon résultat à la présidentielle, Arlette Laguiller avait lancé l’idée d’un grand parti», remarque un des dirigeants de la LCR.
«Leur exclusion aurait une signification beaucoup plus large que le sort de la seule minorité», constate Yvan Lemaitre, un ancien de LO qui a rejoint les rangs de la LCR. «S’ils ne les virent pas, cela signifiera que les dirigeants de LO se ménagent une porte de sortie et qu’ils ne veulent pas insulter l’avenir. Ils ne voudront peut-être pas couper tous les ponts avec nous. LO est une organisation très pragmatique. Rien ne dit qu’ils ne passeront pas un accord avec nous pour les élections européennes», analyse un responsable de la LCR. Pour Yvan Lemaitre, «de toute évidence, LO vient d’entrer dans une période de transition qu’elle ne parvient pas à gérer du fait même de la nature de cette organisation».
Tête d’affiche. Face à la popularité croissante de son concurrent, LO va manquer cruellement d’une tête d’affiche. Arlette Laguiller a annoncé qu’elle ne se présenterait pas en 2012. «Elle a mis vingt ans avant de percer électoralement. LO entame donc le même parcours. Même si, en 2014, c’est encore une femme qui porte les couleurs de ce parti, elle ne bénéficiera pas du même effet de surprise qu’Arlette Laguiller, première femme à se présenter à la présidence de la République», souligne Yvan Lemaitre. Le fondateur de LO, Robert Barcia, longtemps présenté comme le gourou de la formation, aujourd’hui âgé de plus de 80 ans, était absent lors de la dernière fête de LO et modère ses activités militantes. Pour beaucoup, LO dont le mode de recrutement s’apparente à un vrai parcours du combattant, n’est pas parvenu à renouveler ses générations de militants. Au risque de voir les enfants d’Arlette Laguiller préférer la révolution version Besancenot.
CHRISTOPHE FORCARI vendredi 11 juillet 2008
Euh au passage , vous croyez qu'ils ont torturé des camarades de la fraction pour être informés. :17: